Les attaques à l’état de droit sont quotidiennes. Hier, à propos de Temmer au Brésil, où l’innocence est décrétée par un vote de l’assemblée, contre la Justice, la vraie, celle qui est réputée indépendante. On se souviendra (ou pas), que jamais notre Presse n’a expliqué qu’à l’époque, si Dilma Roussef a été destituée, ce n’était pas pour un souci judiciaire personnel, mais c’était parce que les députés ont considéré qu’elle était coupable d’un truc politique quelconque.
A la façon dont on tente, aux US de bloquer Trump. On invente, on brode, et on tente de contourner la Constitution.
Et chez nous. On vide la fonction de député de tous ses attributs. Chambre d’enregistrement, depuis déjà pas mal d’années. Mais aussi, suppression de tout pouvoir d’influence sur les circonscriptions, par suppression de leurs moyens financiers. Et là, création législative par ordonnances. Le premier ministre peut dire sans contradiction qu’il agit pour le bien commun et qu’il va « remettre » la France au travail... comme si celle-ci l’avait attendu pour être un des pays possédant les multinationales les plus malfaisantes de la Planète...
L’état de droit disparaît, et collectivement, nous avons une difficulté manifeste à lutter contre cet état de fait. Nos élites s’en foutent. A une époque, cela les intéressait. Désormais, elles s’en foutent. Ne se sentent pas concernées.
