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  • Ella Fitzgerald aurait eu 100 ans : l’occasion de réécouter six concerts mythiques - Radio - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/radio/ella-fitzgerald-aurait-eu-100-ans-l-occasion-de-reecouter-six-concert-mythi

    Née le 25 avril 1917, Ella Fitzgerald aurait eu 100 ans ce mois-ci. L’occasion de revenir sur cette artiste à l’incroyable tessiture et au sens inné de l’improvisation, qui révolutionna le jazz vocal. Après avoir fait ses preuves comme chanteuse d’orchestre, Ella Fitzgerald s’est illustrée comme reine du be-bop et a mené une carrière solo qui lui valu treize Grammy Awards. Jusqu’à son dernier souffle, elle a chanté avec une voix sensuelle la liberté de swinguer. Pour cet anniversaire, le présentateur Sébastien Doviane, qui lui consacre une émission spéciale, commente pour Télérama six prestations mythiques d’Ella Fitzgerald.

    https://www.youtube.com/watch?v=1VLOPfxYK80

  • La grogne monte contre le Disquaire Day chez les indépendants et les défenseurs du vinyle - Musiques - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/musique/la-grogne-monte-contre-le-disquaire-day-chez-les-independants-et-les-defens

    Ce samedi 22 avril a lieu la septième édition du Disquaire Day. L’événement, dont la raison d’être est de promouvoir les indépendants, est contesté par certains petits disquaires et labels déplorant la mainmise des majors sur l’opération.

  • Les éditorialistes, des tuteurs de choix pour le lierre rampant des mélenchonistes | Samuel Gontier
    http://television.telerama.fr/television/les-editorialistes-des-tuteurs-de-choix-pour-le-lierre-rampant-d

    Les éditorialistes ont trouvé les responsables de la “dynamique Mélenchon” : les gens. Incultes, émotifs, irresponsables… Du “lierre rampant” (selon Christophe Barbier) tout juste bon à former des “masses populistes”. Source : Ma vie au poste

  • #Haussmann, éventreur ou inventeur de #Paris ?

    Haussmann s’expose au Pavillon de l’Arsenal jusqu’au 7 mai 2017. Plus exactement, les commissaires architectes #Umberto_Napolitano, #Benoît_Jallon (agence LAN) et #Franck_Boutet interrogent le principe urbain et architectural imposé par le fameux baron. L’occasion de se pencher sur cette personnalité hors normes...


    http://www.telerama.fr/scenes/haussmann-eventreur-ou-inventeur-de-paris,153998.php
    #architecture #urban_matter #exposition

  • « L’Autre Côté de l’espoir » : Aki Kaurismäki, désarmer le désespoir
    http://www.la-croix.com/Culture/Cinema/LAutre-Cote-lespoir-Aki-Kaurismaki-desarmer-desespoir-2017-03-14-120083185

    Six ans après « Le Havre », le cinéaste finlandais sonde toujours l’humanité d’une Europe ambivalente face au malheur des réfugiés.

    Ours d’argent du meilleur réalisateur à la dernière Berlinale, Aki Kaurismäki poursuit dans cette veine avec un nouveau long métrage dont les premières images montrent un homme au visage charbonné, s’extrayant du ventre d’un cargo pour se glisser dans la nuit.

    Le quai n’est plus français, mais finlandais. L’ombre discrète ne vient plus d’Afrique mais de Syrie. Elle se dirige tout droit vers les douches publiques, et de là au commissariat le plus proche, pour demander asile. Derrière sa machine à écrire et la fumée de sa cigarette, un barbu blond en uniforme lui répond : « ça coûte rien d’essayer. Vous êtes pas le premier. »

    Khaled fuit la guerre, Wikhström sa femme. Ce représentant de commerce, spécialisé dans la chemise pour homme, bazarde son stock et en joue le prix au poker dans une arrière-salle interlope...

    • Avec une image très construite et un montage très précis, Aki Kaurismäki dénonce un système d’accueil de réfugiés capable de renvoyer chez eux des réfugiés fuyant des pays en guerre. Et même si le long métrage L’autre côté de l’espoir traite ce sujet sur le ton de la comédie et en musique, Aki Kaurismäki n’en oublie pas pour autant la réalité plutôt sombre du statut de migrants actuellement en Europe et ce, malgré le soutien que reçoit Khaled par le patron de restaurant Wikhström et son équipe.

      En effet, alors que de nombreuses pauses musicales ponctuent le film à travers des sets filmés en entier, la magnifique chanson interprétée par Haji avec un saz est interrompue, comme si la Finlande, et donc l’Europe, ne voulait plus entendre les voix et les douleurs de ces migrants.

      Ainsi, avec le film L’autre côté de l’espoir , Aki Kaurismäki propose une nouvelle fois un regard décalé sur le sort réservé aux exilés par nous, les européens, à travers la réalisation d’un film drôle, burlesque et à la playlist musicale toujours aussi sympa.

      http://bullesdeculture.com/2017/03/critique-l-autre-cote-de-l-espoir-aki-kaurismaki.html

      Chez Kaurismäki, cafés ou restaurants sont les meilleurs lieux pour refaire le monde : gargote d’Au loin s’en vont les nuages , soupe populaire de l’Homme sans passé et désormais brasserie défraîchie de L’Autre Côté de l’espoir.
      C’est là que Khaled, réfugié syrien menacé d’expulsion, va pouvoir construire une nouvelle vie, sous la protection du patron, homme en quête d’un second souffle. Kaurismäki distribue avec sobriété et élégance couleurs et mots pour composer cette délicate fable humaniste. Il y a bien des fonctionnaires obtus, des fachos qui traquent l’immigré, mais le cinéaste leur oppose la solidarité et un humour qui flirte avec le burlesque. Si Khaled, rescapé d’Alep, paraît dans le film l’âme brûlée et le corps couvert de charbon, il en ressort comme lavé de sa détresse, un sourire aux lèvres. Et nous avec lui.

      Frédéric Theobald pour la Vie

      http://www.telerama.fr/cinema/sherwan-haji-un-destin-kaurismakien,155435.php

    • Si Khaled, rescapé d’Alep, paraît dans le film l’âme brûlée et le corps couvert de charbon, il en ressort comme lavé de sa détresse, un sourire aux lèvres.

      Et un couteau dans le ventre, blessure dont on ne sait pas s’il va réchapper. Il faudrait être un peu attentif tout de même. Ca permetterait notamment d’éviter de qualifier ce film de comédie, je ne pense pas que ce soit son but (faire rire), même si, de fait, la scène du restaurant japonais est délirante, je crois au contraire que la fonction de ce récit est toute autre, désespérée presque.

    • Oui, @philippe_de_jonckheere j’ai vu le film L’Homme sans passé hier sur Arte et je partage l’idée que le cinéaste finlandais estompe dans ses films cet épais désespoir qui forme l’encre noire de son œuvre : « À quoi sert le pessimisme lorsque tout espoir est perdu ? »

      Selon le comédien Sherwan Haji : « la tristesse d’Aki Kaurismäki en tant qu’homme, sa vulnérabilité sont liées à l’absurdité du monde. Il y a un peu du Don Quichotte en lui. Il veut sauver ce que beaucoup de gens ont presque oublié : leur humanité ».

  • “La violence n’a plus de base sociologique. Elle est devenue individuelle.”
    http://www.telerama.fr/idees/la-violence-n-a-plus-de-base-sociologique-elle-est-devenue-individuelle,155

    Si la violence a globalement diminué, ses nouvelles formes, très intenses, où la population est visée au hasard, sont terrifiantes. Par André Iteanu, …

  • Le plasticien américain Jeff Koons a été reconnu coupable de plagiat. Sa sculpture « Naked », représentant deux enfants nus, contrefait un cliché du photographe français Jean-François Bauret, a jugé jeudi 9 mars le tribunal de Paris. La société Jeff Koons LLC, dont l’artiste est le gérant, et le Centre Pompidou qui lui consacrait une rétrospective, ont été condamnés à verser 20 000 euros aux ayants droit du photographe, décédé en 2014, en réparation du préjudice subi.

    L’art (contemporain) de bâtir des fortunes avec du vent, par Philippe Pataud Célérier (août 2008)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/PATAUD_CELERIER/16183 #st

    http://zinc.mondediplo.net/messages/52903 via Le Monde diplomatique

    • Cette photo de deux enfants nus a-t-elle été plagiée par Jeff Koons ?
      http://www.telerama.fr/scenes/cette-photo-de-deux-enfants-nus-a-t-elle-ete-plagiee-par-jeff-koons,152641.

      Sophie Rahal
      Publié le 13/01/2017. Mis à jour le 18/01/2017

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      Jeff Koons et le Centre Pompidou condamnés pour "contrefaçon"
      Dernière modification : 09/03/2017
      http://www.france24.com/fr/20170309-jeff-koons-centre-pompidou-condamnes-contrefacon-naked-justice

      Le plasticien américain et le musée parisien ont été reconnus coupables de « contrefaçon », a estimé jeudi un tribunal parisien. En cause, la sculpture « Naked » de Jeff Koons, qui ressemble fortement au cliché d’un photographe français.

      Deux enfants nus, un garçon et une fille, la tête penchée. Ce sont les éléments de l’œuvre « Naked » de Jeff Koons qui rappellent fortement un cliché de Jean-François Bauret, pionnier du « portrait nu » en France. Au vu de ces éléments, le tribunal de grande instance de Paris a jugé, jeudi 9 mars, que le plasticien américain s’était rendu coupable de « contrefaçon ».

      Il a par conséquent condamné la société Jeff Koons LLC, dont l’artiste est le gérant, et le Centre Pompidou, qui devait exposer l’œuvre, à verser 20 000 euros aux ayants droit du photographe en réparation du préjudice subi, auxquels s’ajoutent 20 000 euros pour leurs frais de justice. Jeff Koons LLC devra payer 4 000 euros supplémentaires à la famille pour avoir reproduit l’œuvre litigieuse sur son site Internet.

      Le tribunal a précisé que l’artiste, l’un des plus cotés du monde, poursuivi et condamné pour plagiat à diverses reprises, n’était pas condamné à titre personnel, mais via la société qu’il gère.

  • WikiLeaks contre la CIA : la fuite en avant
    http://www.telerama.fr/medias/wikileaks-contre-la-cia-la-fuite-en-avant,155123.php

    Chacun son tour. Trois ans et demi après la NSA, mise à nu par Edward Snowden, c’est au tour de la CIA de voir ses petits secrets étalés en place publique. Ce mardi, WikiLeaks a commencé à publier ce qui s’annonce comme la plus grosse fuite de documents de l’histoire de l’agence. Nom de code, cryptique et rosselinien : “Vault 7, Year Zero”. En tout, près de 9 000 fichiers, s’étalant de 2013 à 2016, détaillent les capacités techniques du renseignement extérieur américain. Et celles-ci sont particulièrement (...)

    #CIA #NSA #Apple #Google #Android #iPhone #malware #surveillance #hacking #Vault_7 #iOS #Signal (...)

    ##Telegram

  • Attaques informatiques russes : le coup de com’ d’Emmanuel Macron - Boîtes noires, le blog d’Olivier Tesquet - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/medias/attaques-informatiques-russes-le-coup-de-com-d-emmanuel-macron,154218.php

    Aussi bas et pitoyable soit-il, ce coup sous la ceinture a offert une opportunité en or aux macronistes, sous la forme d’un syllogisme efficace : si leur champion est ciblé par Moscou, c’est qu’il fait peur ; s’il fait peur, c’est qu’il menace Marine Le Pen ; cela signifie donc qu’il est un favori tout désigné pour le second tour. Les tentatives de piratage venues de l’Oural ne seraient alors que la rançon de son succès. C’est simple comme un plan marketing.

    • Ouaip... C’est surtout qu’il s’est trouvé un bouc émissaire à peu de frais pour justifier son échec : le grand-méchant Russe... A noter que ce complotisme est largement déployé par ceux qui nous expliquaient qu’il fallait combattre les « théories du complot sur Internet ».

  • Eric Dupin : “Au bout du raisonnement des #identitaires, il y a la #guerre civile” - Livres - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/livre/eric-dupin-au-bout-du-raisonnement-des-identitaires-il-y-a-la-guerre-civile

    Plongée libre dans les profondeurs de la France identitaire : pendant plusieurs mois, le journaliste et essayiste Eric Dupin est allé à la rencontre de militants et de responsables des mouvements identitaires, s’est entretenu avec les principales figures intellectuelles qui inspirent et relaient ces nouveaux croisés de la France blanche traditionnelle. Qui sont-ils ? Combien de divisions ? Archi minoritaires, ils ont pourtant réussi à mettre le « problème » identitaire au centre du débat #politique. Aujourd’hui, tous les partis sont traversés et divisés par cette question. Et si la gauche, s’interroge Eric Dupin, avait intérêt à regarder en face les difficultés que soulève la mutation en cours de la population française et la crise du « vivre ensemble » ?

    • Groupusculaire et ouvertement raciste, la frange identitaire de l’extrême-droite française a réussi à imposer ses idées au cœur du débat politique. Le journaliste Eric Dupin a enquêté sur ses origines, ses réseaux et ses perspectives.

      Plongée libre dans les profondeurs de la France identitaire : pendant plusieurs mois, le journaliste et essayiste Eric Dupin est allé à la rencontre de militants et de responsables des mouvements identitaires, s’est entretenu avec les principales figures intellectuelles qui inspirent et relaient ces nouveaux croisés de la France blanche traditionnelle. Qui sont-ils ? Combien de divisions ? Archi minoritaires, ils ont pourtant réussi à mettre le « problème » identitaire au centre du débat politique. Aujourd’hui, tous les partis sont traversés et divisés par cette question. Et si la gauche, s’interroge Eric Dupin, avait intérêt à regarder en face les difficultés que soulève la mutation en cours de la population française et la crise du « vivre ensemble » ?

      Comment définir les « identitaires » ?
      En France, cette étiquette est revendiquée par des groupes militants dont l’importance numérique est heureusement faible. C’est d’abord le Bloc identitaire, créé en 2003, transformé en parti politique en 2009, pour redevenir, en juillet 2016, un mouvement associatif dénommé « Les Identitaires ». C’est aussi Génération identitaire, qui a succédé, en 2012, aux Jeunesses identitaires. Evidemment situés à l’extrême droite, racialistes, pour ne pas dire racistes, ces groupes ont préempté l’inquiétude de certaines franges de la population bousculées par la crise et les mutations de notre société, et qui deviennent obsédées par la question de l’identité. Très minoritaires, les identitaires trouvent ainsi un écho qui dépasse largement leurs effectifs militants.

      Quels sont ces effectifs ?
      Quelques milliers, pas plus. Quand ils organisent des manifestations, ils ont l’art de les filmer pour donner l’impression qu’ils sont très nombreux. En réalité, ils sont à peine 200, venus d’un peu partout en France. On est loin d’un mouvement de masse. Mais les militants identitaires sont très déterminés, souvent bien formés politiquement, et leur influence est grandissante au sein du Front national. Mais surtout ils bénéficient de relais dans certains milieux culturels et intellectuels. Chez les journalistes, Eric Zemmour en est l’illustration la plus caricaturale, son absence de scrupules et son côté provocateur lui assurent de vrais succès de librairie. Chez les intellectuels, l’écrivain Renaud Camus, ancienne figure de la scène culturelle des années 1970, bénéficie également d’un certain écho. Il est devenu, dans son château du Gers, une sorte de croisé de la France blanche qui lui semble menacée par ce qu’il nomme « le grand remplacement » : la substitution supposée du peuple français par les populations d’origine immigrée. On pourrait également citer Jean-Yves Le Gallou, une autre figure majeure de la mouvance identitaire. Fondateur du Club de l’Horloge, ancien dirigeant du Front national, il a théorisé la fameuse « préférence nationale », un concept devenu central dans la propagande du parti d’extrême droite, désormais rebaptisé « priorité nationale ». Alain Finkielkraut, d’une toute autre manière et qu’on ne saurait mettre dans le même sac, exprime une inquiétude identitaire teintée de nostalgie. Le philosophe, qui finit par consacrer aujourd’hui plus d’énergie à lutter contre les excès de l’antiracisme que contre le racisme lui-même, peint de manière effrayante les mutations en cours. Beaucoup de ses mise en garde sont hélas parfaitement fondées mais il en tire, à mon sens, des conclusions alarmistes.
      “Il est impératif de se demander pourquoi ces gens dangereux et minoritaires ont un tel écho.”

      A la lecture de votre livre, il semble que les identitaires soient surtout des hommes, obsédés par l’idée de décadence...
      C’est vrai que tous les militants et responsables de Génération identitaire que j’ai rencontrés étaient des hommes. Même si dans leurs vidéos ils s’attachent à mettre en avant des filles, sans doute pour donner à leurs manifestations un visage plus avenant. Plus sérieusement, vous pointez un trait commun à tous ceux qui sont hantés par les questions identitaires : la crainte d’une décadence, d’une perte de valeurs traditionnelles, de références, de repères, de hiérarchies, que la modernité aurait abîmés. J’ai d’ailleurs sous titré mon livre « Enquête sur la réaction qui vient » pour cette raison. Selon la terminologie politique, les réactionnaires sont ceux qui veulent revenir à un passé révolu, à l’instar de ceux qui refusaient la Révolution et rêvaient d’une restauration de la royauté. Cela dit, il faut admettre que les sociétés comme les individus ont besoin de repères, d’appartenances collectives. Il est important, quand on analyse ces phénomènes identitaires, de ne pas s’en tenir à leur dénonciation, de ne pas se contenter de dire « ce n’est pas bien », « c’est l’extrême droite », « ce sont des gens dangereux ». Tout cela est exact. Mais il est impératif aussi de se demander pourquoi ces gens dangereux et minoritaires ont un tel écho. N’est-ce pas en effet parce que nos appartenances collectives, qu’il s’agisse de la famille ou de la nation, sont en crise ?

      Comment la question identitaire a-t-elle peu à peu envahi le débat politique ?
      Cette question percute l’ensemble de l’échiquier politique. Elle fait l’objet de débats internes très vifs au sein du Front national. L’égérie du courant identitaire, Marion Maréchal-Le Pen, assume la vision, très classique à l’extrême droite, d’une identité charnelle : le peuple, les ancêtres, la terre, quand sa tante hésite et se contredit sur l’assimilation ou la référence au « grand remplacement ». A droite, la campagne pour la primaire a mis en évidence un gouffre entre Alain Juppé, parfois surnommé Ali Juppé en raison de sa position favorable à des accommodements raisonnables avec l’islam, et Nicolas Sarkozy, qui n’hésitait pas à reprendre un discours identitaire parfois plus violent encore que celui de Marine Le Pen. Quant à François Fillon, qui a finalement tiré les marrons du feu de cette primaire, il est sans aucun doute plus proche sur le fond de cette question de Nicolas Sarkozy que d’Alain Juppé, même si son discours est au diapason de son tempérament, porté par une expression plus retenue et mesurée. La gauche enfin, est également très divisée. Manuel Valls, qui avait été en pointe dans le débat sur l’interdiction du « burkini », a tenté, durant la primaire, de réactiver ses préoccupations identitaires en mettant en avant la République et la laïcité. Alors que Vincent Peillon et Benoît Hamon se sont montrés beaucoup plus proches de la gauche « multiculturaliste ». L’ennui, c’est que le débat à gauche est souvent caricatural. D’un côté ceux qui craignent de tomber dans un piège en évoquant ces questions et choisissent de les éviter en ne les posant qu’en termes moraux. Ils les balaient d’un revers de la main au nom de l’antiracisme. Et de l’autre côté ceux qui les exagèrent en disant que l’islam pose un problème considérable et brandissent la laïcité de façon excessivement agressive. A mon sens, la gauche aurait tout à gagner à ne pas se voiler la face mais à regarder calmement les choses.

      C’est-à-dire ?
      La négation des problèmes et l’euphémisation des difficultés offrent un boulevard aux extrêmistes. La France vit un changement majeur de la composition ethnique de sa population. Et c’est un phénomène nouveau. Contrairement à ce qu’on dit souvent, notre pays n’a pas toujours été une terre d’immigration. Celle-ci n’est devenue un phénomène massif qu’à partir du XIX° siècle et l’immigration d’origine extra-européenne est encore plus récente puisqu’elle date du milieu du XX° siècle. L’immigration de masse, en France et en quelques décennies, de populations culturellement plus éloignées de la majorité de ses habitants que ne l’étaient les précédentes est un phénomène nouveau. Est-ce un drame ? Bien sûr que non. La question ne se pose pas en termes raciaux, comme le font les tenants du « grand remplacement » qui présupposent que les populations extra-européennes, d’une autre culture, d’une autre religion, ne pourront jamais s’intégrer. En revanche on ne peut se contenter d’un postulat, certes optimiste, mais quelque peu naïf, selon lequel cette intégration finira bien par se faire toute seule, naturellement. Car aujourd’hui, les vagues d’immigration les plus récentes ont d’autant plus de mal à s’intégrer dans la société française, qu’elles se constituent souvent en diasporas dans des espaces où elles vivent entre elles.

      N’y sont elles pas souvent contraintes ?
      Bien sûr. Les « ghettos » que l’on fait mine de déplorer sont des lieux où se concentrent les derniers arrivés en France et ceux qui cumulent le plus grand nombre de handicaps sociaux. Ceux qui s’en sortent s’en vont. Il faut absolument en tirer les conséquences en termes de politiques publiques. Les questions identitaires doivent être traitées dans leurs dimensions économiques et sociales. Pour cela il est nécessaire de disposer d’informations objectives sur la réalité démographique de notre pays, développer les études sociologiques et sans doute cesser d’interdire les fameuses statistiques ethniques. Je m’inquiète en effet d’une situation où, du fait des discriminations et des handicaps, les positions sociales finissent par être indexées sur les appartenances ethniques. Où les emplois les moins qualifiés sont en grande majorité effectués par des gens d’origine étrangère, alors qu’à l’inverse plus on monte dans la hiérarchie, plus ça se blanchit. Cela donne une connotation néo-coloniale lourde de dangers, car lorsque vous avez une superposition entre hiérachies sociales et raciales, comme c’est le cas aux Etats-Unis, l’exercice de la solidarité est beaucoup plus difficile. Tout simplement parce que les pauvres n’ont plus la même couleur que les riches.
      “L’horreur d’une guerre civile n’est pas la seule perspective dramatique.”

      Face à ces diasporas, vous insistez aussi sur le risque « d’enfermements communautaires » et la nécessité d’un « socle commun » de valeurs...
      La société française est aujourd’hui, incontestablement, multiculturelle et nous appartenons tous plus ou moins à des communautés différentes. Celles-ci ne sont pas mauvaises en soi, elles sont des médiations entre l’individu et la nation. Le problème surgit quand elles deviennent au contraire des écrans entre les deux, quand elles affirment des différences culturelles qui prétendent s’imposer à la société. Cette conception du multiculturalisme se heurte alors de plein fouet à la tradition républicaine française qui veille à la cohésion d’un Etat-nation cimenté par des valeurs communes. Je pense à la liberté d’expression, par exemple. En France, on a le droit au blasphème, on peut se moquer des dieux. Je pense à l’égalité hommes/femmes. Je pense à la laïcité pour laquelle les républicains ont dû se battre au XIXe siècle, contre une puissante Eglise catholique. La fermeté sur ce socle de valeurs me semble la condition du vivre ensemble et de l’acceptation de la diversité culturelle et religieuse qui est désormais celle de la société française.

      Comment peut s’exercer cette fermeté ?
      Par des interdits, comme la fameuse loi sur le voile intégral. Mais l’essentiel n’est pas là. Le principal est le combat culturel, en particulier au sein de la communauté musulmane. On parle toujours des musulmans les plus vindicatifs, de ceux qui brandissent leur religion comme un étendard identitaire. Il en existe, mais l’immense majorité des musulmans souhaitent simplement pratiquer leur religion en restant partie prenante de la communauté française. Il faut les y aider en n’hésitant pas à combattre la minorité des ultra conservateurs qui se sentent en rupture avec les valeurs de notre société.
      Votre livre insiste sur l’urgence d’agir...
      Quand j’ai rencontré ces militants et intellectuels identitaires, j’ai constaté qu’au bout de leur raisonnement il y avait la guerre civile. Ils prétendent bien sûr sonner l’alerte pour éviter cette issue, mais n’envisagent comme solution que ce qu’ils nomment la « remigration », c’est-à-dire le retour de millions de personnes dans leur pays d’origine, quitté parfois depuis plusieurs générations. C’est évidemment une hypothèse absurde, fantasmagorique. Sans le dire, les identitaires se préparent ainsi à l’affrontement. Mais l’horreur d’une guerre civile n’est pas la seule perspective dramatique. Si on prolonge les tendances à l’oeuvre aujourd’hui, c’est aussi l’avènement d’une société française de plus en plus fracturée, chacun restant replié dans ses zones ou ses quartiers. Des France parallèles en quelque sorte, où les immigrés seraient, à l’exception d’une petite bourgeoisie, relégués au second plan. A ce moment là, les grands discours républicains deviendraient totalement abstraits.

      A lire
      La France identitaire. Enquête sur la réaction qui vient , d’Eric Dupin, éd. La Découverte, 206 p., 17 €.

  • #Palantir, de la Silicon Valley à Donald Trump (et au renseignement français)
    http://multinationales.org/Palantir-de-la-Silicon-Valley-a-Donald-Trump-et-au-renseignement-fr

    Encore peu connue du grand public, Palantir est l’une des étoiles montantes de la Silicon Valley, spécialisée dans le traitement et l’analyse des mégadonnées. Aujourd’hui valorisée à 20 milliards de dollars, elle a accumulé les contrats avec le gouvernement fédéral américain ainsi qu’avec de grandes entreprises. Alors que son cofondateur, Peter Thiel, est désormais conseiller numérique de Donald Trump à la Maison blanche, les services de renseignement français ont discrètement signé avec Palantir un contrat (...)

    Actualités

    / Palantir, #États-Unis, #France, #vie_privée, #influence, #marchés_publics, #surveillance, (...)

    #Télérama
    « http://www.telerama.fr/medias/palantir-big-data-renseignement,153229.php »

  • Moi prof, je ne demandais pas à être augmentée, et cela tombe bien car je ne le suis pas ! - Fluctuat nec (pas encore) mergitur - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/monde/moi-prof-je-ne-demandais-pas-a-etre-augmentee,153408.php

    le gouvernement avait aussi décidé de relever nos #salaires, à nous enseignants du secondaire, au 1er janvier 2017 ! Champagne ! 
    Je ne vais pas rentrer dans les détails financiers, j’en serais incapable, des histoires d’indice et de transferts entre primes et points, je n’ai rien compris une fois de plus. Mais pour moi une chose était sûre : je ne m’attendais pas à une #augmentation de plus de quelques euros par mois.
    Eh bien non. Figurez-vous que, la veille du versement du salaire de janvier, le 26 janvier donc, nous avons tous reçu un mail nous expliquant que finalement non, nous n’aurions pas l’augmentation prévue en janvier, mais qu’elle serait repoussée en mars. Avec effet rétroactif. Si si, en mars ce sera bon, promis, juré !
    Un mail d’excuses ? Que nenni ! Même pas un « nous regrettons cette situation… nous ferons en sorte que… ». Non, rien que de l’informatif. Certains vont être particulièrement contents, parce que « l’augmentation de la #cotisation salariale de retraite de l’Etat dont le taux passe à 10,29% sera également portée sur le bulletin de paye de janvier ; augmentation qui peut avoir pour conséquence une baisse temporaire de la rémunération nette pour certains fonctionnaires » Donc l’augmentation du salaire, non, mais des cotisations, oui, donc certains vont même subir une baisse de salaire ! Rattrapée en février ou mars, hein, toujours promis juré…

    #éducation

  • Palantir, l’encombrant ami américain du renseignement français
    http://www.telerama.fr/medias/palantir-big-data-renseignement,153229.php

    La start-up numéro un du big data poursuit son irrésistible ascension. Son co-fondateur, Peter Thiel, est aujourd’hui conseiller numérique de Donald Trump. Quant à sa filiale française, elle vient de signer un contrat de 10 millions d’euros avec la DGSI.

    Dans Le Seigneur des anneaux de Tolkien, le palantir est une pierre magique qui permet de voir partout, tout le temps. Une boule de cristal elfique qui offre un pouvoir considérable. Dans le monde des hommes, Palantir est une entreprise qui ambitionne de voir partout, tout le temps. C’est l’une des « licornes » de l’économie numérique, valorisée à 20 milliards de dollars. Juste derrière Uber et Airbnb. Devant Snapchat. Pourtant, son nom n’évoquera rien chez les profanes. Comme ses petits camarades de l’économie californienne, Palantir veut changer le monde. A quelque détails près. Palantir ne conçoit pas de produits vernis de cool destinés au plus grand nombre. Palantir ne vous inonde pas de notifications push. Palantir ne se répand pas dans la presse. Palantir rechigne à être introduit en bourse. Pour faire simple, Palantir veut voir sans être vu...

    @rezo

    https://seenthis.net/messages/564381 via tbn

  • #Palantir et la #DGSI
    http://www.telerama.fr/medias/palantir-big-data-renseignement,153229.php

    En mars 2015, quelques semaines après l’attentat contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, Palantir a ouvert une filiale française, sur la très chic avenue Hoche, à quelques centaines de mètres de l’Arc de Triomphe. En toute discrétion, comme à son habitude. Après des mois de démarchages et de tractations, la firme américaine a trouvé un accord avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Selon nos informations, recueillies auprès de plusieurs sources au sein des services de renseignement, le contrat aurait été signé à l’été 2016. Montant estimé : 10 millions d’euros. 5% du budget de la DGSI. Auditionné par la commission défense de l’Assemblée nationale en mai dernier, Patrick Calvar, son patron, balisait le terrain en invoquant l’urgence : « Nous ne manquons pas de données ni de métadonnées, mais nous manquons de systèmes pour les analyser [...] Les entreprises françaises qui [les] développent ne sont pas encore capables de répondre à nos besoins, alors que nous devons acquérir ce big data immédiatement. Nos camarades européens sont dans la même situation. Le choix n’a pas encore été fait mais, en tout état de cause, la solution sera temporaire. »


    https://twitter.com/n_rassam/status/806423653571301376

    L’appel d’offres, classifié, n’a pas été rendu public, mais plusieurs entreprises, françaises et étrangères, start-ups et multinationales, y ont répondu. Thalès aurait pu obtenir le marché, mais la toute nouvelle plateforme nationale des interceptions judiciaires (#PNIJ), est un fiasco doublé d’une très mauvaise publicité. « C’est leur EPR », glisse même avec dépit un membre des services. Alors que la loi renseignement de 2015 a sanctuarisé la souveraineté du renseignement, comment le loup Palantir est-il entré dans la bergerie ? Dans les secousses de l’affaire Snowden, Jean-Jacques Urvoas, président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale (et pas encore Garde des Sceaux), s’était ému de la curiosité maladive de la #NSA : « Les Etats-Unis n’ont pas d’alliés, ils n’ont que des cibles ou des vassaux ». Pas de quoi empêcher le #renseignement intérieur français de convoler en justes noces avec le meilleur ami des services américains. Ni tout à fait prestataire technique, ni complètement cabinet de consulting, Palantir a surtout vendu une belle promesse aux services de renseignement français : interconnecter les données collectées par les deux services dits du premier cercle (DGSE et DGSI, ndlr), faciliter leur exploitation et gérer le SAV. Afin de former les agents, des Palantirians sont en train d’être recrutés et déployés à Levallois, tandis qu’un expert venu de la DGSE est chargé d’auditer le nouveau système pour débusquer la moindre porte dérobée.

    « C’est juste un prestataire. C’est comme acheter une version personnalisée de Windows 95 », tente de justifier un ancien cadre du renseignement intérieur. « La police est dans le bricolage, la réaction aux événements, au contraire de la DGSE, qui s’équipe depuis 2009. Pour moderniser et professionnaliser les outils, la DGSI a lancé trois plans de recrutement de contractuels. Ce qui la tuait, c’est qu’elle n’avait pas conscience de l’évolution technique. Il y a dix ans, les agents épluchaient encore des fadettes au stabilo. Maintenant que nous collectons en masse les métadonnées sur le territoire national, les entrepôts de données dormantes sont bien plus importants qu’avant et nous avons besoin d’outils pour les traiter. Le défi d’un service de renseignement aujourd’hui, c’est de croiser et d’exploiter du renseignement humain, des sources techniques, pour intervenir le plus en amont possible de la menace ».

    #surveillance

  • Benoît Hamon, un “trumpiste” au programme “dadaïste” - Ma vie au poste - Télérama.fr
    http://television.telerama.fr/television/benoit-hamon-un-trumpiste-au-programme-dadaiste,153070.php

    Utopiste, Bisounours, surréaliste, dadaïste, suicidaire, trumpiste, social-populiste… Dimanche soir, les éditorialistes ont habillé Benoît Hamon pour l’hiver et les alertes grand froid. Heureusement, il n’a aucune chance à la présidentielle, les sondages en font foi.

    Florilège de déclarations de éditorialistes habituels (Barbier, Giesbert, Elkrief...) le soir du premier tour de la primaire socialiste.
    Ces gens se prennent tellement au sérieux, ils en deviennent comiques.

    #voyants #prévisionnistes #médiums #sondologues

    "Ma vie au poste", le blog / zapping télé très drôle de Samuel Gontier :
    http://www.telerama.fr/blogs/ma-vie-au-poste