L’ex-avocat Sidney Amiel condamné à 10 ans de prison

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  • Pourquoi l’ordre des avocats de Chartres n’a-t-il rien fait contre ce confrère accusé d’agressions sexuelles ?
    https://www.buzzfeed.com/lorriauxaude/lordre-des-avocats-de-chartres-na-rien-fait-contre-ce?bfsource=bbf_frfr

    Lorsqu’on lui lit l’article 187, maître Caré semble gêné. Il se défend, mais se montre moins affirmatif : « Dans la pratique, il faut une plainte. » Avant de reconnaître : « Si j’avais, moi, cinq femmes qui arrivaient à la queue leu-leu en me décrivant des faits [sans écrit ndlr], je me poserais la question... ». « Le problème, c’est que les bâtonniers changent... Si vous aviez un seul bâtonnier pendant 15 ans... », lâche-t-il aussi, avant d’admettre :

    « C’est toujours délicat de faire une enquête sur un confrère. »

    Si ces agissements ont perduré sans que l’ordre des avocats réagisse, selon l’AVFT, ce n’est pas parce qu’il n’y avait pas de plainte, mais parce qu’il existe au sein de la profession une confraternité étouffante. Depuis près de 50 ans, les avocats prêtent serment et jurent de respecter les principes « de confraternité, de délicatesse, de modération et de courtoisie ». « On se protège entre pairs. C’est une protection patriarcale et de confrérie. La confraternité bousille tout, aucun de ces bâtonniers n’aurait eu le courage de faire une enquête sur lui sans le prévenir, ça serait manquer à leur serment d’avocat », estime Laure Ignace.

    #fraternité #culture_du_viol #viol #domination_masculine #travail #violophiles
    Ils sont beaux tous ces ordres, ici l’ordre des avocats qui protège les violeurs et agresseurs sexuels. Au passage ce que l’ordre des avocats appel « que des mains balladeuses » ce sont des agressions sexuelles.

    • Comme je repasse par ici je met la suite de l’affaire :

      L’ex-avocat Sidney Amiel condamné à 10 ans de prison
      L’ancien ténor du barreau, qui a nié tout au long du procès, n’a pas convaincu les jurés. Il a été reconnu coupable de viol et d’agressions sexuelles.

      http://www.lepoint.fr/justice/l-ex-avocat-sidney-amiel-condamne-a-10-ans-de-prison-23-06-2017-2137832_2386

      Cette condamnation est désigné comme un « séisme » dans la profession par l’echo républicain ! Les avocats sont choqués de plus pouvoir violer et agressé sexuellement les femmes en toute quiétude...
      http://www.lechorepublicain.fr/chartres/justice/2017/06/26/le-proces-de-l-avocat-de-chartres-sidney-amiel-est-un-seisme-pour-l

    • Procès Amiel, la fin de l’impunité : décryptage féministe d’une stratégie d’agresseur - FéministOclic
      https://feministoclic.olf.site/proces-amiel-fin-de-limpunite-decryptage-feministe-dune-strategi

      Cibler les victimes, les isoler, les mettre sous terreur, les dévaloriser, inverser la culpabilité, agir en mettant en place les moyens d’assurer son impunité : il s’agit d’une stratégie qu’installent tous les coupables de violences sexistes pour organiser les agressions qu’ils commettent. Cette stratégie a été mise en évidence par le Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV). Elle permet de montrer qu’il s’agit d’actes volontaires qui ont été préparés, réfléchis par l’agresseur. Il répète la même logique contre toutes les victimes et l’adapte en fonction des leviers de pouvoir dont il dispose. Amiel, comme tous les agresseurs, sait ce qu’il fait dès la première remarque sexiste. Identifier la stratégie de l’agresseur permet également de venir en aide à la victime en déjouant cette stratégie.

      Que l’on soit la victime ou la personne qui l’accompagne, ces éléments de stratégie peuvent être dévoilés en posant quelques questions simples :

      – Dans quel contexte de vulnérabilité l’agresseur a-t-il ciblé la victime ?

      – De quelle manière l’a-t-il isolée ?

      – Comment lui a-t-il fait peur ?

      – Qu’a-t-il fait pour la dévaloriser, pour affaiblir sa confiance en elle ?

      – Qu’a-t-il mis en place pour s’assurer que la victime gardera le secret, qu’il ne sera pas puni ?

      – Et surtout, quelles mines a-t-il mises en place pour inverser la honte et la culpabilité ? Comment s’y est-il pris pour faire croire à la victime qu’elle avait “une part de responsabilité” dans le système agresseur ?

      Ce procès montre aussi qu’un même agresseur fait le plus souvent plusieurs victimes, en utilisant le même mode opératoire, tant qu’il n’est pas mis hors d’état de nuire par la justice. Comme Amiel, dont la plupart des victimes l’avaient rencontré dans un cadre professionnel, alors qu’une d’entre elles a fait partie de sa famille, ils n’agissent pas nécessairement non plus dans un même contexte. Ils agressent des filles et des femmes partout et autant qu’ils le peuvent.

      L’avocat de Sidney Amiel a fait appel du verdict.

    • Procès pour viol : un ex-avocat condamné à trois ans ferme

      En première instance, Sidney Amiel, ex-figure du barreau de Chartres, avait été condamné à dix ans de prison pour le viol d’une collaboratrice et les agressions sexuelles de deux clientes et de son ex-belle fille.

      https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/10/25/proces-pour-viol-un-ex-avocat-condamne-a-trois-ans-ferme_5374141_1653578.htm

      Avocat « brillant » pour les uns, personnage « pervers » pour les autres : l’ex-figure du barreau de Chartres Sidney Amiel a vu sa peine de dix ans de prison réduite à cinq ans dont deux avec sursis en appel et a été acquittée d’une partie des poursuites.

      Le verdict rendu mercredi 24 octobre par la cour d’assises des Hauts-de-Seine l’a déclaré coupable du viol d’une ancienne collaboratrice et d’une agression sexuelle d’une cliente mais innocent concernant les tentatives d’agression sexuelle de deux clientes et les agressions sexuelles de son ex-belle-fille.

      En première instance, Sidney Amiel avait été reconnu coupable de l’ensemble de ces faits. La cour a cette fois-ci estimé les preuves insuffisantes pour condamner totalement Sidney Amiel. A l’énoncé du verdict, les parties civiles étaient effondrées, certaines pleurant prostrées sur le banc de la salle d’audience.
      Elu municipal

      A la tête de l’un des cabinets d’avocats les plus florissants de la ville de Chartres pendant trente ans, spécialiste reconnu du droit social et élu municipal socialiste, Sidney Amiel avait pignon sur rue jusqu’en 2010, lorsque l’une de ses clientes l’accusa d’agression sexuelle. Quatre autres femmes se joindront à la procédure dont une l’accuse d’un viol.

      Sidney Amiel, 68 ans, a toujours clamé son innocence. « J’aime les femmes au sens propre du terme », a-t-il répété en confessant « un côté volage » ; « je ne sais pas forcer une femme, je ne l’ai jamais fait de ma vie ».

      Il « est un homme d’une autre époque », a plaidé son avocat, Frédéric Landon. On peut le condamner « pour sa rudesse, pour sa grivoiserie, pour sa non-attention aux autres », mais « vous ne pouvez pas le condamner » pour les faits reprochés.

      Sidney Amiel « est un coucheur, un lubrique » mais « les lubriques ne sont pas des violeurs et nous ne sommes pas là pour faire la morale », a complété son autre conseil, Caroline Toby. « Il y a des violeurs incontestables », mais ici, « on est dans une zone grise, où rien n’est certain », a-t-elle ajouté.
      « Acharnement »

      L’ex-avocat a en particulier contesté avec vigueur les accusations de son ex-belle fille, s’effondrant en larmes à la barre pour dénoncer un « acharnement ». La cour a jugé que les faits reprochés à Sidney Amiel la concernant ne pouvaient constituer une infraction car « les gestes rapportés sont analogues à ceux portés à l’égard de ses propres enfants ».

      La jeune fille l’accusait entre autres de lui avoir posé une main sur la cuisse lors d’un voyage en voiture ou de lui avoir touché le haut des fesses sous le maillot en lui étalant de la crème solaire sur le dos, lorsqu’elle était adolescente.

      Concernant les autres accusatrices, M. Amiel a reconnu « des gestes et des mots qui ont pu être mal interprétés », mettant son comportement sur le compte de son côté « tactile », « méditerranéen », selon lui propre à ses « origines juives marocaines ».

      Plus de cent témoins ont défilé à la barre pendant les deux semaines et demie du procès. Parmi eux, dix-sept femmes – anciennes clientes, secrétaires ou collaboratrices – ont fait état de gestes déplacés de la part de Sidney Amiel et parfois même de viols. Tous ces faits sont aujourd’hui prescrits. Chacune de ces femmes a décrit une « ambiance particulière » au sein du cabinet Amiel : incessantes blagues graveleuses, mains sur les cuisses, baisers volés.

      Sidney Amiel n’a rien reconnu, hormis un comportement inapproprié avec deux secrétaires, avec qui il a admis être allé « trop loin » en essayant de les embrasser. Il a dit avoir eu des relations « consenties » avec une des femmes l’accusant de viol. Pour le reste, aucun souvenir si ce n’est quelques entreprises de séduction, parfois réciproques selon lui.