• JORNADA NACIONAL DE MOVILIZACIÓN EN DEFENSA DE LA MADRE TIERRA Y CONTRA LA GUERRA AL EZLN, LOS PUEBLOS Y COMUNIDADES INDÍGENAS

    http://www.congresonacionalindigena.org/2020/10/03/convocatoria-a-la-jornada-nacional-de-movilizacion-en-defe
    Este 12 de octubre, se cumplen 528 años del mal llamado Encuentro de Dos Mundos; este aniversario que para unos pocos es motivo de festejo, para nosotros los pueblos originarios y los pobres de México, es una fecha que nos recuerda el inicio del sufrimiento, de la destrucción de nuestras culturas y el despojo de nuestras tierras y de los bienes que en ellas existen. Pero también es un día en el que celebramos la Resistencia Digna de nuestros pueblos, rememoramos qué en estos 528 años, nuestros abuelos y abuelas, nuestros padres y madres han luchado para defender lo nuestro, es una fecha que tiene un gran valor simbólico, por ello y frente a la grave situación que vivimos y ante la urgente necesidad de levantar la voz y exigir sean respetados los derechos de nuestros pueblos, los estamos convocando a sumarse una gran jornada de movilización nacional.

  • #Mexique : de grands défis pour la... "candidate indigène à la présidentielle" ?

    Les observateurs et autres activistes qui avaient essentialisé l’inclination « autonomiste » de la rébellion zapatiste, prétendument rétive à la voie politique nationale, en sont pour leurs frais. Le mouvement indigène mexicain souhaite peser dans les rapports de force là où s’ouvrent des espaces. Les partis de « la gauche institutionnelle » ont beau dénoncer un risque de division des voix, le CNI et l’EZLN considèrent avoir été trahis à moult reprises par leurs représentants.

    C’est faire un grave contresens politique que de présenter cette "non-candidature" comme une candidature, ainsi que le fait pour la seconde fois Bernard Duterme, transformant le sens et donc la compréhension possible.
    http://www.lesoir.be/99813/article/2017-06-15/mexique-de-grands-defis-pour-la-candidate-indigene-la-presidentielle
    Il avait déjà donné son interprétation normalisante dans l’article d’annonce en décembre dans Libération :
    http://www.liberation.fr/debats/2016/12/26/mexique-une-candidate-indigene-a-la-presidentielle_1537530

    Cette démarche du Congrès National Indigène n’est pas "citoyenne" au sens où nous l’entendons. Ce n’est pas un nouveau podemos. Pas plus que ça n’est une démarche communiste et encore moins anarchiste ! Ce n’est pas un nouveau parti politique mais un pari électoral : celui d’une représentation INDIGÈNE ; et ce n’est pas faire de l’essentialisme que dire ça, juste faire preuve d’humilité. Ne pas stériliser les champs des possibles, aussi. Se taire, écouter et transmettre plutôt qu’interprêter en déformant, comme nous le faisons si souvent.

    En lisant sans trahir leur texte, il n’est pas possible de ne pas mentionner dans un article censé expliquer la campagne que :
     
    – Le but de n’est pas d’être élu : il n’y aura pas d’appel au vote, pas de promesses électorales. Le but est de montrer qu’un autre fonctionnement politique est possible, horizontal, et transmettre la parole des indigènes et des plus pauvres, des minorités exclues. Et surtout d’être enfin intégré a la société civile sur ces bases de fonctionnement différent : "un mundo donde quepan mucho mundos"

    – Le processus même n’a aucun rapport avec ce que nous connaissons et pratiquons : María de Jesús Patricio a été désignée après de longues rencontres, après un tres long débat et son mandat est révocable à tout instant dès lors qu’elle ne s’y tiendrait plus. Elle devra respecter les très strictes règles de la représentation collective :
    "Servir et non se servir, construire et non détruire, obéir et non ordonner, proposer et non imposer, convaincre et non vaincre, se baisser et non se hisser, représenter et non tromper"

    – Le programme est clairement indigène comme le montre l’extrait du premier discours de "Marichuy" : elle appele à détruire “un système qui nous éteint”. Elle ajoute : “Nous nous battons pour la vie et la défense de nos terres, de l’eau et des arbres qu’ils détruisent, pour ce que nous souhaitons protéger, chérir et reprendre. Il n’y a que de cette manière que les peuples autochtones continueront à exister et qu’il y aura de la vie pour protéger ce qu’ont hérité les ancêtres”.

    – Par ailleurs la campagne ne bénéficiera d’aucune subvention étatique, politique, même si légalement elle y a droit : c’est le prix de l’autonomie. Et là dessus les zapatistes et leurs proches sont intransigeants.

    Et quelque chose me dit, car l’opiniâtreté est une de leurs grandes forces, en plus de la malice, que même si les 1% de signatures des listes électorales en provenance d’au moins 17 des 32 États fédérés ne sont pas obtenues, la campagne continuera ;)

    Voir les traductions françaises sur le site officiel http://enlacezapatista.ezln.org.mx et les communiqués du CNI à la source
     http://www.congresonacionalindigena.org

    #CNI #EZLN #zapatisme #minorités #representation #electoralisme