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  • Une étude montre que les États-Unis ont le pire état de #santé et le plus grand écart dans les soins de santé entre les riches et les pauvres
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/jul2017/BCRA-j26.shtml

    L’étude du Commonwealth Fund indique des facteurs qui contribuent à cet épouvantable bilan de santé américain, qui ne fera qu’empirer sous la « réforme » des soins de santé élaborée à Washington. L’espérance de vie, après s’être améliorée dans les dernières années, s’est aggravée avec la crise d’opioïdes. Comme la population des baby-boomers vieillit, plus de gens aux États-Unis vivent avec des maladies reliées à l’âge, ce qui vient mettre une pression additionnelle sur le système de santé.

    Ce sont des problèmes qui pourraient être confrontés avec des soins de santé accessibles et rapides, mais ces services sont cruellement inadéquats. En particulier, la faible accessibilité aux soins de base est une des causes d’une prévention et d’une gestion inadéquate des maladies. De plus, aux États-Unis, de façon beaucoup plus importante que tous les autres pays étudiés, les personnes à faibles revenus risquent beaucoup plus de ne pas avoir accès à des soins abordables et d’en souffrir et même d’en mourir.

    Quarante-quatre pour cent des personnes à faible revenu ont rapporté faire face à des obstacles pour l’obtention de soins, comparés aux 26% pour ceux avec des revenus plus élevés. En comparaison, au Royaume-Uni seulement 7% de gens à faible revenu et 4% avec des revenus plus élevés ont rapporté que les coûts les avaient empêchés de recevoir des soins.

    À noter que la France est juste derrière…

    L’autre jour, nous attendions notre tour à la CPAM pour un contrôle du médecin-conseil.
    Tout a été refait : là où il y avait une dizaine de guichets pour recevoir les assurés de tout le département, reste plus qu’un immense open space vide, avec une sorte de guichet-tribune unique où l’agent d’accueil ne peut que se tenir debout et d’où beaucoup de personnes à la verticalité contrariée comme moi dépassent à peine.
    Une autre personne, venue en renfort, gravitait autour d’un autre bureau-tribune où l’on ne peut qu’être debout… avec comme consigne de montrer aux assurés comment fonctionne les guichets automatiques mis en évidence dans la zone d’attente de ce véritable hall de gare. Bien sûr, cela revient à faire les démarches électronique à la place de la personne qui a parfois fait une heure de route parce qu’elle n’est pas en capacité d’utiliser le site internet de la Sécu… L’assuré fait son job : il assure qu’il a bien compris comment ça marche, mais en croisant son regard vide quand il ressort, on a bien compris qu’il sera obligé de revenir à chaque fois…

    Il y a des panneaux partout : uniquement sur RDV.

    Donc, il y a une femme au guichet d’accueil qui se fait expliquer qu’elle ne peut revenir que munie d’un RDV… manifestement, tout est compliqué pour elle : se déplacer, comprendre ce qu’on lui dit, expliquer ses problèmes. Elle doit faire une toute petite mine quand on lui explique qu’elle devra revenir le lendemain sur RDV… du coup, on lui propose l’après-midi même… puis dans une heure…

    Puis la personne de l’accueil commence à poser une série de questions :
    Avez-vous déjà dû renoncer à vous soigner ? … Cela veut dire des moments où vous aviez besoin de voir un médecin mais vous n’avez pas pu… oui… pour quelles raisons… pas assez d’argent… oui… médecin trop loin… plus de places…

    Nous sommes une petite demi-douzaine d’assurés qui attendons debout dans le grand hall vide… je pense à ceux qui sont malades ou vieux ou autre chose et qui ne trouvent pas un siège pour se reposer…

    Finalement, nous avons le droit de nous rendre à notre convocation : la personne de l’accueil appuie sur un bouton, et c’est un pan de mur entier qui s’ouvre à notre droite et qui bascule lentement, une sorte d’immense porte dérobée qui a l’épaisseur d’un coffre fort de Fort Knox. On se dit qu’il doit y avoir des diamants, au moins, à l’étage où nous nous rendons par un interminable escalier en colimaçon… encore un truc bien adapté à une institution qui doit vérifier l’état de santé de personnes dont certaines sont invalides.

    Derrière toute cette scénographie, il y a un long couloir vide avec de grandes banquettes vides.
    On s’y sent bien seuls, subitement…

    • Autre exemple des fusions de services dans un grand hopital parisien.
      Les infirmières ont « oublié » faute de formation, de temps, de on ne sait quoi, de faire le soin de lavement de 5mn/jour à une amie, résultat : 2 mois d’hosto au lieu d’un, avec le risque qu’elle perde un rein … et pourtant le chirurgien a fait un excellent travail, il désespère.

      D’autres exemples ? au cancéropole de Toulouse, les ablations du sein pour les cancers se font en ambulatoire. Entrée le matin, sortie l’après-midi. Une femme qui rentre ainsi chez elle immédiatement peut se remettre de suite à faire le ménage et la vaisselle, s’occuper des enfants, c’est pratique.