La Faculté des Lettres de la Manouba retire le titre de professeur émérite à Habib Kazdaghli
▻https://www.businessnews.com.tn/la-faculte-de-la-manouba-decide-de-retirer-le-titre-de-professeur-e
▻https://www.businessnews.com.tn/images/album/IMGBN96176habib-kazdaghli.jpg
Habib Kazdaghli, un historien tunisien, est mis en cause pour sa participation à une conférence à Paris à laquelle participent également des universitaires israéliens, sur le sujet des juifs en Tunisie. Sa faculté de rattachement lui retire de facto le titre de professeur émérite, dans une sanction contre sa participation à cette manifestation. Cela ressemble fort à une restriction de sa liberté académique. Il faut rappeler que Habib Kazdaghli avait fait face avec courage, en 2013, à des pressions des islamistes radicaux qui voulaient imposer le niqab à l’université : ▻https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Habib-Kazdaghli-le-doyen-menace-de-la-faculte-de-la-Manouba-a-Tunis-2013-1
Les membres du Conseil scientifique ont accusé Habib Kazdaghli de « se faire passer pour un doyen honorifique de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Manouba », selon le programme de la conférence prévue à Paris du 16 au 18 avril 2023, organisée par l’Association d’histoire des Juifs de Tunisie en collaboration avec des universités israéliennes.
Le Conseil scientifique a également appelé à une enquête sur cette question, tout en soulignant que la faculté se préservait le droit de poursuivre Habib Kazdaghli en justice pour « avoir prétendu être un doyen honorifique », exprimant « son rejet absolu de toute forme de normalisation avec l’entité sioniste et ses institutions académiques ».
Les membres du Conseil scientifique ont également exprimé leur soutien inconditionnel au peuple palestinien dans sa juste cause, renouvelant leur soutien à la communauté académique de la Faculté de Manouba pour les droits du peuple palestinien.
Ils ont également souligné que l’établissement n’avait aucun rapport avec cette conférence, condamnant fermement l’utilisation de son nom dans cette conférence.
Le Conseil scientifique a appelé les membres de la faculté, enseignants et jeunes chercheurs, à ne pas s’impliquer dans de telles conférences, nationales ou internationales, réaffirmant que la liberté académique était garantie et protégée à la Faculté de la Manouba.