• Des salariés de McDonald’s se mettent en grève en Aveyron après le licenciement d’un des leurs - 23/08/2017 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2017/08/23/2632466-salaries-mcdonald-mettent-greve-aveyron-apres-licenciement.html

    Ce mercredi après-midi, les locaux de l’union locale CGT de la rue Montlauzeur étaient en ébullition. Le conflit opposant le syndicat à la chaîne de fast-food remonte à décembre dernier lorsque Mc Donald’s attaqua la CGT pour avoir désigné un délégué syndical pour l’enseigne à l‘échelon local.

    S’en est suivie une procédure devant le Tribunal d’instance de Rodez dans le cadre du contentieux des élections professionnelles et le verdict donna raison au syndicat en condamnant la SAS Delta Sud-Ouest, exploitant l’enseigne McDonald’s de Villefranche, à verser 1 000 € de dommages et intérêts à l’UD CGT et 1 500 € en application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile.

    Depuis, les sept salariés syndiqués à la CGT, -environ 50% du personnel- comme le précise le représentant syndical Quentin Leyrat, disent déplorer une dégradation du climat social au sein de l’entité villefranchoise, en allant jusqu’à dénoncer des discriminations à l’endroit de syndiqués. Pour l’heure, la situation semble dans l’impasse.« Nous sommes dans l’attente d’un PV de désaccord, précise Fabrice Guillot, de l’UL CGT, pour aller devant le tribunal des prud’hommes, voire au pénal ».

    Après deux accidents de travail recensés dans l’été, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la convocation d’un salarié, Donovan Alliotte devant les dirigeants de la société en fin de semaine dernière. Celle-ci faisait état d’absences, d’usage du téléphone portable et de propos injurieux en direction du manager.

    Ce mercredi 23 août, la notification de licenciement pour fautes graves lui était remise...

    #Grève #CDI_précaires #droit_du_travail #précarité

    • Il s’agit de CDI précaires non pas parce qu’il y comme souvent en CDI des licenciements et de la répression « anti-syndicale », mais parce qu’il s’agit d’une forme d’emploi qui repose que possibilité de faire faire des heures non pas supplémentaires mais complémentaires qui sont payées au même tarif que les heures prévues par le contrat de travail. Avec ces contrats à temps partiel les salariées et autres étudiants ou travailleurs précaires « installés » faute de mieux dans ces CDI sont contraints d’accepter d’effectuer des heures au gré des besoins de l’employeur (rushs, remplacements) pour essayer de s’en sortir moins mal vu les salaires de base versés qui tourne autour du Smic horaire. De très nombreuses boites et emplois reposent sur cette forme de flexibilité particulière (grande distribution, call centers, etc).
      Je le précise car un article présentant à sa façon ces questions avait été publié ici à l’occasion du blocage simultané d’un Mac do d’un Subway et d’un Quick et n’avait guère attiré l’attention à l’époque, il me semble.
      Interrompre le travail, c’est maintenant : MacDo, Subway et Quick bloqués à Gare du nord
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8118

      On se souvient par ailleurs de la « défiscalisation des heures supplémentaires » (N.S) par laquelle les ouvriers devaient se voir gratifiés fiscalement d’avoir « gagné plus », c’est à dire travailler plus.
      Il y a un ensemble de dispositifs qui veinent à assurer aux employeurs une disponibilité maximale de la main d’oeuvre.

      #disponibilité #temps_partiel #Smic_horaire (vaguement amélioré)

  • Meuse : un site archéologique bloque le projet nucléaire

    https://www.ladepeche.fr/article/2017/08/02/2621803-meuse-un-site-archeologique-bloque-le-projet-nucleaire.html

    Que des archéologues rédigent une pétition en ligne (sur Change.org), voilà qui n’est pas banal. Il faut dire qu’à Bure (Meuse) et Saudron (Haute-Marne), il y a sous la terre un site néolithique fabuleux, datant du IVe millénaire et qui s’étend sur 35 hectares ! De quoi piocher, fouiller, dégager, et faire avancer de quelques jolis pas notre connaissance de cette période plutôt obscure. Un site d’autant plus exceptionnel qu’il n’est pas, comme à l’accoutumée, à côté d’une rivière, les scientifiques aimeraient savoir pourquoi…

    Mais si ce site a été découvert, c’est parce que l’Institut national des recherches archéologiques préventives y a effectué des sondages : cet endroit doit accueillir… un centre d’enfouissement des déchets nucléaires ! Et d’ailleurs, l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire n’a pas la baraka : après les traditionnelles oppositions des riverains et des antinucléaires, voici que c’est du fond des âges qu’on l’empêche de poser ses déchets.

    Dans cette bataille, la demande des archéologues de fouiller le site dans son intégralité a été partiellement refusée par la Sous-direction de l’Archéologie (SDA), alors que la Commission Interrégionale avait donné son feu vert. Les archéologues sont furieux. Quand les déchets nucléaires seront sur place, on ne pourra plus fouiller… pendant des millions d’années !