Diet quality and the attractiveness of male body odor

/S1090513816301933

  • Séduction : les hommes qui mangent des légumes ont plus de succès
    https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/22547-Seduction-hommes-mangent-legumes-succes

    Des chercheurs en psychologie de l’université Macquarie de Sydney (Australie) ont réalisé une petite expérience. Ils ont présenté des t-shirts d’hommes, imbibés de sueur après un peu d’exercice, à des femmes qui devaient les classer selon le sentiment d’attirance que leur évoquait l’odeur. Et cette attirance instinctive est liée à l’alimentation.

    Il est à rappeler que, lorsqu’elle est émise, la sueur n’a presque pas d’odeur. C’est par la suite que les bactéries agissent pour donner cette odeur caractéristique et désagréable. Les femmes-juges n’ont donc pas eu à sentir des t-shirts malodorants. Ouf.

    Les habitudes alimentaires ont été évaluées par un questionnaire, mais aussi par la spectrophotométrie de la peau. Les personnes consommant le plus de fruits et légumes ont en général la peau un peu plus jaune que les autres, à cause de la présence de caroténoïdes, des pigments qui colorent légèrement la peau.

    Ils ont alors pu associer régime alimentaire et attractivité olfactive. Les hommes qui mangent le plus de fruits et légumes ont l’odeur la plus attirante, notée de touches florales, fruitées et médicinales. Les oeufs, la viande et le tofu ont un effet similaire. Ce sont les hydrates de carbone, les sucres industriels, qui sont les plus délétères à l’odeur corporelle, et donc à éviter pour séduire.

    • En termes scientifiques, ça donne ça :
      (article complet derrière barrière)

      Diet quality and the attractiveness of male body odor - Evolution and Human Behavior
      http://www.ehbonline.org/article/S1090-5138(16)30193-3/fulltext

      Abstract
      Human axillary sweat may provide information pertaining to genetic relatedness and health status. A significant contributor to good health, both in the short and longer term, is a diet rich in fruit and vegetables. In this study we tested whether dietary fruit and vegetable intake, assessed indirectly by skin spectrophotometry (assessing dietary carotenoid intakes) and subjectively by food frequency questionnaire, was associated with more pleasant smelling sweat. Male participants provided axillary sweat samples and dietary information. Female participants then evaluated these samples on several affective, qualitative and psychophysical dimensions. The skin spectrophotometry measure (CIELab b*), indicative of greater fruit and vegetable intake, was significantly associated with more pleasant smelling sweat (with more floral, fruity, sweet and medicinal qualities), independent of sweat intensity. Self-report dietary data revealed that fat, meat, egg and tofu intake was associated with more pleasant smelling sweat, and greater carbohydrate intake with stronger smelling less pleasant sweat. These data parallel facial judgments, in which yellower more carotenoid rich skin, is found to be more attractive.

    • Il y a un décalage flagrant (fragrant ?) entre l’original et la traduction. Rien que le titre déjà est slightly misleading, en insistant sur les légumes alors que l’original indique que le gras, la viande, les œufs « sentent bon » eux aussi.

      L’étude étant basée sur 43 donneurs ♂ et 9 juges ♀, ça promet question variance. À ce niveau (dit l’article d’origine) il est impossible de gérer toutes les variables, et il faut les regrouper (arbitrairement ?) par grandes classes.

      Du coup, pour ce qui est des « sucres industriels » (traduction de « carbohydrates », en fait « glucides »), de quoi parle-t-on : la mauvaise odeur est positivement associée à une consommation (auto-déclarée) supérieure à la moyenne d’un regroupement de toutes les catégories suivantes : breakfast cereals, breads, carbohydrate foods, sugars and spreads, and drinks.

      Si on résume : une #étude_récente sur un faible échantillon, des conclusions pas conclusives et mal traduites, et un article prêt à buzzer. Que font les décodeurs ?

    • Entièrement d’accord avec toi !
      J’ajouterais que toutes les reprises « grand public » ne parlent que des fruits et légumes, alors que, dans le résumé, ils sont placés comme équivalents aux régimes protéiné.

      Dans l’article, puisque celui-ci est accessible ailleurs http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1090513816301933 il n’y a vraiment pas grand chose de consistant (cf. tableau 2, apparemment des calculs de khi-2 d’indépendance

      Pour le fun, les données y sont téléchargeables (fichier csv de 43 lignes x 54 colonnes dont 21 jugements sur les notes de l’odeur et 4 colonnes de résultats d’une analyse factorielle)

      Ex.

      The male donors’ nine food frequency consumption scores served as the predictors in a regression analysis, with the female judges affective evaluation score as the dependent variable. The final model from the backward elimination procedure was significant (F(4,38) = 3.62, p < 0.02) and explained 20.0% of the variability (adjusted R2) in the judges affective evaluations of the donor’s sweat. Four food categories remained in this model and the partial regression plots of the significant contributors are presented in Fig. 2.


      Fig. 2. Partial plots of the relationship between female judges hedonic evaluations of the male donor’s body odor (larger values are more positive), and egg and tofu consumption (top), oil and fat consumption (middle) and seafood consumption (bottom) of the donors — all are standardized mean values.

      etc. le modèle 2, R2-ajusté à 0,257 avec 4 variables retenues sur les 9 entrées dans la sélection et le modèle « final », toujours avec 4 variables sélectionnées et un R2-ajusté de 0,253

      La couleur plus ou moins jaune de la peau, on peut l’oublier…

      To determine relationships between the skin yellowness measure, and the factor derived odor quality scores from the female judges, a further regression analysis was conducted. Here, the animal/floral, fishy and chemical factor scores served as predictors, with skin yellowness as the dependent variable. The final model was significant (F(1,41) = 6.35, p < 0.02), and explained 11.3% of the variability in skin yellowness scores. The only remaining factor in the model was the animal/floral dimension, which was negatively correlated with greater skin yellowness (ß = −0.37).

      Oui, on peut publier un résultat avec un R2 = 0,113 …

    • Et pour la diversité…

      Potential donors were recruited in several ways so as to try and maximize variability in dietary intakes of fruit, vegetables and meat across the sample: (1) the first year participant pool was screened using a brief food frequency measure (developed for this study and available from the authors) to identify people varying in fruit and vegetable, and meat intake, with individuals scoring high and/or low in these two categories being approached; (2) several vegetarian societies were contacted and information about the study was passed to members; (3) groups likely to have a greater proportion of high intake meat eaters (i.e., greater meat eating is associated with greater authoritarianism, social dominance and masculinity; Loughnan, Bastian, & Haslam, 2014) were also approached with information passed on to members; and (4) via campus-wide advertisements. For approaches (2), (3) and (4), when potential donors contacted the study, they were given the same brief food frequency questionnaire as (1), so as to identify individuals likely to differ in fruit and vegetable, and meat intake.
      Forty-five male donor body odor samples were obtained, but only 43 were used for analysis as spectrophotometer data were not collected for two participants (both missed the full laboratory session). The remaining donors were 43 non-smoking Caucasian males aged 18 to 30 years (M = 21.5, SD = 3.7), with a body mass index (BMI) ranging from 17.8 to 32.0 (M = 23.0, SD = 2.8).