« Facebook a découvert mes secrets familiaux et refuse de me dire comment », une utilisatrice s’interroge sur les sources de l’algorithme de Facebook
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Il arrive que la liste de suggestions d’amis « Personnes que vous pouvez connaître » de Facebook puisse être déroutante par son degré de précision. Hill rappelle par exemple qu’elle a déjà entendu des rumeurs étranges sur les liens que Facebook arrive à dénicher. Par exemple, elle a évoqué le fait qu’un psychiatre lui a raconté que deux de ses patients se sont vus recommandés l’un à l’autre, exposant indirectement leurs problèmes médicaux.
« Ce qui rend les résultats aussi troublants, c’est l’éventail des sources de données – information sur la localisation, activité sur d’autres applications, reconnaissance faciale sur les photographies – que Facebook a à sa disposition pour lier ses utilisateurs les uns aux autres, dans l’espoir de les garder encore plus attachés au site. Les gens sont généralement conscients que Facebook surveille leur identité et comment ils utilisent le réseau, mais la profondeur et la persistance de cette surveillance sont difficiles à saisir. »
Hill était décontenancée. Elle s’est rappelé que des rumeurs ont indiqué que Facebook achète des données personnelles à des fournisseurs tiers. D’ailleurs, un ancien employé de l’entreprise qui est habitué au sujet a partagé son avis selon lequel la connexion familiale pourrait venir de là.
Cependant, lorsque Hill s’est tournée vers Facebook, un porte-parole lui a dit que « Facebook n’utilise pas de données en provenance de tiers pour sa liste “Personnes que vous pouvez connaître” ». Lorsqu’elle a demandé quelles informations ils ont donc utilisées, l’entreprise s’est défilée, évoquant des raisons privées.
Selon elle, la raison pour laquelle Facebook ne veut pas communiquer dessus réside dans le fait que les compétiteurs de Facebook utilisent eux aussi des fonctionnalités de suggestions. Elle a rappelé qu’en 2010, lorsque le vice-président de l’ingénierie de Facebook présentait cette fonctionnalité, il a assuré que « les gens avec le plus d’amis utilisent encore plus le site. »
Rappelons tout de même que l’année dernière, une étude de ProPublica a conclu que le réseau social connaîtrait davantage de données plus sensibles de ses utilisateurs sans le leur indiquer de manière claire. Dans le cadre de son étude, ProPublica a développé une extension Chrome qui lui a permis de collecter plus de 52 000 attributs uniques que Facebook a utilisés pour classifier les utilisateurs.
Selon Jeffrey Chester, directeur du Center for Digital Democracy, « Facebook rassemble une douzaine d’entreprises différentes pour cibler les données d’un seul utilisateur, et cet utilisateur devrait savoir ce qui se passe. »