• Ukraine. « L’Europe doit se préparer à une confrontation », dit le chef de la diplomatie européenne
    https://www.ouest-france.fr/europe/ue/entretien-pour-josep-borrell-l-europe-doit-se-preparer-a-une-confrontat

    Alors que les tensions s’exacerbent à la frontière entre l’Ukraine et la Russie, Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité vient à Brest (Finistère), ce mercredi et jusqu’à vendredi. Il y participera au double sommet réunissant les vingt-sept ministres européens de la Défense et des Affaires étrangères.

    Une ambiance « belliqueuse »

    La Russie discute en aparté du sort de l’Ukraine avec les États-Unis, puis l’Otan. Kiev et l’Union européenne n’ont-ils pas leur mot à dire ?

    Que les Russes veuillent nous diviser, en donnant l’impression de passer au-dessus de nos têtes, ne fait aucun doute. Mais j’ai l’assurance que les États-Unis ne joueront pas ce jeu. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken m’a dit très clairement que rien ne sera discuté ou accordé sans la participation des Européens. Si négociations il y a, nous y participerons.

    Vous étiez en Ukraine, la semaine dernière. La menace russe vous a-t-elle semblé crédible ?

    Oui. Sur la ligne de front, l’ambiance était belliqueuse, avec plus de 100 000 soldats russes bien armés de l’autre côté. Les Russes prétendent qu’il ne s’agit que d’exercices, mais il y a de quoi être préoccupé.

    Au Kazakhstan, en Biélorussie mais aussi sur le gaz en Europe… Chaque crise offre à Moscou l’occasion de réaffirmer son influence ?

    La Russie de Vladimir Poutine tente de réinventer la situation de l’époque soviétique et redevenir une puissance régionale, voire plus. Ces dernières années, le pays s’est engagé, militairement, sur beaucoup de fronts.

    Dans le Caucase, pour départager les Arméniens et les Azerbaïdjanais ; mais aussi en Syrie, de façon déterminante. La Russie est présente en République centrafricaine et maintenant au Mali. Elle a les moyens et la volonté d’utiliser sa force militaire de façon locale pour affirmer sa puissance.
    « Il faut parler »

    Est-il encore possible de discuter avec Moscou ? On se souvient du mépris avec lequel vous aviez été reçu en février 2021…

    Quels que soient nos différends, il faut parler. C’est pour cela que les diplomates sont payés ! J’étais arrivé le jour même où Alexeï Navalny [opposant à Vladimir Poutine] passait devant les juges : quand je leur ai dit que j’y voyais une atteinte aux droits humains, je ne m’attendais pas à ce qu’ils m’applaudissent ! Mais il fallait le faire.

    Aujourd’hui, la Russie veut revoir l’architecture européenne de sécurité, qui date aussi des accords d’Helsinki (1975). Le monde n’est plus celui de l’ère soviétique. Moscou pose des préalables. Ce qui n’est pas acceptable, c’est de dire : voilà mes conditions, si vous n’êtes pas d’accord, nous avons des soldats à la frontière ukrainienne…

    Face à ces menaces russes, les pays Baltes et de l’Est appellent à muscler la puissance de l’Otan. Au détriment d’une défense européenne ?

    Plus de défense européenne ne veut pas dire moins d’Otan et vice-versa. Les deux sont complémentaires. Les Européens ne doivent pas développer des capacités militaires en tant qu’Union, mais appliquer le traité, qui prône des capacités militaires conjointes. Lesquelles ? Comment ? Pourquoi ? C’est à cela que doit répondre notre politique de défense européenne, ainsi que la « Boussole stratégique » que nous développons en ce moment.

    L’Europe serait-elle « déboussolée » ?

    La traduction française de strategic compass est trompeuse (rires). Cette « Boussole » est une façon de marquer l’horizon, de fixer nos objectifs stratégiques et le chemin que l’on veut suivre.
    Une coopération entre États plutôt qu’une armée européenne

    Oublié le rêve d’armée européenne, vous prônez une coopération d’États pour une force rapide d’intervention…

    Cette capacité de déploiement rapide est le point le plus sexy et visible de la Boussole, médiatiquement. Les Européens, dans leur ensemble, devraient avoir une capacité d’agir de façon immédiate quand une menace se présente. Mais la Boussole ne résume pas à ce type de péril.

    Aujourd’hui, presque tous les domaines de l’activité humaine sont susceptibles de se muer en conflits. Nos futurs champs de bataille seront probablement le cyberespace et l’espace. Il va y avoir des guerres de satellites. Avant, on bombardait les centrales électriques ; désormais, on les pirate informatiquement.

    Ces menaces hybrides seront de plus en plus importantes. De même que la guerre n’est plus la confrontation de deux grandes armées. Nous l’avons vu en Afghanistan et nous y sommes confrontés au Sahel, avec des guerres asymétriques où des armées classiques, bien équipées, affrontent des combattants irréguliers, qui se confondent avec les populations.

    Les Européens doivent se préparer à des situations où la différence entre guerre et paix n’a plus rien de clair : on entre en guerre sans qu’elle soit déclarée. Et la menace ne se limite pas aux frontières de l’Europe mais peut venir de bien plus loin.

    Faire front commun, c’est l’enjeu de votre réunion avec les vingt-sept ministres européens de la Défense et des Affaires étrangères, ce mercredi 12 et jusqu’à vendredi 14 janvier, à Brest ?

    J’espère des avancées claires sur la nouvelle version de la Boussole stratégique. Si les ministres l’approuvent, cela ouvrira le chemin vers son adoption par le Conseil européen, en mars.

    Les citoyens ont déjà l’intuition qu’il serait plus efficace et meilleur marché d’avoir une défense européenne. Mais l’armée reste un élément fondamental de la souveraineté ; on est loin d’abandonner les armées nationales pour en bâtir une seule, européenne. Le sentiment qu’il faut travailler ensemble, éviter les doublons de moyens et nous allier pour combler nos manques fait toutefois son chemin. C’est tout l’objectif des capacités de déploiement rapides : rendre nos armées plus interopérables, capables d’agir ensemble, avec des effectifs réduits.
    L’Europe, une île de paix dans un monde dangereux

    Vous martelez que l’Europe est en danger… Pour mieux faire pression sur les 27 ?

    Ce n’est pas pour faire pression ou faire peur aux Européens, mais pour leur faire prendre conscience que l’Europe, malgré tous ses problèmes, est une île de paix et de prospérité dans un monde dangereux. La promesse de la paix universelle, à travers le commerce et l’interdépendance économique, ne s’est pas accomplie. Aujourd’hui, nous faisons face à des menaces terroristes de toutes sortes. Et à l’émergence de puissances régionales comme l’Iran. Si – par exemple – on ne sauve pas, à Vienne (Autriche), l’accord nucléaire avec ce pays, le monde sera encore plus dangereux.

    L’Europe s’affaiblit-elle ?

    Nous continuons à être très « eurocentrés », à penser que le monde est à notre image, que nos idées, nos valeurs et nos économies sont toujours dominantes. Elles sont importantes. Mais d’autres puissances, comme la Chine, proposent des modèles de développement alternatifs qui ne laissent pas indifférents, notamment en Afrique, en Amérique du Sud ou en Asie.

    Notre poids démographique et économique se réduit. L’Europe subit un rétrécissement. Il y a trente ans, nous représentions 25 % de la richesse mondiale. Dans vingt ans, ce ne sera plus que 10 % de la richesse et 5 % de la population. Cela pèsera sur notre capacité à agir dans le monde.

    En outre, nous devons nous préparer à une confrontation. Celui qui a la meilleure technologie a les meilleures capacités de production et surtout de domination. Pas seulement au sens militaire. Mais aussi pour faire face au changement climatique qui va bouleverser la répartition des richesses et exacerber les conflits.

  • Loin des migrants, Frontex fait #bombance

    Chaque année jusqu’en 2019, l’agence européenne de gardes-frontières a organisé une fête pour ses agents. La facture fait mal.

    Un dîner gourmet, du foot, quelques conférences et des exercices de détection de passeurs… On a le sens de la #convivialité à Frontex. Selon des révélations du site EUobserver, l’agence européenne de surveillance des frontières extérieures de l’UE a organisé chaque année, jusqu’en 2019, un #séminaire_festif près de son siège, en Pologne.

    Un petit raout entre collègues, pourquoi pas ? Mais l’addition pique : 2,1 millions d’euros en cinq ans. En mai 2015, juste avant la crise migratoire, 800 agents ont déboulé de toute l’Europe. Facture : 360 000 €, dont 94 000 € pour le dîner… C’était le bon temps. La fête a cessé en 2020, sans que l’on sache pourquoi, Frontex ayant refusé de nous répondre.

    Ces fuites n’en demeurent pas moins indigestes : l’agence, autonome, n’a certes pas de comptes à rendre à la Commission européenne… Mais elle est bien financée par des fonds de l’UE. Et depuis sa création en 2005, son budget est passé de 6 à 460 millions d’euros.

    Enquête pour refoulement illégal

    Cela ne lui sert pas qu’à ripailler. Débordés, les 1 200 gardes-frontières reçoivent, ce mois-ci, le renfort de 700 nouveaux agents. 8 000 autres seront recrutés d’ici à 2027. Mais ce déploiement de force pose question. L’Office européen de lutte antifraude (Olaf) vient d’ouvrir une enquête sur le refoulement illégal de migrants par des garde-côtes.

    En octobre, des agents maltais et grecs avaient déjà été accusés d’avoir mis en péril des embarcations, en les repoussant vers la Turquie. Et les dénonciations de violences profilèrent à toutes nos frontières.

    Pas de quoi redorer le blason de Frontex pourtant fière de présenter le « premier uniforme européen de gardes-frontières », la semaine dernière. Las, sa vidéo glamour et virile à souhait n’a fait qu’ajouter au malaise.

    https://www.ouest-france.fr/europe/ue/loin-des-migrants-frontex-fait-bombance-7122222

    #fête #Frontex #dîner

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    • Frontex spent €94,000 on a dinner in Warsaw

      The EU’s border and coast agency, Frontex, holds a one-day event annually every May to celebrate itself, often attracting several hundred participants.

      And almost every year, expenses soar to ever greater heights.

      In 2015, it spent just over €94,000 for a dinner at the swanky Belvedere restaurant in Warsaw, according to documents released by a freedom-of-information request to EUobserver.

      The feast was the finale of the so-called European Border and Coast Guard Day, a celebration Frontex says gives border guards around Europe an “opportunity to share experiences and best practice.”

      The event includes representatives from the industry, national border guard authorities, and policy experts. The 2015 edition had some 800 guests. It is unclear how many of those attended the dinner.

      Prizes for the best ’work’ photo, movies, football and volley ball matches between Frontex and national border guards, shooting competitions and exercises to detect smugglers are also part of the festivities.

      It billed the EU taxpayer €360,499.45 for the day.

      Those expenses include renting out a conference space (€91,818) and reimbursing participants (€56,118), most likely for hotel and transport.

      But the biggest bill remains the Belvedere gala dinner, where people dined on fine cuisine inside the 150-year old New Orangery at the Royal Łazienki Park.

      The example is not isolated.

      Documents reveal that the costs linked to the agency’s one-day annual celebration of itself have grown over the years.

      In 2018, European taxpayers paid €580,152.22 for the event held in Sopot, a Polish seaside resort city on the southern coast of the Baltic Sea.

      “Following the official conference, participants witnessed a spectacular maritime exercise conducted by the Polish border guard,” said Frontex, in a report.

      The figures for 2015 was €360,499.45, 2016 (€371,063.31), 2017 (€341,324.58), 2018 (€580,152.22) and 2019 (€494,542.46) - a total of €2.1m.

      It is unclear if Frontex held extravagant dinners for each of the years as the agency provided only limited and partial breakdown of the costs. The most complete breakdown was given for 2015, with details diminishing for each consecutive year.

      But it did release a 2019 survey, where most respondents rated the food and “evening dinner” as excellent. Others also rated as “excellent” an exercise to detect smugglers.

      Respondents, in the same questionnaire, were somewhat less enthusiastic about their interest in the policy presentations, with most ranking them below the top score of “strongly agree”.

      The 2019 celebration was held in Arłamów, a Polish village near Ukraine.

      “Even before the appearance of Covid, Frontex had decided to stop holding the event,” said a Frontex spokesperson, noting that it did not take place last year and won’t this year either.

      Frontex now ranks as among the most well-funded of EU agencies. In 2005, it had an annual budget of €6m, which has since ballooned to almost €500m.

      The budget is set to increase further as some €11bn has been earmarked for the agency between this year and 2027.

      Frontex is required to ensure sound financial management of its EU budget.

      In an email last year, its spokesperson said that the agency is obliged “to responsibly implement its budget.”

      The comment was made after it decided to sue pro-transparency campaigners, who, after losing an EU court case, refused to reimburse the agency’s €24,000 legal fees.

      “As a public institution relying on the funds that ultimately come from European taxpayers, we cannot refuse a court ruling that asks the parties that sued us to pay the legal costs,” said a Frontex spokesperson, at the time.

      He then added that Frontex is tasked to “ensure sound financial management” and “to protect the financial interests of the EU.”

      Although the case against the transparency campaigners has yet to be resolved, Frontex has since been pressured into being more open on how it handles freedom-of-information requests.

      When EUobserver filed for the documents to release expenditures for European Border and Coast Guard Day, it came with a warning.

      “Kindly be reminded that the copyrights of the documents rest with Frontex and making these works, available to third parties in this or another form without prior authorisation of Frontex is prohibited,” stated a letter from Frontex.

      Such threats don’t make any sense, says Chris Jones from Statewatch, a civil liberties charity based in the UK.

      “It’s public money, how can they copyright it? I don’t think that copyright argument can stand up to any meaningful scrutiny to be honest,” he said.

      https://euobserver.com/institutional/150625

      #dépenses

  • La #France va rendre 1,12 million d’euros de #crédits_non_utilisés du Fonds européen pour les réfugiés

    Plus d’un million d’euros d’argent européen n’a pas été utilisé par la France pour s’occuper de l’#accueil des réfugiés sur le territoire, apprend-on dans le Journal officiel. Ces #fonds n’ont pas été utilisés en grande partie en raison de la complexité des dossiers administratifs à remplir.

    Voilà de l’argent dont les réfugiés ne verront pas la couleur. La France va rendre à l’#Union_européenne 1,12 million d’euros de crédits non utilisés sur le programme Fonds européen pour les réfugiés, selon un décret paru vendredi 14 décembre, et relayé par le journaliste Pierre Januel sur Twitter.

    Selon le Journal officiel, des crédits prévus pour la Mission " Immigration, asile et intégration " pour un montant de 1 124 013 € en #autorisations_d’engagement (#AE) en #crédits_de_paiement (CP) " sont restitués à l’Union européenne sur le programme Fonds européen pour les réfugiés et la Caisse des dépôts et consignation sur le programme investissement d’avenir ". La raison : ces crédits n’ont pas été utilisés.

    Il s’agit d’un montant qui concerne les années 2012-2013 du cadre financier de ce programme qui s’étalait de 2007 à 2013. Ce chiffre ne représente qu’une petite part de l’argent distribué pendant ces deux ans, 22,3 millions d’euros en tout. Ces #crédits_non-utilisés ne sont pas perdus totalement puisque le montant sera réintégré au #budget_européen ou reporté dans le #Fonds_Asile_Migration_et_Intégration (#FAMI). Mais cet argent non utilisé, alors que les besoins sur le terrain sont importants, passe mal dans le monde associatif.

    L’État a trop complexifié les appels d’offres

    Pierre Henry, directeur général de l’association France terre d’asile n’est pas étonné par cette situation, même s’il la " déplore évidemment ". Selon lui, le principal responsable est à chercher du côté de l’État. Car ces #fonds_européens sont délégués à la France par l’Union européenne. C’est ensuite le ministère de l’Intérieur qui va donner ces fonds aux associations sur le terrain après des appels d’offres. Or, " l’État multiplie les contrôles très tatillons pour se couvrir par rapport à Bruxelles ", explique Pierre Henry.

    " Les associations ne veulent plus passer leur temps à répondre à des contrôles répétitifs et chronophages plutôt que de mener des actions sur le terrain auprès de ces populations qui ont besoin d’elles ", regrette-t-il. S’il rappelle qu’il est " normal de justifier l’emploi de l’argent public, il est anormal de devoir passer son temps à préparer des comptes qui vont être certifiés par des cabinets privés très onéreux ". Un aspect que France terre d’asile connaît bien puisque cette association a reçu 1,518 million d’euros par ce fonds.
    Un fonds créé en 2000

    Le #Fonds_européen_pour_les_réfugiés (#FER) a été créé en 2000. L’objectif était de "regrouper dans un seul instrument les actions en matière d’#intégration des réfugiés et d’accueil des demandeurs d’asile »," selon le site du ministère de l’Intérieur.

    Les actions éligibles à ce financement du FER rentrent notamment dans les domaines suivants : accompagnement et amélioration de l’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés (projets d’accueil et d’intégration). Par ailleurs, ce fonds prévoit une réserve financière destinée à soutenir la mise en œuvre de mesures d’urgence visant à fournir une protection temporaire en cas d’afflux massif de réfugiés, ou à soutenir des États membres faisant face à une pression particulière provoquée par l’afflux soudain d’un grand nombre de réfugiés.

    Ce fonds a été remplacé en 2014 depuis par le « FAMI » (Fonds Asile Migration et Intégration).

    120 000 réfugiés en 2019

    Les flux migratoires ont largement baissé depuis 2015, au plus fort de la crise. Mais les États européens ne sont toujours pas parvenus à s’entendre sur une répartition équitable des migrants. Pas plus qu’ils n’ont réussi à réformer le système d’asile, observe pour Ouest-France le chercheur Yves Pascouau, spécialiste des migrations et directeur des programmes Europe de l’association Respublica.

    Selon des chiffres officiels présentés par le UNCHR et l’IOM, le nombre de migrants arrivés dans l’UE en 2019 étaient d’un peu moins de 120 000 personnes. " La grosse crise est terminée, les arrivées ont dégringolé. Mais rien n’est réglé. Progressivement, la politique de maîtrise des flux migratoires a pris le dessus sur la politique d’asile ", estime Yves Pascouau.

    https://www.ouest-france.fr/europe/ue/la-france-va-rendre-1-12-million-d-euros-de-credits-non-utilises-du-fon
    #réfugiés #asile #migrations #restitution

  • Volte-face de la France sur le gazoduc #Nord_Stream qui s’aligne ainsi sur la politique états-unienne et risque de provoquer la fureur de l’Allemagne

    France and Germany Face Off Over Russian Pipeline – Foreign Policy
    https://foreignpolicy.com/2019/02/07/france-and-germany-face-off-over-russian-pipeline-nord-stream-putin-m

    Though Berlin badly wants it built, Paris is set to side with the EU on new rules intended to contain Moscow.

    The United States has spent years trying to derail a controversial Russian gas pipeline in Europe. France may have just found a way to kill it—and possibly strangle Paris’s newfound rapprochement with Berlin at the same time.

    This Friday in Brussels, the Council of the European Union will vote on a seemingly arcane directive meant to apply European Union market rules to energy projects that start in a third country—like the #Nord_Stream_2 #pipeline from Russia. In a surprising about-face, first reported in the German press, France has now decided to back the directive. That risks angering Germany—which really wanted to build the pipeline with Russia—and potentially dooming the $11 billion energy project, a priority for Russian President Vladimir Putin.

    • La France se démarque de l’Allemagne sur le projet gazier Nord Stream 2
      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/08/la-france-se-demarque-de-l-allemagne-sur-le-projet-gazier-nord-stream-2_5420


      Gazoduc Nord Stream 2
      Infographie Le Monde

      Paris soutient une initiative européenne susceptible de gêner l’achèvement du gazoduc entre la Russie et l’Allemagne

      Pas de changement de cap, mais certainement un changement de ton. Jusqu’à présent très discret dans le dossier sensible du gazoduc Nord Stream 2, entre la Russie et l’Allemagne, Paris a pour la première fois adopté, jeudi 7 février, une position officielle laissant apparaître son scepticisme vis-à-vis de ce projet qui divise profondément l’Europe.
      Confirmant des informations du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, le Quai d’Orsay a indiqué que la France s’apprêtait à soutenir, à Bruxelles, l’adoption d’une directive qui fragiliserait la structure du projet, alors même que près de 600 km de tuyaux ont déjà été posés au fond de la Baltique, soit la moitié de la distance totale.

    • version Sputnik

      Macron attaque l’Allemagne sur le gazoduc Nord Stream 2 - Sputnik France
      https://fr.sputniknews.com/international/201902071039945277-Macron-Allemagne-gazoduc-NordStream2

      C’est confirmé. La France va faire faux-bond à l’Allemagne sur le Nord Stream 2. La rumeur courait que Paris soutiendrait une directive européenne mettant en péril le gazoduc que Berlin soutient. Interview de Philippe Sébille-Lopez, analyste indépendant sur les questions énergétiques et de politiques étrangères au cabinet Géopolia.

      « Nous ne voulons pas renforcer notre dépendance vis-à-vis de la Russie, nous ne voulons pas nuire aux intérêts des pays de l’UE comme la Pologne et la Slovaquie. »

      Telles seraient les explications données par une source du Süddeutsche Zeitung, au sein des « cercles gouvernementaux » français, pour justifier un retournement de position de la France vis-à-vis du Nord Stream 2.

    • À l’instant, il y a 10 minutes, dépêche Reuters, accord de dernière minute (pas d’autre précision).

      L’UE approuve de nouvelles règles sur Nord Stream 2 | Reuters
      https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1PX1IY-OFRTP

      Un projet franco-allemand de révision de la directive européenne sur le gaz, qui vise notamment à réglementer le gazoduc Nord Stream 2, a remporté le soutien des pays de l’Union européenne, a-t-on appris de sources diplomatiques.

      Cette décision devrait compliquer, sans pour autant remettre en cause, la construction de ce gazoduc conçu pour relier la Russie à l’Allemagne à travers la mer Baltique.

      Une proposition franco-allemande de dernière minute pour amender la formulation de la nouvelle réglementation a été approuvée par la plupart des autres membres de l’EU.

      La France et l’Allemagne ont toutes deux des entreprises engagées dans le projet.

      La chancelière allemande Angela Merkel a confirmé qu’un accord avait été conclu et en France, une source à l’Elysée à affirmé qu’il s’agissait d’un bon accord qui assurait la souveraineté de l’Europe en matière d’approvisionnement en énergie.

    • Faire monter la pression pour une éventuelle contre-partie ?

      Opposition éphémère de Paris au Nord Stream 2 : une simple fronde contre Berlin ? - Sputnik France
      https://fr.sputniknews.com/international/201902081039958142-allemagne-france-nord-stream

      La France est en réalité intéressée par le Nord Stream 2, c’est juste un esprit de fronde qui a poussé Paris à préconiser la modification des règles énergétiques en Europe restreignant le gazoduc, estime un expert russe.
      La France et l’Allemagne sont parvenues vendredi à un accord sur la régulation du projet du gazoduc Nord Stream 2, Paris s’alignant finalement sur la position de Berlin. L’expert russe en matière énergétique Stanislav Mitrakhovitch a donné sa vision de ce conflit à la chaîne de télévision RT.

      « Il faut comprendre que la France n’a pas planifié de s’opposer de façon fondamentale au Nord Stream 2, il s’agissait de faire preuve d’un certain esprit de fronde de Paris vis-à-vis de Berlin, lié à des processus internes dans l’UE. En principe, si l’on prend ce projet séparément, la France y est intéressée car des entreprises françaises y prennent part et l’essentiel est que la société Engie y travaille. Je pense que toute cette histoire, soulevée hier par la presse, est très probablement liée aux divergences franco-allemandes sur le thème de l’UE », a-t-il indiqué.
      Les questions de ce genre doivent, selon lui, être débattues au sein du Conseil de l’UE et être adoptées à l’unanimité ou à la majorité des voix.

      « Si l’Allemagne était contre et que certains pays, comme l’Autriche, la Hongrie ou d’autres, le soutenaient, les protestations françaises se seraient noyées… », a ajouté l’expert.

      La France et l’Allemagne sont parvenues à un compromis sur le gazoduc Nord Stream 2 qui permettra à Berlin de rester le principal négociateur avec Moscou sur ce projet, selon un projet de document cité vendredi par l’AFP. Plus tard, la chancelière allemande Angela Merkel a confirmé qu’un accord avait été conclu sur Nord Stream 2.

    • TVB, pas même un papier de cigarette entre la France et l’Allemagne dit Mme Merkel,…
      Néanmoins, ça reste dans un grand flou.

      Nord Stream 2. Accord européen sur le compromis franco-allemand pour le transport du gaz
      https://www.ouest-france.fr/europe/ue/nord-stream-2-accord-europeen-sur-le-compromis-franco-allemand-pour-le-

      Selon plusieurs sources diplomatiques, le mandat donné à la présidence roumaine reflète un texte de compromis déposé par la France et l’Allemagne.

      « Il y a effectivement eu un accord qui n’a été possible que grâce à l’étroite coopération entre la France et l’Allemagne, sous la présidence roumaine de l’UE. Je vois très souvent le président français, il y a une étroite coopération, sur tous les sujets européens », a réagi la chancelière allemande Angela Merkel lors d’une conférence de presse à Berlin.

    • Nord Stream 2 : Paris se félicite que l’Allemagne ait « beaucoup évolué » | Connaissance des Énergies
      https://www.connaissancedesenergies.org/afp/nord-stream-2-paris-se-felicite-que-lallemagne-ait-beaucoup

      (AFP)
      La France s’est félicitée vendredi que l’Allemagne ait « beaucoup évolué » sur le projet de gazoduc Nord Stream 2 (NS2), en acceptant de voter une directive qui va le « soumettre à un contrôle européen », a indiqué l’Elysée.

      Un compromis a été trouvé entre la France et l’Allemagne sur la directive gaz, qui donne à l’Union euroépenne (UE) le pouvoir de contrôle des grands projets d’infrastructures gazières.

      L’Allemagne a accepté le texte, la France acceptant en échange que ce soit le régulateur allemand qui soit chargé de son application à NS2, « mais sans (en) atténuer le contrôle », souligne Paris. La France espère maintenant une adoption rapide de la directive.

      « L’Allemagne comptait bloquer cette directive, mais elle a beaucoup évolué car elle a compris qu’elle n’avait pas une minorité de blocage et que la directive aurait été adoptée sans elle », a commenté la présidence française.

      « La directive pourrait amener non pas à supprimer ce projet mais à le contrôler strictement et à le reconfigurer », selon Paris, qui craint l’accroissement de la dépendance de l’UE au gaz russe.

      « Si elle est adoptée, la Commission imposera sans doute un certain nombre de garanties pour que le projet se fasse, dont des garanties de transit d’une partie du gaz par l’Ukraine et la Slovaquie. Cela va sans doute le décaler un peu », estime la présidence française.

      La directive impose en effet que Nord Stream 2 respecte le critère qui oblige à dissocier fournisseur et producteur, ce que le projet actuel avec Gazprom ne respecte pas.

      « Il y a deux solutions : soit il faut reconfigurer le projet de manière très importante, avec un très fort impact sur le délai, soit le régulateur allemand présente une demande de dérogation en démontrant que le projet renforce les règles de concurrence et la sécurité énergétique. La solution serait que du gaz continue de transiter en partie par l’Ukraine », dont les revenus liés au transit du gaz représentent jusqu’à 2% du PIB.

      A trois mois des élections européennes, « C’est aussi un message sur l’indépendance énergétique de l’UE » et sur la capacité de l’Europe à se protéger, relève l’Elysée.

      « On ne peut pas dire qu’on est pour la protection européenne des influences extérieures et en même temps ne pas prendre en compte la préoccupation de pays comme la Pologne et la Slovaquie. Sinon ils auraient été fondés à nous dire, vous les Français et les Allemands, la souveraineté européenne, c’est quand ça vous arrange. On ne veut pas entretenir de tels discours », a commenté Paris.

      #troisième_paquet_énergie

    • Bizarre, bizarre. La presse Suisse n’écrit pas tout à fait la même chose.
      http://www.rts.ch/info/monde/9318775-le-parlement-europeen-demande-une-reevaluation-de-l-heure-d-ete.html

      Le Parlement européen demande une réévaluation de l’heure d’été

      Le Parlement européen a demandé jeudi une évaluation des avantages et des inconvénients du changement d’heure semestriel. Il a requis la présentation si nécessaire d’une révision de la directive qui l’organise.

      La résolution amende la proposition initiale de la commission des transports du Parlement qui demandait directement la fin de l’heure d’été.

      Les eurodéputés estiment que « de nombreuses études scientifiques (sur le sujet) n’ont pas eu de résultats concluants, mais ont en revanche indiqué l’existence d’effets négatifs sur la santé des êtres humains ».

      « Pas un sujet » pour les Etats membres
      La réduction des dépenses énergétiques semble, en tout état de cause, marginale, quand certaines études ne concluent pas à un effet opposé.

      Les impacts sur la santé humaine sont tout autant discutés, les bénéfices d’une exposition prolongée au soleil étant susceptibles de contrebalancer l’impact négatif du changement d’heure sur le sommeil et la fatigue.

      Violeta Bulc, la commissaire en charge des Transports, a souligné que la question de l’heure d’été n’était actuellement pas un sujet pour les Etats membres, codécideurs, avec le Parlement, en cas de modification de la directive.

      ats/tmun

  • Entreprises : Un site cartographie les sanctions de l’UE - Économie - 24heures.ch

    http://www.24heures.newsnetz.ch/economie/site-cartographie-sanctions-ue/story/24679661`

    EU Sanctions Map
    http://vm.ee/en/eu-sanctions-map

    The Estonian Ministry of Foreign Affairs has developed a new digital tool – the EU Sanctions Map. The EU Sanctions Map will be launched end of September. It will then be publicly available for everyone. After Estonia’s EU Presidency, the tool will be handed over to the EU Commission that will then start maintaining it.

    https://vimeo.com/232642521

    L’Union européenne (UE) lance vendredi un site cartographiant ses différents régimes de sanctions. Les mesures s’afficheront après un simple clic sur le pays ciblé ou grâce à des filtres thématiques (embargo sur les armes, pétrolier, etc.) afin d’aider les entreprises européennes à s’y retrouver.

    Cette base de donnée intitulée « EU Sanctions Map » (La carte des sanctions de l’UE) a été conçue par l’Estonie qui préside l’Union jusqu’en décembre. Elle sera mise en ligne à l’occasion d’un sommet « numérique » des dirigeants européens à Tallinn.

    #cartographie_des_sanctions #EU_sanction_map #eu #europe #sanctions #embargos #armes #armement