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https://www.ouest-france.fr

  • Centrale nucléaire de Brennilis : feu vert pour son démantèlement complet
    https://www.ouest-france.fr/environnement/nucleaire/centrale-nucleaire-de-brennilis-feu-vert-pour-son-demantelement-complet

    Le décret permettant le démantèlement complet de la centrale nucléaire de Brennilis, dans le Finistère, a été signé le 26 septembre 2023. Il faudra encore quinze ans pour démanteler et déconstruire le bloc réacteur de la centrale et gérer les déchets associés.

    Edf vient enfin de recevoir l’aval des autorités pour mettre en œuvre son « projet pilote » de démantèlement complet d’une centrale nucléaire. Une première mondiale (il me semble) qui devrait lui permettre de se placer sur ce marché porteur (porteur pour des milliers d’années qui plus est)

    #nucléaire #démantèlement

  • 🛑 15 mégabassines annulées : une grande victoire pour les opposants...

    Après des mois de lutte, une nouvelle victoire. Mardi 3 octobre, le tribunal administratif de Poitiers a annulé deux arrêtés préfectoraux autorisant la création de quinze mégabassines en Nouvelle-Aquitaine.
    Ces réserves, d’une capacité totale d’environ 3 millions de mètres cubes, devaient être construites en Charente, Charente-Maritime, dans les Deux-Sèvres ainsi qu’en Vienne. Leur principe : prélever de l’eau dans les nappes superficielles en hiver pour la mettre à disposition d’agriculteurs irrigants en été quand la pluie se fait rare. Le tribunal a jugé que ces projets n’étaient « pas associés à de réelles mesures d’économie d’eau » et n’étaient pas adaptés aux effets du changement climatique (...)

    💧💦🌍 #écologie #environnement #eau #bassines #mégabassines #climat #déforestation #pollution #productivisme #consumérisme #croissancisme #dérèglementclimatique #canicule...

    #Anticapitalisme #antiproductivisme #décroissance

    https://reporterre.net/Quinze-megabassines-annulees-une-grande-victoire-pour-les-opposants

  • La tension monte à Héraklion en Crète - Police antiterroriste contre squats autogérés
    https://ricochets.cc/La-tension-monte-a-Heraklion-en-Crete-Police-antiterroriste-contre-squats-

    En Grèce, alors que le gouvernement de droite/extrême droite veut imposer des mesures antisociales scandaleuses dignes du 19e siècle, la répression des lieux autogérés squattés reprend à coup de police antiterroriste, notamment en Crète. Toute ressemblance avec la france serait purement fortuite... La tension monte à Héraklion ! Que se passe-t-il vraiment ? La tension monte à Héraklion ! Que se passe-t-il vraiment ? Mobilisation et affrontements, après l’évacuation du grand squat historique Evangelismo (...) #Les_Articles

    / #Luttes_sociales, Autoritarisme, régime policier, démocrature...

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://www.ouest-france.fr/europe/grece/reforme-du-travail-les-grecs-pourront-trimer-78-heures-par-semaine-a90e
    http://blogyy.net/2023/09/30/la-tension-monte-a-heraklion-que-se-passe-t-il-vraiment

  • Crise de l’eau à Mayotte : l’île plonge dans « l’urgence absolue » et « bascule en enfer »
    https://www.ouest-france.fr/mayotte/crise-de-leau-a-mayotte-lile-plonge-dans-lurgence-absolue-et-bascule-en

    Au rythme actuel de consommation d’eau, les deux réserves collinaires de l’île seront vides au plus tard fin octobre. Alors que les habitants sont privés d’eau deux jours sur trois, les services de l’État envisagent de renforcer encore les coupures.

    (...)

    (...)

    (...)

    « On est capable de faire fonctionner l’usine Coca-Cola, on devrait pouvoir produire de l’eau », s’agace-t-elle. D’autant que pour produire un litre de Coca-Cola, l’usine de 120 salariés a besoin de 2,75 litres d’eau.

    L’information drôlatique de l’article est indiquée à sa toute fin.

  • ENTRETIEN. « Les jeunes attendent beaucoup des médias, il ne faut pas les décevoir »
    https://www.ouest-france.fr/education/entretien-les-jeunes-attendent-beaucoup-des-medias-il-ne-faut-pas-les-d
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzA5ODc4NmU1ZjlmZDZkMDQxYmFjMDFiN2NkYTFhNjk0MWQ?width=1260&he

    Depuis 2012, Anne Cordier a rencontré 250 élèves, du CE1 jusqu’à la première. Professeure en sciences de l’information et de la communication, elle a ainsi enquêté en profondeur sur le rapport aux médias et à l’information des adolescents et jeunes adultes et en a tiré un livre, « Grandir informés ». Elle nous livre ici ses conclusions.
    Les jeunes générations sont encore friandes d’informations, selon la chercheuse Anne Cordier. Mais sur des thématiques qui, parfois, intéressent moins la société adulte. (Photo d’illustration)
    Les jeunes générations sont encore friandes d’informations, selon la chercheuse Anne Cordier. Mais sur des thématiques qui, parfois, intéressent moins la société adulte. (Photo d’illustration) | PIXABAY
    Ouest-France Propos recueillis par Emile BENECH. Publié le 28/09/2023 à 15h01

    Elle les suit depuis plus de dix ans. Anne Cordier, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, et chercheuse au Centre de recherche sur les médiations (Crem), étudie le rapport aux médias et à l’information de 250 élèves des Hauts-de-France, de Normandie et des Pays-de-la-Loire, du CE1 jusqu’à la première. Elle en tire un livre, Grandir informés (éditions C & F), où elle explique les pratiques informationnelles des jeunes et leur évolution sur cette durée.

    [Anne Cordier, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, et chercheuse au Centre de recherche sur les médiations (Crem).]
    Anne Cordier, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, et chercheuse au Centre de recherche sur les médiations (Crem). | DR

    Anne Cordier, commençons par une idée reçue : est-ce que les jeunes ont arrêté de s’informer ?

    Pas du tout. En fait, lorsque l’on dit que les jeunes ne s’informent pas, on estime qu’ils devraient s’intéresser à des sujets dits « sérieux », comme l’actualité politique, internationale, etc.

    Les « jeunes » s’informent en fait sur plein de sujets. Mais ce sont des thématiques qui, parfois, intéressent moins la société adulte

    Les « jeunes » s’informent en fait sur plein de sujets, comme les questions de genre, celles liées au climat, ou des questions de sociétés, avec notamment les questions des violences faites aux enfants. Mais ce sont des thématiques qui, parfois, intéressent moins la société adulte.

    Comment les jeunes s’informent-ils ?

    D’abord, c’est difficile de figer les jeunes dans une catégorie sociale homogène. Le milieu social, le parcours académique, professionnel ou encore personnel va modifier les besoins informationnels de chacun.

    Cette veille se fait principalement via les réseaux sociaux et les médias 100 % vidéos [Brut, Konbini, Loopsider, etc.]. Au contraire, ils vont trouver que ces sujets sont peu – ou mal – traités, dans les médias plus traditionnels.

    Qu’est-ce que ça veut dire, de s’informer depuis les réseaux sociaux ?

    En fait, le réseau social est un canal qui est utilisé pour pouvoir accéder à toutes sortes de sources d’information. On y retrouve les médias traditionnels, comme Ouest-France, La Voix du Nord ou Libération, mais aussi des créateurs de contenus (Hugo Décrypte, Micode, etc.).

    Les jeunes ont délégué leurs systèmes de veille de l’actualité à ces réseaux sociaux. Bien sûr, ça nécessite de développer une forte culture des sources

    Les jeunes – et parfois les moins jeunes aussi – ont délégué leurs systèmes de veille de l’actualité à ces réseaux sociaux. Bien sûr, ça nécessite de développer une forte culture des sources, pour séparer la bonne info de l’ivraie.

    Mais ils ne subissent pas forcément cette relation avec eux ?

    Non, les jeunes connaissent le fonctionnement des algorithmes des réseaux sociaux [qui « optimisent » l’affichage des publications sur les fils d’actualités, en fonction des centres d’intérêt des utilisateurs, NdlR], et jouent avec. Ils vont « liker » une page, en suivre une autre ou aimer une vidéo, afin que ces contenus reviennent plus fréquemment dans leurs flux.

    Ils délèguent leurs systèmes de veilles aux réseaux sociaux, mais prennent quand même soin de les configurer en amont.

    À côté des réseaux sociaux, on trouve les médias 100 % vidéos. Ils sont eux aussi devenus la norme ?

    Oui, ces nouveaux médias sont extrêmement cités par les nouvelles générations. Mais ils font bien la distinction entre deux notions lorsqu’ils en parlent : le plaisir et la confiance. Pour eux, ces pure players sont extrêmement plaisants à regarder, mais ce ne sont pas systématiquement les médias dans lesquels ils ont le plus confiance.

    Et quels sont les médias investis de cette confiance ?

    Principalement la presse, qu’ils décrivent comme une présence rassurante. Paradoxalement, d’ailleurs, puisqu’ils indiquent que c’est le média dans lequel ils ont le plus confiance, que c’est important qu’elle existe, mais ils ne la lisent presque pas, dans sa version imprimée s’entend.

    Quelles sont les raisons ?

    C’est clairement parce qu’il y manque le côté audiovisuel. Et, lire un article, ça prend du temps. Cette question de la temporalité est devenue centrale dans le regard que portent les jeunes sur l’information.

    L’information est désormais choisie non pas en fonction de son intérêt, mais en fonction du temps qu’on souhaite lui accorder.

    Sur le site des médias 100 % vidéo, le temps des contenus est clairement indiqué, et les jeunes générations vont s’appuyer sur cette référence pour choisir ce qu’ils vont regarder. L’information est désormais choisie non pas en fonction de son intérêt, mais en fonction du temps qu’on souhaite lui accorder.

    Ça, c’est symboliquement fort, et ça montre la puissance du dispositif technique.

    Est-ce que l’information est perçue comme anxiogène par les jeunes ?

    Oui, et c’est quelque chose qui m’a beaucoup frappée dans mes entretiens avec eux. En fait, la notion de plaisir est très importante dans leur recherche d’informations. Et, d’ailleurs, les jeunes adorent s’informer, notamment sur des sujets documentaires, que ce soit la santé, les pyramides, la sexualité, etc. Là, ils prennent du plaisir, même sur des sujets pas rigolos en soi.

    Mais alors, dès qu’on parle de l’information d’actualité, donc qui, entre guillemets, leur tombe dessus, ils disent tous qu’elle est hyper anxiogène, que ça les angoisse, que, parfois, ils ont besoin de couper ou que ça ne leur donnait pas envie de vivre.

    Quel serait le média idéal pour les jeunes générations ?

    Alors ça, c’est toujours le vrai problème. En fait, le média idéal, ce serait presque un média totalitaire. Les plus jeunes rêvent souvent d’un média unique. Ils voudraient un grand média en lequel ils puissent avoir confiance de façon absolue. Et donc, c’est forcément problématique !

    Plus largement, ils souhaitent pouvoir consulter un média qui les prend au sérieux, et qui fait écho à leur quotidien. Sur les questions liées au climat par exemple, ils expliquent avoir du mal à se représenter les faits très lointains. En revanche, lorsque l’information est axée sur le quotidien et qu’on l’ouvre sur la question du climat, là ça prend plus de sens pour eux.

    Le lien entre les jeunes et le monde médiatique n’est donc pas si distendu qu’on pourrait le penser ?

    Non, au contraire, les jeunes attendent beaucoup des médias, beaucoup plus qu’on ne le pense. Et les grandes figures d’autorités qu’ils citent ne sont pas que des créateurs de contenus, loin de là, mais aussi des figures traditionnelles. La figure de référence est d’ailleurs Élise Lucet. Il ne faut pas les décevoir.

    #Anne_Cordier #Grandir_informés #Ouest-France

  • Les glaciers suisses ont autant fondu ces deux dernières années qu’entre 1960 et 1990
    https://www.ouest-france.fr/europe/suisse/les-glaciers-suisses-ont-autant-fondu-ces-deux-dernieres-annees-quentre

    Les conséquences du réchauffement climatique continuent de se manifester. Sur les deux dernières années, les glaciers suisses ont perdu 10 % de leur volume, 6 % en 2023 et 4 % l’année dernière. C’est autant qu’entre 1960 et 1990, révèle une étude publiée jeudi 28 septembre 2023 et consultée par l’Agence France-Presse.

  • Selon la CGT, « il y a eu chez Yara des démissions de honte »
    Presse Océan Marina CESSA. Publié le 26/09/2023
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-nazaire-44600/selon-la-cgt-il-y-a-eu-chez-yara-des-demissions-de-honte-0c31d74a-5ae7-
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzA5NzQ2NzdkNWUwYjdiYmMzMjY2YzM3Y2RhYWZiMmExOTk?width=1260&he

    Yara compte 170 salariés. «  Et ils sont pour certains riverains de l’entreprise », précise Damien Girard, secrétaire de l’union locale CGT. En répondant à nos questions, le syndicaliste indique qu’en aucun cas il ne se substitue aux délégués CGT de Yara. L’un d’eux a été contacté par Presse Océan mais n’a pas donné suite.

    Les employés de Yara sont les premiers exposés à la pollution du site, à sa dangerosité aussi. Ils sont aussi exposés à la mauvaise image que véhicule l’entreprise. Si certains n’osent plus dire pour qui ils travaillent, d’autres quittent le navire. «  Les conditions de vie des salariés sont compliquées. Yara n’est pas une carapace facile à porter. Il y a eu ce qu’on appelle des démissions de honte, c’est-à-dire que les salariés n’arrivaient plus à assumer. Et Yara a du mal à recruter. Les salariés sont victimes de la politique de l’entreprise  », souligne Damien Girard. À cela s’ajoutait jusqu’à il y a quelques mois, la présence d’un directeur « provocateur et conflictuel ». Il a été remplacé. (...)

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    Fuite de 13 tonnes d’acide sulfurique dans l’entreprise Yara près de Saint-Nazaire
    Presse Océan Marina Cessa Publié le 20/09/2023
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/montoir-de-bretagne-44550/environnement-nouvelle-fuite-dacide-chez-yara-a-montoir-de-bretagne-5f0

    La Dreal a révélé que 13 tonnes d’acide sulfurique se sont déversées le 28 juillet 2023 dans les eaux pluviales stockées par l’entreprise Yara à Montoir-de-Bretagne, à l’est de Saint-Nazaire. Un salarié aurait été blessé.

    #YARA

  • Vies & mort des piscines Tournesol - Exercice — Revue bien urbaine
    https://exercice.co/Vies-mort-des-piscines-Tournesol

    Plus de quarante-cinq ans après avoir été lauréate d’un concours comme on n’en fait plus et construite à plus de 180 exemplaires un peu partout en France, la piscine Tournesol est une particularité architecturale qui renvoie à l’âge d’or de la préfabrication industrielle et du plastique aux couleurs pop. Aujourd’hui, pour de bonnes & de mauvaises raisons, la tendance est au démontage et les Tournesols disparaissent peu à peu. Mais pas toutes.

    #architecture #histoire #piscine #préfabriqué #années_70

  • Le RN revient, Renaissance chute : ce qu’il faut retenir des élections sénatoriales
    https://www.ouest-france.fr/politique/au-senat-le-rn-revient-et-les-verts-se-renforcent-a2865568-5b00-11ee-bf

    La seule membre du gouvernement en lice est battue

    Sonia Backès, la secrétaire d’État à la Citoyenneté, seul membre de l’exécutif à avoir été en lice à ces sénatoriales, a été battue chez elle en Nouvelle-Calédonie. C’est le candidat du Front de libération kanak, Robert Xowie, qui va rejoindre le Palais du Luxembourg. Une première pour un indépendantiste. Les grands électeurs rebattent donc les cartes sur « le Caillou » à l’heure où un nouveau statut de l’île est en pleine négociation.

    • Sénatoriales : comment les centristes ont eu la peau de la secrétaire d’Etat Sonia Backès en Nouvelle-Calédonie
      https://www.marianne.net/politique/gouvernement/senatoriales-comment-les-centristes-ont-eu-la-peau-de-la-secretaire-detat-

      Résumons donc. Quatre candidats loyalistes, dont deux sortants, un LR, un centriste, éliminés dès le premier tour ; un dissident LR élu ; une ex-LR devenue macroniste et membre du gouvernement, qui reste sur le banc de touche. Ajoutez à cela le fait que les perdants ne soient pas si mécontents d’envoyer un indépendantiste au Sénat, qui plus est modéré, maire de Lifou, facteur de normalisation des relations entre les kanaks et Paris.

      Et pour cause, selon notre sénateur cité plus haut : « Celui qui n’est pas à l’aise là-dedans, c’est Darmanin. Il a soutenu Backès, ce qui a donné l’impression aux indépendantistes d’avoir face à eux un État partial. Pour discuter le bout de gras, ça risque d’être compliqué. Il aurait pu laisser les partis se débrouiller sur place. »

      Il reste désormais deux énigmes. La première concerne la secrétaire d’État : peut-elle rester place Beauvau, en sachant que les ministres battus aux dernières législatives ont dû faire leurs cartons ? La seconde : dans quel groupe siégera Robert Xowie au palais du Luxembourg ? Forts d’une solide moisson ce dimanche, les Verts voudront sûrement empêcher les communistes – traditionnel refuge des indépendantistes au Parlement – de mettre le grappin dessus. Un marchandage en chasse un autre.

  • Colloque sur l’accueil des exilés à Saint-Brevin : six militants d’ultra-droite seront jugés en 2024
    Ouest-France, Maxime HUTEAU. Modifié le 25/09/2023 à 09h06
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-brevin-les-pins-44250/colloque-sur-laccueil-des-exiles-a-saint-brevin-six-militants-dultra-dr

    (...) Le colloque consacré à l’accueil des exilés à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) s’est déroulé sans encombres, ce samedi 23 juillet. Il aurait pu en être autrement. Selon la préfecture de Loire-Atlantique, une soixantaine de personnes appartenant à l’ultra droite ont bien tenté de s’approcher de la salle de l’Étoile-de-Jade où se tenaient les débats. Certains ont été trouvés armés de matraques, de battes de baseball, de couteaux et étaient équipés de cagoules.
    Six gardes à vue

    Les gendarmes ont pu les intercepter avant qu’ils puissent passer à l’acte. Une partie a été repérée lors des 550 contrôles routiers qui ont été menés quand d’autres s’étaient regroupés non loin du colloque. En tout sept hommes, âgés d’une vingtaine d’années, ont été interpellés et placés en garde à vue.

    Ce dimanche 24 septembre, six d’entre eux ont été présentés au parquet de Saint-Nazaire. Poursuivis pour port d’arme par destination et participation à un attroupement armé en vue de semer un trouble à l’ordre public, ils ont tous été placés sous contrôle judiciaire en attendant d’être jugés 5 mars 2024. Ils encourent jusqu’à un an de prison. D’ici là, ils ont interdiction de paraître en Loire-Atlantique et de détenir des armes.

    #Extrême-droite

  • La journaliste Ariane Lavrilleux en garde à vue : les soutiens se multiplient
    https://www.youtube.com/watch?v=U8ThafV3jWc

    « Journaliste arrêtée : démocratie en danger » : une centaine de personnes se sont rassemblées mercredi à Paris en soutien à Ariane Lavrilleux, placée en garde à vue depuis mardi après avoir notamment révélé fin 2021 un possible détournement par l’Egypte d’une opération de renseignement française.

    « Ca fait 37 heures qu’elle est en garde à vue, 37 heures c’est énorme », a déclaré Magali Serre, présidente de Disclose, le média qui avait publié son article. « Il y a une volonté de découvrir sa source et de nuire à la liberté de la presse et la liberté d’informer », a-t-elle poursuivi lors du rassemblement convoqué place de la République par Reporters sans Frontières (RSF), les syndicats de la profession (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes) et Disclose.

    « C’est surtout un message limpide à l’égard de tous les journalistes français, de (la part de) l’Etat français, qui leur dit : si vous enquêtez sur des secrets d’Etat, vous risquez de terminer comme Ariane Lavrilleux, en garde à vue, à dormir en prison, à subir des pressions constantes des policiers de la DGSI. »

    Disclose avait affirmé dans un article publié en novembre 2021 que la mission de renseignement française « Sirli », entamée en février 2016 au profit de l’Egypte au nom de la lutte antiterroriste, avait été détournée par l’Etat égyptien qui se servait des informations collectées pour effectuer des frappes aériennes sur des véhicules de contrebandiers présumés, à la frontière égypto-libyenne. A la suite de cette publication, le ministère français des Armées avait porté plainte pour « violation du secret de la Défense nationale ».

    Disclose a précisé mercredi, sur X, que selon ses informations, « les enquêteurs de la DGSI reprochent à [la] journaliste d’avoir signé 5 articles sur les ventes d’armes françaises à l’étranger, publiés dans le média depuis 2019 ».

    A la fois média d’information et ONG, le site d’investigation Disclose (divulguer, en français) a été fondé en 2018 par deux journalistes d’investigation. Son financement repose exclusivement sur les dons de lecteurs ou de fondations philanthropiques garantissant son indépendance éditoriale, explique Disclose sur son site, où toutes ses enquêtes sont en libre accès.

  • Des militants d’extrême droite ont tenté d’occuper le Cada de Saint-Brevin-les-Pins
    Ouest-France Kate STENT. Publié le 12/09/2023
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-brevin-les-pins-44250/des-militants-dextreme-droite-ont-tente-doccuper-le-cada-de-saint-brevi
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzA5NGYzOWZhOWNkYTBiZWE1NDU5N2Q0MTQwZDNkN2FmZDU?width=1260&he

    Samedi 9 septembre, des militants d’extrême droite opposés au Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) de Saint-Brevin (Loire-Atlantique) ont tenté de pénétrer dans le bâtiment en cours de rénovation.
    (...) Mais l’opération a été un échec : son organisation a, semble-t-il, fuité, et les militants ont dû rebrousser chemin en raison de la présence importante, sur place, des forces de l’ordre.
    (...)
    Les regards se tournent vers le week-end prochain, où le Collectif des Brévinois attentifs et solidaires (qui vient en aide aux migrants accueillis à Saint-Brevin depuis 2016) organise un colloque sur la question migratoire. Les opposants au projet ont déjà annoncé leur volonté d’organiser une manifestation en opposition à cet événement prévu samedi 23 et dimanche 24 septembre.

    #extrême-droite

  • 150 ans d’Alfred Jarry : sur les traces de l’écrivain né à Laval
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/mayenne/laval/150-ans-d-alfred-jarry-sur-les-traces-de-l-ecrivain-ne-
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/Iq83kbpFjRi4dJETnO_ZfJM_FeM/930x620/regions/2023/02/20/63f380610837b_portrait-jarry-1.jpg
    Alfred Jarry, Père d’Ubu Roi, est né en 1873, à Laval
    © Florie Cotenceau

    Connu pour être l’auteur de la comédie burlesque et absurde « Ubu roi », le Lavallois Alfred Jarry n’a eu de cesse de bousculer les codes, créant le théâtre de l’absurde. Avant-gardiste et précurseur du mouvement surréaliste, 150 ans après sa naissance, Alfred Jarry reste aujourd’hui un maître en la matière.

  • À #Rennes, des écoliers font bénir leur cartable pour la rentrée
    https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/a-rennes-des-ecoliers-font-benir-leur-cartable-pour-la-rentree-83c53394

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1700560585660768256/pu/vid/avc1/640x360/BpY83jNC2k9lyEfj.mp4?tag=12

    Goupillon et aspersoir dans les mains, le père Nicolas Guillou, curé de la paroisse, les asperge d’eau bénite. « Le Seigneur vous bénit, il bénit vos cartables, il bénit tous les professeurs, il bénit tous les personnels qui vont s’occuper de vous, lance le prêtre. Il bénit vos parents qui ont beaucoup de courage, et il bénit toutes les nouveautés que vous allez vivre cette année, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, amen ! »

    Pas de doute, nous sommes bien à Rennes. La cérémonie devait être sponsorisé par Ouest-Torche.

    • Je discerne des petits enfants en abaya ! Damned NOOOON ce sont des aubes portées par des little petits garçons ! La laïcité est sauve ! Allez Loup Ya

  • Procès anti-bassines de Niort, revivez les temps forts de cette première audience
    Le Courrier de l’Ouest LE COURRIER DE L’OUEST. Modifié le 08/09/2023 à 21h55 Publié le 08/09/2023 à 10h02

    https://www.ouest-france.fr/environnement/eau/direct-a-niort-toute-la-ville-les-yeux-rives-vers-son-tribunal-et-le-pr
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzA5ZjFjOGFkMmFjYzhjZjU2ZTcxNDQ3MWM2ODAwZTU1MGU?width=1260&he

    Il était attendu de longue date et notamment depuis fin juin 2023 quand le porte-parole de Bassines non merci, Julien Le Guet, des responsables des Soulèvements de la Terre, Joan Monga alias Benoît Dutertre et Nicolas Garrigues alias Benoît Feuillu, des représentants de la Confédération paysanne, David Girod et Benoit Jaunet, le secrétaire départemental de la CCGT79, David Bodin, et Hervé Auguin de Solidaires avaient été placés en garde à vue dans différentes gendarmeries des Deux-Sèvres et même dans le Jura pour Benoît Feuillu : le procès dit « des militants anti-bassines » a lieu ce vendredi 8 septembre à Niort.

    Au final, ils sont neuf à comparaître ce vendredi 8 septembre devant le Tribunal judiciaire de Niort présidé par Eric Durafour. Aux noms précédemment cités, il faut ajouter ceux de Nicolas Girod, Sébastien Wyon et Nicolas Beauvillain.

    Les prévenus ne sont pas tous poursuivis pour les mêmes infractions et pour les mêmes dates.

    (...)

    Il était attendu de longue date et notamment depuis fin juin 2023 quand le porte-parole de Bassines non merci, Julien Le Guet, des responsables des Soulèvements de la Terre, Joan Monga alias Benoît Dutertre et Nicolas Garrigues alias Benoît Feuillu, des représentants de la Confédération paysanne, David Girod et Benoit Jaunet, le secrétaire départemental de la CCGT79, David Bodin, et Hervé Auguin de Solidaires avaient été placés en garde à vue dans différentes gendarmeries des Deux-Sèvres et même dans le Jura pour Benoît Feuillu : le procès dit « des militants anti-bassines » a lieu ce vendredi 8 septembre à Niort.

    Au final, ils sont neuf à comparaître ce vendredi 8 septembre devant le Tribunal judiciaire de Niort présidé par Eric Durafour. Aux noms précédemment cités, il faut ajouter ceux de Nicolas Girod, Sébastien Wyon et Nicolas Beauvillain.

    Les prévenus ne sont pas tous poursuivis pour les mêmes infractions et pour les mêmes dates.

    Il est reproché à la plupart des prévenus d’avoir organisé ou participé à des manifestations interdites par la préfecture des Deux-Sèvres, notamment celle du 25 mars 2023 au cours de laquelle des heurts violents avaient éclaté entre opposants aux bassines et forces de l’ordre. Le début du procès est prévu à 13 h 30. Compte tenu des enjeux de ce procès, plusieurs personnalités ont annoncé leur présence aujourd’hui à Niort : Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT et Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Ecologie – Les Verts. Le rassemblement est prévu ce vendredi matin à 10 h 30, place de la Brèche.
    (...)

    Suivez le direct de l’événement

    vendredi 8 septembre 2023
    21h55
    Ainsi se termine notre direct sur le début du procès des anti-bassines. Nous espérons que vous avez passé un bon moment et que vous nous rejoindrez à l’occasion d’un prochain direct.
    21h47
    Après en avoir délibéré, le tribunal a décidé de reporter la deuxième journée d’audience au mardi 28 novembre à 9 heures.
    21h09
    Au nom des avocats de la défense, Me Huriet vient de demander au tribunal d’envisager une seconde journée d’audience. " Si nous poursuivons, dans une projection optimiste, nous serions encore là à 5 heures du matin. Cela me semble tout à fait déraisonnable ", a-t-il fait savoir. L’audience est suspendue.

    #mégabassines #bassines
    #Sainte_Soline #eau. #Niort

    • Procès du 8 septembre - Déclaration de Benoit Feuillu au tribunal de Niort
      8 septembre 2023
      https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/declaration-benoit-feuillu

      J’ai eu ces trois dernières années la joie de participer au mouvement anti-bassines, de contribuer à bâtir ses mobilisations, et de me lier ainsi aux terres et marais des deux-sèvres et à leur habitant.es.

      C’est important dans ce tribunal de dire quelque chose de cette joie :
      parce des manifestations comme celles que l’on a vécu ces trois dernières années sont de très belles œuvres collectives.

      parce que les centaines de personnes qui ont participé à organiser ces manifestations étaient animées par un sens profond de l’utilité de leur tâche et par la nécessité d’agir ici et maintenant

      parce que ce qui s’est produit dans les deux-sèvres a redonné a beaucoup le goût de manifester et l’espoir que cela puisse réellement changer les choses.

      C’est important de commencer par la joie parce que cette joie a été profondément détériorée par les blessures et mutilations qu’a choisi de causer ce gouvernement sur des centaines de manifestant.es pour semer la terreur. (...)

    • Procès du 8 septembre - Déclaration de Basile Dutertre au tribunal
      https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/declaration-de-basile-dutertre

      Je prend dès à présent la parole pour répondre des accusations à mon encontre. Je me cantonnerai à cette déclaration préliminaire. Je m’adresse ici non seulement à vous Monsieur le juge, mais également aux personnes présentes dans la salle, à toutes celles et ceux qui sont parvenus à franchir les contrôles ahurissants mis en place par la préfecture et qui portent manifestement atteinte à la publicité des débats.

      Il s’agit en premier lieu de répondre de ce dont on m’accuse. Je sais que vous jugerez aussi de ma personnalité, vous appuyant sur les notes blanches des renseignements et sur les clichés médiatiques sur les « zadistes ». Ma vie c’est choyer depuis 12 ans un bocage menacé de destruction, y élever des bêtes, y fonder avec d’autres une coopérative, y élaborer d’autres manières de vivre ensemble de partager la terre et le quotidien. Je suis certes sans emploi, mais loin d’être sans travail et sans métier.

      C’est donc des faits, des gestes et des actes que vous jugerez aujourd’hui. Qu’il me soit donné de réfuter les fantasmagories policières et les élucubrations gendarmesques dont je suis, avec mes camarades, l’objet.

      Prenons-les dans l’ordre : (...)

  • Quatorze personnes seraient mortes de la maladie de Charcot en mangeant ce champignon - Edition du soir Ouest-France - 04/09/2023
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2023-09-04/quatorze-personnes-seraient-mortes-de-la-maladie-de-charcot-en-mangeant

    Dans deux villages montagnards, un cluster de Sclérose latérale amyotrophique (SLA), ou maladie de Charcot, a été découvert au début des années 2010. Quatorze personnes en sont mortes. Après presque dix ans d’enquête, menée parfois contre vents et marées, plusieurs médecins et patients ont découvert le probable coupable : un champignon aux allures de morilles, qui était consommé malgré son interdiction de longue date.

    « Le sujet est encore sensible dans le coin. » Voilà presque deux ans que les habitants de Montchavin et de Bellentre, en Savoie, connaissent l’origine probable d’un mal qui les a rongés pendant près de trente ans. Pourtant, les blessures sont encore vives dans ces deux villages de montagne, où 14 personnes ont été atteintes de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) entre 1990 et 2018. La faute très certainement à une tradition locale : la cueillette et la consommation de gyromitres, ou fausses morilles.

    L’hypothèse, cruelle, a été avancée dans une étude publiée en juin 2021 dans la revue Journal of the Neurological Sciences . Après près de dix ans d’enquête, une équipe de spécialiste a conclu dans cet article que « les génotoxines d’origine fongique pourraient induire une dégénérescence des motoneurones », et donc être à l’origine cas de SLA, plus connue sous le nom de la maladie de Charcot.

    Pour en arriver là, et faire en sorte que « cela s’arrête », comme le résume le Dr Emmeline Lagrange, principale artisane de l’enquête médicale, il aura fallu beaucoup d’abnégation et de solidarités entre les différents acteurs de ce travail au long cours. Spécialistes, médecins généralistes, mais aussi patients ou simples habitants se sont mobilisés, persuadés que ce cluster ne pouvait être le fruit du hasard.

    « On s’est dit que ce n’était pas possible »

    La Sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus connue sous le nom de la maladie de Charcot, est une pathologie neurodégénérative grave. Une fois le diagnostic établi, il ne reste généralement que quelques années à vivre pour le patient. Elle se manifeste de manière insidieuse, par une faiblesse passagère de certains muscles, avant de s’étendre au reste du corps, pour finir par le paralyser entièrement. Et, surtout, aucun traitement n’existe encore.

    Fort heureusement, cette maladie reste rare. En France, 2,7 cas sont diagnostiqués en moyenne chaque année pour 100 000 habitants. Si bien que la neurologue Emmeline Lagrange n’y est pas confrontée tous les jours. Pourtant, en 2011, les patients atteints sont de plus en plus nombreux au CHU de Grenoble. Dont plusieurs habitants de Saint-Ismier, une petite ville iséroise. « Une infirmière avait remarqué que plusieurs personnes de cette commune étaient touchées. On saura plus tard que cette concentration était la combinaison de plusieurs facteurs, une sorte de hasard », raconte le Dr Lagrange, qui avait également témoigné auprès de la journaliste Éléonore Merlin, pour le Podcast Symptômes de RTL.

    Mais un autre foyer de cette pathologie apparaît à la spécialiste cette année-là, non loin de l’Isère, en Savoie. « Après avoir diagnostiqué une patiente vivant à Montchavin, je contacte sa médecin traitante, le Dr Valérie Foucaut. Et c’est le choc », poursuit-elle. La médecin basée à Montchavin – un hameau réputé pour son appartenance au domaine skiable de La Plagne – lui répond, avec effroi, qu’il s’agit là de son quatrième patient frappé par la SLA en quelques années, alors qu’elle opère sur un territoire qui compte moins de 1 000 habitants.

    « Elle me disait que ce n’était pas possible, que ça ne pouvait pas recommencer, se souvient la neurologue, qui se rend compte rapidement qu’elle avait déjà suivi des habitants de ces deux villages pour une SLA. Il n’y avait que la médecin de famille pour se rendre compte du problème. On ne regarde pas les codes postaux des patients à l’hôpital et ils ne sont pas toujours suivis au même endroit. »

    Le point de départ d’un long chemin pour connaître l’origine de cette anomalie médicale, qui se transformera peu à peu en véritable énigme.

    L’hypothèse environnementale

    Après cet échange, Emmeline Lagrange décide de prendre le problème à bras-le-corps. Elle se renseigne, consulte la littérature scientifique et contacte l’un des spécialistes reconnus de la maladie de Charcot, le professeur William Camu. Ce dernier lui conseille de commencer par recueillir un maximum de données. « Cette collecte était une priorité. William a connu pareille situation dans une commune d’Ardèche, mais on a jamais su ce qu’il s’était passé, faute d’informations recueillies à temps », souligne la neurologue.

    Elle fait face à un premier écueil : « On s’est aperçu que notre système était défaillant face à ce genre de situation, souligne-t-elle. Les patients sont déclarés sur le code postal de leur carte vitale, pas forcément là où ils habitent, et ils bougent… »

    Alors que l’enquête n’est qu’à ses débuts, tout va très vite. Un cinquième cas est diagnostiqué à son hôpital quelques mois plus tard, en 2012, toujours à proximité géographique. Rapidement, Emmeline Lagrange et William Camu se forgent une conviction : quelque chose dans l’environnement de ces patients les a conduits à contracter la SLA.

    Comme sur l’île de Guam, la plus grande des Îles Mariannes, dans le Pacifique. Il s’agit du cas le plus connu où l’environnement a été associé à un foyer de maladies neurodégénératives, développées massivement par la population autochtone au cours du XXe siècle. Le soupçon portait principalement sur une toxine présente dans l’alimentation locale, notamment les graines de Cycas, une plante ressemblant à un palmier. D’ailleurs, quand les habitants ont modifié leurs habitudes alimentaires, le cluster a disparu progressivement.

    Après avoir assis ses connaissances sur le sujet, le Dr Lagrange décide alors de se rendre sur place avec une équipe de spécialistes. Ils inspectent les potagers, le réseau d’eau ou encore la culture de neige artificielle.

    Seulement, rien de probant ne ressort des multiples analyses. De plus, une partie de la communauté scientifique se montre sceptique. La maladie de Charcot étant une maladie complexe et multifactorielle, la Dr Lagrange est bousculée par certains confrères ou consœurs, qui privilégient l’hypothèse d’un ancêtre commun ou du simple hasard.

    « Tout aurait même pu s’arrêter rapidement » si William Camu, universitaire reconnu, n’avait pas soutenu dans sa démarche Emmeline Lagrange, qui y voit aussi un problème plus large lié à la médecine française, voire occidentale. « La santé environnementale n’est pas enseignée et n’est jamais regardée », regrette-t-elle.

    Le combat d’un patient

    Un autre renfort, plus inattendu, vient assister Emmeline Lagrange dans sa quête. Il s’agit d’un futur patient : Gilles Houbart. Cet ancien militaire est une figure incontournable de la vallée de La Plagne. Il a été diagnostiqué en 2011 et était suivi au CHU de Lyon jusqu’ici. C’est lors de sa venue à Montchavin que la neurologue a appris son existence et décidé de le contacter.

    Un coup de fil dont se souvient parfaitement son fils, Alexandre Houbart : « Il a été appelé un dimanche soir par le Dr Lagrange. Il était étonné de recevoir un appel un dimanche. Elle lui a expliqué qu’elle faisait une étude et appelait les différents malades pour obtenir des informations. Il est allé la rencontrer tout de suite à Grenoble. Le contact est très bien passé, à tel point qu’il a demandé le transfert de son dossier pour pouvoir être suivi à Grenoble avec elle. »

    Gilles Houbart se démène déjà avec son association, La Longue route, pour faire connaître la SLA, et plus particulièrement le cluster savoyard. Il va se mettre au service de l’enquête du Dr Lagrange. « Gilles a été un appui important. Il s’est chargé de la veille locale. Il était très populaire, très engagé dans la vie associative. On a pu trouver d’autres cas de SLA locaux grâce à lui », souligne-t-elle, encore admirative de sa détermination.

    Ses actions permettent aussi de récolter des fonds et de médiatiser l’affaire. « Il parviendra même à être reçu par le ministère de la Santé après avoir traversé la France jusqu’à Paris en fauteuil roulant. se souvient Alexandre Houbart. Il a obtenu que la SLA soit au programme de la formation des médecins, une grande réussite pour lui. »

    L’inquiétude est palpable dans les villages

    L’Agence nationale de santé publique se greffe peu à peu à l’enquête, sous la pression notamment des actions médiatiques de Gilles Houbart, et un soutien politique de poids en la personne d’Olivier Véran, futur ministre de la Santé. L’Isérois était l’assistant du Dr Lagrange au début de l’affaire, avant de devenir député à la faveur de la nomination de Geneviève Fioraso au ministère de l’Enseignement supérieur en 2012.

    Le rapport de l’institution publié en 2017 confirme sept cas de SLA. « À Bellentre, l’inquiétude de la population était focalisée sur la responsabilité éventuelle d’une exposition environnementale, notamment à partir de l’eau potable. Les antennes relais avaient également été citées par certains habitants comme une source d’inquiétude », raconte notamment le rapport d’inspection publié par Santé publique France en 2017. Une inquiétude que constate aussi le Dr Lagrange : « Il y avait même une crainte de boire de l’eau du robinet. »

    Eau potable, activités industrielles, air extérieur, présence de radon, usage de la neige de culture ou encore pratiques d’épandage… Les experts passent au crible de nombreux éléments mais, là encore, chou blanc.

    L’énigme reste donc entière et le dossier est même en passe d’être refermé. Heureusement, une autre piste s’est dessinée quelques mois avant la sortie de ce rapport. Elle sera la bonne.

    La piste du champignon apparaît

    Deux événements vont changer le cours de l’enquête. Le premier est un congrès de neurologie environnementale auquel assiste William Camu, en 2016. Peter S. Spencer, neurotoxicologue de réputation mondiale, aux États-Unis, y est présent. C’est lui qui a identifié l’origine probable des cas de maladies neurodégénératives, parmi lesquelles la SLA, sur l’île de Guam. C’est donc l’occasion de le rencontrer et échanger avec la personne idoine. À la présentation du cluster par le Dr Camu, le spécialiste américain fait le rapprochement avec un autre foyer similaire dans le Midwest, qu’il estime lié à la consommation d’un champignon. Il lance l’équipe sur cette piste.

    En 2018, le Dr Spencer décide même de se rendre en personne à Montchavin, accompagné d’Emmeline Lagrange et William Camu. Branle-bas de combat au village, des dizaines de personnes sont à nouveau auditionnées, avec en tête une potentielle consommation de champignons suspects. Mais les entretiens ne permettent pas de confirmer immédiatement cette hypothèse.

    Il faudra finalement une rencontre fortuite, lors d’une nouvelle visite du hameau pour confirmer les soupçons. « Quand on est revenus dans le village, un très vieux monsieur nous a dit : “maintenant, il faut qu’on vous le dise”. Il nous a expliqué que les gens mangeaient des gyromitres, comme une tradition », se souvient Emmeline Lagrange.

    La révélation d’une pratique locale

    Cette fois, l’affaire est entendue. « Beaucoup d’habitants cueillaient et consommaient des champignons, rapporte le Dr Lagrange. Mais notre groupe de malades consommait des gyromitres. » Par tradition ou par goût, ces personnes cueillaient ces champignons, appelés aussi fausses morilles. Pourtant, ils sont interdits à la vente et à la consommation depuis 1991, car toxiques. Avaient-ils conscience du risque ? « Il y a une culture du risque chez les cueilleurs de champignon. On trouve encore des personnes qui s’échangent des recettes pour manger des gyromitres », pointe la neurologue.

    Il est bien possible de diminuer la dangerosité du gyromitre, en le faisant sécher une dizaine de jours et cuire plusieurs fois, raison pour laquelle il a longtemps été considéré comme comestible. Seulement, dans cette région savoyarde, on se contentait bien souvent de le consommer très peu cuisiné, voire presque crus. Et avec l’eau de cuisson, ce qui concentrait l’hydrazine, un neurotoxique qui endommage l’ADN et qui serait à l’origine des cas de SLA.

    De plus, les patients en consommaient dans des quantités importantes. C’était le cas de Gilles Houbard : « Il n’en a jamais rapporté à la maison car ma mère s’en est toujours méfiée. J’en ai donc jamais mangé », rapporte Alexandre Houbard.

    Des regrets malgré la fin attendue du cluster

    Pour d’autres familles, ce goût pour ce champignon a au contraire été transmis, ce qui peut être douloureux à évoquer aujourd’hui. « Certains ne mangent carrément plus de morilles et se méfient beaucoup plus des champignons qu’avant, complète Alexandre Houbard, qui se souvient du jour où sa mère a su l’origine probable de la maladie de son mari. Elle était franchement dégoûtée que ce soit “seulement” ça. »

    Gilles Houbard est mort en 2019, après avoir défié les statistiques en vivant huit ans après l’apparition des premiers symptômes. « Il n’a pas pu connaître le fin mot de l’histoire [l’étude est parue en 2021], mais il répétait souvent : “de toute manière c’est trop tard mais si on arrive à faire quelque chose pour les suivants”. C’est ce qu’il a fait et je suis très fier de lui et de ma mère, qui l’a accompagné de manière admirable. »

    Emmeline Lagrange, elle, ne peut s’empêcher d’éprouver quelques regrets, malgré le travail colossal accompli sur son temps libre exclusivement. « L’important était que ça s’arrête. Mais j’aurais toujours le regret de ne pas l’avoir vu plus tôt. Des personnes avaient bien fait référence à ce champignon particulier, mais c’étaient quelques mots sur des centaines de pages… », confie-t-elle.

    L’hypothèse de la consommation de fausses morilles à l’origine du cluster de SLA ne pourra jamais être attestée. « Il faudrait que des gens en consomment à nouveau pour le vérifier et, bien sûr, ce n’est pas envisageable », relève la Dr Lagrange. Le champignon vénéneux n’est pas non plus la seule cause : « Les patients avaient également un défaut dans le processus enzymatique qui permet la détoxification. Des raisons génétiques sont aussi certainement en cause. Mais avec l’arrêt de la consommation, on a de bonnes raisons de croire qu’il n’y aura plus de SLA à se déclarer dans la région à terme. »

    Au total, 14 personnes seront dans l’étude parue en 2021, co-signée par Emmeline Lagrange, mais aussi William Camu et Peter S. Spencer. Cependant, « on peut s’étonner que cet article n’ait pas incité les Autorités de santé nationales à lancer une alerte pour sensibiliser les populations sur les potentiels risques encourus en consommant des fausses morilles », déplorait le Dr Claude Desnuelle, neurologue membre de l’Académie nationale de médecine, après la publication de l’étude en 2021.

  • Cet oiseau préhistorique, annoncé disparu en 1898, fait son retour sur ses terres - Edition du soir Ouest-France - 31/08/2023
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2023-08-31/cet-oiseau-prehistorique-annonce-disparu-en-1898-fait-son-retour-sur-se

    Il est l’un des oiseaux les plus rares du monde. Le takahé, qui présente la particularité de ne pas voler, a été réintroduit en Nouvelle-Zélande, sur l’île du Sud. On le disait pourtant officiellement disparu en 1898. Une histoire à découvrir dans notre podcast « La capsule verte ».

    C’est un retour à la maison, ou plutôt à la vie sauvage, pour le moins inattendu. En Nouvelle-Zélande, le takahé, l’un des oiseaux les plus rares du monde, a été réintroduit en août 2023 sur ses terres de l’île du Sud. Cette espèce, qui n’avait plus été aperçue à cet endroit depuis une centaine d’années, se trouve désormais sur les montagnes à proximité du lac Whakatipu Waimaori, le plus long du pays.

    Plumage bleu et vert, ronds comme un ballon de foot

    Comme le rapporte The Guardian , qui a repéré l’histoire, 18 de ces oiseaux ronds (comme un ballon de foot) au plumage bleu et vert, et aux grandes pattes rouges, galopent désormais dans cette zone peu peuplée du pays. Le takahé, qui avait été victime des animaux de compagnie des colons européens (chats, furets, rats…) et que la communauté internationale disait officiellement disparue en 1898, présente la particularité de ne pas voler. Et mesure environ 50 cm de haut.

    C’est à partir de 1949, lors de sa redécouverte, que des moyens importants ont été mis en œuvre pour assurer sa conservation. Les œufs des oiseaux ont alors été « rassemblés et incubés artificiellement », comme l’explique le média britannique, afin de les protéger d’éventuels prédateurs. Les poussins, ensuite « nourris et élevés », ont été « progressivement introduits dans quelques sanctuaires insulaires et parcs nationaux ».

    La Nouvelle-Zélande investit dans le piégeage et l’élimination des parasites

    En parallèle, pour faciliter leur réintégration et leur survie, la Nouvelle-Zélande a investi dans « le piégeage et l’élimination des parasites ». Cette politique a permis également en 2022 le retour à la vie sauvage du kiwi, un autre oiseau du pays.

    Si les résultats se révèlent prometteurs pour le takahé, dont la présence dans le pays remonterait à l’ère préhistorique du Pléistocène (qui s’étend de 2,58 millions d’années à 11 700 ans), d’autres oiseaux de l’espèce pourraient aussi être libérés d’ici la fin de l’année. « L’établissement de nouvelles populations d’espèces sauvages peut prendre du temps et le succès n’est pas garanti », prévient néanmoins dans The Guardian, Deidre Vercoe, responsable des opérations sur place.

  • Des Japonais tentent d’obtenir une réponse des extraterrestres, 40 ans après avoir posé une question
    https://www.ouest-france.fr/monde/japon/des-japonais-tentent-dobtenir-une-reponse-des-extraterrestres-40-ans-ap

    En août 1983, deux astronomes japonais en état d’ébriété avaient envoyé treize dessins en direction de l’étoile Altaïr, qui se trouve à 16,7 années-lumière de la Terre. Mardi 22 août 2023, soit 40 ans après, une équipe de scientifiques a mis en place un important dispositif dans l’espoir d’obtenir une réponse.