• * La Grande Guerre dans les rues de Québec Le Devoir - Pierre-Yves Renaud et Martin Pâquet - 10 mars 2018
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/522365/100e-anniversaire-de-l-emeute-de-la-conscription-la-grande-guerre-dans-les

    Jeudi, 28 mars 1918. À la veille de Pâques, trois policiers fédéraux chargés de débusquer les réfractaires à la conscription militaire des « spotters » interpellent Joseph Mercier et deux autres jeunes hommes à la salle de quilles de la rue Notre-Dame-des-Anges, dans le quartier Saint-Roch de Québec. Rapidement, une foule de 3000 personnes se rassemble autour du poste de police. Mercier est libéré prestement, un des deux autres jeunes s’enfuit et les manifestants s’en prennent au poste de police et à l’un des « spotters » , un certain Bélanger. Les incidents du Jeudi saint sont l’événement déclencheur de cinq jours de désordres.
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    L’embrasement
    Une émeute est violente, mais elle n’est pas irrationnelle. Les émeutiers s’en prennent toujours à des symboles précis qui représentent à leurs yeux une oppression intolérable. Les émeutiers de Québec obéissent à cette règle. L’escalade des événements en témoigne : le 28 mars, les émeutiers envahissent le poste de police no 3 dans la basse-ville ; le 29 mars, ils saccagent les bureaux de l’Auditorium de la place Montcalm où sont les bureaux du registraire du service militaire ; la même journée, ils cassent les fenêtres de deux journaux pro-conscriptionnistes, The Quebec Chronicle et L’Événement ; le 30 mars, ils visent le Manège militaire sur la Grande-Allée.

    Réduire une émeute obéit aussi à des règles. D’abord, il importe d’établir une médiation avec des figures d’autorité respectées par les émeutiers. Le maire populiste de Québec Henri-Edgar Lavigueur et le député nationaliste Armand La Vergne tentent de calmer la foule les 29 et le 31 mars. Puis, il y a un coup de semonce pour le rappel à l’ordre : le cardinal Louis-Nazaire Bégin fait lire au cours de la messe de Pâques une lettre pastorale qui ordonne aux fidèles de respecter la loi.

    Ensuite, il y a la répression qui vise le contrôle manu militari de l’espace public. Menées par le major-général François-Louis Lessard, la cavalerie et l’infanterie en provenance de l’Ontario et du Manitoba quadrille les rues de la basse-ville le soir du lundi 1er avril. Un peloton se tient à l’embranchement des rues Saint-Joseph, Bagot et Saint-Vallier et, après une brève sommation, tire sur la foule. Atteints par des balles explosives, Édouard Tremblay, George Demeule, Honoré Bergeron et Alexandre Bussière tombent. Enfin, le maintien de l’ordre s’applique avec toute sa sévérité. Le 4 avril, le gouvernement Borden applique la loi martiale à Québec et suspend l’habeas corpus. Quelque 6000 militaires sont déployés à Québec jusqu’en mars 1919.
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    #guerre #1914 #conscription #émeute #spotters #jeudi-saint #Canada #Quebec #Angleterre #loi_martiale

  • Le général de Gaulle de René Lévesque Le Devoir - Philippe Bernard - 15 juillet 2017
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/503485/le-general-de-gaulle-de-rene-levesque

    La visite du général de Gaulle au Québec en juillet 1967 a marqué notre histoire nationale. Et son « Vive le Québec libre » du 24 juillet n’est pas passé inaperçu, c’est le moins qu’on puisse dire. Plusieurs événements ont souligné et souligneront le 50e anniversaire de son passage.
     
    Mon propos, qui s’inscrit dans le cadre de cette commémoration, est autre. À partir d’écrits de René Lévesque, je tenterai de dégager son opinion sur ce personnage hors du commun.
     
    Dans un texte peu connu, la préface au livre de Pierre-Louis Mallen, Vivre le Québec libre : les secrets de De Gaulle (Cité-Plon, 1978), René Lévesque écrit : « Pourquoi, comment de Gaulle a-t-il crié “Vive le Québec libre !” ? Rappelons-nous notre stupeur accompagnée d’une brusque et ardente chaleur montant du fond de notre coeur… Que de commentaires, que de tentatives — parfois malveillantes — d’explication a provoqués ce cri qui n’a pas fini de retentir ! » Que faut-il comprendre par « notre stupeur » ? « Des tentatives d’explication » ? Remontons dans le temps.
    La mort d’un géant

    Dans une chronique intitulée « Vive de Gaulle » et parue le 11 novembre 1970, le surlendemain de la mort du général, dans Le Journal de Montréal, Lévesque écrit : « Ils étaient quatre, au temps des géants de la Guerre mondiale. Trois d’entre eux tenaient leur taille de la puissance qu’ils incarnaient [Roosevelt, Staline et Churchill]. De Gaulle, lui, était pratiquement seul. »
     
    Suit un long développement sur la contribution du général à l’histoire contemporaine de la France. Et en terminant : « [S] on fameux cri montréalais lui fut dicté d’abord — comme l’avait été son impulsion décisive au rapprochement franco-québécois — par cette même “francité” jalouse et soucieuse de tous les prolongements de son cher vieux peuple.
     
    Ce qui n’enlève rien à l’écho universel qu’il obtint, ni à l’amorce de reconnaissance qu’il nous valut, ni à la gratitude que nous lui en devons. »

     
    Poursuivons notre marche à rebours. En juillet 1970, Pierre Elliott Trudeau déclare à la BBC de Londres que si de Gaulle n’avait pas parlé du Québec libre, personne n’y aurait songé sérieusement. Lévesque réagit le 16 juillet dans Le Journal de Montréal : « Au moment où de Gaulle passait au balcon, nous étions au contraire tout un groupe à terminer un manifeste souverainiste sur lequel nous n’avions pas eu l’occasion de le consulter ! Je me rappelle que le cri gaulliste — dont la valeur “publicitaire” demeure inestimable — eut même pour effet de retarder un peu notre démarche. Nous ne voulions pas qu’elle parût accrochée à cette intervention du dehors, si prestigieuse fût-elle. »
     
    Cet éclaircissement peut paraître tardif après un quasi-silence de trois ans sur « le cri gaulliste ». Il explique sans doute les réserves de René Lévesque sur l’accueil enthousiaste de certains souverainistes de l’intervention du général.

    Un certain malaise
    André Duchesne, dans La traversée du Colbert, paru en juin dernier chez Boréal, souligne la discrétion de Lévesque : « Il va dans son coin et attend que l’orage passe. Le cri de De Gaulle a bousculé ses propres projets. »
     
    Certes, dans une lettre à Jean Lesage datée du 2 août 1967, dont l’essentiel porte sur l’avenir du Parti libéral, Lévesque porte un jugement réservé sur le « Vive le Québec libre ». Mais il ajoute : « Il n’en demeure pas moins qu’à mon avis, sa visite a été dans l’ensemble une formidable injection de fierté et, surtout, la plus belle occasion que nous ayons jamais eue de briser notre isolement, de sentir que notre langue et sa culture, bien loin d’être des vieilleries déclinantes, font partie d’un grand ensemble qui, même s’il n’est pas le plus gros, a autant de vie et de santé que tous les autres dans le monde d’aujourd’hui. »
     
    René Lévesque avait cité des passages de cette lettre dans son discours au congrès du Parti libéral d’octobre 1967, mais elle ne sera rendue publique dans son intégralité qu’en 2007…
     
    Quoi d’autre ? Dans Dimanche-Matin, le 30 juillet, dans une chronique qui porte sur les émeutes de Detroit, il écrit, presque à la sauvette, qu’il voit en De Gaulle : « Un homme qui méritait pourtant ce triomphe, qui le mérite encore, qui continue d’avoir droit, pour bien des choses essentielles, à notre reconnaissance comme à notre admiration. »
     
    C’est un peu court. Alors qu’il avait le dimanche précédent consacré la totalité de sa chronique à « l’homme qui fait l’histoire. […] Toute sa vie nous apparaît comme une démonstration des ressources presque infinies de la volonté humaine face à ce que d’autres appelleraient l’impossible ».
     
    Pour René Lévesque, « la France n’a pas besoin de nous. […] C’est nous qui avons besoin de la France ». Et de conclure : « Ce que [de Gaulle] nous indique par sa présence et toute une vie, c’est qu’il est possible de créer l’événement, de faire l’histoire au lieu de la subir. »
     
    Et avant 1967 ?
    À deux occasions, René Lévesque croise la route du général. En 1958, la guerre en Algérie provoque une crise politique majeure en France. Lévesque, dans le cadre de son émission Point de mire, traite abondamment le sujet et ne cache pas son penchant favorable au peuple algérien. Le 31 mai, de Gaulle, désigné premier ministre, forme son gouvernement, puis, le 8 janvier 1959, il devient président de la Ve République.
     
    Comment réagit Lévesque, lui qui estime « que la France [est] engagée dans une aventure sans issue et qu’elle ne [peut] gagner ». Dans La Revue moderne de décembre 1959, il écrit : « Ça va tout seul maintenant. De Gaulle a exorcisé la plupart des mots tabous. Le droit des Algériens de décider de leur sort s’appelle “autodétermination”. […] Les rebelles négocient directement avec les envoyés parisiens à Tunis, à Madrid. »  
    Selon lui, ce revirement révèle « l’unique grandeur de la France qui mérite de durer ». Et de conclure : « Pourvu que de Gaulle dure, encore quelque temps. »
     
    Et le de Gaulle de l’appel du 18 juin 1940 ? Selon Pierre Godin, dans sa monumentale biographie de Lévesque, celui-ci serait « devenu spontanément gaulliste en entendant l’appel lancé par le général aux combattants de la France libre ». À 17 ans, élève au collège Garnier de Québec ? Possible, bien que peu de personnes aient entendu cet appel au Québec, ni en France d’ailleurs.
     
    Plus probable, c’est en 1941 qu’il a fait son choix. Louis Francoeur anime alors à la radio une émission pour faire connaître de Gaulle et contrer la propagande du gouvernement de Vichy ; il a pu éclairer le jeune Lévesque.
     
    Lui-même anime une émission sur les ondes de CKCV. Dans Attendez que je me rappelle, il écrit : « On ne rencontrait encore qu’une poignée de gaullistes réduits à se parler entre eux. […] Est-ce là que s’effectua ma conversion ? Chose certaine, j’étais devenu les derniers temps l’un des rares partisans du général de Gaulle. »
     
    La boucle est bouclée
     
    Respect et considération expriment les sentiments que portait René Lévesque pour Charles de Gaulle, en toutes circonstances, y compris à la suite de son « Vive le Québec libre » qui, de son propre aveu, a accéléré les choses, mais a bousculé sa démarche. Or, Lévesque, qui parfois — souvent — bousculait les gens, n’aimait pas être lui-même bousculé. D’où ses réserves à la suite de la déclaration du 24 juillet 1967.
     
    Respect et considération, donc, sans pour autant lui porter culte et vénération, encore moins en le qualifiant de libérateur du Québec. L’avenir du Québec, Lévesque l’a souvent dit et écrit, relève du peuple québécois et de lui seul. C’est ce qu’on appelle la démocratie…

    #Canada #Quebec #Général_de_Gaulle #René_Lévesque #Histoire #Algérie #autodétermination #Démocratie #Libération

     
     

  • Bêtise stratosphérique chez Bombardier | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/495399/betise-stratospherique-chez-bombardier

    Pour l’année 2016, le président « exécutif » du conseil d’administration de Bombardier, Pierre Beaudoin, et le chef de la direction, Alain Bellemare, ont empoché respectivement des bonis et primes de 5,3 millions et 7,6 millions en sus de leur salaire.

    Or, cette même année, la multinationale québécoise a annoncé la suppression de 7500 postes et essuyé une perte nette de 981 millions $US.

    Toujours en 2016, Bombardier, en faillite technique, obtenait de l’aide du gouvernement du Québec, qui a injecté 1,3 milliard dans le capital de la division CSeries, tandis que la Caisse de dépôt et placement du Québec a versé tout près de 2 milliards pour acquérir 30 % de la filiale ferroviaire Bombardier Transport. Ces sommes dépassaient l’avoir des actionnaires de l’entreprise.

    Cela s’appelle un sauvetage public d’une entreprise qui, à l’échelle du Québec, est trop grosse pour faire faillite (« too big to fail », comme le veut l’expression américaine).

    La ministre de l’Économie, Dominique Anglade, a affirmé qu’elle comprenait que la population et les travailleurs soient choqués. Elle-même ne semblait pas avoir d’état d’âme. Même réaction détachée de la part du premier ministre, Philippe Couillard, qui s’est dit persuadé que les dirigeants de Bombardier « sont à l’écoute de la communauté ». Vraiment ?

    Le gouvernement est impuissant, a concédé le premier ministre. C’est une décision qui revient aux actionnaires de Bombardier, a-t-il dit. En principe. Mais dans les faits, les politiques de rémunération sont fixées par le conseil d’administration. Jean Monty, qui préside le comité de rémunération, et Daniel Johnson, qui a conseillé Philippe Couillard, y siègent. Les deux notables quittent le navire en mai.

    L’héritier Pierre Beaudoin, qui, à titre de chef de la direction de 2008 à 2015, a mené Bombardier à l’impasse, est toujours au CA de l’entreprise. Le plus étonnant, c’est qu’il touche des millions pour ses services, ce qui est hors norme pour un tel poste.

    Il semble que le gouvernement Couillard n’a pas prévu que les dirigeants de Bombardier s’enrichiraient de façon éhontée à la suite de l’apport de fonds publics dans l’entreprise.

    Bombardier : Premier site industriel ferroviaire français, maintenant :

    Le site de Bombardier, à Crespin (59) près de Valenciennes dans le Nord-Pas de Calais, regroupe les Centres d’Excellence des Bogies, de fiabilité et de l’informatique embarquée, ainsi qu’un centre d’essais de crash accrédité COFRAC. 
    Bombardier emploie près de 2000 salariés, dont 500 ingénieurs et techniciens.
    http://www.newsbombardierfrance.com/p/bombardier-transport-en-france.html

    #Bombardier #apparatchik #pillage #Canada #faillite #néo_libéralisme #fonds_publics #SNCF

  • Barrette repousse les manifestants pro-vie à 50 mètres des cliniques Le Devoir - 30 novembre 2016 - Marco Bélair-Cirino
    Québec a inclus des dispositions en ce sens dans le projet de loi 92

    Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, veut garder les manifestants pro-vie à distance des cliniques d’avortement. Avec le feu vert des partis d’opposition, il a inclus mardi soir dans le projet de loi 92 des dispositions interdisant à toute personne de « manifester, de quelque manière que ce soit, ou effectuer toute autre forme d’intervention afin de tenter de dissuader une femme d’obtenir [une interruption volontaire de grossesse (IVG)] ou de contester ou de condamner son choix de l’obtenir ou de l’avoir obtenu », et ce, à moins de 50 mètres d’une clinique d’avortement au Québec. « En aucune circonstance ne devrait-il être permis de mettre quelques barrières que ce soit, physiques ou non physiques, à l’accès à l’avortement » , a déclaré M. Barrette lors d’un impromptu de presse.
     

    En empêchant les militants pro-vie d’ « accuser » des patientes de « faire quelque chose d’immoral » en recourant à une IVG ainsi que des professionnels de la santé la pratiquant, le projet de loi 92 garantira l’ « accessibilité aux soins de santé » , a-t-il souligné, disant avoir compilé « beaucoup de plaintes de la part de femmes qui considèrent qu’il y a parfois de l’obstruction par des manifestants ».
     
    Si le projet de loi est adopté, les manifestants anti-avortement qui feront irruption à l’intérieur du « périmètre de sécurité » seront passibles d’une amende de 250 $ à 1250 $. Ceux qui, de surcroît, « menace[ront] ou intimide[ront] une personne qui se rend » dans une clinique où sont pratiquées des IVG encourront une amende deux fois plus salée, soit de 500 $ à 2500 $.

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    La suite : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/485939/barrette-repousse-les-manifestants-pro-vie-a-50-metres-des-cliniques
    #Québec #avortement #Femmes #Droit_des_Femmes #intégristes

  • IVG : l’extrémisme religieux à l’Assemblée nationale – Révolution Féministe
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2016/11/27/ivg-lextremisme-religieux-a-lassemblee
    https://www.youtube.com/watch?v=qb_Ya2CQxiU

    IVG : Débat sous haute tension à l’Assemblée »

    « L’examen de la proposition de loi sur l’extension du délit d’entrave à l’IVG a été interrompu au bout de 10 minutes dans la cohue générale. Le texte – modifié – a finalement été adopté. Il sera discuté dans l’hémicycle le 1er décembre. Récit d’une matinée agitée. »

    « Le député est interrompu par le brouhaha de ses collègues de l’opposition. A 9h42, la présidente de la commission des affaires sociales Catherine Lemorton est obligée de suspendre la séance, dans la cohue. Elle n’a commencé que depuis dix minutes… »

    Source (séance complète) :

    http://www.lcp.fr/actualites/ivg-grosse-tension-en-commission-la-seance-suspendue-au-bout-de-10-minutes

    Elle est belle la #laïcité française
    #masculinisme #IVG #domination_masculine #misogynie #sexisme

    • Ce qui est chouette avec ces messieurs de France, c’est que même les pro-choix parlent des femmes un peu comme ils parleraient de leur chiennes.

      Simone Veil effectivement, cette femme politique qui s’est engagé dans le droit à l’IVG et qui a fortement changé la vie de NOS femmes.

    • Barrette repousse les manifestants pro-vie à 50 mètres des cliniques Le Devoir - 30 novembre 2016 - Marco Bélair-Cirino
      Québec a inclus des dispositions en ce sens dans le projet de loi 92

      Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, veut garder les manifestants pro-vie à distance des cliniques d’avortement. Avec le feu vert des partis d’opposition, il a inclus mardi soir dans le projet de loi 92 des dispositions interdisant à toute personne de « manifester, de quelque manière que ce soit, ou effectuer toute autre forme d’intervention afin de tenter de dissuader une femme d’obtenir [une interruption volontaire de grossesse (IVG)] ou de contester ou de condamner son choix de l’obtenir ou de l’avoir obtenu », et ce, à moins de 50 mètres d’une clinique d’avortement au Québec. « En aucune circonstance ne devrait-il être permis de mettre quelques barrières que ce soit, physiques ou non physiques, à l’accès à l’avortement » , a déclaré M. Barrette lors d’un impromptu de presse.

      En empêchant les militants pro-vie d’ « accuser » des patientes de « faire quelque chose d’immoral » en recourant à une IVG ainsi que des professionnels de la santé la pratiquant, le projet de loi 92 garantira l’ « accessibilité aux soins de santé » , a-t-il souligné, disant avoir compilé « beaucoup de plaintes de la part de femmes qui considèrent qu’il y a parfois de l’obstruction par des manifestants ».

      Si le projet de loi est adopté, les manifestants anti-avortement qui feront irruption à l’intérieur du « périmètre de sécurité » seront passibles d’une amende de 250 $ à 1250 $. Ceux qui, de surcroît, « menace[ront] ou intimide[ront] une personne qui se rend » dans une clinique où sont pratiquées des IVG encourront une amende deux fois plus salée, soit de 500 $ à 2500 $.

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      La suite : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/485939/barrette-repousse-les-manifestants-pro-vie-a-50-metres-des-cliniques
      #Québec #avortement #Femmes #Droit_des_Femmes #intégristes

    • Merci @aude_v de cité nos parlementaires (Longuet)
      Ce matin au détour d’un article du e-monde.fr j’ai retrouvé cette même impression que les femmes sont des objets ou des animaux domestiques apprenant à des hommes.
      « Le comédien Paul Guers et sa femme retrouvés morts à leur domicile »
      http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/11/30/le-comedien-paul-guers-et-sa-femme-retrouves-morts-a-leur-domicile_5041070_3

      Selon les premiers éléments de l’enquête, l’acteur serait mort il y a plus d’une semaine. La gendarmerie s’oriente vers un décès naturel, suivi du suicide de son épouse .

      L’ancien secrétaire de la Comédie-Française Paul Guers a été retrouvé mort, lundi 28 novembre, à son domicile de Montsoreau (Maine-et-Loire), près de Saumur, au côté de son épouse écrivaine , a indiqué la gendarmerie.

      Selon les premiers éléments de l’enquête, Paul Guers, 88 ans, serait mort entre le 16 et le 19 novembre, tandis que son épouse Marie-Josèphe, âgée de 66 ans, serait morte après lui . « Il souffrait d’un cancer et devait subir un traitement lourd », a précisé la gendarmerie, qui s’oriente vers l’hypothèse d’un décès naturel de l’acteur, suivi du suicide de sa compagne .

      Paul Guers, de son vrai nom Paul Dutron, est né à Tours en 1927. Pensionnaire de la Comédie-Française de 1953 à 1956, il débute sa carrière au théâtre, notamment dans des pièces mises en scène par Jean-Louis Barrault. C’est le film La Tour de Nesle, réalisé par Abel Gance, qui le fait connaître du grand public en 1955.
      Un homme de théâtre

      Il donnera notamment la réplique à Danielle Darrieux, Bernard Blier et Lino Ventura dans Marie-Octobre de Julien Duvivier, en 1959, puis à Marie Laforêt dans La Fille aux yeux d’or, en 1961. Lorsque sa carrière cinématographique décline au début des années 1970, il se consacre davantage au théâtre et à la télévision.

      Au théâtre, il a joué dans La Chatte sur un toit brûlant, une pièce mise en scène par Peter Brook en 1956, dans Requiem pour une nonne, mis en scène par Albert Camus en 1961, ainsi que dans de nombreuses tragédies classiques.

      Paul Guers a joué dans une trentaine de films, une trentaine de pièces de théâtre et tourné dans une quinzaine de feuilletons télévisés.

      Sur Marie-Josèphe, son épouse, sa compagne écrivaine on ne dira rien. Sa mémoire n’est pas digne d’interet. Elle n’est qu’une « femme de »

      Pour une fois même les commentaires sur l’e-monde.fr ont remarqué l’énormité de la chose.

      Créatrice du Grand Prix Littéraire de St Emilion Pomerol Fronsac, agrégée des Lettres et Docteur d’Etat ès-lettres, Marie-Josèphe Guers est un écrivain reconnu. Depuis la parution de « La Femme inachevée » (Actes Sud 1987) jusqu’à « Tu te souviens » (Editions du Rocher 2006), elle a publié sept romans et la première biographie de Claudel, tous couronnés de prix prestigieux (Académie française, prix du premier roman, Roland Dorgelès, fondation Charles Oulmont, Société des gens Lettres, prix des lectrices de Elle etc). Editrice, chez Robert Laffont elle a créé et dirigé diverses collections dont « elle était une fois » qui a publié Françoise Giroud, Françoise Sagan etc, chez Hachette elle a créé et dirigé une collection pour enfants « Bestioles ». Créatrice du « Festival des châteaux » pour le théâtre elle écrit elle-même des pièces dont « Alice et la maison des merveilles » créé en 2004. Peintre elle a exposé en France, à Paris et en province, et à l’étranger (Londres, Bruxelles, Namur, Mexico) et crée chaque année les cartes et affiches originales du Grand Prix littéraire. Avec son mari le comédien Paul Guers, elle s’est installée à Saint-Emilion, tout en continuant à vivre à temps partiel à Paris elle consacre plusieurs semaines par an à des voyages autour du monde, sources d’inspiration de certains de ses romans.

      http://www.babelio.com/auteur/Marie-Josephe-Guers/92918

      #invisibilisation_des_femmes

      Je vais en faire un poste à part ici https://seenthis.net/messages/547138

  • Canada : Journalistes surveillés : la SQ a mis la main sur cinq ans de relevés téléphoniques 3 novembre 2016 - Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/483828/des-journalistes-surveilles-par-la-sq-pendant-cinq-ans
    La Sûreté du Québec a confirmé jeudi avoir surveillé des journalistes québécois pendant plusieurs années, a rapporté Radio-Canada.

    L’ex-animateur de l’émission « Enquête », Alain Gravel, a annoncé sur son compte Twitter que la SQ avait eu accès au registre d’appel de son téléphone sur une période de cinq ans, entre le 1er novembre 2008 et le 1er octobre 2013.

     Alain Gravel  : J’ai été espionné pendant 5 ans de 2008 à 2013. Toute la période de nos enquêtes sur l’industrie de la construction. Haut le cœur !

    Radio-Canada affirme que le registre d’appels d’Isabelle Richer a été passé au crible pendant la même durée. 

    Éric thibault, du Journal de Montréal a indiqué sur les réseaux sociaux que la SQ avait mis la main sur ses appels durant 4 ans et demi.

    Mercredi, la Sûreté du Québec a confirmé avoir mis sous surveillance les téléphones cellulaires de Marie-Maude Denis, Alain Gravel et Isabelle Richer de Radio-Canada, du chef du bureau de La Presse à l’Assemblée nationale, Denis Lessard, du reporter spécialiste du crime organisé André Cédilot et d’Éric Thibault du Journal de Montréal.

    Ces révélations surviennent dans la foulée de l’« affaire Patrick Lagacé », qui a lui aussi fait l’objet d’une surveillance de la part du Service de police de la ville de Montréal (SPVM). Pas moins de 24 mandats de surveillance du journaliste avaient été accordés par la juge de paix.

    D’autres médias avaient également révélé que Félix Séguin de TVA, Monic Néron du 98,5 FM, et Fabrice de Pierrebourg, anciennement de La Presse , avaient aussi été surveillés par le SPVM.

    Commission d’enquête 
    À la lumière des nouveaux cas de surveillance policière de journalistes, le gouvernement québécois a choisi jeudi d’instituer une commission d’enquête sur la liberté de presse, y compris la protection des sources journalistiques, et l’indépendance des pouvoirs politiques, policiers et médiatiques.

    Les membres de cette commission — un juge à la retraite et des représentants de la police et de la presse — bénéficieront des pouvoirs prévus à la Loi sur les commissions d’enquête. Ces « experts » pourront notamment requérir la comparution de « toute personne dont le témoignage peut se rapporter au sujet de l’enquête, et contraindre toute personne à déposer devant eux les livres, papiers, documents et écrits qu’ils jugent nécessaires pour découvrir la vérité », stipule la Loi.

    #surveillance #internet #vie_privée #espionnage #privacy #censure #politique #Canada #Quebec #corruption #SPVM #SQ #Montreal #corruption #enquete #Journaliste #Snowden

    • Faire notre travail | Patrick Lagacé | Patrick Lagacé
      http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/201611/01/01-5036464-faire-notre-travail.php

      Me Bourbeau m’a ensuite annoncé que, cerise sur un sundae déjà pourri, le SPVM avait obtenu le droit d’activer à distance une puce dans mon iPhone afin que mon GPS dise aux flics où je me trouvais, en temps réel.

      J’ai lâché un autre juron. J’oublie lequel.

    • Corruption au Canada : La commission Charbonneau Dossier du Journal Le Devoir

      Créée à l’automne 2011, la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction a commencé au début du mois de juin 2012 des audiences publiques pour faire la lumière sur cette vaste et complexe affaire.
      http://www.ledevoir.com/dossiers/la-commission-charbonneau/6

      Quelques extraits
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      Pas moins de sept personnes, dont les ex-ministres libéraux Nathalie Normandeau et Marc-Yvan Côté, ont été arrêtées jeudi par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) pour leur implication présumée dans des stratagèmes criminels impliquant des activités frauduleuses de financement politique.
      http://www.ledevoir.com/politique/quebec/465745/arrestations-de-l-upac-lino-zambito-reagit
      . . . . . . . .
      Je l’avoue, ma confiance en la commission Charbonneau était à son maximum. La nomination des deux commissaires m’a donné un immense espoir de voir le ménage tant réclamé se faire enfin, malgré l’absence du 3e commissaire, déjà frappé par la maladie. J’y croyais vraiment. Je me disais qu’on parlerait dorénavant du Québec « avant la commission » et du Québec « après la commission ». Sortir enfin du bourbier de la collusion et de la corruption, du cynisme du monde des « grosses affaires », du mépris du monde politique envers les citoyens, du virage plus que douteux de certains chefs syndicaux, un rêve d’espoir de grand ménage pour permettre un retour de la fierté et du bon sens. Partout. Comme un grand coup de torchon.
       
      J’ai gaspillé plusieurs centaines d’heures de ma vie à les regarder défiler devant la commission, à les écouter dire sans rire qu’ils ne savaient rien, qu’ils n’étaient pas au courant, et qu’ils avaient veillé au grain chaque jour de leur vie. Sauf quelques petits comiques, ils avaient tous l’air de prendre la commission très au sérieux et juraient sur la Bible sans sourciller qu’ils ne diraient que la vérité, toute la vérité.
       
      Avec le temps, il est devenu évident que les gros morceaux, les vrais de vrais témoins seraient servis au dessert. La commission a tenu salon à huis clos pour certains grands personnages dont nous ne saurons jamais la raison pour laquelle ils étaient convoqués dans ces conditions très particulières.
      http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/456325/les-intouchables-de-notre-societe
      . . . . . . . .
      En omettant de surveiller adéquatement le domaine de la construction, l’État québécois a créé un terrain fertile à la collusion et la corruption, laissant libre cours à l’implantation du crime organisé dans cette vaste industrie, révèle le rapport de la commission Charbonneau, déposé mardi.
       
      Allocation déficiente des ressources, carences dans le recrutement et la formation des effectifs de lutte contre la corruption et la collusion, sous-utilisation des pouvoirs d’enquête et de vérification, laxisme institutionnel : l’État en prend pour son rhume dans le volumineux document, qui cible tant la Sûreté du Québec que la Commission de la construction du Québec ou le ministère des Transports, pour ne nommer que ceux-là.
       
      « Le marché était facile , a résumé le criminologue Carlo Morselli, qui a étudié les stratagèmes de corruption et de collusion à travers le monde au bénéfice de la commission Charbonneau. Il y avait tellement de failles dans le milieu de la construction que n’importe qui pouvait en profiter. Le problème, à la base, n’était pas l’infiltration des groupes criminels, mais plutôt l’absence d’un système de surveillance adéquat. »
       
      À son avis, la présence de groupes criminels dans le milieu de la construction est le « produit direct » de l’industrie et, plus particulièrement, de l’impunité qui semblait y régner.
      http://www.ledevoir.com/societe/justice/456180/refermer-la-porte-ouverte-au-crime-organise
      . . . . . . . .
      L’Association québécoise des lobbyistes (AQL) s’insurge contre les propos pessimistes tenus par François Casgrain à la commission Charbonneau.
       
      Le changement de culture tant souhaité dans l’industrie de la construction est un chantier inachevé, a dit le commissaire au lobbyisme jeudi lors de son témoignage. Selon les données fournies par Me Casgrain, 39 des principaux entrepreneurs en construction et dix des plus grosses firmes de génie-conseil boudent le registre des lobbyistes.
       
      Le président de l’AQL, Mathieu Santerre, juge que le commissaire au lobbyisme a donné « une impression trompeuse » de la réalité.
       http://www.ledevoir.com/politique/quebec/420266/construction-les-lobbyistes-rabrouent-le-commissaire
      . . . . . . . .

      NDR Le #CETA a été signé avec un pays corrompu. Qu’y a t’il dans ce traité à propos de la corruption ?

      #travaux_publics #commission_Charbonneau #mafia #UPAC

  • Quand l’#exclusion pousse au pire

    Sarah et Ben (noms fictifs) ont songé à quitter le #Québec pour la Syrie parce qu’ils étaient révoltés par les problèmes de ce monde et que les islamistes leur proposaient une solution. Une révolte aussi attisée par leurs expériences d’islamophobie.


    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/483570/conference-sur-internet-et-la-radicalisation-quand-l-exclusion-pousse-au-p
    #témoignage #radicalisation #religion #islamisme

  • Poète officiel : les libéraux divisés à Québec Le Devoir, 7 octobre 2016 | Alexandre Robillard
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/481801/poete-officiel-les-liberaux-divises-a-quebec

    Les libéraux sont apparus divisés jeudi face à l’éventuelle création d’un poste de poète officiel à l’Assemblée nationale.
     
    Au lendemain d’une prestation du premier ministre Philippe Couillard en Chambre, des représentants de l’opposition se sont montrés ouverts à cette proposition.
     
    À Ottawa, le Parlement a créé en 2001 un poste de poète officiel, dont le mandat est d’une durée maximale de deux ans.
     
    Son traitement annuel est de 20 000 $, auquel s’ajoutent des frais de déplacement d’un maximum de 13 000 $ et un budget pour ses frais de programmation, d’administration et de traduction, indique le site Internet du Parlement.
     
    En l’absence de M. Couillard en raison d’un déplacement, jeudi, la vice-première ministre Lise Thériault a manifesté peu d’intérêt pour que l’Assemblée nationale imite Ottawa.
     
    Mme Thériault a rappelé que M. Couillard a offert un au revoir en alexandrins, mercredi, au chef intérimaire péquiste Sylvain Gaudreault, dont c’était la dernière période des questions dans cette fonction.
     
    « Je pense que notre premier ministre a démontré clairement qu’il avait beaucoup de talent. Est-ce qu’on a besoin d’un poste ? Je ne crois pas nécessairement », a dit Mme Thériault.
     
    Son collègue ministre de la Culture, Luc Fortin, a pour sa part déclaré qu’il est favorable à la création d’une charge de poète à l’Assemblée nationale.
     
    « La poésie, c’est une bonne façon de [faire] passer des messages, le pouvoir des mots est infini, a-t-il dit. C’est une décision qui appartient au Bureau de l’Assemblée nationale, mais comme ministre de la Culture je ne peux pas être contre. »
     
    Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a envoyé un signal d’ouverture à cette proposition. « Moi, je suis ouvert à contribuer à la culture québécoise, donc on pourrait en discuter, a-t-il dit. […] Ce serait peut-être une meilleure job pour notre premier ministre que ce qu’il fait actuellement comme premier ministre. »
     
    M. Legault a affirmé qu’il lui arrivait de lire de la poésie, mais qu’il n’en écrit pas. « Je ne suis pas poète comme M. Couillard », a-t-il dit.

    #Québec #Poète

  • Le #Québec s’inquiète après le rachat américain d’un fleuron de son #économie - Amériques - RFI
    http://www.rfi.fr/ameriques/20160829-rona-magasins-rachat-lowes-quebec-bricolage-demission-ministre

    Au Québec, on appelle ça « le #Ronagate » : la vente de la chaîne de magasins de bricolage Rona à l’entreprise américaine Lowe’s pour plus de trois milliards de dollars. Cette vente, qui a coûté son poste au ministre de l’Economie, suscite l’inquiétude dans une province où l’on redoute que ce type d’opération se reproduise à l’avenir.

    [...] Considérés comme l’un des joyaux de l’économie locale, les magasins Rona incarnent aux yeux de nombreux citoyens le savoir-faire des Québécois-entrepreneurs qui ont réussi à sortir de leur statut d’employés mal payés, sous le joug des patrons anglophones. Conscient de la place qu’occupe Rona dans l’économie de la Province, le gouvernement lui avait alors donné un coup de pouce. Des sociétés publiques d’investissement avaient acheté une petite partie des actions afin de constituer une minorité de blocage contre un acheteur étranger.[...] Il s’avère que peu de temps après la vente, on a appris qu’Investissement Québec, une société publique, avait vendu 10% de ses actions, quelques mois avant que Lowe’s n’ait commencé à faire les yeux doux à Rona.

    Article du Devoir sur l’audition du chef de cabinet de l’ancien ministre de l’économie : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/478609/la-version-de-daoust-demolie-par-son-ex-chef-de-cabinet

    En commission parlementaire, Pierre Ouellet, le chef de cabinet de Jacques Daoust alors qu’il était ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, a fait passer son ancien patron pour un fieffé menteur, affirmant qu’il a discuté avec lui de la vente des actions de Rona par Investissement Québec le jour même où le conseil d’administration prenait la décision de céder ce bloc d’actions.

    #patriotisme_économique

  • #Québec : taux d’échec élevé des #réfugiés de #Syrie au #permis_de_conduire | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/478780/saaq-taux-d-echec-eleve-pour-l-examen-theorique-en-arabe

    Nouvel obstacle à l’#intégration des réfugiés syriens. Les plus récentes données de la SAAQ montrent que les futurs automobilistes sont deux fois moins nombreux à réussir l’examen théorique quand ils le font en arabe. Le taux de réussite en langue arabe est en effet de 33 % contre 65 % pour l’ensemble des tests, toutes langues confondues. [...] On souligne que « les examens n’ont pas été faits sur le coin d’une table », mais avec le concours « de traducteurs certifiés ». Les difficultés des arabophones seraient-elles liées aux différences entre l’#arabe parlé d’un pays à l’autre ? La question reste entière.

    #langue

  • Le #burkini pourrait figurer au test des valeurs de la #CAQ | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/478793/caucus-de-la-caq-caq-le-burkini-pourrait-figurer-au-test-des-valeurs

    Le chef de la #Coalition_avenir_Québec propose de soumettre les nouveaux arrivants à un « test de valeurs » afin de s’assurer qu’ils « partagent » les valeurs communes de la société québécoise, dont l’égalité homme femme, avant de leur accorder un certificat de sélection du Québec. « Je veux une société qui partage des valeurs. Parmi ces valeurs-là, il y a l’égalité entre les hommes et les femmes », a-t-il insisté. [...] Cela dit, la CAQ n’entend pas interdire le port du burkini sur les plages et aux abords des piscines publiques québécoises. [...] Pourtant, la porte-parole de la CAQ en matière de laïcité, Nathalie Roy, avait affirmé il y a quelques jours qu’elle était favorable à l’interdiction du burkini. « Il y a une différence entre avoir un malaise, ne pas aimer le burkini, et l’interdire », a fait remarquer le chef caquiste lundi. M. Legault soutient néanmoins que l’interdiction du port de signes religieux chez les enseignants, ainsi que chez les employés de l’État en position d’autorité : magistrats, gardiens de prison, policiers, « va envoyer un message très clair à la population du Québec », selon lequel le burkini, la burqa, le niqab et le tchador sont mal considérés. « On veut envoyer un signal fort, qui est un signal aussi à ces personnes qui portent des vêtements comme le burkini et la burqa, qu’au moins au Québec les personnes qui sont en autorité […] n’ont pas le droit de porter des signes religieux. »

    D’autre part, M. Legault s’« oppose totalement » au port du hidjab par des policières québécoises Service de police de la Ville de Montréal (#SPVM)[1]. « Imaginez-vous demain matin une policière qui a un hidjab qui s’adresse à un citoyen qui est de religion qui est de religion juive », a-t-il mentionné avant de rejoindre les autres élus caquistes.

    [1] référence à la récente autorisation pour les musulmanes de la #GRC de le porter : https://seenthis.net/messages/518440

    #laïcité #islam #immigration #Québec #égalité_femme–homme

  • Les #frontières incertaines : un obstacle au développement du #Québec

    Quand il parle du #Plan_Nord, #Jean_Charest aime bien évoquer ces « #ports en eaux profondes à notre extrémité nordique où mouilleront des navires en transit entre l’Europe et l’Asie », pour reprendre une phrase de son discours inaugural du 23 février. Dans le budget Bachand, on annonçait même des « études en vue de la construction » d’un tel port à #Whapmagoostui-Kuujjuarapik, dans la #baie_d'Hudson.

    « L’ennui, c’est que les bateaux... ils ne seraient même plus en territoire québécois ! », note le géographe Henri Dorion. Tout simplement parce que sur le #littoral, de la baie James à la baie d’Ungava, « à marée haute, on est au Québec. Et à marée basse, on en sort ! » Il s’agit d’un cas rare, voire unique, où la frontière a été fixée « à la limite des basses eaux ». Le premier ministre du Québec songe donc à financer la construction de ports en territoire non québécois. Plus précisément au #Nunavut...

    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/320269/les-frontieres-incertaines-un-obstacle-au-developpement-du-quebec
    #Canada #transport_maritime #frontière_mobile
    cc @reka @albertocampiphoto

    • Et le #livre :
      Le Québec : territoire incertain

      Henri Dorion et Jean-Paul Lacasse ont examiné à la loupe les nombreuses incertitudes qui concernent le territoire québécois, tant au plan de son contenant que de son contenu. Les statuts incertains de la côte du Labrador, du golfe du Saint-Laurent et des îles littorales du Nunavik font du Québec le territoire le moins précisément délimité de l’Amérique. Si ces régions constituent les principaux sujets horizontaux de l’ouvrage, la dimension verticale des pouvoirs est aussi traitée, comme les interventions des gouvernements fédéral et provincial sur le territoire en vertu de leurs compétences respectives.

      À la frontière du droit, de la politique et de la géographie, les auteurs ont voulu mettre sur la table des questions importantes qui impliquent aussi les communautés autochtones, la population en général de même que les entreprises de développement des ressources. Les auteurs se trouvent à rappeler aux autorités du Québec qu’il leur incombe une grande responsabilité : celle d’imaginer, pour les nombreuses incertitudes qui font l’objet de cet ouvrage, des solutions plus précises et stables que l’éternel statu quo.


      http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/quebec-territoire-incertain-le

  • Au Québec un ancien partisan du revenu garanti en charge des mesures du workfare. Le savant et le politique | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/462188/francois-blais-et-le-workfare-le-savant-et-le-politique

    L’ex-ministre de l’Éducation François Blais, renvoyé à ses premières amours de l’Emploi par le premier ministre, était, lorsqu’à l’université, un contempteur des mesures de type « workfare ». Celles-ci se trouvent pourtant au coeur du projet de loi 70 dont il est désormais responsable. À l’époque, il avait de bons arguments… Notamment qu’elles étaient incompatibles avec son utopie politique, le revenu minimum garanti.

    Le passage de l’université à la politique est rarement facile. François Blais a eu une transition particulièrement ardue. (...)
    Le voilà de retour à Emploi et Solidarité sociale. Il devient donc responsable du projet de loi 70, « Loi visant à permettre une meilleure adéquation entre la formation et l’emploi ainsi qu’à favoriser l’intégration en emploi », déposée par son prédécesseur Sam Hamad. Comment favoriser l’intégration en emploi ? En instaurant le Programme objectif emploi (POE), qui comprend la définition de plans personnalisés. Ceux-ci spécifieront que le participant, bénéficiaire de l’aide sociale, « est tenu d’accepter tout #emploi_convenable qui lui est offert » (83.4). Cela lui vaudra une « allocation de participation ».
     Que signifie « convenable » ? À quelle distance du lieu de résidence du bénéficiaire l’emploi convenable peut-il être ? Rien n’est précisé ici. Le ministre pourra, « par règlement », « définir ce que constitue un emploi convenable et prévoir les cas et conditions permettant de le refuser ». (...)
     
     

    Carotte et bâton : on est en plein « workfare », une expression qui désigne, de « manière plutôt péjorative, les mesures de soutien du revenu conditionnelles à une quelconque forme de travail ». Or, comme le faisait remarquer le critique Dave Turcotte, de l’opposition officielle, mercredi, M. Blais estimait en 2001 que ces politiques ne faisaient rien pour aider les personnes pauvres. Au contraire, écrivait-il : « Elles les forcent à occuper un travail qu’ils ne désirent pas et dans des conditions d’employabilité inférieures à celles des autres travailleurs, ce qui les enferme définitivement dans des statuts de citoyens de second rang. »
     
    De même, dans son livre Un revenu garanti pour tous (Boréal, 2001), il n’avait pas de mots assez durs pour les dénoncer. Il les estimait « coûteuses et inefficaces du point de vue de la réinsertion au #travail » ; elles créeraient même des « injustices graves en mettant à la disposition d’#employeurs une main-d’oeuvre soumise, bon marché et dépourvue des #droits minimaux que l’on accorde normalement aux autres travailleurs ». Au XIXe siècle, en Angleterre, on créa des workhouses, qui devinrent rapidement des lieux de recrutement et d’exploitation des pauvres, rappelait le professeur Blais. « Ne sommes-nous pas en train de commettre les mêmes erreurs et les mêmes injustices près de deux siècles plus tard ? » s’interrogeait-il.
     M. Blais est-il toujours d’accord avec ses propres critiques du « workfare » de 2001 ? (...)
     
    Les mesures de type « #workfare » sont du reste à l’opposé de l’« utopie réaliste » dont François Blais est un spécialiste universitaire reconnu : le revenu garanti, une piste que le premier ministre lui a demandé solennellement, le 28 janvier, d’explorer, afin d’améliorer « nos outils de soutien du revenu ». Il devra donc choisir entre le projet de loi 70 et des formules de #revenu_minimum garanti, dont on commencera d’ailleurs à faire l’essai, de manière expérimentale, aux Pays-Bas et en Finlande à partir de 2017

  • Le grand zoo multiculturel
    http://quebec.huffingtonpost.ca/jerome-blanchet-gravel/le-grand-zoo-multiculturel_b_4034076.html

    Les « néoféministes » sont celles qui se sont récemment positionnées en faveur du port du voile islamique pour les femmes au service de l’État québécois. Ce sont donc celles qui, le plus souvent à gauche, dénoncent la proposition du gouvernement Marois d’une Charte de la laïcité. Ce sont celles qui, sous le couvert du politiquement correct, revendiquent pour les femmes le droit de vivre dans le passé.

    Je les nommerais : les (néo)connes ; #putes ET #soumises

  • Des diplomates américains voyaient un avantage dans l’éclatement du Canada – #kissinger_cables
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/375231/des-diplomates-americains-voyaient-un-avantage-dans-l-eclatement-du-canada

    La position américaine vis-à-vis de l’indépendance du Québec semble avoir toutefois évolué à partir de 1976. Dans un câble diplomatique envoyé à partir du consulat de Québec un mois avant l’élection de René Lévesque, la diplomatie américaine estimait que les intérêts des États-Unis pourraient être mieux servis à long terme si leur frontière au nord était longée par « plusieurs petits États dépendants plutôt qu’une unité politique de taille moyenne, comme c’est le cas présentement ».

    Mais la note diplomatique signée par le consul américain à Québec, Francis Terry McNamara, précise qu’à court terme, les États-Unis risqueraient de se retrouver dans une situation intenable, si le Québec se séparait. « Il est probable qu’on se retrouverait dans une position similaire à celle d’un membre d’une famille dans laquelle le père et le fils auraient une amère dispute », peut-on lire dans la note diplomatique. Il recommandait à l’époque aux diplomates de ne pas s’exprimer à ce sujet, afin d’éviter que leurs propos ne soient repris à leur compte par les partisans d’un des deux camps.

  • Faut-il parler davantage français au Québec ? C’est la question que se pose le gouvernement local, qui a déposé une refonte de la Charte de la langue française en décembre dernier. La ministre de l’immigration et des communautés culturelles, Diane de Courcy, défend « le droit de vivre et de travailler en français » dans un Québec francophone, qu’elle juge miné par l’exigence de l’anglais sur le marché du travail. [...] Le projet de loi ne sera étudié en commission parlementaire qu’à la mi-mars, mais il divise déjà les Québecois. « Le français sera toujours une priorité lorsqu’il est pris de la bonne façon, lorsqu’on souhaite partager le bonheur du français plutôt que d’avoir un marteau pour l’imposer », a déclaré Jean-Marc Fournier, chef de l’opposition libérale. Il défend le droit de choisir sa langue d’apprentissage, pour mieux s’internationaliser : « Les jeunes Québécois ont le droit d’avoir le monde pour ambition. »

    L’avocat Michael N. Begman va plus loin dans les colonnes du Devoir : non seulement le gouvernement veut transformer les Québecois en soldats chargés de protéger le français, mais il transforme au passage la Charte des droits et des libertés en Charte des droits et des libertés en français. On « dépasse le droit et la liberté d’expression traditionnels » en s’en prenant explicitement à l’usage de l’anglais. « Le projet de loi 14 [ignore] la riche dynamique en constante évolution de la société québécoise, sa capacité à réaliser une harmonie linguistique sans qu’il soit nécessaire de promulguer une loi envahissante, rétrograde et redondante. »

    Source : http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/02/13/charte-le-quebec-veut-parler-encore-plus-francais

    Les remarques de l’opposition sont risibles : la défense du #Français au #Québec n’empêche nullement d’apprendre l’Anglais ou tout autre langue pour voyager. Quand à l’article de Begman (http://www.ledevoir.com/politique/quebec/370757/une-obsession-linguistique-delirante ), il est très discutable et ce dès la première phrase :

    Le projet de loi 14, première révision approfondie de la Charte de la langue française du Québec, créera un nouvel ordre linguistique mondial au Québec

  • Printemps québécois : les étudiants tiennent tête à la « loi spéciale » | Clément Baudet (Basta !)
    http://www.bastamag.net/article2410.html

    Après cent jours de grève, la contestation étudiante ne faiblit pas au Québec, malgré le vote d’une « loi spéciale » restreignant la liberté de manifester. Le 22 mai, ils étaient même 250 000 dans les rues de Montréal ! Au-delà de l’opposition à la hausse des frais de scolarité, le « printemps québécois » dénonce la politique néolibérale du gouvernement, sur fond de scandales de corruption et de destruction de l’environnement. Reportage. (...) Source : Basta !