Christine Angot : la « femme de droite » et les salopards

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  • Violences faites aux femmes : Christine Angot, mots à maux
    https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/violences-faites-aux-femmes-christine-angot-mots-a-maux

    L’Affaire Harvey Weinstein ne cesse, depuis qu’elle a éclaté, de faire réagir aux Etats-Unis mais aussi en France. Sur les violences faites aux femmes et sur l’abus de pouvoir. La romancière et dramaturge Christine Angot revient sur cette actualité avec ses mots, son expérience.

    suite : https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins-2eme-partie/violences-faites-aux-femmes-christine-angot-mots-a-maux-2eme-partie

    #radio #violences_sexuelles #domination #Angot
    J’ai pas encore écouté

    • Je reviens après avoir écouté et c’est vraiment un discours sans issu. A la fin d’ailleurs on voie les dégâts causé par la psychanalyse qui serait sois disant la seule manière d’être entendu. La seule chose à faire pour les victimes selon Angot c’est filé 60€ par semaine à vie à un·e psy qui te culpabilise avec l’œdipe et la misogynie freudienne en te faisant croire qu’ielle t’écoute.
      #femme_de_droite

      Angot voudrait qu’on ne parle qu’aux personnes qui peuvent vraiment nous comprendre. Comme si une telle chose était vraiment possible. On peu en avoir l’illusion rassurante, parfois, mais bon si on ne devait parlé que pour etre comprise, écouté vraiment, personne n’aurais jamais prononcé un seul mot.
      Un simple Non c’est même pas claire !

      Elle reproche a l’idée d’une formation à l’acceuil des victimes d’aboutir obligatoirement sur des phrases toutes faites. Or les phrases toutes faites existent deja ; « comment étiez vous habillé ? » "Que faisiez vous seule à cette heure ci ? " « Pourquoi n’etes vous pas parti ? » "Pourquoi vous etes vous laissé faire ?"... sont des phrases toutes faites et une formation aiderait à les faire changé par des phrases toutes faites moins culpabilisantes pour les victimes. Parceque même si on obtiendra pas justice ni réparation parcequ’il faut pas rêvé, le fait qu’on fasse un peu moins de phrases toutes faites qui associent les victimes et la faiblesse (comme le fait Angot tout le temps) ca sera deja pas mal.
      #blamer_la_victime #psychose

      Je cite Crèpe Georgette avec qui je suis bien d’accord :

      Le discours de Angot est en effet pour moi celui d’une ennemie politique. Mais pour reprendre une expression de Delphy, elle n’est pas l’ennemi principal. L’ennemi c’est cette domination masculine, brutale, écrasante, qui se permet de juger de la réaction des femmes victimes de violences sexuelles.

      http://www.crepegeorgette.com/2017/10/04/christine-angot-femme-droite-les-salopards

    • @mad_meg J’avais envoyé aussi l’article il y a peu. Ok, mais il me semble qu’elle dit aussi autre chose.

      Le vrai soucis selon elle est de voir une hypocrisie. On ne pourrais régler des problèmes systémiques par de simples procédures.

      Les aggresseurs :

      Ce ne sont pas des malades à soigner mais des symptômes du fonctionement social qui est le nôtre

      L’essentialistation (victime / boureau ) serait un piège.

      On vit une période de séparation des hommes et des femmes, dans tous les domaines, et je ne pense pas qu’il faille l’accentuer en disant que les hommes sont des porcs et les femmes des victimes. Je pense que ces nouvelles assignations ne sont pas justes. Les hommes et les femmes sont humains. En revanche ces humains hommes et femmes vivent tous sous un régime de pouvoir, et ceux qui en jouissent, homme ou femme, ont une sérieuse tendance à en abuser. Donc là, on est dans l’abus de pouvoir, et c’est ça ce qui se passe. Et pourquoi la parole contre l’abus de pouvoir est difficile ?
      Ce n’est pas de parler, mais c’est de se dégager d’un pouvoir.

      C’est d’avantage un discours fataliste ou au moins pessimiste. Angot est dans le littéraire (la dénonciation précise) elle n’est pas dans le politique. C’est un autre chemin mais je ne comprends pas ou est la #femme_de_droite ?

    • @mad_meg Je pense pas que le texte réponde à la question. Je comprend surtout que les féministes ne doivent pas hurler avec les loup contre Angot (car elle aussi une victime*).

      C’est l’absence de papiers allant interviewer Angot pour lui demander ce qu’elle a voulu dire, pourquoi elle l’a dit là et qu’est-ce que ça veut dire que « se débrouiller ».

      Pourtant le texte ne se base que sur le « et ben.. on se débrouille ». Justement la position est bien plus clair dans l’interview de France Culture.

      (*) Ce qui est un peu étrange quant on sait que C. Angot refuse ce statut aussi.

    • Angot précise qu’elle parle pour elle de son point de vue individuel d’écrivaine. Dans son développement elle parle de ce que l’écriture lui permet et de la parole chez les psychanalystes. C’est une réponse individuel à un problème sociétal, systémique. Elle dit plusieurs fois qu’elle n’est pas féministe et s’oppose aux réponses collectives (formation à l’acceuil des victimes chez les flics, juges que propose Rousseau + le choix des mots et des méthodes des autres victimes via sa désapprobation du tag #balanceTonPorc ). Pourtant vers la fin de l’émission, par rapport au harcelement de rue ; elle reconnaît qu’il y a une domination masculine et tout en reconnaissant ca elle refuse toute tentative collective de lutte et ramène à l’individualisme.

      Autre exemple : elle s’opose à une formation à l’acceuil des victimes (au pretexte que écoute est pas le mot pour ca et que l’écoute est impossible hors littérature et psychanalyse) et pourtant elle même raconte avoir essayé de porter plainte mais il y avait la prescription trop proche et comme c’est parole contre parole ca servait à rien de porter pleinte. Mais d’autres victimes peuvent avoir des preuves, des témoins, d’autres victimes auraient pu se tourner vers la justice civile avant la limite de prescription.
      Elle dit avoir été bien reçu par la police. Du coup elle voie pas l’utilité de former la police puisque pour elle ca n’a pas été un soucis. Mais beaucoup de victimes disent avoir été mal recu et les formations meme si ca donnera pas de vrai écoute au sens Angotien du mot, c’est quant meme une bonne idée de leur apprendre que la tenu de la plaignante ou les remarques sur le fait de sortir seul peuvent etre évité.

  • Christine Angot : la « femme de droite » et les salopards
    http://www.crepegeorgette.com/2017/10/04/christine-angot-femme-droite-les-salopards

    Le discours de Angot est en effet pour moi celui d’une ennemie politique. Mais pour reprendre une expression de Delphy, elle n’est pas l’ennemi principal. L’ennemi c’est cette domination masculine, brutale, écrasante, qui se permet de juger de la réaction des femmes victimes de violences sexuelles. Ce sont les rires de Ruquier, Ardisson face aux violences sexuelles. Ce sont les discours pontifiants de Moix et Askolovitch pour définir qui est bien digne d’être écouté et quelle forme cela devrait prendre. C’est le fait de prendre une victime de violences pour taper sur une autre. C’est l’absence de papiers allant interviewer Angot pour lui demander ce qu’elle a voulu dire, pourquoi elle l’a dit là et qu’est-ce que ça veut dire que « se débrouiller ». Ce sont ces milliers d’hommes qui se permettent de juger Angot et que j’ai vu, dans d’autres circonstances juger que « les féministes allaient trop loin ».

    • La vérité, et elle est atroce, est que la majeure partie des victimes de violences sexuelles « se débrouillent toutes seules ». Parce qu’il n’y a pas les structures, parce que les psys ne sont pas formés, parce que la justice s’en balance, parce que les flics s’en balancent, parce que la société s’en balance, parce que nos amis s’en balancent, parce que nos parents s’en balancent, parce que nos mecs s’en balancent (enfin sauf si ce sont eux les violeurs, remarquez). Les féministes (et même si vous avez l’impression qu’on est nombreuses cela n’est pas le cas) tentent au milieu de tout cela de changer les choses. Difficilement. Parce que les hommes nous distraient à pleurnicher qu’ils ne sont pas tous coupables, qu’ils adorent les femmes et gna gna gna mais quand même ils haïssent Angot cette salope.