Pour un mouvement de la jeunesse contre la sélection à l’université

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    A la rentrée 2018, la mise en place de la sélection à la fac dès la L1, avec un système de prérequis, coïncidera avec une réforme du bac qui aura pour objectif de renforcer le lien entre les entreprises et le bac professionnel. Cette double-mesure fermera l’enseignement supérieur aux classes populaires et de façon plus large à tou.te.s celleux qui seront considérés comme “pas assez méritant.e.s”. Alors que la rentrée 2017 a vu une quantité sans précédent de "sans-facs" se faire refuser l’accès à l’université, cette sélection laissera des dizaines de milliers de bachelier.e.s sans possibilité d’étudier après le lycée.

    La facilitation du changement des statuts des universités en "grands établissements" apportera, sous la devise de "l’autonomisation des universités", plus d’opacité dans la gestion, plus de sélection, une explosion des frais d’inscriptions, ainsi que la réduction des droits des étudiant·e·s et du personnel, comme ça a été le cas à l’Université de Lorraine ou encore à Paris IX - Dauphine, où les frais de scolarité pour certaines licences dépassent les 7000€ !

    Pour accompagner cette "autonomisation de l’université", le gouvernement prévoit le Projet d’Investissement d’Avenir III (PIA 3), qui octroiera des financements publics aux facs créant des cursus sélectifs.

    Pour financer les coupes budgétaires et cette "autonomisation", ce seront les étudiant.e.s étranger.e.s non-ressortissant.e.s de l’Union Européenne en particulier qui verront leurs frais d’inscription augmenter.

    Et les mesures du gouvernement contre la jeunesse ne s’arrêtent pas là : les réductions des APL touchent près d’un million d’étudiant.e.s, et les ordonnances touchent déjà les 46% d’étudiant.e.s qui sont salarié.e.s.

    Alors que la jeunesse s’était remontée contre le CPE, qui prévoyait 2 ans de période d’essai pour les moins de 26 ans, les ordonnances ouvrent la possibilité aux entreprises de fixer leur propre période d’essai pour les CDI. Ce qui veut dire que la durée de la période d’essai sera indéterminée légalement, et aux mains des patrons. On peut ainsi imaginer l’entrée dans le monde du travail comme étant le passage vers le précariat généralisé, où on se voit enfermer dans une logique hyper-productiviste et se faire retirer tout droit à la grève et à l’organisation syndicale, car licenciable à tout moment.

    Macron : ta période d’essai est finie

    Ce qui nous reste à faire est clair : construire un mouvement de la jeunesse autour des problématiques qui lui sont propres. La sélection en L1 et "l’autonomisation des universités" sont trop gros pour laisser passer. Convergeons autour d’un mot d’ordre clair : l’éducation se doit d’être ouverte à tou.te.s.

    #université #travail #jeunesse #lycéens #étudiants #10octobre :)