• Une loi sur les violences sexuelles et le harcèlement de rue annoncée pour 2018
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/15/une-loi-sur-les-violences-sexuelles-et-le-harcelement-de-rue-annoncee-pour-2

    Premier axe déjà défini : la lutte contre les agressions sexuelles et viols commis sur les mineurs. « Nous devons inscrire clairement dans la loi qu’en deçà d’un certain âge – qui reste à définir – il n’y a pas de débat sur le fait de savoir si l’enfant est ou non consentant », affirme la secrétaire d’Etat.

    Ces prochaines lois sont fondamentales. C’est super. Vraiment. Génial. On parle des enfants, des femmes. C’est vraiment très bien.
    Comme à l’époque du Mariage pour Tous.
    Où Hollande a fait durer les discussions. Longtemps. Permettant l’éclosion de la Manif-prout-prout et de son cortège d’idées rances et d’insultes racistes à l’égard de la Garde des Sceaux d’alors, qui a bien du mérite à avoir couvert par ailleurs toutes les manigances antisociales de son Président.
    Là, c’est pareil. On va nous faire du facepalm avec des viols sur mineurs, pendant que les industries de pointe seront bradées (Technip, qui s’en souvient encore ? Alstom ? et maintenant Airbus...), et pendant que l’état de droit est dézingué, et l’ordre social ramené à une féodalité chaotique.
    Comment lutter sérieusement contre le patriarcat quand simultanément on casse toutes les solidarités ? Comment obtenir une société pacifiée quand par ailleurs on augmente les inégalités ? En faisant des lois qui ne seront appliquées que sur les « classes dangereuses » ?

  • Contre la pénalisation du harcèlement de rue : une position afroféministe, queer et trans révolutionnaire | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/280917/contre-la-penalisation-du-harcelement-de-rue-une-position-afrofemini

    Le groupe de réflexion Queer & Trans Révolutionnaires (QTR) et le collectif afroféministe, Mwasi s’opposent à l’idée d’une loi pour pénaliser le harcèlement sexiste dans la rue. « Loin d’y voir un progrès, nous y voyons surtout le renforcement de l’Etat policier et donc encore plus de violences contre des populations qui y sont déjà exposées : hommes non blancs, migrants, migrantes, travailleuses et travailleurs du sexe notamment. »

    Nous, collectif afroféministe Mwasi et groupe de réflexion Queer & Trans Révolutionnaires (QTR), nous opposons à la pénalisation du harcèlement de rue, ainsi qu’à l’extension des logiques sécuritaires et carcérales, qu’elles prennent des motifs supposément féministes ou non.

    C’est le 17 mai 2017 que Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé pour la première fois sur les ondes d’Europe Soir ce projet en cours qui s’inscrit dans celui plus large d’Emmanuel Macron d’introduire 10 000 « policiers de proximité ». Quelques mois plus tard le 12 septembre, la secrétaire d’Etat a fait part de sa collaboration avec le ministère de l’Intérieur, et un groupe de travail est actuellement chargé de proposer une loi pour pénaliser le harcèlement sexiste dans la rue.

    Loin d’y voir un progrès, nous y voyons surtout le renforcement de l’Etat policier et donc encore plus de violences contre des populations qui y sont déjà exposées : hommes non blancs, migrants, migrantes, travailleuses et travailleurs du sexe notamment. Non pas parce que ces populations sont plus portées à être criminelles, mais parce qu’elles sont plus criminalisées.