Comment #Takhi, le cheval fantôme, a survécu - SWI swissinfo.ch
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Une race éradiquée est une race éradiquée ? Pas toujours. Le bouquetin, le cerf rouge, le castor, le lynx ou le gypaète barbu ont été réintroduits en Suisse. Pour cela, on a utilisé des populations saines des pays voisins. Mais le cas du #cheval_de_Przewalski, seule espèce restante de cheval sauvage, était bien plus compliqué, car il ne restait pratiquement plus de population en liberté.
L’origine de l’espèce remonte à la Préhistoire. Les artistes de l’Age de la Pierre les dessinaient sur les parois des grottes – et les chassaient. De l’Eurasie, l’espèce s’est repliée au fil des millénaires en Asie centrale. Pour les Mongols, ce cheval était sacré, d’où son nom local de takhi (esprit). Mais cela n’a pas suffi à le protéger des hommes. Au 20e siècle, il ne restait plus que quelques individus dispersés dans le désert de Gobi. Et même ceux-là furent braconnés dans les années 60. Le takhi devint alors littéralement un cheval fantôme.
Le dernier espoir résidait dans la cinquantaine d’individus ayant survécu dans les zoos. Une poignée de chercheurs, d’amoureux de la nature et de mécènes ont alors entrepris de reloger le takhi dans son habitat naturel. A partir de 12 individus, ils ont patiemment lancé un programme d’élevage.