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/20140817

  • Je refuse de noter les rêves
    Qui concernent l’ open space
    Je fais la grève des rêves

    J’ai rendez-vous avec Daphna dans une gare
    Elle est en retard, je fais peur à un jeune
    Et je finis par fumer son mégot

    Daphna est habillée comme elle l’était
    Pour un ancien rendez-vous
    Je lui en donne le jour exact

    Debout à la fenêtre le matin
    Je reçois dans les cheveux
    Un peu de vent, une caresse, enfin

    À la Cézarenque
    Pour acheter des pélardons
    Echange avec les vendeurs

    Je repense aux mentions
    De la Cézarenque
    Dans Elever des chèvres en open space

    Le café
    On vous l’apporte
    Allez discuter avec Émile

    Tant de choses ont été discutées
    Tant de décisions ont été prises
    À cette terrasse ombragée

    Deux heures de ponçage
    13.000 tours par minute
    Et je continue de penser à elle

    Pendant que j’avalais de la poussière
    Le vent a créé de grands désordres
    Dans le tas de feuillets de mon tapuscrit

    Est-ce que je ne devrais pas
    Tenter de tirer parti
    D’un tel désordre ?

    Un riverain cévenol tente d’interdire l’accès
    À un gourd ! En soi une affaire d’état
    Surtout une tendance actuelle d’accaparement

    Et de fait les locataires de son gite
    Se croient tout permis à la rivière
    Bref, agissent en propriétaires

    J’en fais un peu une affaire de principe
    Mais si on ne peut pas être garanti
    De telles manœuvres jusque dans les Cévennes…

    Je tente le tout pour le tout
    Souris d’agneau cévenol
    Façon portugaise pruneaux cajou

    Mes voisins cévenols me demandent
    Comment ça va, en fait tout va bien
    Il me manque juste l’essentiel : ses caresses

    Une raclure de mastic
    Dessine une montagne inédite
    Au travers de la fenêtre. Soir

    Conversation avec ma grande Sarah
    En se promenant, elle s’étonne
    Que je lui donne autant raison. Très bien !

    Les unes et les autres regagnent
    Leurs chambres et me laissent
    À ma nuit cévenole

    Demain
    M’attend un gros
    Chantier de laque

    Demain
    Je ne pourrais plus voir
    Le rouge basque en peinture

    Après-demain
    Je ne pourrais plus voir
    Le rouge basque en peinture

    Et le jour d’après
    Je ne pourrais plus voir
    Le rouge basque en peinture

    Il faut
    Pour résister aux hivers d’ici
    Trois couches

    Elancements dans le dos
    Le corps ferait bien de me laisser
    Tranquille pour que rien ne s’écroule

    Le corps ferait bien de remarquer
    Les efforts consentis récemment
    Et agir en allié. Sommeil. Rêves, peut-être

    Dans la vallée, les points lumineux
    D’année en années
    Sont de moins en moins nombreux

    #mon_oiseau_bleu