On commande à Dominique et moi
Un spectacle à propos de Frank Zappa
On peut toujours rêver !
Je l’oubliais un peu ces derniers jours
À la faveur de l’amitié et du mal de dos
Elle revient, violemment, en rêve
J’ai rêvé de faire l’amour avec elle
Réveillé par la sensation trouble
De mon éjaculation
Tel le narrateur de la Recherche
Mon rêve entièrement provoqué
Par l’écrasement de mon sexe sous ma cuisse
Dans la paume de ma main
Le souvenir indélébile des ondulations
De son bassin et de son sexe humide
Mon bras est ankylosé
Je porte ma main au visage
Je sens l’odeur de son sexe
Par bonheur je parviens à écrire
Ces poèmes sans les dicter
À mes filles !
J’aurais dû enregistrer notre conversation
Du 7 juin (J+52) quand elle m’a dit que c’était fini
Pour la réécouter en boucle et anéantir tout espoir
Une pie se jette du haut d’un arbre
Et d’un déploiement d’aile, au dernier moment
Se redresse en rasant les herbes, quelle grâce !
J’ai de nouveau très mal au dos
J’ai dû faire des (faux) mouvements
Dans mon sommeil
Naturellement j’ai tu à la toubib hier
Que j’étais morphinomane, sur ma table de nuit
J’ai des opiacées à bouche que veux-tu
Échange de messages textuels avec B.
Elle me fait rire, elle m’a toujours fait rire
Elle rit elle aussi. Ce qui me manque
Départ désordonné et chaleureux
De Hanno et des enfants, jouets épars
Et les voilà harnachés dans leurs capsules
Sarah
Apprend
À laquer
Émile
Débroussaille
Zoé range, je cuisine
Une intuition
Je donne à lire à Zoé
Rose-Ronce de Chevillard
Relisant-retouchant mon rêve de cette nuit
Je tente vainement d’éteindre sa prégnance
Comment suis-je pareillement captif à 52 ans ?
Les relances ironiques de B.
Me font le plus grand bien
Sieste à l’opium. Chaleur
Chaque degré d’inclinaison de la colonne
Sans décharge électrique de douleur est une victoire
Encore une cinquantaine de degrés à conquérir !
En partance
Pour les eaux froides
De l’ascèse (merci Cath !)
Lumbago
Voilà un mot
Pas beau
Chaque année la famille Bidochon
Rend l’un de mes gourds préférés
Inhabitable : cette année tessons de bouteille
Par bonheur les crues automnales de la Cèze
Nettoieront tout ça, et poliront
Les éclats de verre que je collectionnerai
Un jour cependant, Je ferai mieux
Que de rêver de noyer un enfant Bidochon
Je passerai à l’acte
La gentillesse de toutes et tous
À la Cézarenque
Pour Émile
Le chemin forestier
De retour de Concoules
Mon paradis sur Terre
La chaleur revient
La lumière aussi
Si seulement ma jeunesse
Je n’en demande pas tant
Si seulement
Un peu de souplesse
Et je ne cracherais
Pas non plus
Sur un peu de tendresse
Les rideaux de ma chambre
Se gonflent comme des voiles
Puis libèrent un air comme une caresse
Je voudrais, toute ma vie,
Ce qu’il en reste
Ecrire à cette table
J’aurais alors le sentiment
D’écrire sous la dictée
De la montagne, de son vent
Un jour,
Plus tard,
Peut-être
Aperçu, en une du journal que je ne lis plus
Le gouvernement veut réduire les garanties des CDD
Moi, je veux la mort lente pour ces peigne-culs
Zoé, tu t’en sors avec Rose Ronce ?
Oui, Papa c’est génial ce bouquin !
Monsieur Chevillard, chapeau bas !
Restaurant à Villefort avec mes trois enfants
Douce soirée, les desserts offerts par la maison
Comme d’habitude
►https://www.youtube.com/watch?v=QK8mJJJvaes
Route de nuit
La musique des enfants
À fond, leur joie, palpable
Le plaisir rougissant des filles
Quand je leur traduis des bribes
Obscènes de leur rap
La nouvelle lune
Derrière le Mont-Lozère
Se couche tôt. Et rousse
La lecture abondante
Mais surtout les opiacées
Font leur effet. Je revis. Un peu
La nuit, le retour
Des grillons
En tournée par ici
Rêve érotique abouti avec elle
Le rêve ? Tout le contraire, un enfer
Toute la journée poursuivi par ce rêve