https://www.la-croix.com

  • La Faculté des Lettres de la Manouba retire le titre de professeur émérite à Habib Kazdaghli
    https://www.businessnews.com.tn/la-faculte-de-la-manouba-decide-de-retirer-le-titre-de-professeur-e
    https://www.businessnews.com.tn/images/album/IMGBN96176habib-kazdaghli.jpg
    Habib Kazdaghli, un historien tunisien, est mis en cause pour sa participation à une conférence à Paris à laquelle participent également des universitaires israéliens, sur le sujet des juifs en Tunisie. Sa faculté de rattachement lui retire de facto le titre de professeur émérite, dans une sanction contre sa participation à cette manifestation. Cela ressemble fort à une restriction de sa liberté académique. Il faut rappeler que Habib Kazdaghli avait fait face avec courage, en 2013, à des pressions des islamistes radicaux qui voulaient imposer le niqab à l’université : https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Habib-Kazdaghli-le-doyen-menace-de-la-faculte-de-la-Manouba-a-Tunis-2013-1

    Les membres du Conseil scientifique ont accusé Habib Kazdaghli de « se faire passer pour un doyen honorifique de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Manouba », selon le programme de la conférence prévue à Paris du 16 au 18 avril 2023, organisée par l’Association d’histoire des Juifs de Tunisie en collaboration avec des universités israéliennes.

    Le Conseil scientifique a également appelé à une enquête sur cette question, tout en soulignant que la faculté se préservait le droit de poursuivre Habib Kazdaghli en justice pour « avoir prétendu être un doyen honorifique », exprimant « son rejet absolu de toute forme de normalisation avec l’entité sioniste et ses institutions académiques ».

    Les membres du Conseil scientifique ont également exprimé leur soutien inconditionnel au peuple palestinien dans sa juste cause, renouvelant leur soutien à la communauté académique de la Faculté de Manouba pour les droits du peuple palestinien.

    Ils ont également souligné que l’établissement n’avait aucun rapport avec cette conférence, condamnant fermement l’utilisation de son nom dans cette conférence.

    Le Conseil scientifique a appelé les membres de la faculté, enseignants et jeunes chercheurs, à ne pas s’impliquer dans de telles conférences, nationales ou internationales, réaffirmant que la liberté académique était garantie et protégée à la Faculté de la Manouba.

    #liberté_académique

  • Réforme des retraites 2023 : en milieu rural, Emmanuel Macron concentre toutes les colères
    https://www.la-croix.com/Economie/Reforme-retraites-2023-milieu-rural-Emmanuel-Macron-concentre-toutes-coler

    À Guéret, dans la Creuse, et Moulins, dans l’Allier, les manifestations contre la réforme des retraites rassemblent des milliers de personnes depuis plusieurs semaines. Des mobilisations massives pour ces préfectures rurales, où les cortèges agrègent de nombreux mécontentements.

  • Environnement : plus de 900 dauphins se sont échoués sur la côte atlantique cet hiver
    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/environnement-plus-de-900-dauphins-se-sont-echoues-sur-la-cote-atlantiq

    « Les quelques carcasses examinées révèlent pour la plupart des traces de capture dans un engin de pêche », pointe l’observatoire Pelagis.

    Naufrage en Grèce : déjà 1 628 personnes mortes en Méditerranée en 2022
    Juin 2022
    https://www.la-croix.com/Monde/Naufrage-Grece-deja-1-628-personnes-mortes-Mediterranee-2022-2022-10-06-12

    En 2022, 1 628 personnes ont déjà péri en mer Méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe.

    Quand tu sais l’un, tu comprends que l’autre n’a pas d’importance non plus.

  • Les recrues de la police ont un plus faible niveau qu’avant
    https://www.la-croix.com/France/recrues-police-faible-niveau-quavant-2021-03-07-1201144271

    « On peut être admis avec des notes catastrophiques, un 7/20 par exemple », précisent plusieurs sources. « Le niveau général des candidats est plus faible », ajoute un formateur en école de police. « Mais j’ai tendance à croire que c’est générationnel, et que c’est l’Éducation nationale qui a lâché. Car la police a toujours attiré les gens issus du peuple. »

    Les recrues subissent une enquête administrative de la part des renseignements territoriaux. Le but, vérifier qu’elles sont de « bonne moralité » et que leur casier judiciaire ne comporte « aucune mention incompatible avec l’exercice des fonctions ». Là aussi, l’exigence a baissé, assurent plusieurs interlocuteurs. « On se retrouve avec des recrues qui ont des antécédents de violences conjugales ou de petits larcins », explique Franck Chantelauze, référent national formation pour Alternative Police CFDT. « Il y a des choses qu’on ne voyait peut-être pas avant. On se demande comment certains ont pu arriver en école… », confie un formateur et membre de jury.

    En 2019, l’épreuve de gestion du stress a été supprimée, jugée trop chronophage et pas assez sélective. « Elle était pourtant très pertinente », regrette un psychologue de la police, membre de jury. « La vraie raison, c’est que cela éliminait beaucoup de personnes qui ne présentaient pas les garanties psychiques pour faire face à ce métier. »

  • Grippe saisonnière : pourquoi vacciner tous les enfants ?
    https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Grippe-saisonniere-pourquoi-vacciner-tous-enfants-2023-02-09-1201254477

    La Haute Autorité de santé a recommandé, jeudi 9 février, que la vaccination contre la grippe soit proposée aux mineurs de 2 à 17 ans. L’objectif affiché est de protéger la santé des enfants et celle de leur entourage. Mais l’enjeu est aussi de préserver le système de santé.

  • Affaire Jean Vanier et frères Philippe, une secte au cœur de l’Église
    https://www.la-croix.com/Religion/affaire-jean-vanier-freres-philippe-secte-eglise-abus-sexuels-arche-enquet

    Exclusif. Les commissions indépendantes – mandatées l’une par l’Arche, l’autre par les dominicains – pour faire la lumière sur les abus sexuels et spirituels commis par Jean Vanier et les frères Philippe publient leurs rapports lundi 30 janvier 2023. Leurs recherches révèlent la sidérante persistance, pendant des décennies, d’un noyau sectaire aux croyances et pratiques mystico-érotiques au cœur de l’Église.

    • On y trouve confirmation que Thomas Philippe entretient, depuis au moins 1942, des relations sexuelles avec des femmes qu’il accompagne spirituellement, assorties de justifications théologiques dans une emprise spirituelle très profonde. Celles-ci, carmélites, bénédictines, dominicaines ou laïques de L’Eau vive, ont pour principal trait commun d’être toutes marquées par un très fort désir d’absolu ou en recherche de vocation. Le Vatican identifie cinq couvents impliqués et une trentaine d’« initiées ». Au départ, plusieurs scènes collectives ont eu lieu mais, par la suite, c’est au sein d’accompagnements individuels que se vivent ces « prières » où Thomas Philippe va jusqu’à demander à l’initiée de boire son sperme en lui disant « de boire ainsi au Cœur de Notre Seigneur ».

    • D’où vient cette effarante dérive mystico-érotique ? D’après sa défense que le père Thomas rédige en 1956, elle s’enracinerait dans une « nuit de noces » avec la Vierge Marie. En 1938, à 33 ans, il aurait connu « certaines grâces très obscures » en priant dans des églises de Rome, où il enseigne la théologie – en particulier devant un tableau de Mater Admirabilis à la Trinité-des-Monts. Ces grâces « impliquaient une emprise divine du corps nettement localisée dans la région des organes sexuels… ». Il aurait résisté pendant trois mois, avant de s’y livrer pleinement, après avoir demandé conseil à son oncle et père spirituel, le dominicain Thomas Dehau, et s’être confié « à la Très Sainte Vierge, qui semblait en avoir l’initiative ». Thomas Philippe raconte avoir alors été « pris en tout (s)on corps, toute la nuit, dans un recueillement et une intimité extrême avec Elle » et en tira « une nouvelle connaissance de Marie ».

    • Son « secret » va tenir là : Jésus et Marie auraient eu un lien mystique à caractère sexuel durant leur vie terrestre dans le but de réhabiliter la chair et de préfigurer les relations qui se vivront au Ciel. Très vite, se présentant comme investi d’une mission de grande importance, il va mettre en pratique cette « révélation » avec des femmes, s’identifiant à Jésus et demandant à sa « petite épouse » de renoncer à son intelligence pour lui obéir aveuglément.

    • Pour Jacques Maritain – qui jusque-là prenait le père Thomas pour un saint homme et dont les notes de 1952 témoignent d’une lucidité qui aurait pu aider si elle avait été publique –, folie et intervention diabolique se mêlent. « Le P. Thomas est fou, à mon avis. Le Père Marie-Dominique connaît les faits, et déclare que son frère étant un saint, tout est bien ainsi. Un autre fou. Le diable est déchaîné dans cette affaire inouïe », écrit-il dans son Journal. Et encore : « Pour moi, c’est un cas extraordinaire de schizophrénie – un vin trop riche (sincère soif de sainteté, etc.) dans une outre à double fond dont la pourriture fait tout tourner en perversion. »

    • C’est peu après le départ forcé de Thomas Philippe pour Rome, en 1952, que Jean Vanier, nommé pour lui succéder à la tête de L’Eau vive à 24 ans, va prendre une place centrale dans le groupe des « tout-petits ». Lui-même avait rejoint le centre deux ans plus tôt pour discerner sa vocation après avoir quitté la marine. Or, comme il le racontera en 2016 après une première plainte parvenue à L’Arche, c’est en juin 1952 que l’une des femmes proches du père Thomas, Jacqueline d’Halluin, 26 ans, le fait entrer dans l’intimité des pratiques sexuelles du groupe. Une expérience qu’il qualifiera de « fondatrice pour lui », « à l’origine de sa vocation, de son choix de vie ».

    • #délire #folie

      « En 1938, à plusieurs reprises à Rome (Mater admirabilis, et Sainte Marie Majeure surtout, aussi à S. Pierre) je reçus certaines grâces très obscures, que je n’arrive pas encore à définir exactement et à classer : ces grâces n’étaient ni des lumières, ni des consolations ; tout en ayant les mêmes caractéristiques et les mêmes effets que les grâces intérieures de quiétude
      ou d’union, elles impliquaient une emprise divine du corps, nettement localisée dans la région des organes sexuels et rayonnant de là, comme de l’intérieur, sur tout le corps et sur l’esprit.

      Les 3 premiers mois je résistais à “ces grâces”, qui reprenaient dès que je cherchais à me recueillir. J’ai souffert alors atrocement, le dilemme devenant de plus en plus angoissant :
      ou renoncer à ma vie intérieure liée de fait par Dieu à ces grâces (grand péril pour moi avec un tempérament très intellectuel et un sens aigu des courants modernes) ou me livrer à ces grâces mystérieuses en me confiant à la Très Sainte Vierge, qui semblait en avoir l’initiative.

      Après avoir beaucoup réfléchi (…) et consulté longuement un prêtre vénéré de tous pour sa connaissance théologique et son expérience contemplative, après quelques indications, qui m’apparurent providentielles, je reçus un jour, (à la suite d’une nouvelle consultation près de ce prêtre) une grâce de lumière très forte, qui fut suivie d’un appel intérieur plus intense que jamais. Après avoir supplié la Très Sainte Vierge d’écarter le démon, s’il en était l’auteur,
      je me remis entre ses mains immaculées, et je me suis laissé faire par Elle. Je fus pris en tout mon corps, toute la nuit, dans un recueillement et une intimité extrême avec Elle. »

    • Le « frère » dominicain Marie-Dominique Philippe est à l’origine de la fondation de la communauté Saint-Jean de Rimont (commune de Fley en Saône-et-Loire)

      Aussi place-t-il sous le patronage de saint Jean la communauté naissante, à laquelle il donne sa règle de vie en 1976. Elle obtient de Rome, en 1978, une première reconnaissance canonique, sous l’égide du monastère cistercien de Lérins. Elle s’installe en 1982 à Notre-Dame de Rimont (commune de Fley, Saône-et-Loire), ancien petit séminaire du diocèse d’Autun, par l’entremise de mère Winfrida, sœur de Marie-Dominique Philippe qui a fondé les bénédictines de la Compassion dans le diocèse et acquis ainsi le soutien de son évêque, Mgr Le Bourgeois : les frères de Saint-Jean passent sous la juridiction de celui-ci en 1986. Le succès est foudroyant : des vocations affluent, de milieu aristocratique notamment, chez ceux qu’on appelle les « petits gris » du fait de leur jeunesse et de la couleur de leur robe. Des jeunes femmes sous l’influence du père Philippe, qui partagent l’esprit de la Communauté, créent les sœurs contemplatives de Saint-Jean (1982), puis les sœurs apostoliques de Saint-Jean (1984), tandis que des laïcs proches, célibataires ou mariés, deviennent oblats de Saint-Jean. Une nouvelle famille religieuse est née. Il n’est pas question ici d’en faire l’histoire, même sommaire : seulement d’évoquer le rôle qu’y joue son fondateur et surtout les rapports de celui-ci avec l’Ordre dont il est membre.

      Et dans cette contrée (où j’ai habité), j’ai croisé maintes fois ces fameux « petits gris » souvent accompagnées de leurs « sœurs contemplatives ». En les voyant batifoler de concert sur les petits chemins de cambrousse, on aurait pu penser qu’iels étaient sous acide.

      https://journals.openedition.org/dominicains/3861

    • https://www.lejsl.com/faits-divers/2013/06/12/les-freres-de-rimont-revelent-les-fautes-de-leur-pere-fondateur

      Le JSL (journal de Saône-et-Loire) : le « fondateur » de la communauté de Saint Jean désavoué par ses successeurs et sa hiérarchie.

      Les responsables de la communauté religieuse ont reconnu « les gestes contraires à la chasteté » du père Marie-Dominique Philippe, mort en 2006.
      [...]
      Comme le Journal de Saône-et-Loire le révélait en exclusivité en juin 2011, l’ancien évêque de Saône-et-Loire, Monseigneur Seguy, submergé depuis des années de plaintes de familles avait adressé en 2000 une réprimande officielle de huit pages à Rimont. Dans le jargon de l’église, il s’agissait d’une monition canonique. Un blâme envoyé selon lui à partir de « faits vérifiables ». Un document frappant sorti du secret et évoquant des controverses de tous types : dérives de formations théologiques, échecs graves du discernement de la congrégation sur des jeunes vocations religieuses, destruction psychique de vocation et de foi perdue. Et l’évêque de parler en termes à peine voilés des manquements par rapport au vœu de chasteté à l’égard des membres « des familles amies », des femmes en général et plus particulièrement des religieuses.

    • Et comme j’adore cafarder les cafards : Les démêlés de la communauté avec la justice :

      https://www.golias-editions.fr/2011/06/27/la-communaute-st-jean-dans-le-collimateur-de-la-justice/#comments

      Trois affaires sont évoquées par le Journal de Saône et Loire.

      1- Le 25 Mai 2011, le frère Luigi, celui là même qui était en attente de jugement en correctionnelle pour une affaire présumée d’agression sexuelle sur un garçon de 12 ans en Charente en 2009, a été incarcéré pour une nouvelle agression sexuelle présumée sur un jeune de 17 ans à Cluny.
      Il était depuis 2009, dans le cadre de son suivi judiciaire assigné à résidence à Rimont, lieu qu’il était sensé ne pas quitter.

      2- Un autre frère se trouve également en ce moment à Rimont, sous contrôle judiciaire, après avoir effectué 18 mois de détention provisoire en 2008 et 2009. Il est dans l’attente d’une probable comparution aux assises en 2012 pour des faits présumés de viols et agressions sexuelle sur mineurs et majeurs. Les faits se seraient déroulés en Roumanie en 1992 et 1996 ainsi qu’en France en 1991, 1998 et 2007.

      3- Le Journal de Saône et Loire rapporte quant à lui une affaire présumée de pédophilie qui se serait produite, à Rimont même il y a une dizaine d’année, affaire semble-t-il ignorée de la justice.

      La non-dénonciation de crimes, un délit pénal.

      Le problème étant qu’il faut toujours attendre, avec ce genre d’institutions, quelques décennies pour faire remonter toute la merde à la surface.
      #omerta #non-dénonciation_de_crimes_pédophiles

  • Livraison de chars à l’Ukraine : vers l’inconnu
    https://www.la-croix.com/Debats/Livraison-chars-lUkraine-vers-linconnu-2023-01-24-1201252178

    Un pas vers l’inconnu, mais qui vaut mieux que la perspective d’un écrasement de l’Ukraine par les armées de Vladimir Poutine.

    L’inconnu d’un pays dévasté à la façon de l’Irak ou de l’Afghanistan. L’inconnu des ogives nucléaires. L’inconnu de la guerre. Les chrétiens ne sont plus ce qu’ils étaient.

  • Salarié ou indépendant ? Les juges débattent du statut des chauffeurs Uber
    https://www.la-croix.com/Economie/Salarie-independant-juges-debattent-statut-chauffeurs-Uber-2020-08-12-1201

    12.8.2020 par Michel Waintrop - Le statut social des conducteurs de voiture de transport avec chauffeur (VTC) travaillant avec la plate-forme américaine Uber n’en finit pas de faire débat au fil de décisions judiciaires. Le dernier épisode s’est déroulé en Californie où un tribunal a ordonné le 10 août à Uber, mais aussi à son concurrent Lyft, de requalifier les conducteurs en employés avant dix jours. Les deux plates-formes ont annoncé faire appel.

    Cette décision est en ligne avec une loi californienne entrée en vigueur en janvier. Ce texte limite de manière drastique la possibilité des entreprises d’employer des indépendants sans les transformer en employés. Uber, Lyft et d’autres sociétés ont formé une coalition pour organiser un référendum en novembre prochain dans l’espoir d’abroger la loi.
    Un arrêt de la Cour de cassation

    Uber a publié aussi le 10 août un document d’une vingtaine de pages qui propose un « nouveau modèle » pour « améliorer la qualité et la sécurité » des travailleurs tout en affirmant que la majorité d’entre eux souhaitent rester indépendants. Le géant californien propose ainsi que les entreprises de ce qu’on appelle l’économie à la tâche créent une « caisse dédiée aux avantages sociaux » relatifs à lacouverture santé ou aux congés payés.

    La France n’est pas exempte de ces débats cruciaux pour l’avenir d’Uber, et en général des entreprises dont le modèle économique est basé sur la mise en relations entre particuliers et travailleurs au statut d’indépendant.

    Des cartes professionnelles sécurisées pour les VTC

    On se souvient du retentissement provoqué par un arrêt de la Cour de cassation, le 4 mars dernier, qui a requalifié en contrat de travail la relation contractuelle entre Uber et un conducteur. La juridiction a notamment estimé qu’il existait un vrai lien de subordination. Pour les avocats des VTC, cet arrêt est voué à faire jurisprudence.
    Les prud’hommes se déclarent incompétents

    Ce n’est évidemment pas l’interprétation d’Uber qui vient d’ailleurs de communiquer sur une série de jugements postérieurs, davantage en sa faveur. « Le 31 juillet, les juges du tribunal des Prud’hommes de Paris n’ont pas pu parvenir à se mettre d’accord sur un cas groupé de 7 chauffeurs et ont renvoyé l’affaire vers un juge professionnel », explique une porte-parole.

    Uber rappelle aussi qu’en juin, les Prud’hommes se sont déclarés incompétents pour huit demandes individuelles de requalification et ont considéré que les litiges étaient commerciaux et non salariaux… « Ces décisions démontrent que la position de la Cour de cassation n’est pas considérée comme unanimement et automatiquement applicable aux autres demandes de requalification » affirme l’entreprise qui met en avant l’assurance de protection sociale qu’elle finance chez AXA pour couvrir chauffeurs et coursiers.
    La branche néerlandaise d’Uber

    Pour Jean-Paul Teissonnière, qui défend certains des chauffeurs, cette décision des prud’hommes est stupéfiante au regard de l’arrêt de la Cour de cassation. « Nous avons déjà engagé une procédure auprès de la Cour d’appel de Paris pour contester l’avis des Prud’hommes », explique l’avocat. Selon lui, cette procédure est d’autant plus complexe que les contrats avec les chauffeurs sont gérés par la branche néerlandaise d’Uber.

    Mais l’avocat reste serein. « Il est évident que la Cour de cassation servira de référence pour les 100 à 200 dossiers de requalification en instruction ou à venir », dit Me Teissonnière.
    Les livraisons ont le vent en poupe

    « Le modèle économique de ces plates-formes a été porté aux nues dans les années 2010, rappelait Joël Hazan, directeur associé au cabinet Boston Consulting Group (BCG) et spécialiste des mobilités, dans les colonnes de La Croix.Mais on en revient en grande partie. »

    En attendant, Uber se débat aussi, comme tant d’autres entreprises, avec la tempête économique engendrée par le Covid-19. Pour la première fois de son histoire, les livraisons de repas ont rapporté plus d’argent que les VTC au second trimestre selon l’entreprise qui a annoncé une perte nette de 1,5 milliard d’euros d’avril à juin.

    #Frankreich #Uber #Scheinselbständigkeit #Urteil #Arbeitsgericht

  • #Covid-19 : le rapport secret qui étrille la gestion de crise du ministère de la #Santé - Le Parisien 04/01/2023

    C’est un document qui n’avait jamais été divulgué jusqu’à ce jour. Nous l’avons cherché pendant près de deux ans, d’abord par les voies officielles. Demande à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) en février 2021, Commission d’accès aux documents administratifs en avril, tribunal administratif de Paris quelques mois plus tard, audience devant le Conseil d’État le 28 janvier 2022, puis retour à la case tribunal. Sans succès.

    D’autres voies se sont révélées plus efficaces…

    […] commandé fin juin 2020 par Olivier Véran, alors ministre de la Santé, ce « retour d’expérience du pilotage de la réponse à l’épidémie de Covid » a été remis au gouvernement en novembre 2020. Selon nos informations, un cercle très restreint au sein de l’exécutif l’a tenu entre les mains. Ce « retex » avait pour but d’identifier « les réussites, les difficultés et les lacunes » révélées par le Covid dans l’organisation du ministère.

    Il visait aussi à « tirer les leçons de manière constructive, collective et transparente », notamment en cas d’un rebond épidémique. Entre mi-juillet et octobre 2020, 4 inspecteurs de l’Igas ont interviewé quelque 375 personnes (membres de cabinets ministériels, directeurs d’agences régionales de santé, d’hôpitaux, préfets, élus, etc.) à travers la France. Leur constat, quasi clinique, est accablant : impréparation, désorganisation et circuit de décision « peu lisible »… » […].

    [Le rapport de l’Igas] a été versé à l’enquête de la Cour de justice de la République (CJR). Celle-ci devra dire si des membres du gouvernement ont pu avoir une part de responsabilité dans la gestion du coronavirus et sa propagation, et donc dans le bilan de l’épidémie qui a fait à ce jour plus de 160.000 morts en France.

    L’exécutif se voit notamment reprocher le manque de masques, le délai avant d’activer le centre de crise interministériel ou encore le maintien des élections municipales en mars 2020, […]

    [le] centre de crise [était] minuscule et [son] directeur écrasé par trois fonctions : Lorsque l’épidémie explose, à partir de mi-février 2020, le centre de crise sanitaire s’apparente à un esquif ne tenant la mer que grâce à des « renforts massifs » de volontaires. Des agents de « tout profil », sans aucune précision des compétences nécessaires (parler anglais, spécialiste en data, etc.), vont être piochés en urgence parmi d’autres administrations à partir du 10 mars. […] Ces matelots dévoués se sont épuisés à la tâche.

    […] le rapport juge « indispensable » en cas d’activation du niveau 3 de mettre en place un centre de crise véritablement ministériel » avec des renforts « préalablement désignés et formés à la gestion de crise » ».

    […] débordé du fait de sa petite taille, le centre de crise sanitaire l’est aussi dans son fonctionnement. En langage profane, on dirait même… un #bazar sans nom !.

    L’organisation de la gestion de crise a connu un éclatement tel qu’au cours de la mission, aucun acteur rencontré n’a semblé en avoir une vision claire et exhaustive, quel que soit son niveau hiérarchique. Ce manque de vision d’ensemble a conduit à des activités conduites en doublon, mais aussi à l’absence de prise en charge de certains sujets, en particulier par anticipation.

    #France

  • Israël : l’avocat Salah Hamouri bientôt expulsé vers la France
    La Croix (avec AFP), le 30/11/2022 à 20:42 Modifié le 30/11/2022 à 20:57
    https://www.la-croix.com/Monde/Israel-lavocat-Salah-Hamouri-bientot-expulse-vers-France-2022-11-30-120124

    L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, détenu sans accusation formelle dans une prison israélienne depuis le mois de mars dernier, doit être expulsé dimanche prochain en France, ont indiqué mercredi 30 novembre à l’AFP sa famille et un groupe de soutien.

    « Le défenseur des droits de l’homme franco palestinien Salah Hamouri, détenu dans le cadre d’une détention administrative arbitraire, vient de recevoir, ce 30 novembre, une notification selon laquelle il sera déporté de force dimanche le 4 décembre en France », a indiqué le groupe de soutien à l’AFP, une information confirmée par sa famille, une source diplomatique et les autorités palestiniennes. (...)

    #Salah_Hamouri
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    https://twitter.com/LiberezSalah/status/1597996014014984193

    https://twitter.com/LiberezSalah/status/1598118789845241858

    • Israeli revokes Jerusalem Residency Rights Of Imprisoned Palestinian-French Lawyer
      Dec 1, 2022 – – IMEMC News
      https://imemc.org/article/israeli-revokes-jerusalem-residency-rights-of-imprisoned-palestinian-french-l

      On Wednesday, the Israeli Prison Authority informed imprisoned Palestinian-French lawyer, held under Administrative Detention without charges or trial, that it revoked his Jerusalem ID card and stripped him of all residency rights in occupied Jerusalem, and will be deporting him to France upon his release.

      The Israeli occupation imposed a three-month Administrative Detention order against the imprisoned lawyer, Salah Hammouri, 37, and renewed the order in June 2022, then renewed it again in September 2022.

      Hammouri, a lawyer and a field researcher with the Ad-Dameer Prisoner Support And Human Rights Association, spent more than eight years in Israeli prisons, starting when he was abducted in 2001 and was sentenced to five months in prison.

      In 2004 he spent four months under arbitrary Administrative Detention orders without charges, then was abducted again in the year 2005 and was imprisoned for seven years, and then in the year 2017, he was abducted yet another time and spent 13 months under Administrative Detention orders, and upon his release, he received an order barring him from entering the rest of the West Bank for two years.

      On June 6, 2022, Salah received another three-month Administrative Detention order just hours before his scheduled release after being imprisoned for three months under a similar order.

      The decision to revoke his residency was made in October of last year, 2021, after accusing him of “breeching loyalty to the state” for his human rights and legal work in defending Palestinian political prisoners.

      Salah was born to a Palestinian father from Jerusalem where he grew up and lived, and his mother is a French national.

      Several years earlier, Israel deported his French wife to her country after detaining her at the airport in Tel Aviv for three days when she returned to Jerusalem. Salah and his wife have two children. (...)

    • Point de presse du 1er décembre 2022
      https://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=ppfr#Chapitre4

      4. Situation de M. Salah Hamouri

      Q - Avez-vous une réaction à l’expulsion de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri ? Confirmez-vous que celle-ci doit intervenir ce dimanche ?

      R - La France suit la situation de Salah Hamouri de très près et au plus haut niveau. Le Président de la République avait abordé son cas lors d’en entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Y. Lapid. Les services du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères sont en contact étroit avec sa famille et ses avocats.

      M. Salah Hamouri doit pouvoir mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside, et son épouse et ses enfants doivent pouvoir s’y rendre pour le retrouver.

  • Macronie : anti-jeu à la niche LFI | AFP | 25.11.22

    https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/251122/tu-vas-la-fermer-fin-de-seance-surchauffee-l-assemblee-nationale

    On lâche rien - version macronique.

    A coups de demandes de suspensions de séances, de rappels aux règlements et de dépôts d’amendements en rafale, le camp présidentiel a compromis la tenue du vote sur ce texte en discussion, que les oppositions semblaient en mesure de pouvoir faire adopter, contre l’avis du gouvernement.
    [...]
    « niche parlementaire » : un groupe d’opposition peut fixer l’ordre du jour, [la séance] doit s’achever quoi qu’il arrive à minuit, sans possibilité de poursuivre les débats en cas d’examen inachevé d’un texte.


    La majorité relative joue la montre... quel fair play !

    article complet :

    La fin de la journée réservée au groupe LFI à l’Assemblée a tourné au vinaigre jeudi soir, les oppositions fustigeant les « manoeuvres » du camp présidentiel pour empêcher la tenue d’un vote sensible sur la réintégration des soignants non vaccinés.

    « Tu vas la fermer ! », a notamment lancé dans l’hémicycle, excédé, le député de Guadeloupe Olivier Serva (groupe LIOT), à l’adresse de députés Renaissance qui l’interpellaient pendant son intervention, provoquant une suspension de séance.

    L’élu ultramarin, qui dénonçait les techniques employées pour ralentir les débats, a ensuite repris la parole. « Vous utilisez des subterfuges petits, comme vos idéaux, vous salissez la démocratie avec vos bassesses, vous êtes minoritaires, acceptez-le. »

    Les députés ultra-marins des différents bancs de l’Assemblée, venus en nombre soutenir la proposition de loi en discussion, sont venus dire leur colère devant la presse, face au « mépris du gouvernement » à l’égard de la situation des établissements de santé dans leurs territoires.

    « Chez nous, ceux qui ont un schéma vaccinal complet, c’est moins de 20% », a lancé l’un d’entre eux.

    « Des gens sont en train de mourir chez nous sur des brancards, nous n’acceptons (pas) que les députés de La République en marche (précédent nom de Renaissance, ndlr) avec leurs sourires narquois ou que M. Véran avec son arrogance légendaire viennent nous mépriser », a tempêté le député de Martinique Jean-Philippe Nilor (LFI).

    « Vous devriez avoir honte ! », a également lâché à l’adresse des macronistes Olivier Marleix, le chef de file du groupe LR, dont des députés étaient favorables au texte de LFI, tout comme le groupe RN.

    A coups de demandes de suspensions de séances, de rappels aux règlements et de dépôts d’amendements en rafale, le camp présidentiel a compromis la tenue du vote sur ce texte en discussion, que les oppositions semblaient en mesure de pouvoir faire adopter, contre l’avis du gouvernement.

    Lors des nombreuses suspensions de séance, des éclats de voix entre députés étaient audibles dans les couloirs de l’Assemblée. Dépêché dans l’hémicycle, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a évoqué un « niveau de tension jamais vu en douze ans au Parlement ».

    La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a estimé que l’exécutif avait « franchi une ligne rouge », en prenant part « à l’obstruction » lors de la « niche parlementaire » des Insoumis.

    Une telle journée, lors de laquelle un groupe d’opposition peut fixer l’ordre du jour, doit s’achever quoi qu’il arrive à minuit, sans possibilité de poursuivre les débats en cas d’examen inachevé d’un texte.

    La proposition de loi de LFI demandait de réintégrer le personnel non-vacciné contre le Covid-19 des établissements de santé et de secours, pour y pallier les pénuries d’effectifs.

    « Quel signal voulons-nous donner à ceux qui étaient là en première ligne, qui se sont vaccinés ? », a dit le ministre de la Santé, François Braun. Dans les hôpitaux, les soignants vaccinés disent que « si nous réintégrons les non-vaccinés, ce sont eux qui partent ».

    M. Braun avait indiqué dimanche qu’il se prononcerait sur la réintégration ou non des soignants non vaccinés lorsqu’il aura reçu les avis de la Haute autorité de santé et du Comité consultatif national d’éthique.

    • Et donc ya un déni de démocratie… mais pour réintégrer des soignants non vaccinés qui contribuent aussi à augmenter « Des gens sont en train de mourir chez nous sur des brancards » : à la fois parce que le covid se propage plus dans les lieux de soins ET parce qu’ils donnent le pire exemple à la population qui est encore plus poussé à ne pas se vacciner (puisque « nos soignants se vaccinent presque pas ») et donc à mourir plus.

      Donc un déni de démocratie sur une proposition de loi complotiste et contre la santé publique… on en pense quoi ? TOUS POURRIS.

    • J’ai étoilé parce qu’on nous signale que la proportion de soignants non-vaccinés est très élevée hors de la métropole et que sans cette information, l’acharnement de la LFI est réellement incompréhensible. Avec cette information, on comprend mieux, et on rage de se dire que hors métropole, le racisme institutionnel est tellement fort que les locaux ne font pas/plus confiance à rien de ce qui arrive de la métropole, y compris, donc, la santé publique, gérée à la façon dont on le sait et dont cela nous ulcère au quotidien. Ils n’ont plus d’eau, ils meurent des pesticides divers, et il faudrait en plus qu’ils soient plus intelligents que nos politiques « les masques ne servent à rien » ? :-/

    • Sauf que la France ne peut pas faire une loi qui ne s’applique qu’à un territoire précis à priori. Sur la métropole les soignants non vaccinés sont largement minoritaires et les divers collectifs de soignants poussent à montrer l’exemple, et ne veulent plutôt pas de gens non vaccinés. Mais outre mer et dans les antilles notamment, ya une proportion inverse et là ça se justifierait « un peu » car les non vaccinés sont majoritaires et faut bien soigner les autres maladies et accidents… mais ce faisant en contribuant à renforcer fortement l’idée que c’est ok de pas se vacciner alors qu’on est au contact direct et quotidien de personnes faibles, ce qui est le pire exemple à donner, et qui vaut pas juste pour le covid, ya un déficit de vaccination pour la grippe etc aussi (et là ils sont en pleine poussée de covid + grippe + bronchiolites pour les enfants).

      Et tout ça dans le même temps où le gouvernement n’est ferme que sur le vaccin tout en racontant (et montrant) n’importe quoi sur les masques et l’aération, et la transmission chez les enfants, etc.

      C’est difficilement résoluble par le haut…

    • Mais c’est quoi l’argument des soignants pour continuer à refuser le vaccin  ?
      Au début, tu pouvais toujours argumenter qu’on ne sait pas sur le long terme, mais là, on commence à avoir une petite idée, non  ? Genre, mieux vaut le vaccin qu’un covid long ou même si ce n’est pas éclatant, ça réduit un peu les contaminations et pas mal la gravité des symptômes.

    • l’article de Mediapart - pas celui de l’AFP - parle des dommages collatéraux sur le texte prévu initialement par LFI, sur l’abolition de la corrida. Là aussi, TG.

      Finies les émotions partagées entre la majorité et la gauche. L’Assemblée a repris son cours, et un peu après 17 heures, c’est un Aymeric Caron furieux qui a empoigné le micro pour rendre les armes sous les huées des bancs situés à droite de l’hémicycle : « Je tiens à m’excuser pour ceux qui ont cru en nous, mais je dois me rendre à l’évidence : nous ne pourrons pas abolir la corrida aujourd’hui, je suis contraint de retirer le texte. »

      À la surprise générale, La France insoumise (LFI), qui organisait, durant toute la journée du jeudi 24 novembre, sa « niche parlementaire » annuelle à l’Assemblée nationale, a donc jeté l’éponge. Et renoncé, pour l’heure, à mener la bataille parlementaire sur l’abolition de la corrida.

      Une déconvenue brutale pour les associations animalistes et la société civile mobilisée, dont LFI a décliné toute responsabilité : « La semaine dernière, on avait déjà découvert que des amendements totalement farfelus avaient été déposés pour nous empêcher d’avancer, décrypte un collaborateur d’Aymeric Caron. Cette nuit et ce matin, quelques dizaines de députés de droite et d’extrême droite ont encore envoyé des centaines de sous-amendements », portant le nombre total d’amendements à examiner au nombre de 800.

      #sans_vergogne

      mais aussi :

      Mardi, lors d’une conférence de presse, Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI, alertait d’ailleurs déjà sur la stratégie d’« obstruction antidémocratique » de la majorité à l’égard de plusieurs textes de la « niche ». Notamment, sur la proposition de résolution visant à déclencher une commission d’enquête sur les relations entre Emmanuel Macron et Uber - au vu du nombre d’amendements déposés, elle a également fini par être écartée en catastrophe de l’ordre du jour par LFI.

    • « Les insoumis ont démontré leur utilité nationale et leur capacité propositionnelle. Les insoumis ont su marquer dans l’opinion leur journée de niche ce qui est une satisfaction pour leur travail parlementaire. Hormis les fanatiques, les observateurs savent quelle maîtrise et quelle cohésion politique ont été déployées. Ensuite un succès considérable a été remporté. Celui sur l’IVG. Un succès parce qu’il parle à toute la société. Parce qu’il inscrit la France dans une bataille mondiale sur le droit des femmes à disposer de leur corps. Et l’ouverture du débat sur l’interdiction de la corrida fonctionne comme un compte à rebours désormais engagé avant l’interdiction effective. Enfin sur le plan plus modeste de l’action purement politique parce que la macronie ressort une fois de plus en lambeaux de l’épisode. Elle a manifesté des connivences d’enthousiasme et d’applaudissements avec le RN sur la corrida avant de s’enfoncer dans le mépris que lui vouent désormais tous les élus des outre-mer. »
      https://linsoumission.fr/2022/11/25/jour-de-niche-melenchon

      Une majorité existait pour décider le retour des personnels suspendus. Il faut réaliser le niveau de provocation que cela représente pour des milliers de soignants et des centaines de services de soins où leur retour signifierait un allégement immédiat de la peine au travail. Dans les outre mers c’est plusieurs centaines de personnes manquant à l’appel qui sont concernées et jusqu’à 20% des effectifs dans certains secteurs. Alors on comprend l’état d’exaspération des élus des outre-mer. De tous bords les députés ultra marins se dressèrent avec vigueur, avec une colère palpable. « Nos vies sont en jeu » cria un député « desdits outre-mer ». « Vous n’imaginez pas ce qui se passe dans les outre-mer, déclara le député martiniquais Jean Philippe Nilor, apparenté au groupe Insoumis. Les populations nous regardent. Elles croyaient que la démocratie fonctionnait en France. Il voit que ce n’est pas vrai. » Terrible leçon de politique. « C’est bien la vérification de pourquoi il n’y a aucun élu LREM dans les outre-mer » conclut-il.

    • À 23 h 53, Naïma Moutchou, au perchoir, a fini par lâcher : « On est vraiment au cirque aujourd’hui ! » Après avoir enjoint aux députés insoumis, grondant de colère, de sortir de l’hémicycle, elle a sifflé la fin de cette séance chaotique quelques minutes avant l’heure fatidique. Il était temps.

      Pauline Graulle / Mediapart

      #MDR

    • Encore un macronard pur jus !

      Doc Amine 🏥🚑📚👨‍⚕️🩺

      Soignants non vaccinés, la réintégration c’est non !
      1- sanitairement : ils sont peu nombreux, ça ne ferait aucune diff
      2- éthiquement : ils ont abandonné leurs collègues et les patients
      3- scientifiquement : ils ont refusé le vaccin pour des raisons bidons
      ➡️Ils ont choisi de s’exclure

      https://mobile.twitter.com/DocAmine_/status/1598052972503891969?cxt=HHwWgoDQ5cWttq0sAAAA

      1- Les soignants non vaccinés sont peu nombreux et on manque de soignants partout. Des gens meurent par manque de soin.
      2- Ils n’ont abandonné personne et ils ont été rejetés tels de vulgaires criminels.
      3- Ce n’est pas un vrai vaccin ; il n’empêche pas la contamination et n’est pas efficace dans le temps.

      Qui est Doc Amine ?
      https://start.lesechos.fr/societe/engagement-societal/doc-amine-medecin-hyperactif-et-influenceur-engage-1881949?xtor=CS2-1


      Doc Amine avant un tournage

      Entre ses conseils sur Instagram, les urgences, SOS médecins et ses coups de gueule sur Twitter, Doc Amine fait désormais partie des médecins les plus influents...
      Celui qui a aussi ses entrées au ministère de la Santé, débarque ce mois-ci sur l’application Brut pour parler de santé mentale.

      Un « médecin » avec le cerveau d’une influenceuse 😵‍💫 !

    • Et encore cet amalgame (sans preuve pour l’instant) comme quoi dès qu’on dit des trucs basiques de santé publique contre les complotismes on est « macronard » : bah non : je redis toujours la même chose mais si Macron dit que l’eau chaude ça brule, et que nous aussi on dit que l’eau chaude ça brule et qu’il faut pas mettre sa main dedans on est PAS « macronard », on est juste logique.

      1- Les soignants non vaccinés sont peu nombreux et on manque de soignants partout. Des gens meurent par manque de soin.

      Bah oui ils sont peu nombreux, donc c’est ce qui est dit : c’est PAS ÇA qui va changer quoi que ce soit au manque de personnel réel des hopitaux, c’est pas ça la solution « réembaucher n’importe qui même ceux qui ont sont anti-consensus scientifique ». La solution au manque de personnel n’a rien à voir avec embaucher les quelques personnes antivax, mais plein de choses plus complexes (arrêter le libéralisme dans les hopitaux, avoir plus de moyens matériels du coup, des rémunérations correctes pour les gens du bas de l’échelle : aide-soignant⋅es, infirmier⋅es, etc, ce qui est incitatif à venir travailler dedans plutôt que se barrer dans le privé ou changer de métier). Mais aucun rapport avec réembaucher les 4 antivax chelous.

      2- Ils n’ont abandonné personne et ils ont été rejetés tels de vulgaires criminels.

      Ils sont pas rejetés : on impose TOUJOURS un cadre de travail qui correspond aux normes de sécurité de tel ou tel travail : avoir un casque sur le chantier, se laver les mains au gel hydro dès que possible, etc, etc, cela dépend des métiers. Et bien surprise : les travailleurs de la santé doivent se vacciner, et pas juste du covid mais de plein d’autres choses : ça fait partie des règles de leur boulot, comme mettre un casque sur le chantier. Si tu suis pas les normes de sécu de ton métier, t’es pas rejeté comme un chien, c’est toi qui suis pas les normes de ce métier.

      3- Ce n’est pas un vrai vaccin ; il n’empêche pas la contamination et n’est pas efficace dans le temps.

      Tu relais donc, pourtant des mois/années plus tard, la propagande complotiste (mais ça on l’avait bien compris en filigrane régulièrement).

      C’est pas faute de l’avoir expliqué mille fois, ici et ailleurs : il y a PLEIN de sortes de vaccins, et non un vaccin c’est pas toujours pour empêcher la contamination. Il y a des vaccins qui empêchent complètement ou réduisent la maladie ciblée, et/ou qui empêchent ou réduisent la contamination. Ce sont deux choses différentes et qui dépendent du type de maladie, virale ou pas, etc.

      À aucun moment la définition d’un « vaccin » ne signifie que ça doit forcément empêcher la contamination en retour, c’est toi (ou plutôt la propagande que tu relais allègrement) qui invente totalement ce point. Un vaccin ça sert à stimuler ton immunité, à la développer, pour que lors que TOI tu te fais contaminer plus tard, ton corps sache mieux se défendre. Et c’est tout. Ça n’implique aucune obligatoire de non-contamination en retour, et même ça n’implique pas que t’es totalement sauvée de la maladie : certains vaccins réduisent les effets mais sans forcément tout annuler (et c’est déjà une très bonne chose pour limiter la charge hospitalière !).

      Par ailleurs c’est doublement faux puisque le vaccin contre le covid :
      – réduit BIEN le transmission aussi en partie, de 50% un truc comme ça, ce qui n’est pas 0 du tout…
      – plein de vaccins ont besoin de rappel, ça dépend du type de maladie : si c’est viral et que le virus mute en permanence, c’est logiquement qu’il faille refaire régulièrement… or c’est justement quand on laisse transmettre à fond comme aujourd’hui que ça augmente le nombre de mutations…

      Enfin bon… devoir re-re-re-re argumenter/expliquer tout ça après trois ans plus tard où on sait comment ça marche… c’est un peu dingue, mais en même temps logique vu la mauvaise vulgarisation (voire mensongère pour certains points) des autorités…

    • Nul besoin de re argumenter ; vous êtes libre de vous injecter ce vaccin tous les 6 mois si vous le désirez.
      Dire que ce vaccin n’empêche pas la contamination et n’est pas efficace dans le temps cela n’est pas du complotisme ! C’est une réalité. Je vis avec un médecin pro-vaccin tolérant qui respecte le choix de ses patients comme la plus-part de ses collègues.
      Tous les pays d’Europe et peut être du monde entier ont réintégré leurs soignants non vaccinés du covid. Seule la France s’obstine.
      Donc vous pouvez rester sur votre position que je comprends ; ça me va et je vous prie de respecter la mienne.
      Mais je persiste, les médecins de plateaux, Doc Amine Ayari tout comme le vulgaire Mathias Wargon sont bien des macronards pur jus ne vous en déplaise.
      PS. Par contre vous n’en êtes pas un et je vous respecte pour ça.

    • Dire que ce vaccin n’empêche pas la contamination et n’est pas efficace dans le temps cela n’est pas du complotisme !

      Ce n’est absolument pas ce que tu as dit, tu transformes la phrase complètement : ce qui l’est, et qui est parfaitement de la désinformation, et sans rapport avec la définition d’un vaccin, c’est la phrase exacte que tu as dit au départ : « ce n’est pas un vrai vaccin »… baaah si totalement.

    • Et bien pour moi vu qu’il est inefficace dans la durée je suis libre de ne pas l’assimiler aux autres vaccins pour lesquels un rappel tous les 5, 10, 15 ou 20ans est nécessaire. Mais c’est sûr vous pouvez toujours l’assimiler à celui de la grippe conseillé pour les plus de 65 ans et les personnes à risque dont je ne fais pas encore partie.
      Je rappelle que ce vaccin n’est pas obligatoire ; ils ont voulu le rendre obligatoire de fait en instaurant le passe-vaccinal et toutes les abérrations qui ont suivi ( plages dynamiques, boire son café assis, auto-attestations...)
      Je ne désinforme personne. Je donne mon point de vue c’est tout et je n’oblige personne à le suivre.
      Pour info je continue à porter le masque partout où c’est nécessaire et je n’ai pas encore été touché par ce virus.

    • re : réintégration des soignants non vaccinés :

      l’avocat d’une soignante non-vaxed a obtenu qu’elle soit réintégrée, avec paiement des arriérés de salaire, jeudi dernier. Dans le détail, la cours d’appel n’invalide pas la décision de première instance de la cour prud’homale qui jugeait que l’institut Curie était en tort. C’est a priori une première, et ça vaudrait jurisprudence pour tout.es les soignant.es du privé.

      https://www.sudouest.fr/justice/covid-19-une-soignante-non-vaccinee-reintegree-sur-decision-judiciaire-1323

      Le ministre de la Santé, François Braun, avait récemment précisé que le débat concerne « 1 050 infirmiers, c’est le chiffre qui m’a été donné par le président de l’Ordre des infirmiers, sur 300 000 ». Il a indiqué fin novembre qu’il se prononcera sur la réintégration ou non des soignants non-vaccinés en début d’année 2023, lorsqu’il aura reçu les avis de la Haute autorité de Santé et du Comité consultatif national d’éthique

      Joyeux Noël !

    • Vers l’implosion ?
      Entretiens sur le présent et l’avenir du catholicisme
      Danièle Hervieu-Léger, Jean-Louis Schlegel
      https://journals.openedition.org/lectures/56393

      La crise des abus sexuels et spirituels révélés depuis une trentaine d’années fait vaciller l’Église catholique. Parce qu’elle vient de l’intérieur du catholicisme, et même de ses « meilleurs serviteurs », prêtres ou laïcs, mais aussi parce qu’elle est universelle et systémique. Très affaiblie par une sécularisation intense due aux changements sociétaux de la seconde moitié du XXe siècle, l’Église apparaît, faute de réformes conséquentes, de plus en plus expulsée de la culture commune, et délégitimée.

      Dans ces entretiens sans concession, Danièle Hervieu-Léger et Jean-Louis Schlegel diagnostiquent les raisons multiples de cet effondrement sans précédent, encore confirmé par l’épreuve des confinements liés au Covid-19. Certains y discernent l’entrée dans une sorte de stade terminal du catholicisme en quelques régions du monde. Ce n’est pas l’avis des auteurs : ce qui s’annonce, c’est un « catholicisme éclaté », où les liens affinitaires seront essentiels. Cette « Église catholique plurielle » ne signifie pas nécessairement sa fin, mais c’est un cataclysme pour une institution obsédée par l’unité.

      Abus sexuels : l’Eglise est-elle prête à dire toute la vérité ? avec, entre autre, Danièle Hervieu-Léger
      edit qui dit que c’est l’éditeur qui a voulu le point d’interrogation au titre de livre cité
      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-temps-du-debat/abus-sexuels-l-eglise-est-elle-prete-a-dire-toute-la-verite-7340485

      #église #abus_sexuels #catholicisme #violences_sexuelles #viol

    • C’est mignon. Par exemple, l’église catholique dans la région de Toulouse c’est une empreinte au fer rouge, elle a torturé les cathares, rasé des villages entiers, brulé des femmes et des enfants, pillé les paysans, et s’est toujours enrichi sur le dos de ceux sur lesquels elles construisait son règne qui a perduré jusqu’à aujourd’hui.

      Que crève l’église catholique et ses violeurs depuis si longue date.

    • Le catholicisme est une perversité, il est donc normal que l’Église catholique produise des pervers et soit dirigée par des pervers. Si toutefois l’Église devait se réformer, elle devrait donc abandonner une bonne partie de son dogme (notamment sur tous les sujets liés à la sexualité, ceux qui produisent le plus de perversité), ce qui voudrait donc dire la fin du catholicisme. Notez que ce serait une bonne nouvelle. Malheureusement je pense que cette pourriture en a encore pour un paquet d’années avant de définitivement crever, si toutefois cela arrive un jour...

  • La mort de Fanny Cheyrou, journaliste à « La Croix »
    https://www.la-croix.com/JournalV2/mort-Fanny-Cheyrou-journaliste-Croix-2022-10-24-1101239118

    (...) son souci premier allait aux marges. Nous garderons à l’esprit son attention sans cesse renouvelée pour les plus pauvres, les délaissés, les sans-papiers. Fanny était aussi habitée par la question du soin. Ces derniers mois, quand il lui arrivait d’envisager de reprendre le travail, elle projetait d’écrire une fois de plus sur les personnels soignants qu’elle admirait. Pour son premier reportage dans La Croix L’Hebdo, Fanny avait suivi longuement deux infirmiers dans un désert médical des Landes de Gascogne qui, écrivait-elle, « pansent plaies et âmes ».

    #media #catholicisme

  • Israël. Des détenus, dont un avocat franco-palestinien, de nouveau en grève de la faim
    Ouest-France à Tel-Aviv, Nicolas ROUGER. Publié le 10/10/2022
    https://www.ouest-france.fr/monde/palestine/israel-des-detenus-dont-un-avocat-franco-palestinien-de-nouveau-en-grev
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMjEwNjRjNWFiYTcwZGYxYjYxMGVmZjk3MGY4NjAzODhkMGM?width=1260&he

    L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri fait partie de la trentaine de prisonniers qui ne s’alimentent plus depuis quinze jours. Ils sont englués dans le labyrinthe carcéral sciemment déployé par Israël.

    Le 25 septembre, le juriste franco-palestinien Salah Hamouri, 37 ans, et 29 autres prisonniers palestiniens ont cessé de s’alimenter. Tous sont derrière les barreaux sous le régime de la détention administrative, Hamouri depuis le 7 mars. Et tous protestent contre cette pratique, héritée du colon britannique (1920-1948), qu’Israël a conservée et développée contre les militants palestiniens.

    Aberration dans un État par ailleurs démocratique, la détention administrative permet à un juge d’embastiller quiconque menace la sécurité d’Israël pour des périodes de trois à six mois, renouvelables indéfiniment, et sur la base d’un dossier entièrement secret. Les avocats des détenus n’ont pas accès aux « preuves »​, présentées en général par le Shin Beth, le service de sécurité intérieure. (...)

    #Salah_Hamouri

  • Immigration : la #justice française prête à faire la lumière sur le « #bateau_cercueil » au large de la Libye

    Après dix ans de péripéties judiciaires, la cour d’appel de Paris a décidé, jeudi 22 septembre, de rouvrir l’enquête sur le drame du « bateau cercueil » et la possible responsabilité de la France dans la mort de 63 des personnes à bord, en avril 2011, au large de la Libye.

    Qui a laissé mourir d’une mort lente 63 personnes lors de leur terrible dérive de deux semaines sur leur zodiac au large de la Libye au printemps 2011 ? Deux des neuf survivants, épaulés par un collectif d’associations, bataillent depuis plus de dix ans pour faire la lumière sur le drame de ce « bateau cercueil », objet d’invraisemblables péripéties judiciaires.

    La cour d’appel de Paris a décidé, ce jeudi 22 septembre, de rouvrir l’#enquête après notamment deux non-lieux en 2013 et 2018, confirmés en appel en 2020 avant que la Cour de cassation n’ordonne en 2021 de réexaminer l’affaire. Elle a également demandé la jonction des procédures étrangères, des plaintes ayant été déposées en Belgique, en Espagne et en Italie.

    Une armada présente sur les lieux

    Car à l’époque des faits, en pleine révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi, des avions militaires et des navires de guerre, agissant dans le cadre d’une coalition internationale de 18 États et de l’Otan contre le régime libyen, patrouillaient dans la zone.

    Parti de Tripoli dans la nuit du 26 au 27 mars, le bateau, censé gagner l’île italienne de Lampedusa et tombé à cours de carburant, entama une mortelle dérive qui finira par le faire échouer, le 10 avril, sur la côte libyenne. Entre-temps 61 passagers, majoritairement éthiopiens, avaient péri et deux autres moururent à terre.

    Or le centre de surveillance et de sauvetage en mer italien avait alerté son homologue maltais, le centre de commandement de l’Otan et les bateaux évoluant dans la zone que le zodiac avait émis un signal de détresse. Celui-ci avait même été repéré par un avion français peu après avoir quitté la Libye, comme l’affirment les survivants et comme a pu le reconstituer l’ONG Forensic architecture dont le rapport a été versé à l’enquête. Un hélicoptère portant la mention « army » avait aussi survolé l’embarcation et lui avait même lancé bouteilles d’eau et biscuits. Enfin, un bâtiment de guerre avait croisé à proximité des passagers en perdition après cinq ou six jours de dérive.

    L’obstruction judiciaire

    « C’était la dernière chance que l’enquête soit rouverte, c’est une immense satisfaction, même si elle est fortement teintée d’amertume, car il a fallu attendre dix ans, l’instruction ne fait que commencer », commente Patrick Henriot, magistrat honoraire membre du Gisti, le Groupement d’information et de soutien aux immigrés. « Dès le départ, la juge d’instruction a considéré qu’il n’y avait pas lieu de rechercher la responsabilité de l’armée, elle a prononcé un non-lieu avant même d’ouvrir le dossier, toutes les étapes de la procédure ont ensuite été marquées du sceau de cette mauvaise volonté », poursuit-il.

    Ainsi parmi les éléments invraisemblables, le ministère français de la défense qui avait nié la présence d’un de ses avions dans la zone finira par le reconnaître, après déclassification d’un document en 2017. Lequel mentionnait également la présence de navires de guerre espagnols et italiens. « La justice italienne interrogée avait, elle aussi, reconnu qu’un avion français avait survolé l’embarcation, la juge n’a rien fait de ces informations », s’indigne Patrick Henriot. Et un non-lieu fut à nouveau prononcé en 2018. L’enquête ne fait que démarrer, et promet d’être longue.

    https://www.la-croix.com/France/Immigration-justice-francaise-prete-faire-lumiere-bateau-cercueil-large-Li

    #left-to-die_boat #migrations #mourir_en_mer #Méditerranée #mer_Méditerranée #asile #réfugiés #10_avril_2011

    –—
    L’enquête de #forensic_architecture sur ce cas :

    In March 2011, 72 passengers left the Libyan coast heading in the direction of Italy on board a small rubber boat at the time of NATO’s military intervention in Libya. Despite several distress signals relaying their location, as well as repeated interactions with at least one military helicopter and a military ship, they were left to drift for 14 days. As a result of the inaction of all state actors involved, only nine of the passengers survived. By combining their testimonies with wind and sea-current data as well as satellite imagery, Forensic Oceanography reconstructed the liquid traces of this event, producing a report that served as the basis of several legal complaints.

    https://forensic-architecture.org/investigation/the-left-to-die-boat

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    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/469156

  • LES OTAGES. #Contre-histoire d’un #butin_colonial

    Derrière les objets issus des guerres coloniales que nous admirons dans les musées se trouve une histoire violente, il est temps de l’écouter.

    1890 : un colonel français entre dans #Ségou, ville d’Afrique de l’Ouest, et s’empare d’un trésor. Parmi les #objets du butin, des bijoux et un sabre. Alors que le #Sénégal réclame la #restitution du sabre depuis des décennies, symbole de sa mémoire collective, la #France peine à répondre, prise dans un carcan idéologique et juridique. Ironie du sort, les bijoux ont, eux, été perdus, oubliés ou volés.
    Partie sur les traces de ce trésor, T. Tervonen découvre une #histoire_coloniale violente dont les objets sont les témoins silencieux, une histoire dont nous resterons prisonniers tant qu’elle ne sera pas racontée.

    https://www.editions-marchialy.fr/livre/les-otages
    #objets #colonialisme #colonisation #livre #Taina_Tervonen #histoire

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