Dans l’attente de la bataille du jurd de Ras Baalbeck et de Qaa... - Scarlett HADDAD

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  • Dans l’attente de la bataille du jurd de Ras Baalbeck et de Qaa... - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
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    Dans la bataille qui s’annonce, les rôles seront donc inversés : l’armée libanaise mènera l’offensive, alors que l’armée syrienne et le Hezbollah veilleront à maintenir le front stable du côté syrien. Les experts militaires considèrent ainsi que la bataille du jurd de Ras Baalbeck et du Qaa peut être plus aisée, même si la superficie est plus grande et le nombre de combattants de Daech supposés présents sur cette portion de territoire plus important. Toutefois, ces estimations ne sont pas précises. On avait ainsi parlé d’un maximum de 400 combattants de l’ex-Front al-Nosra dans le jurd de Ersal, et, au final, c’est 1 116 qui sont montés dans les bus vers Idleb, avec leurs armes individuelles. Mais, même si les combattants de Daech sont plus d’un millier, ils auront du mal à maintenir leur emprise sur ce large territoire face à une offensive de l’armée libanaise, estiment les experts militaires. Tout comme l’armée pourrait avoir du mal à stabiliser les positions qu’elle pourrait occuper. Il faut en effet beaucoup d’effectifs pour ce genre de bataille.

    Un général à la retraite explique aussi que l’armée dispose d’un armement pointu, qui sera utilisé pour la première fois dans le cadre de cette offensive, tout comme elle pourra compter sur le soutien du Hezbollah de l’autre côté de la frontière, si cela s’avère nécessaire. De plus, poursuit le général à la retraite, la portion de territoire contrôlée par Daech, même si elle est grande, est totalement encerclée des deux côtés de la frontière, et, sur le plan militaire, les combattants ne peuvent pas gagner, même s’ils peuvent faire beaucoup de mal. Ils ne pourront pas non plus compter sur les camps de déplacés syriens, séparés de leurs positions par l’armée libanaise et par des localités soit chiites, soit chrétiennes. Dans le jurd de Ersal, les combattants avaient un contact direct avec les camps via Wadi Hmayed, rappelle-t-on. Ce qui élimine toute possibilité d’« environnement favorable », qu’Abou Malek el-Tallé considérait comme un atout en sa faveur... Mais cela ne signifie pas que la bataille sera facile, car les combattants de Daech sont aguerris et déterminés. Ils ont aussi d’importants moyens, et, conformément à leur idéologie, ils ne craignent pas la mort. De plus, ils sont préparés à cette confrontation dont on parle depuis des mois.