Aung San Suu Kyi de la Birmanie et la fraude des droits de l’homme impérialistes

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  • Aung San Suu Kyi de la Birmanie et la fraude des droits de l’homme impérialistes
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/sep2017/birm-s15.shtml
    Décidément, le prix Nobel de la paiw n’est plus ce qu’il était…

    La victoire de la NLD dans les élections soigneusement orchestrées en 2016 et l’installation de Suu Kyi en tant que de facto chef de gouvernement a été unanimement salué par les médias de l’establishment, les libéraux de la classe moyenne et diverses organisations de pseudo-gauche comme la floraison de la #démocratie. En réalité, les militaires restent les maîtres : ils ont nommé des officiers à un quart des sièges parlementaires et installé des généraux en service aux postes ministériels clés de la défense, des affaires intérieures et des frontières.

    Suu Kyi et la NLD étaient d’accord avec ce simulacre parce que leur préoccupation fondamentale n’a jamais été les droits démocratiques en tant que tels. Plutôt, la NLD représente les sections de la #bourgeoisie birmane dont les intérêts économiques ont été étouffés sous la junte militaire. Alignés sur l’#impérialisme occidental, ils cherchaient à ouvrir le pays à l’investissement.

    En outre, la NLD, Suu Kyi inclus, est tout aussi mêlée que les militaires dans l’idéologie réactionnaire de la suprématie bouddhiste birmane, qui a été à plusieurs reprises exploitée pour semer les divisions religieuses et ethniques entre les travailleurs. À mesure que les espoirs d’un boom économique en Birmanie se sont envolés, les militaires, avec le soutien de la NLD, ont intensifié la #violence contre les Rohingyas musulmans, qui ont longtemps été utilisés comme bouc émissaire pour les problèmes du pays.

    Suu Kyi et la LND n’ont pris aucune mesure pour remédier au manque de droits fondamentaux pour la minorité Rohingyas, qualifiée « d’immigrés clandestins » du Bangladesh. En dépit d’avoir vécu, dans de nombreux cas, depuis des générations en Birmanie, ils n’ont pas la citoyenneté et n’ont donc aucun droit ni accès aux services sociaux.

    Suu Kyi a ouvertement défendu la campagne de nettoyage ethnique de l’armée, justifiée au nom de la « guerre contre le #terrorisme » et la nécessité de supprimer les milices Rohingyas qui ont émergé en réponse aux atrocités de l’armée. Après la critique de la présidente turque la semaine dernière, Suu Kyi a attaqué les « fausses photographies des actualités » et « un énorme iceberg de désinformation » qui crée des problèmes « dans le but de promouvoir l’intérêt des terroristes ».