• Électrohypersensibles : réfugiés des ondes - France 3 Occitanie
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    On distingue, parmi les ondes électromagnétiques, celles de basses fréquences et, les autres, de hautes fréquences. Les premières sont émises par les lignes électriques, les transformateurs ainsi que tous les appareils électriques branchés. Les deuxièmes sont émises par tout appareil qui transmet une information, c’est le cas des antennes relais, une borne wifi, le téléphone portable ou encore le four à micro-ondes.

    Ces ondes électromagnétiques sont classées comme « potentiellement cancérigènes ». « Il y a un potentiel risque sanitaire », confirme Catherine Gouhier, secrétaire générale du Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem). Elle écrit un livre sur l’électrosensibilité, « pour montrer que chacun de nous est sensible et que d’autres sont hypersensibles ».

    S’éloigner des zones exposées aux ondes, « se mettre au vert » comme disent les malades, permet de se sentir mieux au bout de quelques jours. C’est une maladie qui, dès qu’elle se déclare, « nécessite une prise en charge rapide », explique Sophie Pelletier, porte-parole de l’association Electrosensibles de France. Rester trop longtemps exposé au mal accentue la sensibilité et la souffrance.

    #zones_blanches

    Niveau soins, l’intérêt de telles zones est concret. « C’est comme si on effaçait la mémoire de l’organisme », résume Anne-Laure Mager. En banlieue de Zurich, en Suisse, un immeuble construit comme une énorme cage de Faraday permet de se réfugier des ondes sans pour autant aller dans une zone blanche.

    Ouvert en 2014, il ne compte que quatorze places et elles y sont chères (entre 1000 et 1400 euros par mois). La municipalité a fortement aidé à la réalisation du projet et prend même en charge une grande partie du loyer des résidents. En France, encore aucun dispositif semblable n’existe. Le projet de l’association Perdons pas le fil pourrait être le premier.

    En plus de l’examen mis en place par le docteur Belpomme, s’isoler semble d’ailleurs la seule solution des personnes électrohypersensibles pour démontrer qu’ils le sont. Ainsi, en 2015, pour la première fois en France, le tribunal de Toulouse a reconnu le statut d’handicapée à Marine Richard, électrohypersensible, contrainte de vivre recluse dans une grange située à 1000 mètres d’altitude dans les montagnes ariégeoises.

    #électrohypersensibilité
    #EHS
    #Linky