• ILSE RUPPERT « PUNKS & TRIBES »
    https://laspirale.org/photo-533-ilse-ruppert- punks-tribes.html

    ILSE RUPPERT « PUNKS & TRIBES »Focus sur la scène punk et new-wave de la fin des années 1970 et du début des années 1980 avec Ilse Ruppert, photographe allemande. Où il est question de Berlin-ouest et de Berlin-Est, du Clash, de Ronald Reagan, d’Einstürzende Neubauten, de Frank Zappa et de Dennis Hopper.

    Ilse naît à Mespelbrum, un petit village d’Allemagne de l’Ouest, où elle vivra une enfance heureuse. Néanmoins, un événement la fait dévier cette voie calme et toute tracée : son premier concert, Screaming Lord Sutch et sa mise en scène macabre. Dès lors, la musique devient sa nouvelle religion, pas la pop aseptisée, mais la face sombre du #rock'n_roll et le mode de vie qui en découle.

    Elle tombe amoureuse de la photographie en 1976, à la vue d’un portrait d’elle réalisé par un ami mexicain,
    étudiant aux Beaux-Arts. Ilse achète un appareil le lendemain et part sur les routes. Autodidacte, ses premières expérimentations portent sur les paysages du Mexique, des Canaries et du Maroc. Fascinée par la #photographe révolutionnaire #Tina_Modotti, elle se tourne vers les êtres humains et leur portrait. En 1978, elle apprend les techniques du noir et blanc et installe son propre labo. Le succès est immédiat : des acteurs la demandent comme photographe de plateau, les réalisateurs la remarquent. « Ses photos ont la beauté des rêves et la cruauté des cauchemars », dira d’elle Hans Peter Cloos, le metteur en scène qui l’emmène à Paris en 1979, où il monte l’Opéra de Quatre Sous. Le magazine Interview utilise son portrait de Fassbinder, sa carrière est lancée, puis arrive le punk(...)

    #punk #new-wave #laspirale #squats_punks #Berlin-Est #contre_culture #reportage_gonzo #acid_house #raves


    @ladistroy

    20 mai 1980. Dans la salle de concert du Markthalle, le concert des Clash a été interrompu. Joe Strummer tient encore la Stratocaster qu’il vient d’exploser sur la tête d’un membre du public. Dans un coin, on discerne les premiers flics et leur chien. La rage qui monte dans la salle est presque palpable, jusqu’à entendre les cris échappés de toutes ces bouches ouvertes : « vendus ! ». Ce sont les prémices de la célèbre émeute d’Hambourg, où s’affronteront punks et membres des forces de l’ordre. Ilse est juchée sur de gigantesques amplis, absorbée par son seul cadre.

    Comment décrirais-tu cette époque aux jeunes générations, nées dans les années 1980 ou 1990 ?

    C’était comme d’attendre que la guerre nucléaire éclate... La guerre froide battait son plein. Des espions de tous les bords... Tchernobyl ! Tu te souviens ? Berlin-Ouest était entouré de militaires russes, leurs missiles pointés sur nous. Une ligne mortelle était instaurée et nous n’avions aucune idée de ce qui se passait de l’autre côté du mur.

    La population se composait d’immigrés turcs, de personnes âgées, d’artistes, de punks, de squatteurs, d’une faune alternative et de jeunes de l’Ouest qui voulaient échapper au service militaire. Les loyers étaient ridicules, la vie peu chère, comme les drogues. Ça a créé un terreau favorable aux artistes .