• Le pivot US vers l’Asie et la balkanisation - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
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    Les Rohingyas, nouvelle cause de l’impérialisme – deuxième partie

    Pendant les années 1990, les États-Unis ont planifié la destruction de la Yougoslavie puis construit la plus grande base militaire US au Kosovo (Camp Bondsteel), un lieu stratégique ouvrant l’accès à la Mer Caspienne riche en pétrole aux USA, et menaçant également les capacités de défense de la Russie. Afin d’atteindre ses objectifs, la CIA avait importé des combattants d’Afghanistan qui se sont livrés à un carnage de tueries et de destructions. Une campagne médiatique massive de désinformation imputa une partie des crimes des combattants appuyés par la CIA à leurs victimes – surtout des Serbes.

     

    Entre 1992 et 1995, les terroristes de la CIA ont assassiné 2383 Serbes à Srebrenica. Quand l’armée serbe bosniaque arriva enfin dans la ville, ils combattirent les terroristes. Entre cinq cents et un millier de Musulmans locaux furent exécutés. Personne ne sait combien d’entre eux étaient des terroristes.

    Les médias occidentaux ont utilisé des images d’hommes musulmans en détention pour affirmer qu’un massacre de jeunes hommes avait eu lieu. L’ignoble nettoyage ethnique de 150 villages serbes fut ignoré. L’ « Armée de Libération du Kosovo » de la CIA est accusée d’avoir massacré tout ce qui se tenait devant eux mais la « communauté internationale » a crié le mot « génocide » quand nombre d’entre eux ont été rassemblés et abattus. Les Serbes chrétiens ont été les boucs émissaires de l’Empire. Srebrenica est encore invoquée de nos jours pour justifier des « interventions humanitaires », et des activistes rohingya dans les capitales de l’Empire appellent désormais au bombardement humanitaire massif des citoyens birmans.

    Les Musulmans qui refusent de confronter de telles réalités historiques devraient se rendre compte qu’ils n’ont aucun monopole sur la souffrance ou sur la victimisation. Quand l’Empire a besoin de boucs émissaires il les trouve, quelle que soit leur religion ou leur ethnicité.

    Les patriotes birmans feraient bien d’étudier la destruction de la Yougoslavie car les états multi-ethniques comportant des divisions religieuses sont facilement écartelés quand l’impérialisme décide que des fiefs impotents sont plus aisément manipulés que des états-nations patriotiques.

    En novembre 2011, le Président Obama a déclaré que la région Asie-Pacifique était une « haute priorité » de la politique sécuritaire US.

    La politique US en Asie consiste à endiguer l’influence chinoise dans la région à travers le contrôle de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN, Association of South East Asian Nations) et l’encerclement de la Chine. Les USA possèdent déjà des bases militaires le long des côtes d’Asie du Sud-Est mais ont besoin de disposer d’une capacité de projection militaire étendue vers l’intérieur de l’Asie. L’éclatement ou la balkanisation d’états stratégiques dont la stabilité est vitale à la sécurité de la Chine servirait les intérêts géopolitiques des USA en Asie.

    Depuis que le Premier Ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra s’est prononcé en faveur du gouvernement du Myanmar, aboutissant dans leur inclusion au sein de l’ASEAN, les sanctions US contre le pays se sont révélées futiles. Contraindre la junte militaire à accepter l’agent des renseignements US Aung San Suu Kyi, comme présidente de facto n’a pas « ouvert » le pays aux intérêts US au rythme ou à l’échelle jugée acceptable par Washington. En fait, Aung San Suu Kyi a jusqu’à présent prouvé qu’elle possède son propre esprit et elle a adopté une ligne de plus en plus nationaliste, au désarroi de ses flagorneurs libéraux occidentaux. L’icône des droits de l’homme semble avoir redécouvert ses racines asiatiques et son portrait a, par conséquent, chu des murs des salles impériales occidentales.

    Des groupes terroristes financés par les Saoudiens et appuyés par les États-Unis entendent inventer un état distinct recouvrant des parties du Bangladesh et du nord de l’État de Rakhine – ce qu’ils appellent l’Arakanistan ou République Islamique de Rahmanland, qui adhèrerait à une stricte idéologie d’état wahhabite. Un document a fait surface en 2012 signé par Amir Ilham Kamil et Farid L. Shyiad, basés à Londres, et proclamant la création d’un tel état.

    Bien que l’authenticité du document cité plus haut ne puisse être vérifiée, le concept d’un état dénommé Arakanistan a depuis quelque temps été ouvertement discuté dans les médias bangladais, ainsi que dans certains livres.

    Le Premier Ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a critiqué le gouvernement britannique pour n’en avoir pas assez fait pour poursuivre en justice les terroristes islamistes recensés sur son territoire. Des critiques de la guerre contre la terreur ont mis en avant la collusion profonde et constante des services de sécurité britanniques avec des terroristes d’al-Qaeda.

    Le gouvernement de Hasina est face à un cauchemar en puissance. Il existe des rapports crédibles selon lesquelles les services secrets bangladais [DGFI, Directorate General of Forces’ Intelligence, Directoire Général du Renseignement des Forces Armées, NdT] entraînent et protègent les terroristes de l’ARSA.

    Cet entraînement serait administré conjointement avec l’ISI, les services secrets pakistanais [Inter-Services Intelligence, Renseignements Inter-Services, NdT].

    Une enclave wahhabite au Myanmar donnerait aux USA une autre base d’opérations pour des jeux de guerre géopolitiques en Asie et troublerait la politique en expansion d’Une Ceinture, Une Route et de Nouvelles Routes de la Soie chinoise. Un tel état, semblable au Kosovo, servirait les intérêts géostratégiques étasuniens puisqu’il permettrait à Washington de contrôler le Golfe du Bengale et de faire obstacle à la voie terrestre pour l’importation chinoise de pétrole du Moyen-Orient. Les USA pourraient alors bloquer l’approvisionnement pétrolier de la Chine dans le Détroit de Malacca. L’exploitation par la Chine du champ gazier de Shwe, découvert en 2004, est un autre tracas majeur pour Washington.

    Le Myanmar s’est rapproché de la Chine ces dernières années avec la construction de pipe-lines devant pomper du pétrole depuis le port en eaux profondes de Kyaukphyu sur le Golfe du Bengale vers Kunming, dans la province chinoise du Yunnan. Le port en eaux profondes de Kyaukphyu doit avoir une capacité de traitement annuelle de 7,8 millions de tonnes de cargo.

    Le projet de pipe-line pétrolier et gazier Teellong chinois, courant du Golfe du Bengale à la province chinoise du Yunnan, a été construit au prix de 2,46 milliards de dollars. Il appartient conjointement à la China National Petroleum Corporation et à la Myanmar Oil and Gas Enterprise. Il est estimé que les pipe-lines seront à terme en mesure de pomper jusqu’à 12 milliards de tonnes de pétrole par an.

    La Zone Économique Spéciale de Kyaukphyu, qui s’étend sur plus de 1 700 hectares, est un autre projet conjoint sino-birman qui vise à industrialiser la région occidentale sous-développée du pays, en particulier l’État de Rakhine. Tel que souligné dans le récent discours de la Conseillère d’État Aung San Suu Kyi à Naypyidaw, le manque de développement économique est un facteur essentiel attisant la violence ethnique et religieuse dans l’État de Rakhine.

    Naypyidaw et Moscou ont signé un accord de défense important en juin de l’année dernière. Le Ministre de la Défense du Myanmar Myint New a dit que son pays espérait renforcer ses liens militaires avec Moscou dans un avenir proche.

    La coopération avec la Russie est un obstacle aux intérêts US.

    La diplomatie russe a corroboré la version des militaires birmans concernant les événements, suite aux attaques terroristes du 25 août. À la récente réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU pour évoquer le Myanmar, l’Ambassadeur russe à l’ONU Vassily Nebenzia a dit :

    Ces derniers jours, nous avons reçu l’illustration du fait que l’ARSA [Armée Rohingya du Salut d’Arakan, NdT] est responsable du massacre de civils. Ce qui a aussi été trouvé, ce sont des caches d’armes explosives artisanales. Il existe des informations selon lesquelles les extrémistes ont forcé des membres de la communauté hindoue à quitter leurs maisons, et à migrer vers le Bangladesh voisin avec les Musulmans. En outre, il y a des informations selon lesquelles les terroristes ont brûlé des villages entiers, et ces preuves ont été confisquées aux combattants.

    Des photographies ont été confisquées aux terroristes qui devaient selon toute probabilité servir de rapports à la direction de l’ARSA ou à ses sponsors étrangers. Ces informations sont confirmées par la déclaration antérieure de Naypyidaw, qui avait dit que les instigateurs de l’éruption de violence dans l’État de Rakhine avaient pour objectif d’augmenter au maximum l’ampleur du désastre humanitaire, et d’en transférer la responsabilité au gouvernement.

    Le Président US Donald Trump a appelé à une « action rapide et forte » de la part du Conseil de Sécurité de l’ONU. Le Président français Emmanuel Macron a également accusé le gouvernement birman de génocide. La Russie a averti l’Occident de ne pas s’ingérer dans les affaires internes d’autres pays. Étant donnée la position pro-Rohingya assumée par les États-Unis, on peut suspecter une forme de soutien de la CIA en faveur des terroristes. Cependant, la réaction de l’administration Trump si l’État Islamique, d’ores et déjà actif en Arakan (Rakhine) parvient à occuper le territoire n’est pas claire. Les USA « assisteront » peut-être Naypyidaw dans la gestion des terroristes de la CIA, tout en continuant à nourrir l’insurrection en catimini.

    Fake news et « iceberg de désinformation »

    De nombreux exemples de fake news publiées par les organisations rohingya ont été démystifiés. Les exemples les plus notoires ont été des photos des suites du séisme cataclysmique de 2010 en Chine, où des moines bouddhistes avaient aidé à l’inhumation des victimes. Ces scènes tragiques furent « photo-shoppées » par des sites Internet pro-rohingya pour prétendre que des Bouddhistes avaient massacré des Rohingyas. Toutes les instances de fake news sont trop nombreuses pour être recensées ici mais la BBC a, pour une fois, fait du bon boulot pour mettre en lumière les exemples les plus connus.

    Toutefois, bien qu’ayant reconnu que des mensonges grotesques avaient été diffusés, pour étayer la théorie selon laquelle le gouvernement birman commettait un génocide contre la minorité bengalie dans l’État de Rakhine, la BBC continue d’affirmer qu’un tel génocide a vraiment lieu ; mais ils n’ont produit aucune preuve pour appuyer ces allégations.

    Peu de temps après les attaques terroristes du 25 août, le Vice-Premier Ministre turc Mehmet Simsek publia davantage de fake news à propos de massacres de Rohingyas par des Birmans, appelant la communauté internationale à intervenir. Après que le caractère frauduleux des informations ait été démontré par les autorités birmanes, Simsek fut contraint de reconnaître qu’il avait diffusé de la désinformation.

    Peu de temps après les attaques terroristes en août, l’Agence France Presse (AFP) publia une séquence vidéo de villageois birmans bouddhistes fuyant la violence, en affirmant qu’ils étaient rohingya. L’agence de presse fut pus tard contrainte d’avouer qu’elle avait menti.

    Il ne s’agissait pas du seul rapport de gens fuyant la violence et faussement étiquetés comme étant « rohingya ».

    De nombreux villageois hindous ont dit à des reporters qu’eux aussi, on les avait appelés « Rohingyas ».

    Il convient de préciser ici que « Rohingya » est un terme employé par des activistes liés à des agences et ONG basées hors du pays. Ce n’est pas un terme usité par les Musulmans bengalis pour se décrire eux-mêmes. Des Musulmans bengalis ont récemment expliqué à des reporters qu’ils ne se servent jamais du terme.

    De nombreux témoignages oculaires, y compris de personnes dont des membres de la famille ont été massacrés par les groupes terroristes, n’ont pas fait l’objet d’enquêtes par les médias de masse occidentaux.

    Une femme hindoue expliquait à des reporters birmans :

    Là-bas, ils [les terroristes de l’ARSA] sont venus, vêtus de noir, seuls leurs yeux étaient visibles.

    Puis ils nous ont attrapé ; ils avaient des bombes, des haches, des machettes, des couteaux, des balles.

    Ils nous ont maintenu d’un côté de la zone.

    Ils ont massacré les membres de ma famille l’un après l’autre. Puis quelques Musulmans ont ordonné – « tuez-les aussi. »

    Mon époux, mon beau-père, ma belle-mère et l’une de mes belles-sœurs furent massacrés devant mes yeux.

    L’un des fils de ma belle-sœur fut kidnappé par les Musulmans [terroristes de l’ARSA].

    Une fois de plus, cet atroce témoignage fut ignoré par les médias occidentaux en dépit de leurs affirmations d’empathie pour les victimes de la violence. Est-ce parce que les assassins ne s’accordaient pas au scénario de propagande éditoriale ?

    Une autre vidéo postée en ligne raconte l’histoire d’un Bouddhiste de Rakhine et de sa famille qui furent attaqués par une meute de terroristes bengalis. Il dit qu’il avait naguère eu des amis musulmans, mais qu’il n’a plus confiance en la communauté musulmane d’Arakan. Il est facile d’utiliser des termes péjoratifs pour décrire ces gens mais la haine commune croît avec chaque appel des communautés musulmanes à travers le monde pour « mettre fin au génocide des Rohingyas ». La vidéo montre l’horrible réalité du conflit ethnique, où la peur et la haine consument les âmes des hommes.

    Le gouvernement birman a accusé les ONG occidentales de collaboration avec les terroristes. Le Programme Alimentaire Mondial de l’ONU a confirmé que leur nourriture arrive entre les mains des terroristes. Et des photos ont émergé d’ONG rencontrant ces terroristes. Les ONG occidentales se font vraiment du souci pour les civils innocents… La Conseillère d’État birmane Aung San Suu Kyi a défini la propagande occidentale contre son pays comme un « iceberg de désinformation » – peut-être les paroles les plus vraies jamais prononcées par cette Lauréate du Prix Nobel.

    Source : https://ahtribune.com/world/asia-pacific/rohingya-genocide/1972-balkanisation-asia.html

    Traduit par Lawrence Desforges

    https://globalepresse.net

  • "Qui a fait tuer Sankara ? (Partie 5)– Sankara et ses ennemis : ce que disent les archives - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
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    Dans son rapport de fin de mission, en juin 1987, après plus de trois ans dans la capitale burkinabè, l’ambassadeur Jacques Le Blanc loue : « son incontestable bon sens », « son allergie à tout ce qui s’apparente à un culte de la personnalité », « sa réelle intelligence », « ses convictions humanistes », « sa curiosité intellectuelle », « sa capacité à faire marche arrière s’il s’aperçoit qu’il s’est trompé », « son souci de garder le contact avec son opinion », entre autres qualités. L’ambassadeur lui prête aussi, bien sûr, quelques défauts. Sankara ne saurait pas déléguer, s’occuperait de tout dans le détail, travaillant la nuit, sillonnant le pays le jour, essoufflant son entourage. « Il conduit son pays comme une garnison ou un corps de troupe, faisant trembler son monde par ses colères et admettant mal qu’on lui dise son fait », rapporte le diplomate. En matière de défauts, l’Afrique a connu pire… Pour décrire Sankara, un homme inquiet, constamment sur le qui-vive, cet amoureux de la parole et des idées, le diplomate écrit, non sans élégance, « il est de ces hommes qui dorment peu et qui rêvent les yeux ouverts. »

    Sankara l’incorruptible
    Jacques Foccart, qui n’est plus le « Monsieur Afrique » de l’Élysée, mais celui du Premier ministre, Jacques Chirac, réussit lui aussi à nouer de bons rapports avec Sankara. Leur premier tête-à-tête, en 1986, dure… deux heures et demie ! 

    « Le conseiller du Premier ministre pour les Affaires africaines a d’emblée établi un excellent contact avec le président Sankara qui, m’est-il déjà revenu, a été enchanté de cette première rencontre, écrit l’ambassadeur Le Blanc. Le bouillant capitaine a plus particulièrement apprécié de trouver en son visiteur, outre un ancien adepte du parachutisme, un interlocuteur direct et précis auquel il a pu se livrer avec la franchise qu’il affectionne. »

    Une problématique résolution sur la Nouvelle-Calédonie

    Entre Sankara et Foccart, on peut parler d’échange de bons procédés : le premier se chargera de téléphoner au colonel Kadhafi (pour lui expliquer la position de la France sur le conflit au Tchad). En contrepartie, il demande à Foccart de faire pression sur le président Moussa Traoré du Mali (pour lui conseiller de tenir ses troupes à une certaine distance de la frontière avec le Burkina).

    ....suite....

  • Créer le bonheur est une attribution de l’Etat - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
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    Si le terme « bonheur » n’est pas cité dans le programme d’action du gouvernement d’Ouyahia, les rédacteurs attentifs l’auraient sémantiquement remplacé par « bien-être ». Ainsi il y est dit que : « le développement de l’économie de l’énergie (…) constitue enfin, un élément principal de l’amélioration du bien-être de la population ». Cependant, le rédacteur constitutionnel, tenu par une lexicologie orthodoxe, aurait évité d’inscrire en calligraphie le « bonheur ». Les mots bonheur, joie, bien-être ou vocables synonymes ne semblent pas avoir un assentiment graphique dans le corpus constitutionnel. Juste cette phrase en préambule de la Constitution qui insinue que le bonheur social semble y avoir élu domicile. « …une société où règnent la légalité et l’épanouissement de l’homme dans toutes ses dimensions ». 

    Pourtant depuis l’émergence de ces lois solennelles, la félicité sociale et populaire a été toujours mise en valeur évidente. Ainsi, l’on retrouve dans la déclaration unanime des 13 Etats unis d’Amérique réunis en congrès le 14 juillet 1776 que « Tous les hommes sont créés égaux…. le peuple a le droit de changer, d’abolir et d’établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l’organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur. ». La Constitution française de 1793 affirme clairement dans son article premier que « Le but de la société est le bonheur commun ». La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 confirmée par la Constitution de 1946 et de 1958 stipule « Les représentants du peuple français […] ont résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme, […] afin que les réclamations des citoyens […] tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous ». 

    Si les constitutions sont établies, les gouvernements installés, les lois mises en exergue, c’est que la seule finalité missionnaire des institutions qui en découlent s’encarte dans la création, la gestion et le maintien permanent de ce phénomène immatériel de faire se sentir heureux sujets ou citoyens. Mais quand la joie s’évade et le sourire quitte les cœurs, seule l’amertume s’impose et s’accouple au désespoir pour devenir un couple maudit à subir. 

    Plusieurs questionnements s’affichent et s’élèvent devant plusieurs impasses. Le pays en ses divers démembrements est-il en mesure de savoir produire des gens simplement heureux ? Il en est de même pour leur gestion laquelle ne doit passer que par l’obligation de rendre en cible attentionnée la jubilation à celles et ceux qui ne l’ont plus. Il suffit d’un petit rien pour faire sourire un homme. Un accueil ordinaire pour obtenir sa paperasse, une petite gentillesse pour transformer une mauvaise humeur en politesse. Le citoyen ne cherche pas de câlins ou des gliglis. Il ne veut pas de clowns. Un p’tit motif pour sourire et une cause pour ne pas mourir bête. Juste de l’impulsion et des égards. A quoi sert la montée sur ses chevaux, bomber son torse ou sentir ses excréments lorsqu’on est condamné un jour de descendre du piédestal et revenir se moudre anonymement dans la masse ? Alors ne vaudrait-il pas mieux créer et donner du bonheur pour l’avoir un jour en fin de course ? 

    C’est à juste titre quand l’on entend se dire que le manager, l’authentique, le capable est celui qui sait donner de la passion au laboureur et de la substance à la semence. La mauvaise mine et la réclusion ne sont-elles pas les parents pauvres des modiques et des craintifs ? L’assurance chez un gouverneur demeure ainsi à l’éternelle estampille de son gabarit. Le citoyen dans ses rapports sociaux, qui n’est ni soumis, ni à-plat-ventriste, croit toujours servir debout son Etat. Il se place volontiers pour servir l’Etat et pas plus. Que dire de ces maires, de ces responsables de niveau, de ces mal-élus ou mal-nommés fraîchement enjolivés, de ces nouveaux apparatchiks, de ces tenanciers d’ascenseurs ? 
                                                          Par El Yazid Dib

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  • Le syndrome séparatiste - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
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    Carles Puigdemont vient de proclamer “le droit de la Catalogne à l’indépendance” sous les applaudissements des élus régionaux. L’expérience historique enseigne pourtant que ce genre d’aventure se termine rarement dans l’allégresse. Arraché à la Serbie à coups de B52, le Kosovo a proclamé son indépendance en 2009. Sous perfusion de l’UE et de l’OTAN, cet Etat-fantoche a été livré par l’émissaire onusien Bernard Kouchner à une clique mafieuse, l’UCK, qui doit son impunité à cette rente géopolitique. En attendant, la Serbie a été bombardée et dépecée. Quant à la population du Kosovo, elle ne tire aucun avantage d’une indépendance qui a fait de nombreuses victimes.

    Voilà pour l’Europe. Mais en Afrique, c’est pire. La sécession du Sud-Soudan parrainée par Washington a provoqué un désastre sans précédent. D’une pauvreté inouïe, dévasté par la guerre civile, ce nouvel Etat n’a plus que ses yeux pour pleurer. Les multinationales convoitaient ses richesses minières et pétrolières, le Département d’Etat voulait affaiblir le gouvernement de Khartoum, les dirigeants des ethnies méridionales rêvaient d’indépendance, c’était l’équation gagnante ! Hélas le rêve est devenu cauchemar, et les morts se comptent par dizaines de milliers. Kosovo, Sud-Soudan : décidément le séparatisme, lorsqu’il parvient à ses fins, peine à offrir des lendemains qui chantent.

    On répliquera sans doute que l’indépendance du Kurdistan irakien pourrait faire la démonstration inverse. Ce peuple sans Etat, floué par l’inique traité de Lausanne (1923), prendrait alors une revanche historique ! C’est bien le projet du PDK dirigé par le clan Barzani, mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Ni l’Irak, ni l’Iran, ni la Turquie n’accepteront ce démembrement d’un Etat souverain, fût-il appuyé en sous-main par le puissant protecteur US. Quant à l’alliance avec Israël, on se demande si les Kurdes réalisent que Tel Aviv les soutient comme la corde soutient le pendu. Prudents, les Kurdes syriens dialoguent de leur côté avec Damas, qui s’est dit prêt à négocier une fois scellé le sort de Daech.

    Véritable cas d’école, la situation des Kurdes syriens illustre l’impasse du séparatisme. Car si d’aventure ils décidaient de proclamer leur indépendance, ils ouvriraient les portes de l’enfer. Pris en tenailles entre les forces turques et syriennes, cet Etat non viable d’1,5 million de Kurdes serait rapidement rayé de la carte. Sans doute ont-ils fini par comprendre que l’autonomie kurde n’est négociable qu’à condition de renoncer au séparatisme et que leur avenir est d’appartenir à une Syrie souveraine et réconciliée. Mais comme au Kosovo et au Sud-Soudan, les velléités séparatistes sont manipulées par des puissances qui ont intérêt à déstabiliser les Etats souverains. Le sort des Kurdes dans la région est entre leurs mains, et ils auraient tort de le confier à leurs faux amis impérialistes.

    Le séparatisme, au fond, est un syndrome qui atteint des populations blessées par l’histoire à qui de faux médecins inoculent de faux remèdes. Les Catalans qui rêvent d’indépendance ont sans doute de bonnes raisons d’en vouloir au gouvernement central espagnol. Ils ont légitimement conservé la mémoire des années noires de la répression franquiste. Mais l’Espagne de 2017 n’est pas franquiste, et la sécession de la Catalogne la déstabiliserait, la blesserait. Violer la loi de l’Etat espagnol, qui est un Etat souverain, n’est pas un acte anodin. Le séparatisme catalan porterait un coup redoutable à la souveraineté nationale en Europe du Sud, et ce sont les “peuples d’Espagne” qui en feraient indistinctement les frais.

    Région développée qui pèse 19% du PIB espagnol, la Catalogne n’est pas le Kosovo. Nourri par la mémoire historique et l’irrédentisme culturel, son séparatisme ne manque pas de panache. Mais il ne faut pas se raconter d’histoires, c’est aussi un égoïsme de riches. Les dirigeants de la Catalogne s’imaginent que sa puissance économique irriguera sa souveraineté politique. Une fois libéré du fardeau espagnol, soulagé du poids de la solidarité nationale, le dynamisme catalan fera des prodiges ! C’est un secret de polichinelle, que même l’extrême-gauche ne peut ignorer : la bourgeoisie locale entend tirer profit de l’indépendance pour instaurer un modèle néo-libéral. Il n’est pas sûr que les jeunes et les ouvriers partagent ce projet, et on compte sans doute sur l’illusion lyrique du 10 octobre pour résoudre toutes ces contradictions.

    Mais ce n’est pas tout. Les dirigeants de Barcelone veulent quitter l’Espagne sans quitter l’UE, ils veulent fonder une “nouvelle nation en Europe”, mais ce projet n’a aucun sens. Car si l’UE acceptait l’adhésion d’un Etat sécessionniste, elle signerait son arrêt de mort. Il est vrai que les européistes ont plus d’un tour dans leur sac, et que certains rêvent d’un démembrement des Etats-nations au profit des Euro-régions. Mais ce serait faire l’aveu que l’UE est une machine à broyer les Etats souverains, tandis qu’elle survit péniblement en accréditant la fiction inverse. Le jour où une région sécessionniste est admise dans l’UE, qui pourra encore nier que l’UE sert à évider la souveraineté nationale par le haut tout en la faisant imploser par le bas ? Le syndrome séparatiste, en frappant l’Europe, aura-t-il pour vertu de faire tomber les masques ?

    Bruno Guigue

    Illustration : Rodrigo Acevedo Musto

    Source : infobae.com

    La source originale de cet article est Mondialisation.ca
    Copyright © Bruno Guigue, Mondialisation.ca, 2017

  • Israël bataille contre une liste d’entreprises impliquées dans la colonisation - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
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    Par René Backmann

    Malgré l’opposition des États-Unis et d’Israël, l’Onu s’apprête à publier une liste des entreprises internationales qui contribuent, directement ou non, à la colonisation des territoires palestiniens. Cinq groupes français sont concernés.

    Le diplomate jordanien Zeid Ra’ad Zeid al-Hussein, haut-commissaire aux Droits de l’Homme des Nations Unies, a adressé il y a une dizaine de jours une lettre à près de 150 entreprises internationales pour leur annoncer qu’elles allaient figurer dans la liste noire des groupes présents dans les territoires palestiniens occupés de Cisjordanie et Jérusalem-Est. La constitution de cette base de données a été décidée en mars 2016 par le Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu. Il s’agit de recenser les sociétés impliquées dans la construction et le développement des colonies israéliennes. Illégale au regard du Droit international, condamnée par de multiples résolutions des Nations Unies, cette entreprise de colonisation, en opposition ouverte au Droit des Palestiniens à l’autodétermination, est considérée par l’Onu et de nombreux pays comme un obstacle majeur au règlement du conflit israélo-palestinien. En dressant cette liste, l’Onu indique qu’elle ne se contente plus de dénoncer des violations impunies et de dire le Droit. Elle entend placer les États et les entreprises face à leurs responsabilités : être ou ne pas être complice de la colonisation illégale de la Palestine.

    Cette « liste noire », qui a été communiquée fin septembre au ministère israélien des Affaires étrangères, contiendrait pour le moment une trentaine de sociétés américaines (parmi lesquelles Coca-Cola, Caterpillar, TripAdvisor, Airbnb), un fort contingent de sociétés israéliennes (dont les bus Egged, les banques Hapoalim et Leumi, le fabricant de systèmes de sécurité Elbit, la compagnie nationale des eaux Mekorot, le géant des téléphones Bezeq, le laboratoire pharmaceutique Teva). Elle devrait contenir aussi des sociétés allemandes, sud-coréennes, norvégiennes. Elle risque également de comporter un certain nombre d’entreprises françaises. À commencer par cinq grands groupes financiers (les banques BNP-Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE et la compagnie d’assurances Axa). Ceux-ci figuraient déjà dans un rapport sur « Les liaisons dangereuses des banques françaises avec la colonisation israélienne » publié en mars dernier par huit organisations, dont la CGT, la Ligue des Droits de l’Homme et le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement.

    Fondé sur l’analyse du cabinet néerlandais Profundo, spécialiste du secteur financier, ce rapport que Mediapart avait analysé (lire ici l’article paru le 29 mars) et dont nous avions publié le texte intégral,établissait les liens multiples entre les groupes français et les nombreuses firmes israéliennes qui ont activement participé à l’intensification de la colonisation depuis les accords d’Oslo, en 1993. En un quart de siècle, cette stratégie a porté le nombre de colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est de 268 000 à près de 650 000, détruisant toute possibilité de créer un État palestinien viable. Désignés par le rapport, les cinq groupes français ne peuvent nier ni leur présence active, abondamment documentée, ni le fait que cette participation à la colonisation était en contradiction évidente avec les engagements qu’ils indiquaient avoir pris en matière de Droits Humains. Ils ne pouvaient pas plus ignorer que cette collaboration avec les firmes israéliennes constitue une violation répétée du Droit international. Selon la IVème Convention de Genève de 1949 relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, « le transfert de civils dans le territoire occupé par la puissance occupante est interdit ». Ce que rappelait aussi la résolution 2 334 adoptée le 23 décembre 2016 par le Conseil de sécurité de l’Onu, avec – fait exceptionnel – l’aval des États-Unis qui n’avaient pas opposé leur veto.

    « La colonisation des territoires palestiniens occupés depuis 1967, rappelait ce texte après nombre d’autres, n’a aucune validité légale, constitue une violation flagrante du Droit international et un obstacle majeur à la mise en œuvre de la solution à deux États et d’une paix complète, juste et durable. » La même résolution demandait, en outre, « à tous les États de faire une distinction dans leurs échanges, en la matière, entre le territoire de l’État d’Israël et les territoires occupés depuis 1967 ». Pourtant, depuis la publication de ce rapport il y a six mois, aucun des groupes français visés n’a amorcé le moindre mouvement de désengagement. Ce qui a amené, le 9 août dernier, la ministre palestinienne de l’Économie, Abeer Odeh, à écrire aux patrons des cinq groupes (Frédéric Oudéa pour la Société Générale, François Pérol pour la BPCE, Philippe Brassac pour le Crédit Agricole, Jean-Laurent Bonnafé pour BNP-Paribas et Thomas Buberl pour Axa) pour leur rappeler que les entreprises « ont le devoir de respecter les Droits de l’Homme » (lire la lettre adressée à Frédéric Oudéa et celle à Thomas Buberl).

    Invitant chacun des groupes français à revoir leurs liens économiques et financiers, Abeer Odeh, qui est passée par la Banque mondiale avant de devenir ministre, rappelle qu’en vertu de leurs propres engagements publics en matière d’éthique des affaires, ces groupes sont tenus au respect des Droits de l’Homme. Elle estime que les liens actuels avec les banques israéliennes et les autres institutions opérant dans les territoires occupés palestiniens sont incompatibles avec leur vision du monde, mais aussi avec la loi. Elle demande à chacun des cinq patrons de « mettre un terme aux opérations et à la coopération » avec les entreprises partenaires israéliennes. Cette offensive de la ministre de l’Économie avait été précédée par l’envoi, le 1er août, d’une lettre du secrétaire général de l’OLP et principal négociateur palestinien Saeb Erekat à Jean-Yves Le Drian (lire le document, en anglais, ici). Après l’avoir félicité pour sa nomination au Quai d’Orsay, Saeb Erekat rappelle au nouveau ministre des Affaires étrangères les liens multiples qui existent aujourd’hui entre cinq groupes français et au moins 28 entreprises impliquées « dans la poursuite et l’expansion des colonies israéliennes illégales ou dans l’exploitation des ressources naturelles palestiniennes ».

    L’offensive israélo-américaine
                                         Rappelant au ministre que la France a voté la résolution 2 334 du Conseil de sécurité, qu’elle est l’une des « hautes parties contractantes de la IVème Convention de Genève qui interdit le transfert d’une partie de la population civile d’une puissance occupante dans le territoire qu’elle occupe », qu’elle est engagée par les directives européennes de 2013 qui prohibent les relations financières avec les territoires occupés, le négociateur palestinien relève que « la France ne reconnaît pas la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés depuis 1967 ». Il demande à Jean-Yves Le Drian de mettre en œuvre une politique destinée à « décourager » les entreprises françaises de nouer des liens avec le régime israélien de colonisation. À ce jour, le Quai d’Orsay n’a toujours pas répondu à cette lettre. C’est d’autant plus surprenant, sinon discourtois, que ce courrier était accompagné d’une « note verbale », un document diplomatique qui, selon les usages, implique normalement une réponse. Cette désinvolture du gouvernement français semble confirmer que sous Emmanuel Macron comme sous François Hollande, Paris n’entend pas s’associer à ce qui pourrait apparaître comme une offensive visant à sanctionner Israël. Les dirigeants français devront cependant clairement choisir leur camp lorsqu’il s’agira de décider, dans le cadre des Nations Unies, si la liste doit être rendue publique ou non.

    En principe, la « liste noire » des entreprises complices de la colonisation devrait être arrêtée et publiée en décembre. Mais depuis des mois, le gouvernement israélien et surtout l’administration Trump ont lancé une offensive diplomatique d’envergure pour torpiller cette initiative. En 2016, déjà lorsque le Conseil des Droits de l’Homme avait décidé l’établissement de cette liste, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait accusé cette instance d’être devenue « un cirque anti-israélien ». Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, avait même affirmé dans un tweet que le Conseil avait « un besoin urgent de se faire soigner mentalement ». Composé de 47 États, renouvelables par tiers chaque année, et actuellement présidé par le diplomate salvadorien Joaquin Alexander Maza Martelli, le Conseil des Droits de l’Homme est, avec l’Unesco, l’une des bêtes noires d’Israël au sein du système des Nations Unies. La stratégie israélienne est simple : présenter cette liste comme un premier pas vers le boycott de toutes les entreprises israéliennes, qu’elles collaborent ou non à l’entreprise de colonisation. Boycott qui relève, selon Netanyahou et ses alliés, de l’antisémitisme.

    En Israël, un comité interministériel spécial comprenant les ministres des Affaires étrangères, des Affaires stratégiques, de la Justice et de l’Économie a même été mis en place pour tenter d’empêcher la publication de la liste. Avec l’élection de Donald Trump, qui se présente en premier défenseur d’Israël, l’offensive a reçu un renfort de taille. La liste noire est « la dernière d’une longue série d’actions honteuses » du Conseil des Droits de l’Homme, déclarait en juin dernier Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis à l’Onu. Forte de ce soutien, la vice-ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely, pour qui « toute la terre, de la Méditerranée au Jourdain appartient à Israël », accusait l’Onu, il y a un mois, de « jouer avec le feu », et menaçait : « Plus les Nations Unies agiront contre Israël, plus leur budget y perdra. Ces activités les frapperont comme un boomerang. Israël et les États-Unis travaillent ensemble à un plan qui mettra un terme au préjugé anti-israélien de l’Onu. Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies est la plus hypocrite des arènes, c’est là que la révolution doit commencer. »

    Mais de l’aveu même de ses promoteurs, cette offensive israélo-américaine rencontre de sérieux obstacles. En août, Heather Nauert, porte-parole du département d’État, admettait que l’initiative des deux pays pour priver de ressources financières les experts chargés de dresser la liste avait échoué. Selon des sources israéliennes officielles mais anonymes, citées fin septembre par le quotidien Haaretz, le bureau des Affaires stratégiques du ministère israélien de l’Économie a appris qu’un certain nombre d’entreprises étrangères ont déjà répondu au haut-commissaire aux Droits de l’Homme en annonçant qu’elles ne renouvelleront pas les contrats signés avec des firmes israéliennes et n’en concluront pas de nouveaux. Le gouvernement israélien a déjà pris contact avec certaines d’entre elles en faisant valoir que la liste, même si elle est publiée, ne comporte aucune obligation. Il a aussi mis en garde plusieurs gouvernements étrangers contre toute utilisation de la « liste noire » : cela s’apparenterait à un boycott d’Israël. Les mois qui viennent diront si, en cumulant menaces et chantage à l’accusation d’antisémitisme, les États-Unis et Israël finiront par empêcher la publication officielle de la liste par l’Onu. Et quelle position publique la France adoptera dans cette affaire, alors qu’Emmanuel Macron a affirmé, en juillet, que l’antisionisme est « la forme réinventée de l’antisémitisme » !

    Reste une question : comment s’explique le retrait des entreprises qui ont déjà informé l’Onu de leur décision ? Brutale prise de conscience des violations du droit ? Peu probable. Pragmatisme et prudence stratégique ? Plus vraisemblable. Aucun PDG n’a envie de voir son entreprise figurer dans une liste noire. Surtout si la présence sur cette liste peut mettre en péril des opérations ou des projets dans un pays riche et puissant du monde arabo-musulman, hostile à Israël.

    (Illustration : Derrière le mur, la colonie de Gilo. ©Pierre Puchot)

    mediapart.fr

    http://altermonde-sans-frontiere.com/spip.php

  • LA SCIENCE MODERNE, ATHÉISTE OU THÉISTE ? - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/10/la-science-moderne-atheiste-ou-theiste.html

    Peut-on croire sans être crédule ? Il s’agit là d’une question récurrente en Occident, où l’on est habitué à opposer foi et raison. Pourtant, un œil attentif ne manquera pas d’observer que ce divorce entre croyance et intelligence est propre à la culture occidentale. Dans aucune autre civilisation, il n’a atteint de telles proportions. Dans aucune autre culture, la religion n’a autant été synonyme d’obscurantisme, c’est-à-dire de la négation de la faculté de l’homme à peser et à juger par lui-même.

    Les fondements de cette pensée ont été jetés au dix-huitième siècle, dit des Lumières. À cette époque, les intellectuels et les philosophes ont insufflé un formidable mouvement d’émancipation vis-à-vis des autorités ecclésiastiques, opérant une délégitimation de l’influence du religieux sur la sphère intellectuelle ; une véritable révolution en somme, inédite dans l’histoire de l’humanité, et dont les conséquences culturelles sont encore perceptibles trois siècles plus tard.

    L’approche critique de cette période a été très peu réalisée, car cette révolution a toujours été présentée comme une victoire de l’homme sur l’irrationnel. Bien que le contexte de cette émancipation ait été celui d’un occident malade de son judéo-christianisme, sans nulle référence, à ce moment-là, aux autres religions ou cultures du monde, cette opposition entre foi et raison a été généralisée à l’ensemble des croyances de l’humanité. C’est le phénomène même de la foi qui a été remis en cause, comme si la moindre pensée religieuse n’était plus que l’expression de la faiblesse de l’homme, de sa peur de l’inconnu.

    La question est de savoir si cette pensée “révolutionnaire” n’a pas été trop radicale, voire extrémiste dans ses conclusions, au point d’ériger des barrières contre toute forme de pensée, dès lors qu’elle était religieuse ou même simplement métaphysique. Il s’agit bien là d’une question fondamentale, puisqu’elle touche au sens de l’existence, de la vie.

    A l’aube du nouveau millénaire, l’ensemble du monde est confronté à de nombreuses crises, écologiques, sociales, politiques, économiques, éthiques… tous en conviennent. Pourtant, les sciences et les techniques sont le domaine d’une évolution proprement vertigineuse. Le paradoxe est de plus en plus marqué entre la science et les connaissances techniques d’une part et l’essoufflement du système qui les engendre d’autre part.

    La question “Où va-t-on ?” revient en force, mettant en perspective les transformations frénétiques d’une société chaque jour davantage mondialisée, composée d’individus désorientés. L’évolution n’est plus maîtrisée, car elle n’est plus conduite que par des découvertes technologiques, sans véritable souci des facteurs socioéconomiques, sociétaux, psychologiques… en un mot tout simplement humains.

    En même temps, et pour d’autres raisons, la question de Dieu est de nouveau d’actualité. En effet, le monde scientifique se trouve plus que jamais confronté à l’extraordinaire organisation de l’univers, de la vie, de l’homme… On sait désormais, et de manière scientifique, que l’univers se trouve avoir précisément, dès l’origine, les propriétés nécessaires pour que nous existions et pour que nous puissions l’appréhender.

    La question d’un Principe Créateur, d’une Cause Première, intelligente et lucide, se pose désormais scientifiquement. Mais l’envisager de manière réflexive est lourd de conséquences. Cela nous entraîne à nouveau dans une véritable révolution culturelle, remettant en cause des postulats vieux de plus de deux siècles.

    Je vais résumer quelques théories scientifiques et leur portée philosophique, ainsi que certains faits, désormais établis scientifiquement, et leur conséquence logique sur notre compréhension du monde. J’entends par là faire la démonstration que l’ensemble de notre Univers est musulman : soumis-pacifié à Dieu, et qu’il témoigne qu’il est créé et agencé par Dieu L’Unique, sans associé. Tout un chacun pourra vérifier l’authenticité de chaque fait que j’avance. Je développerai mon propos en citant plusieurs travaux et découvertes d’illustres scientifiques. Les savants théistes ne cessent de rappeler au monde entier que ces découvertes scientifiques convergent toutes pour témoigner de l’existence d’Un Principe Créateur et Organisateur que nous, croyants, appelons Dieu. C’est ce rappel que j’essaie de transmettre à mon tour.

    « Dis : “Est-ce que vous avez vu s’il [le Qorân] était de Chez Dieu ! Puis vous avez dénigré par lui ? Qui est plus-égaré que quiconque est en un déchirement lointain ?” 52 Nous leur ferons Voir Nos Signes[1] en les horizons et en leurs êtres, jusqu’à ce que s’explicite pour eux qu’il est certes le vrai ; ou n’a-t-il suffi par Ton Maître qu’Il Est certes sur toute chose Témoin ? 53 Ne sont-ils certes en tergiversation de la Relance de Leur Maître ? N’Est-Il certes par toute chose Cernant ? 54 »[2]

    L’Europe a vécu pendant des siècles sous le joug de la pensée unique et de l’Inquisition, qui ne fut abolie définitivement, en Espagne, qu’en 1834. Formuler une idée nouvelle ou déclarer une opinion contraire à la religion régnante exposait alors ses auteurs aux pires persécutions et très souvent à la mort. Après sept siècles de présence musulmane en Espagne et quatre en Sicile, il ne reste aucun autochtone musulman dans ces lieux, au point qu’au début du vingtième siècle, ne demeuraient plus en Europe que des populations chrétiennes et une minorité juive rescapée. Et encore, une grande partie de celle-ci fut pratiquement exterminée pendant la deuxième guerre mondiale. Nulle part ailleurs sur la planète, et dans aucune autre civilisation, ce degré de répression de la différence et de la liberté de pensée et de croyance n’a été atteint. En Chine, en Inde, au Moyen-Orient, en Afrique et ailleurs, persistent à coexister, dans le même pays, plusieurs communautés ethniques et religieuses. Au dix-huitième siècle, les Américains du Nord, plus que se dégager de l’emprise économique et politique de la couronne britannique, voulaient s’affranchir d’un système séculaire opprimant et oppressant la liberté.

    La science et la philosophie modernes débutent en Europe avec, entre autres, Galilée (1564-1642), Johannes Kepler (1571-1630), René Descartes (1596-1650), Blaise Pascal (1623-1662), Isaac Newton (1643-1727), Edmund Halley (1656-1743), David Hume (1711-1776), Emanuel Kant (1724-1804), Antoine Lavoisier (1743-1794), Friedrich Hegel (1770-1831), Carl Gauss (1777-1855), Charles Darwin (1809-1882), Karl Marx (1818-1883), Louis Pasteur (1822-1895)… Dans leur sillage, l’intelligentsia européenne du dix-huitième et du dix-neuvième siècle commença par réclamer des réformes politico-sociales, puis par se prévaloir des connaissances “scientifiques” de l’époque, pour abattre un système ecclésiastique obscurantiste et étouffant.

    Ces élites, qui n’avaient de concept de Dieu qu’à travers le Christianisme ou le Judaïsme, pensaient que si la Bible, parsemée d’inexactitudes scientifiques, était démystifiée et désacralisée, alors le principe de l’existence de Dieu disparaîtrait. Beaucoup croyaient que l’Univers, avec sa mécanique céleste, n’était pas plus grand que la Voie Lactée, qu’il était éternel et immuable, qu’il avait toujours existé et existerait toujours. Quant à la vie, on croyait qu’elle pouvait émerger spontanément de la matière inerte, sous l’effet de facteurs physico-chimiques. Ainsi, pour beaucoup, tout ce qui constitue l’Univers et s’y constitue est le produit du hasard.

    Les balbutiements de la science à ses débuts, ajoutés à la persécution ecclésiastique en Europe, durant des siècles, vont produire un contrecoup qui se perpétue jusqu’au vingt-et-unième siècle. C’est à partir de la théorie de l’évolution de Darwin, de la dialectique de Hegel et du matérialisme dialectique de Marx que l’athéisme va prendre la forme d’un système idéologique. Désormais, et depuis plus de cent ans, prétendument sous couvert de la science, l’athéisme érigé en système est utilisé pour formater l’humanité à son image, par le truchement de l’éducation, des médias et de tous les moyens possibles de communication et d’information. C’est un fait, le lavage de cerveau athéiste est tel qu’aujourd’hui, la majorité des êtres humains pense que science et foi sont opposées. Consommer, acquérir des biens matériels, boire, manger, prendre du bon temps, se distraire, sont devenus les principales valeurs de la vie de l’homme. La réflexion sur la création des cieux et de la terre, sur “pourquoi je suis, je vis et je meurs”, tout cela est devenu secondaire, et même anormal pour certains.

    Peu de gens savent aujourd’hui que la plupart des scientifiques de notre temps sont croyants, et que le sont devenus beaucoup de ceux qui étaient athées. Cela, on s’abstient, sciemment, de trop le divulguer. Il faut dire aussi que certains de ces scientifiques préfèrent rester discrets par souci pour leur carrière. En effet l’establishment athée a remplacé celui de l’Eglise, et c’est désormais lui qui fait la pluie et le beau temps. Malheur à ceux qui le contestent, ils sont “excommuniés”, vilipendés, dénigrés et muselés si possible.

    Et pourtant Dieu existe bien, et les découvertes scientifiques dans tous les domaines le prouvent chaque jour davantage. Mieux encore, nous pouvons, aujourd’hui plus que jamais, affirmer que ces preuves de l’existence de Dieu sont scientifiquement irréfutables. De fait, la science moderne est beaucoup plus favorable au théisme qu’à l’athéisme. Je dis bien au théisme, qui consiste à admettre l’existence d’un Dieu unique vivant et personnel comme cause transcendante du monde. Mais tout cela aussi on s’abstient, sciemment, d’en informer le grand public, sinon par bribes.

    À la fin du dix-neuvième siècle et durant la première partie du vingtième, beaucoup pensaient que l’Univers était éternel et immuable. Ce modèle cosmologique est appelé “théorie de l’état stationnaire”. Malgré tous les efforts et l’acharnement des théoriciens pour améliorer et maintenir cette théorie, car elle permet de sous-entendre que, l’Univers ayant toujours existé, il n’a donc pas besoin de créateur, de nombreuses découvertes, parmi lesquelles la forme de corps noir[3] du fond diffus cosmologique[4], ont démontré les inexactitudes de ce modèle. Certains persistent à penser que l’Univers est un immense système fermé, qu’il constitue tout ce qui existe à partir de la matière et de l’énergie. Ils avancent comme argument le premier principe de la thermodynamique, le principe de conservation de l’énergie, selon lequel il résulte que la matière et l’énergie ne peuvent être créées ni détruites mais uniquement réarrangées.

    Mais cet argument n’en est pas un, sauf si on fait abstraction du deuxième principe de la thermodynamique selon lequel, avec le temps, tout système isolé se désorganise inévitablement et irréversiblement. Alors comment se fait-il donc que l’Univers ne soit pas dans un état de chaos et de désordre thermodynamique ? La réponse est que l’Univers a dû commencer dans un état entropique extrêmement faible, à un temps précis dans le passé, et depuis, le régulateur de la thermodynamique s’est mis en marche. Ce qui veut dire que le premier principe de la thermodynamique, s’il est confirmé, ne s’applique que depuis la création de l’Univers, à l’intérieur de celui-ci, et non à son origine.

    « Ou ceux qui ont dénigré n’ont-ils vu que certes les cieux et la terre étaient compacts ? Alors Nous les avons Disloqués, et Nous avons Formé de l’eau toute chose vivante ; est-ce qu’alors ils n’assurent (ne croient) ? 30 »[5] ; « Et le ciel Nous l’avons Édifié par des mains, et certes Nous Sommes assurément Amplifiant 47 »[6] ; « Puis Il S’est Ajusté vers le ciel, et il est fumée, alors Il a Dit, pour lui et pour la terre : “Rapportez-vous de gré ou contraints” ; ils ont dit : “Nous nous sommes rapportés obéissants” 11 »[7] ; « Le soleil ne rejaillit pour lui de saisir la lune, et la nuit n’est précédant l’ajourage, et chacun en une orbite, ils naviguent 40 »[8

    Aujourd’hui, la très grande majorité des scientifiques admet que l’Univers a eu un commencement, et qu’avant n’existaient ni le temps, ni l’espace, ni la matière, ni l’énergie, ni quoi que ce soit ; il n’y avait “rien”. Brusquement, voici que l’Univers commence, apparaît et évolue… Certains avancent la mécanique quantique pour dire qu’au commencement il y avait de l’énergie, des particules… et que tout, y compris l’information, a été produit à partir de cela. Si la mécanique quantique nous apprend qu’une particule peut apparaître de rien, on appelle cela les “fluctuations quantiques du vide”, ces fluctuations se produisent à partir des lois quantiques ; celles-ci préexistent donc aux fluctuations.

    Les lois de la mécanique quantique contiennent l’information de la formation d’une particule, de sa transformation en une autre ou de sa destruction. L’énergie et les particules ne sont pas à l’origine de l’information, l’inverse est juste. L’Univers a donc commencé avec l’information, les lois de la physique, de l’énergie, des particules… D’autres[9] concluent, hâtivement et grossièrement, que l’Univers est apparu grâce aux lois de la physique : par exemple, du fait que la loi de la gravité existe, l’Univers aurait pu se créer lui-même à partir de rien.

    En outre, si l’information est en effet à la base de tout[10], cela dit le chiffre 1 ne produit rien ; la loi arithmétique 1 + 1 = 2 m’explique que si, par exemple, je cause l’addition de 1 livre + 1 livre, j’obtiens 2 livres, mais si je ne cause pas l’action de réunir 2 livres, la loi arithmétique seule ne peut la causer. Les lois mathématiques qui permettent d’expliquer, et donc de prédire, des phénomènes naturels ne les créent pas. Pareillement, la loi de la gravité, qui n’explique pas même la gravité, ne crée pas la gravité ou la matière dans laquelle la gravité opère. Elle crée donc encore moins l’Univers.

    Les lois de la physique ne créent rien d’elles-mêmes, elles montrent les relations entre les faits une fois introduits par une cause. Une voiture existe et roule sur une route grâce aux lois de la physique, mais celles-ci n’ont créé ni la voiture ni la route. Les lois de la physique ont été créées par une volonté intelligente et lucide, de même que la voiture et la route. Et il faut une volonté intelligente et lucide pour concevoir, démarrer et conduire une voiture correctement sur une route. Il en est de même pour déterminer les équations et déclencher et conduire la formation et l’évolution du monde.

    Depuis la découverte d’une vingtaine de nombres fondamentaux en physique atomique, les observations en astronomie et en physique quantique nous montrent que l’Univers possède une organisation si complexe qu’elle donne le vertige. Ces nombres, qui sont des constantes cosmologiques, nous décrivent les paramètres de base ainsi que les caractéristiques de notre Univers. On a réussi à déterminer les valeurs de chacun de ces nombres fondamentaux, comme la force de la gravité, la force du champ électromagnétique… Ces valeurs sont équilibrées, ajustées et précises à la perfection.

    Aujourd’hui, il est clairement établi que les lois de la physique se devaient d’être très spécifiques, ajustées et précises, pour permettre l’évolution de l’Univers et l’émergence de la vie. Il est impossible d’attribuer au hasard l’extrême précision du choix des conditions initiales à l’existence de l’Univers. Il est évident qu’une volonté intelligente et lucide a présidé à l’ajustement de ces paramètres. Ainsi la précision requise, à la fin de l’ère de Planck, pour le réglage de la densité de l’Univers, était de 10-60, qui est équivalente à la précision d’un archer qui atteindrait, avec sa flèche, une cible de 1 cm2, placée au bout de l’Univers à environ quatorze milliards d’années-lumière[11].

    « Et l’écrit a été Posé, alors tu vois les criminels préoccupés de ce qui est en lui, et ils disent : “Ô malheur à nous ! Qu’a donc cet écrit, il n’omet ni petite et ni grande qu’il ne l’ait recensée ?” Et ils ont trouvé ce qu’ils ont œuvré présent ; et Ton Maître n’obscurcit aucun 49 »[12] ; « Certes Nous, Nous Vivifions les morts et Nous Inscrivons ce qu’ils ont fait devancer et leurs vestiges ; et toute chose, Nous l’avons Recensée, en un au-devant explicite 12 »[13] ; « Pour qu’il sache que déjà ils ont fait parvenir les Envois de Leur Maître ; et Il a Cerné par ce qui est devers eux, et Il a Recensé toute chose, nombrée 28 »[14] ; « Et toute chose Nous l’avons Recensée, un écrit 29 »[15] ;« Assurément déjà Il les a Recensés et les a Dénombrés, nombrément 94 »[16]

    « Le soleil et la lune par calcul 5 »[17] ; le premier est à près de 150 millions de km de la terre, la seconde est à près de 400 000 km de celle-ci. 400 fois plus proche et 400 fois plus petite que le soleil, la lune, brillamment positionnée et dimensionnée, nous cache entièrement le soleil lors des éclipses totales de celui-ci. Ces rapports donnent l’impression à nos yeux que les deux disques, solaire et lunaire, ont la même taille.

    Penser que ce sont des coups de chance successifs qui seraient à l’origine de l’existence de l’Univers et de nous-mêmes, c’est comme croire qu’on peut gagner au loto systématiquement à chaque tirage, toutes les secondes, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sans interruption, durant quatorze milliards d’années. Faute de pouvoir expliquer ces ajustements extrêmement précis des lois de la physique par le simple fait du hasard, certains avancent la théorie des cordes ou l’idée qu’il existe plusieurs, voire une infinité d’Univers, dont le nôtre, chacun de ceux-ci ayant ses propres lois, ce qui laisse une probabilité qu’au moins l’un de ces mondes est forcément bien ajusté. Eh bien, par chance “comme d’habitude”, nous sommes dedans.

    Si nous ne pouvons pas affirmer que ces “plurivers” ou “multivers” n’existent pas, nous pouvons encore moins affirmer le contraire. En effet il n’y a pas la moindre preuve scientifique de leur existence, ni par la théorisation, ni encore moins par l’observation, absolument impossible. De plus, cette hypothèse, si elle élargit le champ des probabilités, ne remet nullement en question le constat d’un Principe Créateur et organisateur qui, lui, est prouvé chaque jour par le cumul des observations scientifiques, dans tous les domaines, du macroscopique au microscopique. La théorie des cordes et/ou les multivers, plusieurs dimensions, plusieurs Univers, cela ne diminue en rien quantitativement et qualitativement les probabilités de l’existence de ce Principe Premier.

    Plusieurs propriétés physiques ont été créées pour constituer un Univers permettant la vie. Si l’une d’entre elles était juste un tout petit peu différente, la vie telle que nous la connaissons n’aurait pu apparaître. Par exemple et entre autres, le carbone, sans lequel il n’y aurait pas de vie, est fabriqué à l’intérieur des fournaises nucléaires des étoiles, par un processus extraordinairement fin. Cela n’est réalisable que grâce au phénomène de la résonance, l’effet de renforcement qui rend le processus plus efficace et la quantité de carbone plus grande. Cette résonance se produit en raison de l’extrême précision des lois de la physique nucléaire. Si ces lois variaient de manière infinitésimale, alors il n’y aurait pas de résonance, ou celle-ci serait au mauvais endroit. Il s’agit là, une fois de plus, d’un ajustement extrême et délicat.

    On peut dire que l’Univers possède un langage universel consistant en des instructions mathématiques, qui sont à la base des lois de la physique et de tout ce qui existe dans cet Univers. Tout ce que nous pouvons connaître et observer de ce monde passe par la maîtrise de ce langage, qui s’exprime dans chaque chose. Étudiez le ciel, la terre, l’homme, la fourmi, la molécule, l’atome ou quoi que ce soit et vous verrez la transcription de ce langage. C’est le sceau du Créateur des cieux et de la terre et de ce qu’il y a entre eux.

    « N’as-tu vu que certes Dieu, pour Lui se prosterne quiconque en les cieux et quiconque en la terre, et le soleil et la lune et les astres, et les montagnes et l’arbre et les animés, et beaucoup de gens ? Et beaucoup s’est avéré sur eux le tourment, et quiconque Dieu Simplifie, alors il n’y a pour lui d’abondement ; certes Dieu Fait ce qu’Il Chose 18 »[18] ; « Et Chez Lui les clefs de l’occulte, ne les Sait que Lui ; et Il Sait ce qui est en le sol et l’océan ; et il ne tombe d’une feuille qu’Il ne le Sache ; et ni une graine en les obscurités de la terre et ni frais et ni sec qui ne soient en un écrit explicite 59 »[19]

    Sachez que les arbres, les plantes, les feuilles, les fleurs, les couleurs, se conforment eux aussi aux lois de la nature. Reprenons un exemple souvent cité, la séquence de Fibonacci, que l’on obtient en additionnant les deux nombres précédents : 0 + 1 = 1, 1 + 1 = 2, 1 + 2 = 3, 2 + 3 = 5, 3 + 5 = 8, 5 + 8 = 13, 8 + 13 = 21, 13 + 21 = 34, 21 + 34 = 55, 34 + 55 = 89… Il s’agit là d’une loi mathématique. Eh bien, celle-ci se manifeste pratiquement partout dans la nature. Par exemple, les feuilles du chêne se placent, autour de la tige, à 2/5ème par rapport aux feuilles précédentes, celles du hêtre à 1/3ème, les feuilles et les brindilles d’un orme grandissent et se placent, par rapport à la tige, à mi-chemin les unes des autres ; plus connu, le nombre de pétales d’une marguerite obéit également à cette règle mathématique… Pour pouvoir faire la liste de tout ce qui se conforme à cette loi, il faudrait des centaines de recueils. Quel que soit le sujet traité, nous pouvons distinguer clairement qu’il s’agit bien d’un plan d’instructions, sous forme de structures mathématiques, qui se déroule parfaitement et intentionnellement depuis le début de la création. Toute chose et tout être, petit ou grand, est soumis à ce plan, et par-delà à Celui qui en est à l’origine.

    « Et Votre Dieu Est Un Seul Dieu, il n’y a de Dieu que Lui, L’Origine, L’Arrangeant 163 Certes en la création des cieux et de la terre, et la divergence de la nuit et de l’ajourage, et le navire qui court en l’océan par ce qui profite aux gens, et ce que Dieu a fait Descendre du ciel d’eau, alors Il a Vivifié par elle la terre après sa mort et Il a Diffusé en elle de tout animé, et la variation des vents et des nuages assujettis entre le ciel et la terre ; assurément des signes pour une communauté [de ceux] qui raisonnent 164 »[20] ; « N’as-tu vu que certes Dieu a fait Descendre du ciel une eau, alors Nous avons fait Sortir par elle des fruits, divergentes leurs couleurs ; et des montagnes, des ascensionnels blancs et rouges, divergentes leurs couleurs, et ternes, noirâtres 27 Et des gens et des animés et des troupeaux, divergentes leurs couleurs ? Comme cela, certes qu’appréhendent Dieu les savants de Ses Serviteurs ; certes Dieu Est Considérable, Pardonnant 28 »[21]

    La molécule d’ADN est formée de deux brins s’entrelaçant en spirale ; toutes les informations, tous les détails physiques et physiologiques d’un être vivant sont codés dans les gènes, segments de cette double hélice repliée au sein des chromosomes, à l’intérieur du noyau cellulaire. Les brins d’ADN sont formés par l’enchaînement de nucléotides, composés de trois éléments, un sucre (desoxypentose), un ou plusieurs groupements phosphate, une base azotée.

    L’information génétique est donnée par la combinaison deux à deux de quatre bases nucléotidiques constituant, par leur assemblage, ce que l’on peut appeler la base de données de toutes les informations concernant un être vivant (génome). Pareillement au code morse, composé de trois différents éléments (point, tiret et espace), qui se combinent pour former des lettres, qui se combinent pour former des mots, qui se combinent pour former des phrases ; les quatre bases entrant dans la composition de l’ADN se combinent, aboutissant à la formation de vingt-deux acides aminés, à partir desquels sont fabriquées environ cent mille protéines… Il s’agit bien d’un langage que les biologistes commencent à décoder. Les informations précises contenues dans l’ADN ne peuvent provenir du hasard. D’où proviennent les informations transcrites dans un journal, un livre, un cédérom ou un disque dur ?

    Le corps humain contient plus de cinquante mille milliards de cellules, chacune d’elles travaille seule et de concert avec les autres, sans arrêt, jour et nuit, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Chaque cellule, de la taille d’environ 1/100ème de millimètre, renferme trois milliards de nucléotides dans environ deux mètres d’ADN compacté. La cellule a un noyau qui abrite les gènes, le génome, lequel contient ces informations qui donnent les instructions à la cellule elle-même, aux organes et au corps entier, pour fonctionner. Il y a donc un manuel d’informations et d’instructions précises dans le génome du noyau de chaque cellule, qui est l’équivalent d’environ neuf cent cinquante livres de cinq cents pages. Il s’agit d’informations et d’instructions. Elles sont donc produites par une volonté consciente et intelligente, tout comme un programme est produit par un programmeur. Le hasard ? Le temps ? L’évolution ? Jeter de l’encre au hasard sur des pages blanches pendant des milliards d’années ne produira jamais une lettre, un mot, une phrase ou un paragraphe, encore moins un manuel d’informations et d’instructions aussi précis et détaillé que celui de la cellule.

    L’organisation et le fonctionnement du corps et de chaque cellule sont plus compliqués et efficients que l’organisation et le fonctionnement de n’importe quelle métropole sur la planète. De plus, il faut imaginer cette métropole se répliquer, pratiquement à l’identique, en quelques heures chaque jour. C’est le cas de la cellule. Aujourd’hui, avec toute notre technologie sophistiquée moderne, nous n’arrivons pas à créer une seule partie d’une cellule réellement fonctionnelle. Chaque cellule possède une membrane, dotée de points d’entrée, avec des gardes constitués de protéines et d’enzymes spécifiques. Ces gardes ne laissent entrer que certains types d’éléments chimiques. Les cellules ont des voies d’acheminement spéciales et des moyens de transport dotés de systèmes de guidage pour que les éléments autorisés à passer se dirigent vers une destination précise. Chaque cellule contient ce que l’on appelle des mitochondries, qui ont pour fonction d’alimenter la cellule en énergie. Dans chaque cellule, il y a des unités de production de protéines, les ribosomes ; ces protéines une fois produites sont emballées de sorte qu’il n’y ait pas de dysfonctionnements durant leur transport. Une fois arrivées, des entités chimiques spécifiques s’occupent de leur déchargement. Dans chaque cellule, hormis les globules rouges, les lysosomes, structures sphériques entourées d’une membrane, ont pour fonction de dégrader, de digérer, les “déchets” intracellulaires… Qui donc est à l’origine de cette création et de cette organisation ?

    « Ô vous les gens ! Un exemple a été Appliqué, alors entendez pour lui : certes ceux que vous invoquez, fors de Dieu, ne créeront une mouche, et [même] s’ils s’assemblaient pour elle, et si la mouche leur soustrait une chose, ils ne la sauvegardent d’elle ; a faibli le demandeur, et le demandé 73 Ils n’ont mesuré Dieu Sa Vraie Mesure ; certes Dieu Est Assurément Fort, Considérable 74 »[22]

    Les scientifiques[23] ont calculé la probabilité d’obtenir, par chance, ne serait-ce qu’une courte protéine fonctionnelle, de cent quarante-neuf acides aminés de long. Pour obtenir une séquence d’acides aminés fonctionnelle, il y a une chance sur 1074. Ce n’est pas fini, car pour constituer une protéine, les acides aminés doivent être fixés ensemble par des liaisons peptidiques ; une liaison seule se produit environ une fois sur deux, et pas systématiquement. Donc, une chance sur deux, exposant 149, 150 pour arrondir, est égale à une chance sur 1045. Et ce n’est toujours pas fini, un acide aminé peut être de conformation isomérique gauche ou isomérique droite ; eh bien pour former une protéine, seule la conformation isomérique gauche peut être utilisée. Donc, on a encore une chance sur deux, exposant 150, qui est égale à une chance sur 1045. Ce qui nous fait au total, en additionnant les exposants : 1074 × 1045 × 1045 = une chance sur 10164. Pour avoir une idée de ce que peut représenter un nombre de cette grandeur, il faut savoir que, depuis le commencement de l’Univers, il s’est passé 1016 secondes, que dans tout l’Univers il y a 1080 nucléons, et que depuis le début de l’Univers il s’est passé 10139“événements”.

    « Lis Par le Nom de Ton Maître, Celui Qui a Créé 1 A Créé l’humain d’une adhérence 2 Lis, et Ton Maître Est Le Plus-Abondant 3 »[24] ; « Et assurément déjà Nous avons Créé l’humain d’une extraction d’argile 12 Puis Nous l’avons Formé goutte en fixation situante 13 Puis Nous avons Créé la goutte adhérence, alors Nous avons Créé l’adhérence mâchure, alors Nous avons Créé la mâchure ossements, alors Nous avons Habillé les os charnellement, puis Nous l’avons Constitué créature autre ; alors S’est Béni Dieu, Le Plus-Excellent des créateurs 14 Puis certes après cela, assurément vous mourrez 15 Puis certes le jour du redressement (résurrection) vous serez Ressuscités 16 »[25]

    Tant qu’on pensait que la cellule était l’unité de base, qu’elle était simple et non complexe et efficiente, on pouvait imaginer une évolution involontaire et spontanée de l’organisme monocellulaire vers des organismes pluricellulaires plus complexes. Mais aujourd’hui, on découvre chaque jour davantage la complexité et l’efficience d’une seule cellule. Même un organisme vivant monocellulaire est doté de capacités extraordinairement complexes. Le matériau utilisé pour fabriquer une porte, une fenêtre, une chaise, une table, une armoire, peut être le même. Mais le plan, le but, la réalisation sont différents, le résultat aussi. L’homme se distingue par une intelligence sans comparaison aucune avec tout le vivant sur terre. Qu’il puisse avoir des liens avec le singe, la mouche ou le ver de terre, cela ne change rien à sa spécificité particulière et exclusive. Et elle ne peut en aucun cas être le fruit du hasard ou d’une simple évolution. Si évolution il y a, et il y a, car tout, et tout le vivant, évolue, la théorie de l’évolution telle qu’on nous l’a inculquée est certainement à revoir, à corriger et à actualiser.

    Tout ce qui a commencé ou commence à exister a une cause, nous avons vu que notre Univers a eu un commencement, et Dieu en est La Cause Première. Il l’a créé et a déterminé toutes les conditions de son existence et de sa réalité. Mais quelle est donc la cause de cette cause ? Pour reconnaître la cause d’un fait, je ne suis pas obligé de trouver la cause de cette cause. Par exemple, pour reconnaître que le pain est fabriqué par le boulanger, je ne suis pas obligé de savoir d’où provient le boulanger. Sinon, c’est dire que je ne reconnais pas que le pain est fait par le boulanger tant que je ne sais pas d’où provient le boulanger. Mais la question est légitime dans un Univers où chaque chose est causée par quelque chose. Maintenant, rappelons-nous qu’avant la création de l’Univers, l’espace, le temps, la matière… n’existaient pas. Avant toute chose, “là” où il n’y a rien de l’Univers que nous connaissons, La Cause Première n’est pas soumise à la matière, à l’espace-temps ou à quoi que ce soit d’autre. Elle ne résulte de rien que d’Elle-Même, puisqu’il n’y a rien qu’Elle-Même, Elle n’a de cause qu’Elle-Même, Elle Existe d’Elle-Même, Elle Subsiste par Elle-Même, Elle se suffit à Elle-Même. Ce Principe Premier Est L’Ultime-Absolu-Réalité, Dieu L’Omnipotent, L’Omniscient, L’Éternel, Le sans-début-ni-fin.

    Tous les Prophètes et Envoyés de Dieu ont accompli des miracles dont leurs peuples furent témoins. Moïse a ouvert la mer avec son bâton, son peuple en était témoin, il était Envoyé pour lui. Jésus a guéri les lépreux et les aveugles, son peuple en était témoin, il était Envoyé pour lui. Mais nous, nous n’avons pas vu ces prodiges, nous n’en avons donc pas de preuve formelle. Le miracle de Mohammed est le Qorân, il était manifeste hier, il l’est encore plus aujourd’hui et il le sera plus encore demain. Toutes les religions présentent leurs textes sacrés comme étant véridiques et par là miraculeux. Mais aucun livre sacré sur la terre ne déclare être lui-même un miracle, à part le Qorân :

    « Dis : “assurément si s’étaient assemblés les humains et les gènes [26] (al-jinn, الجن) sur de rapporter par semblable à ce Qorân (cornant), ils ne rapporteraient par son semblable, et [même] si une partie d’eux était, pour une partie, manifestante” 88 Et assurément déjà Nous avons fait Varier pour les gens, en ce Qorân (cornant), de tout exemple ; alors la plupart des gens [n’]ont opiniâtré que dénigrements 89 »[27] ; « Si Nous avions fait Descendre ce Qorân (cornant) sur une montagne, assurément tu l’aurais vue révérencieuse, fissurée de l’appréhension de Dieu ; et tels exemples, Nous les Appliquons pour les gens ; peut-être réfléchiront-ils ! 21 Il Est Dieu ! Lui, il n’y a de Dieu que Lui, Le Savant de l’occulte et du témoignage, Il Est L’Origine, L’Arrangeant 22 Il Est Dieu ! Lui, il n’y a de Dieu que Lui, Le Possédant, Le Tout-Saint, La Paix, L’Assurant, Le Rassérénant, Le Considérable, L’Impérieux, Le Magnifique ; Gloire à Dieu ! De sur ce qu’ils associent 23 Il Est Dieu ! Le Créateur, L’Exemptant, Le Configurant ; pour Lui les Noms Excellentissimes ; glorifie pour Lui ce qui est en les cieux et la terre ; et Il Est Le Considérable, Le Jugeant 24 »[28

    L’Islâm est la dernière religion révélée, elle est destinée à l’ensemble de l’humanité, hier, aujourd’hui et demain. Cette religion est adoptée à partir d’un témoignage conscient en deux parties : Je témoigne qu’il n’y a de dieu que Dieu, Unique, sans associé, et je témoigne que Mohammed est Son Serviteur et Son Envoyé.

    Lorsque vous entrez dans une maison, vous distinguez les murs bâtis par le maçon, des portes et fenêtres faites par le menuisier, ou encore les fils électriques montés par l’électricien, des tuyaux assemblés par le plombier. L’Univers, lui, nous montre une unicité absolue, de l’échelle quantique à l’échelle astronomique, des lois à l’énergie, la matière, la particule, l’atome, la molécule, la cellule, la planète, l’étoile, la galaxie… L’Univers est un ensemble cohérent et harmonieux, produit d’un Seul Principe Créateur et Organisateur. Il témoigne qu’il n’y a de dieu que Dieu, Unique, sans associé. Et il témoigne également que Mohammed est l’Envoyé de Dieu.

    En effet, nous avons vu que tout l’Univers, tout ce qu’il contient et tout ce qui le constitue, petit et grand, sont musulmans, à savoir soumis-pacifiés à Dieu par ses lois. La science moderne a donc débuté par : « Il n’y a pas de dieu », pour ensuite affirmer et compléter la première partie du témoignage : « Il n’y a pas de dieu que Dieu, Unique, sans associé ». Enfin, elle a démontré la deuxième partie du témoignage, à savoir que tout ce qui est dans les cieux et sur la terre est musulman, soumis-pacifié à Dieu.

    « Dieu a Témoigné, et les anges (possesseurs) et les primés du savoir, que certes il n’y a de Dieu que Lui, Adressant par l’équité ; Il n’y a de Dieu que Lui, Le Considérable, Le Jugeant 18 Certes la créance (religion) Chez Dieu est la Pacification (l’Islâm) ; et n’ont divergé ceux à qui a été Rapporté l’écrit que d’après que leur est venu le savoir, brigue entre eux ; et quiconque dénigre par les Signes de Dieu, alors certes Dieu Est Prompt au calcul 19 »[29] ; « Est-ce qu’alors, différent de la Créance (Religion) de Dieu, ils briguent ? Et pour Lui s’est pacifié (soumis) quiconque en les cieux et la terre, de gré et contraint ; et vers Lui on les fait revenir 83 Dis : “Nous avons assuré (cru) par Dieu et ce qui a été Descendu sur nous, et ce qui a été Descendu sur Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les lignages, et ce qui été Rapporté à Moïse et Jésus et les annonciateurs (prophètes), de Leur Maître ; nous ne discernons entre aucun d’eux, et nous sommes pour Lui pacifiés (musulmans)” 84 Et quiconque brigue, différent de la Pacification (l’Islâm), un créancier (religiosité), alors ce ne sera avancé (accepté) de lui et il est en la dernière [l’au-delà] des perdants 85 »[30] ; « Alors quiconque Dieu Veut Guider, Il Décortique sa poitrine pour la Pacification (l’Islâm) ; et quiconque Il Veut Égarer, Il Forme sa poitrine étroitement embarrassée comme s’il s’escaladait en le ciel, comme cela Dieu Forme l’intempérance sur ceux qui n’assurent (ne croient) 125 »[31]

    Cet exposé ne représente qu’une goutte d’eau d’un immense océan de preuves de l’existence de Dieu. Tout un chacun peut s’en assurer, une vie entière ne suffirait à recenser ces preuves innombrables et colossales. De nos jours, l’existence de Dieu n’est plus une énigme, une déduction, une intuition, et encore moins une croyance aveugle. La Foi jaillit de la connaissance objective des faits résultant de la réalité de notre monde. Elle est paisible, sereine et entière, et n’est pas assujettie aux soubresauts d’humeur et aux événements circonstanciels. Elle ne provoque pas la passion, le fanatisme, la haine, la rébellion et la violence. Elle est paix prêchant La Paix.

     

     

    [1] Dans ma traduction, j’utilise toujours la majuscule en début de mot lorsqu’il s’agit de Dieu, de Ses Attributs et de Son Action, sauf dans certaines formes verbales négatives ; par exemple : « Dieu a fait Descendre le plus-excellent énoncé, un écrit plurivoque dédoublé, duquel s’hérissent les peaux de ceux qui appréhendent Leur Maître, puis s’adoucissent leurs peaux et leurs cœurs vers la Remémoration de Dieu ; cela est la Guidance de Dieu, Il Guide par lui quiconque Il Chose ; et quiconque Dieu Égare, alors il n’y a pour lui de guidant » (chapitre 39, verset 23) ; « (…) Et Dieu ne guide la communauté des obscurantistes (injustes) » (chapitre 61, verset 7).

    [2] Chapitre 41, versets 52-54.

    [3] Dont le spectre électromagnétique dépend exclusivement de sa température.

    [4] Rayonnement électromagnétique.

    [5] Chapitre 21, verset 30.

    [6] Chapitre 51, verset 47.

    [7] Chapitre 41, verset 11.

    [8] Chapitre 36, verset 40.

    [9] Parmi les plus connus, Stephen Hawking.

    [10] Même à l’échelle quantique on peut observer des symétries. Ainsi, les chaînes d’atomes se comportant comme une corde de guitare à l’échelle nanométrique ; il en résulte une série de notes qui résonnent. L’observation des deux premières notes prouve une parfaite relation entre elles, le ratio de leurs fréquences est égal à 1,618. Cf. Ian Affleck, Science, janvier 2010, Nature, mars 2010.

    [11] Trinh Xuan Thuan.

    [12] Chapitre18, verset 49.

    [13] Chapitre 36, verset 12.

    [14] Chapitre 72, verset 28.

    [15] Chapitre 78, verset 29.

    [16] Chapitre 19, verset 94.

    [17] Chapitre 55, verset 5.

    [18] Chapitre 22, verset 18.

    [19] Chapitre 6, verset 59.

    [20] Chapitre 2, versets 163-164.

    [21] Chapitre 35, versets 27-28.

    [22] Chapitre 22, versets 73-74.

    [23] Cf. les travaux de Stephen C. Meyer, Francis Crick, Stanley Miller, Leslie Orgel.

    [24] Chapitre 96, versets 1-3.

    [25] Chapitre 23, versets 12-16.

    [26] La relation lexico-sémantique est indéniable, en les deux langues, concernant les mots suivants : jahannam (جهنّم) / géhenne (abîme, enfer, tourment) ; al-jannah ([le paradis], الجنّة) / la genèse (naissance, formation, génération) ; al-jân ([le djinn], الجان) / le gène (race, genre, espèce) ; ajinnah ([embryons], أجنّة) / génotypes (patrimoines génétiques) ; al-jinnah (الجنّة) / la transgénèse (insertion de gènes) ; majnûn ([possédé], مجنون) / transgénique (génétiquement modifié). Tous ont en commun d’être dissimulés à l’ordinaire.

    [27] Chapitre 17, versets 88-89.

    [28] Chapitre 59, versets 21-24.

    [29] Chapitre 3, versets 18-19.

    [30] Chapitre 3, versets 83-85.

    [31] Chapitre 6, verset 125.
    Par Farid Gabteni

    http://www.scdofg.com