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    Débat général de la 72e session

    Liban | S.E. M. General Michel Aoun, Président |21 septembre 2017

    Lebanon | Assemblée générale des Nations Unies
    https://gadebate.un.org/fr/72/liban

    M. MICHEL AOUN, Président du Liban, a affirmé que les attentats du 11 septembre qui ont frappé New York, il y a 16 ans, ont été le point de départ d’une guerre internationale contre le terrorisme, une guerre qui s’est ramifiée, déviant de ses objectifs en mettant le feu dans beaucoup de pays, surtout au Moyen-Orient. Elle a donné naissance et nourri un fanatisme des plus redoutables, s’est-il alarmé, son but étant d’exterminer l’humain, la civilisation et la culture. Ce terrorisme a fait tache d’huile et s’est étendu aux cinq continents d’une manière aveugle avec des méthodes d’une cruauté inégalée et personne ne peut prédire quelles peuvent être ses limites et quand sera sa fin.

    Dès le début du conflit syrien, a-t-il poursuivi, il était évident que le Liban allait en subir directement les conséquences et être déstabilisé par le terrorisme. Pourtant, il a réussi à éviter l’implosion et à préserver son unité nationale et sa sécurité interne malgré les divisions politiques, s’est félicité son Président. Le Liban a en outre réussi à éliminer les terroristes qui s’y sont infiltrés et vient de remporter une « victoire majeure » le long de sa frontière avec la Syrie. Reste toutefois que le Liban assume aujourd’hui un fardeau considérable qui dépasse ses forces pour avoir accueilli dans ses maisons, ses écoles et ses hôpitaux un nombre considérable de réfugiés syriens. M. Aoun a expliqué que la population a augmenté de 50% depuis l’arrivée des réfugiés et des migrants et que sa densité de population est passée de 400 à 600 par m2, une situation qui a un impact direct sur la situation économique du Liban. Le Président a également indiqué que les terroristes ont utilisé certains rassemblements de migrants pour y trouver refuge, d’où l’urgence d’organiser le retour des migrants vers leur pays d’origine, d’autant plus que la majorité des régions d’où ils sont originaires sont à présent sécurisées en Syrie. « Prétendre qu’ils ne seront pas en sécurité dans leur pays est à présent une excuse irrecevable », s’est-il exclamé.(...)

    transcription d’un extrait de la vidéo à partir de la traduction française

    Israël répond depuis toujours à toute tentative de solution, par la force militaire et la spoliation du droit. Le Liban en est le meilleur témoin, puisque Israël viole sa souveraineté et la résolution 1701 de façon permanente. Dernièrement les avions de guerre israélien ont bombardé la Syrie à partir de l’espace aérien libanais, puis ils ont simulé une attaque, survolant la ville de Saïda à basse altitude, semant la panique et provoquant des dégâts matériels en passant le mur du son, ajoutant à cela l’implantation d’appareils d’espionnage sur le sol libanais. Ce comportement n’est pas nouveau puisqu’il dure depuis 7 décennies. Pas moins de 100 intrusions, Terre, mer et air dans le territoire libanais sont enregistrés chaque mois. À chaque fois, le Liban porte plainte auprès de l’ONU mais ce dernier n’arrive pas à y mettre fin.

    Monsieur le Président, ces 7 décennies de guerre israélienne ont prouvé que ni le canon, ni le char, ni l’avion n’apportent de solution, ni de paix. Pas de paix sans droit, pas de justice sans le respect du droit. Le crime commis envers les Palestiniens en les chassant de leur terre ne sera jamais réparé par un nouveau crime commis envers les libanais.

    Le Liban ne peut pas devenir une patrie de substitution pour ces Palestiniens, ils doivent garder le doit de retour dans leur pays. La volonté de supprimer l’UNWRA n’est qu’un premier pas vers la suppression du statut de réfugié pour aboutir à leur intronisation. Or, jamais le Liban n’acceptera l’implantation ni de réfugiés, ni de migrants sur sa terre quelque soit le prix et c’est à nous et à personne d’autre de prendre cette décision.

    #Liban