l’histgeobox : Chansons anarchistes 1/4 : « La Ravachole »
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Plusieurs médias contribuent alors à la diffusion des idées anarchistes. Ainsi, une presse dynamique se développe, apportant une cohésion à la cause en tenant les compagnons informés des débats sur la théorie et la tactique. En 1892, on ne compte pas moins de 16 journaux anarchistes publiés en France.
– La Révolte de Jean Grave a un contenu intellectuel et relativement modéré.
– Hebdomadaire intellectuel, littéraire et artistique, l’en-dehors de Zo d’Axa cherche à convertir par l’ironie et le sarcasme.
– Le Père Peinard d’Émile Pouget tire son nom d’un cordonnier imaginaire au franc parler irrésistible. Grossier et antireligieux, Pouget utilise l’argot familier du petit peuple pour fustiger les « cléricochons » (prêtres), « les troubades » (soldats), « la républicanaille » (républicains) et les « bouffe-galette » (députés).
Les groupes anarchistes pullulent dans les quartiers populaires parisiens tels que Montmartre. Ils y partagent la butte avec les peintres, les écrivains, les artistes d’avant-garde dont certains partagent les idées libertaires (Paul Signac, Henri Toulouse-Lautrec, Camille Pissarro pour les seuls peintres).
Pour un grand nombre de militants, l’éducation du peuple reste l’enjeu capital pour parvenir à l’instauration d’une société anarchiste. Des écoles libertaires pour les plus jeunes, des « universités populaires » pour les adultes voient alors le jour. Or, « parmi les outils propagandistes utilisés par les compagnons pour mener à bien cette œuvre d’éducation du peuple ou de l’esprit des individus, la chanson occupe une place de choix. »