Il y a quarante ans, l’Etat tuait Vital Michalon, jeune antinucléaire

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  • Il y a quarante ans, l’Etat tuait Vital Michalon, jeune antinucléaire
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    Le 31 juillet 1977, près de 60.000 antinucléaires convergeaient vers le site de la centrale en chantier de Superphénix, à Malville, en Isère. La violente répression causait une centaine de blessés et la mort de Vital Michalon. La férocité de l’État ce jour-là a profondément marqué le mouvement antinucléaire. Reporterre raconte cette journée tragique, avec ceux qui l’ont vécue, dont un frère de Vital.

  • Il y a quarante ans, l’État tuait Vital Michalon, jeune antinucléaire
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    Touchant retour en arrière, à l’époque du tout à l’atome et de la création de Superphénix, que les moins de 20 ans... Histoire du nucléaire, de la contestation et de la violence d’État. Histoire d’une famille meurtrie aussi. Histoire de l’arrogance triomphante de la science et des militaristes. Et puis l’inéluctable conclusion au goût de gâchis, en 2 paragraphes. Superphénix n’a servi qu’à pourrir la vie des gens : avant, pendant, et pour des décennies encore...

    Le 19 juin 1997, le Premier ministre, Lionel Jospin, a annoncé l’abandon de Superphénix. Un arrêté ministériel du 30 décembre 1998 conduisit à son arrêt définitif. La pression de l’opinion publique, le coût démesuré de la filière et l’accord signé entre les socialistes et les Verts ont poussé cette décision. D’après les calculs de Raymond Avrillier, au total l’installation n’a fonctionné que six mois durant les cinq premières années, deux ans durant les huit ans de son autorisation légale, et un peu plus d’un an, illégalement, de 1994 à 1997.

    Depuis, des travaux de déconstruction ont été engagés, notamment le déchargement des 650 assemblages radioactifs présents dans le cœur du réacteur, et leur entreposage dans une piscine située à proximité de la centrale. Plus de 14 tonnes de plutonium irradié sont ainsi stockées à Creys-Malville. Les 5.500 tonnes de sodium liquide ont été transformées en 39.000 mètres cubes de blocs de béton-sodium légèrement radioactifs, également entreposés sur le site. Et le démantèlement pourrait encore prendre plusieurs années. Des gendarmes gardent en permanence l’ex-centrale, interdisant photos et arrêts prolongés devant le site.