• L’artillerie libanaise bombarde les positions de Daech dans le Qaa et Ras Baalbeck (video)
      http://french.almanar.com.lb/519825

      Par ailleurs, selon le quotidien libanais al Joumhouriah, le commandement général des armées syriennes et libanaises ont finalisé les derniéres étapes de leur plan de coordination militaire, dans le cadre de la bataille contre Daech dans le Qaa et à ras Baalbeck. En effet, ces derniers jours, des réunions conjointes ont eu lieu, les plans et les cartes géographiques ont été exposés sur la table pour diviser la région militairement et définir les missions respectives de chacune des parties et le soutien dont chacune aura besoin.

    • Nasrallah avait annoncé hier soir que l’initiative de la bataille contre l’EI au Liban serait laissée à l’armée libanaise :

      Nasrallah : Nous nous battrons avec l’armée syrienne
      https://www.lorientlejour.com/article/1065791/nasrallah-nous-nous-battrons-avec-larmee-syrienne.html

      Évoquant ensuite la bataille à venir avec l’EI dans le jurd de Ras Baalbeck et de Qaa, Hassan Nasrallah a souligné que le groupuscule jihadiste « occupe une vaste zone en territoires libanais et syrien, d’une superficie d’à peu près 296 km² (141 km² au Liban et 155 km² en Syrie) ». « Les frontières dans cette région sont tracées, contrairement à ce qui a été dit », a-t-il noté, précisant que le terrain, montagneux et ascendant, est de même nature que celui du jurd de Ersal.

      « Il est clair que c’est l’armée libanaise qui mènera la bataille pour la libération du jurd de Ras Baalbeck et de Qaa, a indiqué le secrétaire général du Hezbollah. Les préparatifs vont bon train. Le Hezbollah, en coordination avec le directoire syrien, a déjà préparé cette bataille. Si le Liban officiel prend la décision que c’est l’armée qui doit remplir ce rôle en territoire libanais, c’est parfait. Vous n’ôtez rien à notre mérite. » Et de poursuivre : « L’armée libanaise est capable de remplir cette mission, avec ses capacités et ses équipements, cela est indiscutable. Elle n’a pas besoin d’aide. Ce serait une insulte à l’armée qu’elle dispose d’un soutien américain – il en est question – pour une telle bataille. »

      « Je ne veux pas polémiquer. Le problème n’est pas dans l’institution militaire ou sécuritaire au Liban, mais dans l’appareil et la décision politiques. Qui a empêché l’armée de livrer la bataille du jurd de Ersal ? Pourquoi est-elle capable maintenant de se battre et ne l’était pas avant ? Le problème est politique », a estimé Hassan Nasrallah.
      « Lorsque l’armée a été agressée (à Ersal) il y a deux ans, que ses chars ont été visés et ses soldats touchés ou faits prisonniers, pourquoi n’a-t-elle pas assumé ses responsabilités à l’époque ? Si la décision avait été prise, nous étions prêts à aider l’armée. Ce n’est pas nous qui l’avons empêchée », a-t-il indiqué.

       Le secrétaire général du Hezbollah en a profité pour répondre à ceux qui soulèvent la question de la décision de la guerre et de la paix pour dénier au Hezbollah sa liberté de mener son action contre les groupes jihadistes syriens. « Il suffit de parler de décision de la guerre et de la paix. Avez-vous pris la décision de lancer la guerre, de libérer les prisonniers, de chasser les terroristes, et vous en a-t-on empêchés ? » a-t-il lancé. Il a indiqué, dans ce cadre, qu’il « parie sur la présence de Michel Aoun à la présidence de la République pour amener l’État dans la direction » d’une intervention contre les jihadistes. « Si nous n’avions pas fait ce qu’il fallait faire, al-Nosra circulerait en boucle dans les rues de Ersal pour encourager à envahir Beyrouth. L’État ne veut pas assumer ses responsabilités. (...) Il suffit d’un article du New York Times pour influencer sa position », a-t-il noté.

      « Nous allons vers une bataille. L’armée libanaise se battra en terre libanaise. J’annonce ce soir officiellement que le Hezbollah sera à la disposition de l’armée. Nous sommes prêts à suivre ses directives. Nous voulons que la troupe l’emporte rapidement au moindre coût humain », a-t-il dit.

      « Sur le terrain syrien, la bataille s’ouvrira également. L’armée syrienne se battra aux côtés du Hezbollah. La frontière syrienne est plus grande. Et, si un philosophe libanais vient nous raconter qu’en territoire syrien, le front doit rester calme pour éviter une coordination entre les deux parties... il sera en train de comploter contre l’armée libanaise, ses soldats et leurs familles », a souligné Hassan Nasrallah.

      « Et pour cause, l’EI rassemblera toutes ses forces, côté syrien, pour répliquer. Laissez donc votre politique vexatoire de côté, et menons cette bataille d’une manière morale. Le timing est entre les mains de l’armée libanaise. Le régime syrien et le Hezbollah sont prêts. Si le front est ouvert des deux côtés, la victoire sera plus rapide et les coûts moindres sur le plan humain pour tout le monde », a-t-il noté.
      Hassan Nasrallah a ensuite lancé un message aux jihadistes de l’EI pour leur assurer que leur bataille est totalement perdante et qu’« au Liban, du moins en apparence, les Libanais sont tous derrière l’armée libanaise ».