• Les étudiants sortent la présidentielle mexicaine de sa torpeur
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/05/23/les-etudiants-sortent-la-presidentielle-mexicaine-de-sa-torpeur_1705824_3222

    A l’origine de leur colère, la visite chahutée du candidat Peña Nieto à l’université Iberoamericana de Mexico, une université privée jésuite, le 11 mai. De nombreux étudiants, exaspérés par le discours évasif du candidat, lui reprochent alors sa gestion en tant que gouverneur de l’Etat de Mexico et une campagne électorale menée dans une bulle, sans meetings et sans rencontre directe avec la population mexicaine. Sous les huées et les cris « fuera, fuera » ("dehors, dehors") et « telecandidato-basura » ("télécandidat-poubelle"), Enrique Peña Nieto, incapable de poursuivre son discours, s’est vu contraint de quitter l’université à grandes foulées.

    Après l’incident, le PRI a minimisé la portée des critiques à son encontre et a dénoncé l’infiltration de l’assemblée étudiante par un groupe de provocateurs. Le président du parti a même suggéré que certains agitateurs ont été « payés » par des partis d’opposition. Televisiva, la principale chaîne de télévision mexicaine, a diffusé un reportage relayant largement la version des faits par le PRI. Cette négation des préoccupations des jeunes Mexicains a provoqué la colère des étudiants de l’Iberoamericana, qui diffusent une vidéo dans laquelle 131 d’entre eux exhibent leur visage et leur carte d’étudiant, démentant les accusations de manipulation.

  • Pour les narcotrafiquants, la terreur passe aussi par le Web
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/05/23/pour-les-narcotrafiquants-la-terreur-passe-aussi-par-le-web_1705277_3222.htm terrifiants ces #zetas

    En ligne, « les cartels ont une stratégie de communication très sophistiquée », explique-t-elle. Une partie consiste à vanter le style de vie du narcotrafiquant. MySpace, réseau musical qui a connu son apogée au milieu des années 2000, est une mine de narco-corridos, ces chansons à la gloire des trafiquants. « Sur Facebook, ils mettent des photographies de grosses voitures, de vêtements chers, de belles filles et de flingues en or. Ils glorifient leur style de vie devant la jeunesse mexicaine, et ils ont une influence considérable », ajoute Mme Dillavou, parlant de « narco-glam ».

    Le Web reste un des derniers terrains où les Mexicains peuvent tenir tête aux cartels. « Historiquement, il y a toujours eu une culture de l’entraide en ligne au #Mexique contre l’activité des #cartels, même avant les #réseaux_sociaux, avec les forums et le mail. C’était vrai surtout dans les zones très violentes, près de la frontière, comme Juarez et Tamaulipas. Maintenant, c’est beaucoup plus rapide, réactif et organisé », explique Shauna Dillavou.

    Cette pratique a été confortée par l’explosion de l’accès à Internet. Selon les données de l’Association mexicaine d’Internet (AMIPCI), le nombre d’utilisateurs a doublé depuis 2005 pour atteindre 35 millions, soit près de 30 % de la population. Quand à Twitter, il est passé de 32 000 utilisateurs en 2009 à près de 2,5 millions.

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=wyb6VXsyIRQ