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  • En #Arizona, le mur de #conteneurs à la #frontière avec le #Mexique en cours de #démantèlement

    Sur une route poussiéreuse de l’Arizona, un pick-up fonce et emporte au loin un grand caisson métallique. A la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, un mur de conteneurs, installé pour plusieurs dizaines de millions de dollars il y a seulement quelques mois, était en cours de démantèlement ce week-end.

    Sur une route poussiéreuse de l’Arizona, un pick-up fonce et emporte au loin un grand caisson métallique. A la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, un mur de conteneurs, installé pour plusieurs dizaines de millions de dollars il y a seulement quelques mois, était en cours de démantèlement ce week-end.

    Dans les mois précédant la fin de son mandat, le gouverneur républicain de l’Arizona, dans le sud-ouest des Etats-Unis, avait ordonné qu’une gigantesque enfilade de conteneurs soient placés à la frontière avec le Mexique, afin, selon lui, d’endiguer l’immigration illégale.

    Mais après avoir été poursuivi devant la justice par l’Etat fédéral pour avoir placé les conteneurs sur des terres fédérales, dans la forêt nationale de #Coronado, le gouverneur #Greg_Ducey, remplacé depuis par la démocrate #Katie_Hobbs, a accepté en décembre de les retirer.

    « Je n’arrive pas à croire que le gouverneur Ducey puisse penser que c’était une bonne idée », souligne à l’AFP Debbie McGuire une ancienne habitante de l’Arizona venue assister aux opérations de démantèlement.

    « C’est complètement absurde de mettre des conteneurs qui n’allaient jamais réussir à empêcher les gens de passer », dit-elle. « C’est ridicule et un gaspillage complet de l’argent du contribuable ».

    L’édification du mur de conteneurs a commencé mi-2022 et a rapidement fait face à une puissante fronde. Ses détracteurs estiment que l’assemblage n’est rien d’autre qu’une manoeuvre politique cynique qui endommage l’#environnement et n’a aucun impact sur le nombre de traversées illégales de la frontière.

    Relief escarpé

    Ils affirment que le mur de conteneurs, qui s’étire sur près de sept kilomètres à travers les terres fédérales, empiète sur une zone importante de conservation environnementale.

    Le relief y est également tellement escarpé que selon eux, les passeurs de migrants n’ont jamais vraiment utilisé cette zone.

    En pratique, les conteneurs étaient inadéquats pour empêcher les migrants de les franchir : leur forme rigide faisait qu’ils n’étaient pas toujours alignés en fonction du relief, laissant des trous béants entre les boîtes.

    « C’est une #mascarade et un #gaspillage de l’#argent_public », estime Bill Wilson, un habitant de la ville voisine venu voir vendredi le démantèlement du mur de conteneurs.

    Le septuagénaire dénonce aussi « une #stratégie_politicienne ».

    L’Arizona partage quelque 600 kilomètres de frontière avec le Mexique, passant par des aires protégées, des parcs nationaux, des zones militaires et des réserves amérindiennes.

    Les arrivées illégales de migrants venant de pays d’Amérique du sud et centrale sont un thème récurrent dans les attaques des républicains contre Joe Biden, qui a promis d’augmenter les expulsions immédiates.

    Plus de 230.000 arrestations ont encore été enregistrées en novembre à la frontière sud des Etats-Unis, un niveau record.

    Jusqu’à l’arrivée à la Maison Blanche en 2017 de Donald Trump - qui avait fait campagne sur le slogan « Construisons le mur » - il n’existait pas réellement de barrière physique entre l’Arizona et le Mexique.

    A présent, de larges portions de la frontière sont dotées d’une grille qui s’élève par endroits jusqu’à neuf mètres de haut.

    Dans la forêt nationale de Coronado, qui ne peut être atteinte que par des petites routes de terre, la frontière n’était démarquée avant l’arrivée des conteneurs que par un grillage barbelé.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/en-arizona-le-mur-de-conteneurs-la-frontiere-avec-le-mexique-

    #containers #frontières #barrières_frontalières #USA #Etats-Unis #walls_don't_work #asile #migrations #réfugiés #murs

  • Le #Royaume-Uni va accorder 10.500 #visas post-Brexit face aux pénuries de #main-d'oeuvre

    Le Royaume-Uni va accorder jusqu’à 10.500 visas de travail provisoires en réponse à des pénuries de main-d’oeuvre, un virage inattendu en matière d’immigration après le Brexit, pris samedi par le gouvernement.

    Ces permis de trois mois, d’octobre à décembre, doivent pallier un manque criant de #chauffeurs routiers mais aussi de personnel dans des secteurs clés de l’#économie britannique, comme les #élevages de volailles.

    Ces derniers jours et malgré des appels du gouvernement à ne pas paniquer, les #stations-service ont été prises d’assaut en raison de ruptures de stocks qui touchent aussi les rayons de produits agroalimentaires.

    Pour l’instant, le gouvernement n’a pas donné suite aux appels l’exhortant à déployer des soldats pour aider à la distribution du #carburant.

    Cette décision de rouvrir les vannes de l’#immigration_professionnelle va à l’encontre de la ligne défendue par le Premier ministre Boris Johnson, dont le gouvernement ne cesse d’insister pour que le Royaume-Uni ne dépende plus de la #main-d'oeuvre_étrangère.

    Pendant des mois, le gouvernement a essayé d’éviter d’en arriver là, malgré les avertissements de nombreux secteurs économiques et le manque estimé de 100.000 #chauffeurs_routiers.

    Outre ces #visas_de_travail, d’autres mesures exceptionnelles doivent permettre d’assurer l’approvisionnement avant les fêtes de #Noël, a mis en avant le secrétaire aux Transports, Grant Shapps.

    Les examinateurs du ministère de la Défense seront mobilisés pour faire passer des milliers de #permis_poids-lourds dans les semaines qui viennent.

    – « Insuffisant » -

    Le ministère de l’Education et ses agences partenaires vont débloquer des millions de livres sterling pour former 4.000 #camionneurs en mettant sur pied des camps de formation afin d’accélérer le rythme.

    M. Shapps a aussi appelé les employeurs à jouer le jeu « en continuant d’améliorer les #conditions_de_travail et les #salaires pour retenir de nouveaux chauffeurs ».

    Sous pression, le gouvernement va battre le rappel de tous les détenteurs du permis #poids-lourds : un million de lettres doivent partir pour demander à ceux qui ne conduisent pas de retourner au travail.

    Toutefois, la présidente de la Chambre de commerce britannique Ruby McGregor-Smith a estimé que le nombre de visas était « insuffisant » et « pas assez pour régler un problème d’une telle ampleur ».

    « Cette annonce équivaut à vouloir éteindre un feu de camp avec un verre d’eau », a-t-elle déclaré.

    Boris Johnson faisait face à une pression croissante. La crise du Covid-19 et les conséquences du Brexit ont accentué les #pénuries, qui se conjuguent à une envolée des #prix de l’énergie.

    Des usines, des restaurants, des supermarchés sont affectés par le manque de chauffeurs routiers depuis des semaines, voire des mois.

    Le groupe de produits surgelés Iceland et la compagnie de vente au détail Tesco ont mis en garde contre des pénuries à l’approche de Noël.

    La chaîne de restauration rapide McDonald’s s’est trouvée en rupture de milkshakes et de boissons le mois dernier. Son concurrent KFC a été contraint de retirer des articles de son menu, tandis que la chaîne Nando’s a fermé provisoirement des douzaines de restaurants faute de poulets.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/le-royaume-uni-va-accorder-10500-visas-post-brexit-face-aux-p
    #post-brexit #Brexit #travail #pénurie_de_main-d'oeuvre #travailleurs_étrangers #UK #Angleterre #transport_routier

    ping @karine4

    • Hauliers and poultry workers to get temporary visas

      Up to 10,500 lorry drivers and poultry workers can receive temporary UK visas as the government seeks to limit disruption in the run-up to Christmas.

      The government confirmed that 5,000 fuel tanker and food lorry drivers will be eligible to work in the UK for three months, until Christmas Eve.

      The scheme is also being extended to 5,500 poultry workers.

      The transport secretary said he did not want to “undercut” British workers but could not stand by while queues formed.

      But the British Chambers of Commerce said the measures were the equivalent of “throwing a thimble of water on a bonfire”.

      And the Road Haulage Association said the announcement “barely scratches the surface”, adding that only offering visas until Christmas Eve “will not be enough for companies or the drivers themselves to be attractive”.

      Marc Fels, director of the HGV Recruitment Centre, said visas for lorry drivers were “too little” and “too late”.

      However, the news was welcomed by freight industry group Logistics UK, which called the policy “a huge step forward in solving the disruption to supply chains”.

      A shortage of lorry drivers has caused problems for a range of industries in recent months, from supermarkets to fast food chains.

      In recent days, some fuel deliveries have been affected, leading to lengthy queues at petrol stations - despite ministers insisting the UK has plenty of fuel.

      There are reports of dozens of cars queuing in London by 07:00 BST on Sunday morning, while many filling stations had signs up saying they had no fuel.

      Transport Secretary Grant Shapps told the BBC’s Andrew Marr that there was enough fuel in the country and that if people were “sensible” and only filled up when they needed to there would not be shortages.

      As well as allowing more foreign workers, other measures include using Ministry of Defence examiners to increase HGV (heavy goods vehicle) testing capacity, and sending nearly one million letters to drivers who hold an HGV licence, encouraging them back into the industry.

      Officials said the loan of MoD examiners would help put on “thousands of extra tests” over the next 12 weeks.

      Recruitment for additional short-term HGV drivers and poultry workers will begin in October.

      Mr Shapps said: “We are acting now, but the industries must also play their part with working conditions continuing to improve and the deserved salary increases continuing to be maintained in order for companies to retain new drivers.”
      Survey findings about why there are driver shortages

      Logistics UK estimates that the UK is in need of about 90,000 HGV drivers - with existing shortages made worse by the pandemic, tax changes, Brexit, an ageing workforce, and low wages and poor working conditions.

      The British Poultry Council has previously warned it may not have the workforce to process as many turkeys as normal this Christmas because it has historically relied on EU labour - but after Brexit it is now more difficult and expensive to use non-UK workers.

      The Department for Transport said it recognised that importing foreign labour “will not be the long-term solution” to the problem and that it wanted to see employers invest to build a “high-wage, high-skill economy”.

      It said up to 4,000 people would soon be able to take advantage of training courses to become HGV drivers.

      This includes free, short, intensive courses, funded by the Department for Education, to train up to 3,000 new HGV drivers.

      These new “skills bootcamps” will train drivers to be road ready and gain a Cat C or Cat C&E license, helping to tackle the current HGV driver shortage.

      The remaining 1,000 drivers will be trained through courses accessed locally and funded by the government’s adult education budget, the DfT said.

      Fuel tanker drivers need additional safety qualifications and the government said it was working with the industry to ensure drivers can access these as quickly as possible.

      Mr Fels said many young people were “desperate” to get into the industry but couldn’t afford the thousands of pounds it costs to get a HGV license.

      He called for the government to recognise the industry as a “vocation” and offer student loans to help fund training.

      Sue Terpilowski, from the Chartered Institute of Logistics and Transport, said conditions for drivers also needed to improve, pointing out that facilities such as overnight lorry parks were much better on the continent.

      Richard Walker, managing director at supermarket Iceland, said it was “about time” ministers relaxed immigration rules in a bid to solve the HGV driver shortage and called for key workers, including food retail workers, to be prioritised at the pumps.

      On Saturday the BBC spoke to a number of drivers who had queued or struggled to get fuel.

      Jennifer Ward, a student paramedic of three years for Medicare EMS, which provides 999 frontline support to the East of England Ambulance Service, said she had to travel to five stations to get diesel for her ambulance.

      Matt McDonnell, chief executive of Medicare EMS, said a member of staff cancelled their shift because they had been unable to get fuel and said he was waiting to see if the government would introduce measures to prioritise key workers, like they had for shopping during the pandemic.
      ’Thimble of water on a bonfire’

      Industry groups the Food and Drink Federation and Logistics UK both welcomed the visa changes, with federation chief Ian Wright calling the measures “pragmatic”.

      But the British Retail Consortium said the number of visas being offered would “do little to alleviate the current shortfall”.

      It said supermarkets alone needed an additional 15,000 HGV drivers to operate at full capacity ahead of Christmas.

      Labour’s shadow foreign secretary Lisa Nandy said the changes were needed but described them as “a sticking plaster at the eleventh hour”.

      “Once again the government has been caught asleep at the wheel when they should have been planning for months for this scenario,” she told the BBC.

      https://www.bbc.com/news/business-58694004

  • –-
    #Relations_Internationales #Etats-Unis
    Les Etats-Unis sont fatigués du monde, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, mai 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/05/BREVILLE/55468

    Les USA avaient planifié une guerre informatique contre l’Iran - Politique - Numerama
    http://www.numerama.com/politique/146207-les-usa-avaient-planifie-une-guerre-informatique-contre-liran.html
    #Relations_Internationales #Orient #Iran #Etats-Unis #Documentaires

    À Washington, scénarios pour un conflit majeur, par Michael Klare (Le Monde diplomatique, septembre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/09/KLARE/56193


    #Russie #Etats-Unis #Chine #Asie

    La Russie installe des missiles à capacité nucléaire aux portes de l’Otan | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/depeche/la-russie-installe-des-missiles-capacite-nucleaire-aux-portes
    #Russie #OTAN

    « La Russie a de nouveau installé ses missiles Iskander capables d’emporter des têtes nucléaires dans son enclave de Kaliningrad, frontalière de deux pays de l’Otan, a annoncé samedi Vilnius, tout en notant que l’objectif de Moscou est d’obtenir de l’Occident des concessions sur la Syrie et l’Ukraine. »

    « Depuis le début de la crise ukrainienne en 2014, la Russie a multiplié les démonstrations de force avec une série d’exercices militaires dsans des régions bordant les Etats baltes, membres de l’Otan.

    L’Otan a réagi en décidant de déployer dès l’année prochaine quatre bataillons multinationaux en Pologne et dans les trois pays baltes pour renforcer son flanc oriental. »

    Les premiers chars américains débarquent en Europe pour se déployer à l’est
    http://www.rtbf.be/info/monde/detail_les-premiers-chars-americains-debarquent-en-europe-pour-se-deployer-a-l-

    CADTM - Comment Washington tente de déstabiliser les gouvernements progressistes
    LES DOSSIERS DE WIKILEAKS SUR L’AMÉRIQUE LATINE
    2 novembre par Alexander Main , Dan Beeton
    http://cadtm.org/Comment-Washington-tente-de

    -"Source : Jacobin, 29 septembre 2015.
    Jacobin est une revue trimestrielle américaine de gauche. (...)

    Traduction : Mireille Azzoug

    Révision et édition : Mémoire des luttes"

    –"En recourant à la contrainte (les conditionnalités attachées aux prêts du FMI) et à l’endoctrinement (en formant les Chicago boys de la région), les Etats-Unis ont réussi, dès le milieu des années 1980, à répandre l’évangile de l’austérité fiscale, de la déréglementation, du prétendu « libre-échange », de la privatisation et de la réduction draconienne du secteur public à l’échelle de tout le continent.

    Le résultat fut étonnamment semblable à ce que l’on a pu voir en Grèce" ;

    –"Une bonne partie de l’histoire des efforts du gouvernement américain pour contenir et faire refluer la vague anti-néolibérale est accessible à travers les dizaines de milliers de câbles diplomatiques de WikiLeaks en provenance des missions diplomatiques américaines de la région, du début des années 2000 à 2010. Les câbles – que nous analysons dans le livre The WikiLeaks Files : The World According to U.S. Empire publié par Verso Books – révèlent jour après jour les mécanismes d’intervention politique des Etats-Unis en Amérique latine" ;

    –"Certaines des méthodes d’intervention déployées en Bolivie eurent leur pendant dans d’autres pays dirigés pas des gouvernements de gauche ou abritant de forts mouvements de gauche. Par exemple, après le retour au pouvoir de la gauche sandiniste en 2007, l’ambassade américaine à Managua se mobilisa pour doper le soutien au parti d’opposition de droite, l’Alliance libérale nicaraguayenne (ANL)" ;

    –"De tels câbles devraient être lus par tous ceux qui étudient la diplomatie américaine ou qui sont curieux de comprendre comment fonctionne dans la réalité le système américain de « promotion de la démocratie ». A travers l’USAID, la Fondation nationale pour la démocratie (National Endowment for Democracy- NED), le NDI, l’IRI et autres entités paragouvernementales, Washington apporte une aide considérable aux mouvements politiques soutenant les objectifs politiques et économiques des Etats-Unis." ;

    –"Deux mois avant ce scrutin, le conseiller politique de l’ambassade avait alerté Washington sur le fait que Correa allait sans aucun doute « rejoindre le groupe Chavez-Morales-Kirchner des dirigeants nationalistes-populistes sud-américains ». " ;

    –"En avril 2007, 80% des électeurs équatoriens ratifièrent la proposition d’assemblée constituante et, en 2008, 62% d’entre eux se prononcèrent en faveur d’une nouvelle constitution. Ce texte consacrait une série de principes progressistes, dont la souveraineté alimentaire, les droits au logement, à la santé, à l’emploi et le contrôle de l’exécutif sur la banque centrale (un véritable interdit dans la feuille de route néolibérale).

    Au début 2009, Correa annonça que l’Equateur ferait défaut sur une partie de sa dette extérieure. Cette mesure, avec d’autres, récentes, provoqua la fureur de l’ambassade, tout comme la décision du président de rapprocher l’Equateur des pays membres de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), créée à l’initiative du Venezuela et de Cuba en 2004 pour faire échec à la Zone de libre échange des Amériques, ALCA), à l’époque fortement promue par l’administration Bush. Mais l’ambassadeur avait aussi conscience que les Etats-Unis n’avaient que peu de prise sur Correa" ;

    –"En avril 2002, le gouvernement américain soutint publiquement un coup d’Etat militaire de courte durée qui éloigna Chavez du pouvoir pendant 48 heures. Les documents de la NED auxquels on a pu avoir accès grâce à la loi sur la liberté de l’information montrent que les Etats-Unis fournissaient des fonds, ainsi qu’une formation à la « promotion de la démocratie » à des groupes qui avaient soutenu le coup d’Etat et furent ultérieurement impliqués dans la « grève » des managers" ;

    –"On ne doit pas oublier que les câbles de WikiLeaks n’offrent aucun aperçu sur les activités des services de renseignement américains qui agissent de façon plus secrète (...) Néanmoins, ils apportent amplement la preuve des efforts continus et déterminés des diplomates américains pour intervenir contre les gouvernements indépendants de gauche en Amérique latine, en utilisant l’octroi de subsides, les multiples instruments disponibles dans la boîte à outils de la « promotion de la démocratie » – et parfois en soutenant (y compris financièrement) des méthodes violentes et illégales." ;

    –"En juin 2014, le vice-président américain Joe Biden lançait l’Initiative pour la sécurité énergétique des Caraïbes (Caribbean Energy Security Initiative), considérée comme un « antidote » à PetroCaribe" ;

    –"la gauche est largement devenue majoritaire en Amérique latine. A l’exception du Honduras et du Paraguay, où des coups d’Etat de droite ont chassé les présidents élus, presque tous les mouvements de gauche arrivés au pouvoir au cours des 15 dernières années sont aujourd’hui toujours aux commandes. Largement grâce à l’action de ces gouvernements, entre 2002 et 2013 le taux de pauvreté a fortement baissé dans la région, passant de 44 à 28%, après avoir empiré au cours des deux décennies précédentes. Ces succès et la détermination des dirigeants de gauche à prendre des risques pour se débarrasser du diktat néolibéral devraient aujourd’hui servir de modèle à la gauche anti-austérité européenne." ;

    –"Il y a beaucoup d’autres choses que l’on peut apprendre des câbles de WikiLeaks. Pour les chapitres « Amérique latine » et « Caraïbes » de notre livre The WiliLeaks Files, nous avons passé en revue des centaines de câbles et nous sommes en mesure d’identifier des modes distincts d’intervention américaine que nous décrivons plus amplement dans l’ouvrage (certains ont déjà été exposés par ailleurs). D’autres auteurs ont fait la même chose que nous pour d’autres régions du monde. Mais il y a plus de 250 000 câbles (35 000 rien que pour l’Amérique latine) et il reste sans aucun doute encore bien d’autres aspects notables de la diplomatie américaine en action qui attendent d’être dévoilés.

    Malheureusement, après l’excitation initiale provoquée par la mise à disposition des câbles, peu de journalistes et de chercheurs ont montré un réel intérêt pour eux."

    #Relations_internationales #Etats-unis #Bolivie #Evo_Morales #Nicaragua #Equateur #Rafael_Correa #Vénézuela #Hugo_Chavez #ONG #Wikileaks #Amérique_latine #Guerre_Froide #Haïti #PetroCaribe #Ingérence #USAID #OTI_Office_for_Transition_Initiatives #Amérique_du_Sud

    Le monde selon Donald Trump, par Michael Klare (Le Monde diplomatique, janvier 2017)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/KLARE/56966

    « Elle tranche avec celle de la plupart des experts ou responsables politiques cotés à Washington.
    Ceux-ci, comme s’en aperçoit vite quiconque séjourne dans la capitale, voient des cercles concentriques qui se déploient à partir de la Maison Blanche. »
    « Pendant des décennies, la politique étrangère américaine a visé à renforcer les liens avec et entre les pays amis, et à affaiblir ou à isoler les exclus. »
    « il est étranger à toute conception structurée attribuant des rôles définis aux alliés, amis et ennemis. Il se retrouve donc dans l’approche de M. Rex Tillerson, le patron d’ExxonMobil, qu’il a choisi comme secrétaire d’État. Les deux hommes perçoivent le monde comme une vaste jungle »

    La Constitution contre Donald Trump, par Anne Deysine (Le Monde diplomatique, avril 2017) #Institutions
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/DEYSINE/57384

    Donald Trump s’épanouit en chef de guerre, par Michael Klare (Le Monde diplomatique, mai 2017)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/05/KLARE/57462

    –-La CIA publie en ligne 12 millions de pages de documents déclassifiés - Libération Par Martina Castigliani — 18 janvier 2017 #Relations_Internationales_Histoire
    #Histoire_Relations_Internationales
    http://www.liberation.fr/planete/2017/01/18/la-cia-publie-en-ligne-12-millions-de-pages-de-documents-declassifies_154

    [11/09/2001] Terrorisme, l’arme des puissants, par Noam Chomsky
    http://www.les-crises.fr/11092001-terrorisme-larme-des-puissants-par-noam-chomsky

    -"Un cas, celui du Nicaragua, n’est pas discutable : il a en effet été tranché par la Cour internationale de justice de La Haye et par les Nations unies. Interrogez-vous pour savoir combien de fois ce précédent indiscutable d’une action terroriste à laquelle un Etat de droit a voulu répondre avec les moyens du droit a été évoqué par les commentateurs dominants. Il s’agissait pourtant d’un précédent encore plus extrême que les attentats du 11 septembre : la guerre de l’administration Reagan contre le Nicaragua provoqua 57 000 victimes, dont 29 000 morts, et la ruine d’un pays, peut-être de manière irréversible." ;

    –"Ce précédent ne fait aucun doute. Combien de fois en avons-nous parlé à l’université, dans les journaux ?" ;

    –"on a tort de penser que le terrorisme serait l’instrument des faibles. Comme la plupart des armes meurtrières, le terrorisme est surtout l’arme des puissants. Quand on prétend le contraire, c’est uniquement parce que les puissants contrôlent également les appareils idéologiques et culturels qui permettent que leur terreur passe pour autre chose que de la terreur.

    L’un des moyens les plus courants dont ils disposent pour parvenir à un tel résultat est de faire disparaître la mémoire des événements dérangeants ; ainsi plus personne ne s’en souvient." ;

    –"tout cela eut lieu dans un climat idéologique marqué par les proclamations enthousiastes des intellectuels occidentaux. Il y a quelques années, l’autocongratulation faisait fureur : fin de l’histoire, nouvel ordre mondial, Etat de droit, ingérence humanitaire, etc. C’était monnaie courante alors même que nous laissions se commettre un chapelet de tueries. Pis, nous y contribuions de façon active. Mais qui en parlait ? L’un des exploits de la civilisation occidentale, c’est peut-être de rendre possible ce genre d’inconséquences dans une société libre. Un Etat totalitaire ne dispose pas de ce don-là." ;

    –"Certes, d’autres pays avaient soutenu la guerre d’Ankara contre les Kurdes, mais aucun avec autant de zèle et d’efficacité que les Etats-Unis. Ce soutien bénéficia du silence ou – le mot est peut-être plus juste – de la servilité des classes éduquées américaines. Car elles n’ignoraient pas ce qui se passait. Les Etats-Unis sont un pays libre après tout ; les rapports des organisations humanitaires sur la situation au Kurdistan appartenaient au domaine public. A l’époque, nous avons donc choisi de contribuer aux atrocités." ;

    –"Lutter contre le terrorisme impose de réduire le niveau de la terreur, pas de l’accroître. Quand l’IRA commet un attentat à Londres, les Britanniques ne détruisent ni Boston, ville dans laquelle l’IRA compte de nombreux soutiens, ni Belfast. Ils cherchent les coupables, puis ils les jugent."

    #Etats_Unis #Relations_internationales #Terrorisme #Nicaragua #Noam_Chomsky

    –Les cabotages diplomatiques de Donald Trump, par Olivier Zajec (Le Monde diplomatique, janvier 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/01/ZAJEC/58242

    « Idiots utiles » du Pentagone, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, février 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/HALIMI/58393

    "le Pentagone vient d’achever une étude qui préconise un emploi plus généreux de l’arme nucléaire (1). Celle-ci étant actuellement trop destructrice pour que son utilisation soit imaginable, et ne jouant donc pas son rôle de dissuasion, il conviendrait de la miniaturiser davantage afin de pouvoir y recourir contre un éventail plus étendu d’agressions. Y compris « non nucléaires »"

    Retrait américain de #Syrie : Paris et Londres inquiets, Moscou jubile | Courrier international
    https://www.courrierinternational.com/depeche/trump-se-desengage-du-moyen-orient-poutine-se-rejouit.afp.com

    Moins de troupes, plus de drones. par Gilbert Achcar, novembre 2021
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/11/ACHCAR/64033

  • #Iran
    Le retour de l’Iran fait saliver les multinationales et donne des ailes à Rohani
    http://geopolis.francetvinfo.fr/le-retour-de-l-iran-fait-saliver-les-multinationales-et-donne-

    Les Iraniens dans l’incertitude du lendemain, par Camelia Entekhabifard (Le Monde diplomatique, septembre 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/ENTEKHABIFARD/53682

    Washington débordé par l’affrontement entre Riyad et Téhéran, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, mai 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/BELKAID/52945

    Un accord qui ouvre le champ des possibles en Iran, par Shervin Ahmadi (Le Monde diplomatique, mai 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/AHMADI/52947

    En Iran, une suite d’ingérences extérieures (Le Monde diplomatique, mars 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/A/52711

    Le temps de la haine entre les Etats-Unis et l’Iran est-il révolu ?, par Trita Parsi (Le Monde diplomatique, mars 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/PARSI/52708

    Espoirs et simulacres du changement en Iran, par Shervin Ahmadi & Philippe Descamps (Le Monde diplomatique, mai 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/05/AHMADI/55443

    #Iran_insitutions
    Les structures du régime iranien, par Olivier Pironet (Le Monde diplomatique, juin 2007)
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/93/PIRONET/15174
    Guide de la Révolution (Iran) — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Guide_de_la_R%C3%A9volution_(Iran)
    L’Iran, pays grippé, par Florence Beaugé (Le Monde diplomatique, février 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/02/BEAUGE/54700

    Une mollahrchie constitutionnelle, par Philippe Descamps & Cécile Marin (Le Monde diplomatique, mai 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/mollahrchie

    #Relations_Internationales_histoire #Histoire_Relations_Internationales
    http://zinc.mondediplo.net/messages/19002

    L’Iran et la Turquie condamnés à s’entendre, par Thierry Kellner & Mohammed Reza Djalili (Le Monde diplomatique, janvier 2017)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/KELLNER/56975
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/A/56974

    « Contrairement à bon nombre de leurs voisins au Proche-Orient, ces deux États non arabes sont de construction ancienne. Issus de deux grands Empires, le safavide et l’ottoman »

    #Irak. Les Kurdes coupent une route stratégique pour l’Etat islamique | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/irak-les-kurdes-coupent-une-route-strategique-pour-letat-isla

    En Irak, la tranchée de la discorde entre Kurdes et Turkmènes | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/depeche/en-irak-la-tranchee-de-la-discorde-entre-kurdes-et-turkmenes.

    Bagdad, dix ans après : échec d’une guerre pour le pétrole, par Jean-Pierre Séréni (Le Monde diplomatique, mars 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/03/SERENI/48845

    -"Longtemps, les responsables américains l’ont affirmé : l’invasion de l’Irak n’était pas destinée à s’emparer du pétrole. Pourtant, des documents récemment déclassifiés racontent une autre histoire." ;
    –"La rédaction de deux textes fondamentaux, la nouvelle Constitution et la loi pétrolière, va leur donner l’occasion inespérée de bouleverser les règles du jeu. La survie d’un Etat centralisé est a priori condamnée : Washington n’en veut pas, au nom de la lutte contre le totalitarisme et des crimes perpétrés contre les Kurdes au temps de Hussein. Le nouveau régime, fédéral ou même confédéral, sera donc décentralisé au point d’en être déstructuré. Il suffit de rassembler deux tiers des voix dans l’une des trois provinces du pays pour exercer un droit de veto sur les décisions du gouvernement central." ;
    –" sans la guerre, les compagnies auraient-elles eu le loisir de mettre les Irakiens en concurrence entre eux ? Quoi qu’il en soit, on est loin des objectifs que s’étaient fixés les Etats-Unis. Dans le domaine pétrolier aussi, la guerre fut pour eux un énorme échec."

    Et le Dossier : bilan d’une intervention occidentale
    Dix ans après, que devient l’Irak ?, par Peter Harling (Le Monde diplomatique, mars 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/03/HARLING/48806

    #Irak #Orient #Etats_Unis #Relations_internationales_Orient_Irak #Relations_internationales_Orient_Etats_Unis

    Irak, colosse à la tête d’argile, par Peter Harling (Le Monde diplomatique, août 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/HARLING/56113

    –Le pétrole, carburant de l’économie de guerre de Daech
    http://www.latribune.fr/economie/international/le-petrole-carburant-de-l-economie-de-guerre-de-daech-513972.html

    -"La vente, y compris à ses ennemis, lui rapporterait 1,5 million de dollars par jour."

    –" La production totale de Daech s’établit entre 34.000 et 40.000 barils par jour de brut. Il est commercialisé entre 20 dollars et 45 dollars (le prix international varie autour de 50 dollars actuellement).

    – La vente rapporte en moyenne 1,5 million de dollars par jour à l’Etat islamique."

    – « Daech peut compter sur un large marché local, non seulement sur son territoire mais également dans d’autres zones tenues par des forces qui le combattent, comme le nord de la Syrie. En effet, il est le seul fournisseur de pétrole pour produire de l’électricité pour les hôpitaux, le commerce, les machines outils, ou alimenter les transports. »

    –Peut-on asphyxier financièrement Daech ? Par Fabien Piliu
    http://www.latribune.fr/economie/france/peut-on-asphyxier-financierement-daech-523358.html

    -"Lui couper les vivres est une tâche délicate, encore plus délicate que dans le domaine militaire où la coordination entre les pays de la coalition est déjà complexe. Lors du G20, Vladimir Poutine a mis les pieds dans le plat en expliquant que plusieurs pays de l’organisation permettaient à Daech de se financer en fermant les yeux sur les trafics en cours.

    Dans son viseur, à mots couverts ? La Turquie, qui organise le G20, et à qui les membres de la coalition anti-Daech reproche la porosité de ses frontières. Avant le président russe, Michel Sapin, le ministre des Finances avait déclaré lundi que la France voulait « des décisions concrètes en matière de lutte contre le financement du terrorisme »."

    #Syrie : la coalition menée par les Etats-Unis détruit 116 camions-citernes de l’EI | Connaissance des Énergies, AFP, paru le 16 nov. 2015
    http://www.connaissancedesenergies.org/afp/syrie-la-coalition-menee-par-les-etats-unis-detruit-116-cam
    #OEI #Daesh

    Qui sont les rebelles syriens ?, par Bachir El-Khoury (Le Monde diplomatique, décembre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/12/EL_KHOURY/56922

    Retrait américain de Syrie : Paris et Londres inquiets, Moscou jubile | Courrier international
    https://www.courrierinternational.com/depeche/trump-se-desengage-du-moyen-orient-poutine-se-rejouit.afp.com

    Syrie. La France accepte d’écarter les Kurdes des pourparlers | L’Humanité. Par PIERRE BARBANCEY
    http://www.humanite.fr/la-france-accepte-decarter-les-kurdes-des-pourparlers-597333

    « Soutenue par l’#Arabie_saoudite, le #Qatar, la #Turquie et la #France, une frange de l’opposition, dans laquelle on trouve beaucoup d’islamistes, menace de ne pas se rendre à Genève si les Kurdes, dont la branche armée est à l’origine des défaites de Daech en Syrie, est présent. »

    #Syrie #Kurdistan #Kurdes #Relations_Internationales

    Syrie : tractations internationales à Vienne sur fond d’attentats à Paris | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/depeche/syrie-tractations-internationales-vienne-sur-fond-dattentats-

    –Al Nosra, l’étrange allié de la diplomatie française, par Jacques Marie Bourget - Mondafrique
    http://www.mondafrique.com/al-nusra-letrange-allie-de-la-diplomatie-francaise

    –Funeste rivalité entre Al-Qaida et Daech, par Julien Théron (Le Monde diplomatique, février 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/THERON/52632

    "La guerre en Syrie va bouleverser la donne. Vivement contesté, le président syrien Bachar Al-Assad libère des centaines d’islamistes radicaux au printemps 2011. Beaucoup d’entre eux rejoignent les rangs djihadistes (3). L’EII n’en attendait pas tant. Se crée alors le Front Al-Nosra, littéralement « front de la victoire », sa branche syrienne adoubée par Al-Qaida, confortant ainsi la propagande de M. Al-Assad, qui dénonce la révolution en la présentant comme l’œuvre du réseau djihadiste.

    M. Al-Baghdadi annonce en 2013 la fusion, sous son autorité, de l’EII et du Front Al-Nosra. Mais ce dernier, soutenu par Al-Qaida, refuse et provoque la rupture. L’EII se cherche, devient Etat islamique en Irak et en Syrie, puis simplement Organisation de l’Etat islamique (OEI)."

    –En #Syrie, vingt chefs rebelles victimes d’assassinats ciblés en un mois - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/963495/en-syrie-vingt-chefs-rebelles-victimes-dassassinats-cibles-en-un-mois

    –Quitte ou double de la Russie à Alep, par Jacques Lévesque (Le Monde diplomatique, novembre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/LEVESQUE/56792
    Casse-tête américain à Mossoul, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, novembre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/BELKAID/56793

    Pourquoi le régime syrien a survécu. par Adrien Cluzet 
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/07/CLUZET/63296

    –- #Turquie
    Le dessous des cartes - LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE TURQUE DANS L’IMPASSE | ARTE
    http://ddc.arte.tv/nos-cartes/la-politique-etrangere-turque-dans-l-impasse

    Le dessous des cartes - ISTANBUL : CARREFOURS MULTIPLES (1/2) | ARTE
    http://ddc.arte.tv/nos-cartes/istanbul-carrefours-multiples-1-2
    http://ddc.arte.tv/uploads/program/carte_teaser/medium/a6d30410fc087c64ee0ee20b4477b4872f330566.jpg

    Le dessous des cartes - ISTANBUL SELON ERDOGAN (2/2) | ARTE
    http://ddc.arte.tv/nos-cartes/istanbul-selon-erdogan-2-2 #Documentaires

    –L’#Arabie-saoudite forme une "coalition islamique antiterroriste"
    http://www.latribune.fr/economie/international/l-arabie-saoudite-forme-une-coalition-islamique-antiterroriste-536191.html

    « L’Arabie saoudite, qui dirige une coalition arabe contre les rebelles chiites au Yémen, fait également partie de la coalition internationale qui, sous la conduite des Etats-Unis, combat le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui sévit en Syrie et en Irak. »

    Détruire Daech n’est pas l’objectif de la coalition formée par l’Arabie saoudite, par Mathieu Boch | ARTE Info
    http://info.arte.tv/fr/detruire-daech-nest-pas-lobjectif-de-la-coalition-formee-par-larabie-saoud

    Périls saoudiens, par Ibrahim Warde (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/WARDE/54375

    L’Arabie saoudite annonce un déficit record en 2015 de 98 milliards de dollars — RT en français Avec AFP
    https://francais.rt.com/economie/12855-arabie-saoudite-budget-deficit?hash=76b00a3b-1b69-4e4d-a983-54753

    « Le pays a l’intention de diminuer les subventions sur l’eau, l’électricité et les carburants en raison de l’effondrement des prix du pétrole. Dans ce budget, une enveloppe de 51,9 milliards d’euros est réservé aux dépenses militaires et de sécurité soit 25,4% du budget du royaume pour 2016. »

    Arabie Saoudite. La chute du pétrole contraint Riyad à faire des économies | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/arabie-saoudite-la-chute-du-petrole-contraint-riyad-faire-des

    Arabie Saoudite. Rien ne va plus au royaume des Al-Saoud | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/arabie-saoudite-rien-ne-va-plus-au-royaume-des-al-saoud

    "Pour Brian Whitaker, l’aspect autocratique du régime constitue un problème fondamental. Nul besoin d’en référer à quiconque pour prendre une décision, et il peut arriver au roi Salmane de faire des choix inconsidérés, “ce qui risque d’avoir de lourdes conséquences pour l’avenir du pays”.

    Et de souligner que, pour les Saoudiens, dépenser sans compter est devenu la solution à tous les problèmes. “En 2011, inquiets des soulèvements populaires en Tunisie, en Egypte et en Libye, ils ont distribué 133 milliards de dollars [en embauches dans les forces de l’ordre, augmentations de salaires et construction de logements] pour étouffer l’opposition.” Idem en janvier, quand le nouveau roi a distribué deux mois de salaire aux fonctionnaires pour accompagner son arrivée sur le trône. 

    “Même si les Saoudiens ont les poches encore bien remplies, cela ne pourra pas durer éternellement. En plus, cela leur a désappris à explorer d’autres solutions."

    Yémen. Les Saoudiens paient le prix de leur politique antirévolutionnaire | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/yemen-les-saoudiens-paient-le-prix-de-leur-politique-antirevo

    En Arabie saoudite, des exécutions de masse qui aggravent les tensions confessionnelles. Par OLIVIER DA LAGE
    http://orientxxi.info/magazine/en-arabie-saoudite-des-executions-de-masse-qui-aggravent-les-tensions,11

    -"Dimanche 3 janvier à midi, la France n’a toujours pas réagi à l’exécution de l’opposant chiite saoudien Nimr Baqer Al-Nimr, alors que l’Union européenne et les États-Unis ont chacun exprimé leur inquiétude. L’ambassade saoudienne à Téhéran a été prise d’assaut et la tension avec Riyad est au plus fort. Ces assassinats vont encore aggraver les tensions dans la région et aviver encore plus les tensions confessionnelles entre sunnites et chiites, de la Syrie au Yémen en passant par l’Irak et le Liban." ;
    _"Il est vrai cependant que la détermination saoudienne à combattre les djihadistes semble connaître un regain de vigueur. Cela est davantage dû au fait que ces derniers, qu’il s’agisse d’Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA) ou de l’OEI, ont ouvertement déclaré la guerre à la famille Saoud, ce qui ne lui laisse guère d’autre choix que de riposter. C’est ainsi qu’il faut comprendre, le 14 décembre 2015, l’annonce précipitée de la formation d’une « coalition antiterroriste  » de 34 pays, parmi lesquels ne figurent ni l’Iran, ni l’Irak auxquels l’invitation n’a pas été adressée. Trois des pays cités par l’Arabie (le Pakistan, le Liban et la Malaisie ont d’ailleurs purement et simplement nié avoir été informés de leur appartenance à cette coalition dont la configuration et le mode de fonctionnement apparaissent particulièrement peu clairs5. De manière significative, les pays occidentaux, États-Unis en tête, qui faisaient depuis plusieurs mois pression pour que l’Arabie intensifie sa lutte contre les djihadistes de l’OEI, se sont montrés particulièrement discrets après la révélation par Riyad de la formation de cette coalition. D’autant qu’au Yémen, dans leur offensive contre les rebelles houthistes, les Saoudiens ferment les yeux, voire encouragent AQPA à étendre ses activités, les deux parties étant liées par une hostilité commune aux chiites.

    Tout comme la guerre menée par l’Arabie au Yémen depuis le mois de mars 2015 qui a déjà causé près de 6 000 morts, les exécutions du 2 janvier paraissent obéir davantage à une logique punitive qu’à un projet politique mûrement réfléchi. Les autorités de Riyad veulent affirmer leur détermination face à l’Iran, se poser en leader du monde sunnite, s’émanciper de la tutelle stratégique américaine." ;
    –"a lutte contre les djihadistes, en revanche, est l’apanage du prince héritier Mohammed Ben Nayef, qui a mené le combat de façon déterminée contre l’insurrection islamiste du début des années 2000, au point d’échapper de justesse à la mort en 2009 lors d’un attentat-suicide d’un militant d’Al-Qaida qui avait réussi à l’approcher, et d’être, pour cela, très estimé par l’administration américaine." ;
    –"Austérité et crise sociale, pauvreté, enlisement au Yémen, aliénation de la minorité chiite... : les perspectives pour l’Arabie saoudite en ce début d’année sont bien sombres. Et la politique menée par les dirigeants de Riyad pour répondre à ces défis donne le sentiment de relever de la fuite en avant bien davantage que d’une stratégie mûrement réfléchie."

    La grande peur de l’Arabie saoudite, par Alain Gresh (Le Monde diplomatique, mai 2014)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2014/05/GRESH/50384

    Washington débordé par l’affrontement entre Riyad et Téhéran, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, mai 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/BELKAID/52945

    Petits arrangements avec le wahhabisme, par Nabil Mouline (Le Monde diplomatique, janvier 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/01/MOULINE/58270

    Proche-Orient : pétrole et religion n’expliquent pas tout, par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, mai 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/proche-orient-divers-et-militaire


    http://zinc.mondediplo.net/messages/14753
    #OPEP
    #Arabie_saoudite
    #Relations_internationales_Orient_Arabie_Saoudite #Energies #Iran #Relations_internationales_Orient_Iran

    Profil bas pour le #Qatar, par Alain Gresh (Le Monde diplomatique, juin 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/147/GRESH/55678

    Histoires d’Info. Le Qatar et l’Arabie saoudite : l’Iran comme pierre de discorde
    http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/histoires-d-info/histoires-d-info-le-qatar-et-l-arabie-saoudite-l-iran-comme-pierre-de-d

    « Cette alliance prend la forme du Conseil de coopération du Golfe, lancé officiellement en 1981 et composé de six pays : Oman, Koweit, Bahrein, Emirats arabes unis, Qatar et Arabie saoudite. »

    #Relations_internationales_Orient_Qatar

    Drôle de guerre dans le Golfe, par Fatiha Dazi-Héni (Le Monde diplomatique, juillet 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/07/DAZI_HENI/57677

    Au Proche-Orient, la stratégie saoudienne dans l’impasse, par Gilbert Achcar (Le Monde diplomatique, mars 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/03/ACHCAR/58462
    #Energies et #Relations_Internationales

    #Yémen, silence on tue ! par HELEN LACKNER
    http://orientxxi.info/magazine/yemen,1120
    #Relations_internationales_Orient_Yémen

    Au Yémen, une année de guerre pour rien, par Laurent Bonnefoy (Le Monde diplomatique, mars 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/03/BONNEFOY/54923

    Ambitions émiraties dans le golfe d’Aden
    À Socotra, la paix s’est envolée
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/09/MULLER/63485

    Une monarchie de plomb règne sur #Bahreïn. par Marc Pellas
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/11/PELLAS/63988 #Royaume-Uni

    #EAU #Emirats_arabes_unis
    Les Émirats arabes unis, de « la côte des pirates » à la planète Mars, Antoine AJOURY , le 02 décembre 2021
    https://www.lorientlejour.com/article/1283414/les-emirats-arabes-unis-de-la-cote-des-pirates-a-la-planete-mars.html

    #Turquie
    L’emballement guerrier du président turc, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, septembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/BELKAID/53683

    Turquie : 102 morts en cinq jours dans une opération anti-PKK | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/depeche/turquie-102-militants-kurdes-tues-dans-une-operation-anti-pkk
    #Turquie #Orient

    Les conversations téléphoniques entre Daech et la police turque
    http://www.europe1.fr/international/quand-daech-et-la-police-turque-se-telephonent-2676376 #OEI #Daesh

    #Turquie : les journalistes de Cumhuriyet Can Dündar et Erdem Gül condamnés à cinq ans de prison
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/05/06/coups-de-feu-devant-le-palais-de-justice-d-istanbul-le-journaliste-can-dunda
    #Turquie_Droits_humains #Droits_humains_journalisme

    -"Les deux hommes risquaient la prison à vie pour avoir divulgué dans leurs articles un trafic d’armes organisé par les services secrets turcs (MIT) à destination de la rébellion en Syrie." ;
    –"Le président Recep Tayyip Erdogan et le MIT se sont constitués parties civiles, leurs avocats insistaient pour que la charge de « terrorisme » figure au dossier. Mais le procureur ne les a pas suivis, refusant également la charge d’espionnage. Vendredi, le tribunal délibérait de « la révélation de secrets d’Etat », la dernière charge retenue contre les deux journalistes."

    France/Monde | Coup d’État : l’armée prend le pouvoir, le sort d’Erdogan incertain
    http://www.ledauphine.com/france-monde/2016/07/15/turquie-deploiement-de-troupes-a-istanbul

    Turc, j’ai cru que j’allais me réveiller dans un pays en ruine. Ce qui m’attend est pire - le Plus
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1539958-turc-j-ai-cru-que-j-allais-me-reveiller-dans-un-pays-en-ru

    La Turquie ordonne la fermeture de 45 journaux, 16 chaînes de TV, 23 stations de radio, 3 agences de presse
    http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/25910-turquie-turquie-ordonne-fermeture-journaux-chaines.html

    La sale guerre du président Erdoğan, par Laura-Maï Gaveriaux (Le Monde diplomatique, juillet 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/GAVERIAUX/55960

    "Rien ne permet d’étayer ces allégations. En revanche, de nombreux observateurs et diplomates ont critiqué la facilité avec laquelle les candidats au djihad, tout comme les camions chargés de pétrole de contrebande, pouvaient franchir la frontière avec la Syrie."

    "Selon les informations recueillies sur place auprès de journalistes locaux et d’élus HDP, il est aussi très probable que le Jitem, le service de renseignement et d’antiterrorisme de la gendarmerie, ait refait son apparition, alors qu’on le pensait dissous. Ce groupe clandestin, organisé en cellules composées de gendarmes, de militaires et de membres du groupe ultranationaliste des Loups gris"

    " « Je ne sais pas si la France a fait une révolution du peuple ou une révolution bourgeoise. Mais nous, au Kurdistan, nous avons compris qu’il fallait réformer la révolution ! La démocratie kurde est féministe, écologiste, basée sur l’autonomie locale. C’est pour cela qu’ils traînent les cadavres suppliciés de nos femmes dans les rues, qu’ils détruisent notre environnement et arrêtent nos maires. »"

    Trente ans de conflit au #Kurdistan (Le Monde diplomatique, juillet 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/A/55974
    #Relations_Internatinales_Histoire #Kurdes

    Le président Erdoğan signe la fin du « modèle turc », par Jean Marcou (Le Monde diplomatique, avril 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/MARCOU/57386
    Géopolitique schématique de la Turquie, par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, avril 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/geopo-turquie

    #Israël
    L’inéluctable déclin du sionisme de gauche, par Thomas Vescovi
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/VESCOVI/63055

    Naftali Bennett, le triomphe du nationalisme mystique juif
    https://orientxxi.info/magazine/naftali-bennett-le-triomphe-du-nationalisme-mystique-juif,4828

    Déconstruction d’une histoire mythique
    Comment fut inventé le peuple juif
    https://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/SAND/16205

    De Theodor Herzl à la naissance d’Israël
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/98/LAURENS/18052

    La dualité du projet sioniste
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/157/ACHCAR/58306

    2021Adieu Bibi ?
    http://www.regards.fr/monde/article/adieu-bibi

    #Palestine
    Guerres sans fin contre les Palestinien
    par Alain Gresh
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/06/GRESH/63207

    Israël-Palestine : escalade d’indigence au 20h de France 2 (Partie 1)
    par Arnaud Galliere, Pauline Perrenot, jeudi 29 juillet 2021
    https://www.acrimed.org/Israel-Palestine-escalade-d-indigence-au-20h-de

    –Dossier
    Vers la fin des guerres sans fin ?
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/09/A/63497
    #Afghanistan

    • Journée de deuil national au Liban après les attentats - Capital.fr
      http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/journee-de-deuil-national-au-liban-apres-les-attentats-1085247

      En rompant un contrat financier, l’Arabie pourrait déstabiliser le Liban
      http://geopolis.francetvinfo.fr/en-rompant-un-contrat-financier-l-arabie-pourrait-destabiliser

      Au #Liban, un futur président sous contrôle, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, avril 2016)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2016/04/BELKAID/55193
      Le Hezbollah maître du jeu libanais, par Marie Kostrz (Le Monde diplomatique, avril 2016)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2016/04/KOSTRZ/55214

      Un habitant sur deux est un réfugié : le Liban lance un SOS au monde !
      http://geopolis.francetvinfo.fr/un-habitant-sur-deux-est-un-refugie-le-liban-lance-un-sos-au-m

      "Sur le plan politique et économique, le Liban est déstabilisé par le conflit syrien. En février 2016, l’Arabie saoudite a décidé de fermer ses vannes pour procéder à « une évaluation de ses relations avec le Liban ». En cause : « la mainmise du Hezbollah sur l’Etat en dépit de la volonté de Ryad de venir en aide aux Libanais, sans distinction ». Cela s’est traduit par l’assèchement de son aide de trois milliards à l’armée libanaise mais aussi par l’interruption de crédits pour les programmes sociaux."

      Coup de tonnerre politique dans le ciel libanais
      http://orientxxi.info/magazine/coup-de-tonnerre-politique-dans-le-ciel-libanais,2103

      Une institution à l’origine d’une catastrophe financière
      Tempête sur la Banque du Liban
      par Angélique Mounier-Kuhn 
      https://www.monde-diplomatique.fr/2021/08/MOUNIER_KUHN/63396

    • Bon, en attendant l’injonction à "l’union nationale" aux côtés de racistes, de démagos sauce racisme belliciste, et autres saboteurs des principes démocratiques élémentaires et des droits "fondamentaux"  :

      –5 chiffres qui pourraient changer votre perception du terrorisme | 3millions7 ("élèves (...) du Centre de Formation des Journalistes")
      http://3millions7.cfjlab.fr/2015/05/14/5-chiffres-terrorisme

      Mué, mais quelle est la définition d’une "attaque", et d’une "attaque faisant un blessé" ?

      -"Le graphique ci-dessous comptabilise les actes terroristes en Europe de l’Ouest entre 2000 et 2013. Un acte de terrorisme est défini comme une attaque commise pour diffuser un message à visée politique, économique, religieuse ou sociale, faisant au moins un mort ou un blessé." ;
      –"Les internautes protestaient contre l’emploi du terme “fou” pour qualifier l’auteur de la tuerie, alors que le mot “terroriste” aurait été immédiatement utilisé, selon eux, si l’homme avait été musulman." ;
      –"Si le terrorisme islamique reste très marginal en Europe par rapport aux autres formes de terrorisme, il est en revanche le plus meurtrier." ;
      –"À l’échelle du monde, peut-on dire que le terrorisme tue plus de musulmans que de chrétiens, de juifs et d’athées ? C’est ce que prétend un rapport de 2011 du Centre national du contreterrorisme (NCTC) des États-Unis. Les chiffres qui y sont présentés sont éloquents : entre 82 et 97 % des victimes du terrorisme (tous types confondus) entre 2005 et 2010 à travers le monde étaient musulmanes." ;
      –"D’après des chiffres de la Global Terrorism Database, entre 2000 et 2013, plus de 60 % des attentats terroristes ont eu lieu dans des pays où la population est en majorité musulmane." ;
      –"D’après un décompte de la BBC sur la même base de données entre 2004 et 2013, sept pays figurent parmi les 10 plus touchés par le terrorisme international, au premier rang desquels l’Irak, l’Afghanistan et le Pakistan, qui concentrent à eux trois les 2 / 3 des morts du terrorisme dans le monde." ;

      –L’Occident n’est pas au cœur du terrorisme islamiste | Slate.fr, Par Moisés Naím
      Editorialiste
      http://www.slate.fr/story/103617/fiez-pas-aux-apparences-du-terrorisme

      –Et l’origine des terroristes commettant le plus d’attaques dans le monde est... | Atlantico.fr, par Arnaud Blin
      http://www.atlantico.fr/decryptage/et-origine-terroristes-commettant-plus-attaques-dans-mondeest-alain-blin-1
      http://www.atlantico.fr/sites/atlantico.fr/files/styles/une/public/images/2014/09/rtr3wkoj.jpg

      -"Selon les statistiques d’Europol, sur les 5 dernières années 2 % des attaques terroristes en Europe ont été perpétrées pour des "raisons religieuses". La majorité de ces actes sont le fait de groupes séparatistes." ;
      –"il faut regarder les choses à plus long terme et de manière plus globale que l’instantané fourni par les données d’Europol. Surtout, il faut garder en tête que le terrorisme se définit par son caractère psycologico-émotionel et que la perception des faits et leur impact est beaucoup plus important que les données brutes. Et même si une majorité des attentats est motivée par des considérations séparatistes et que, en conséquence, la plupart des auteurs de ces actes ne sont pas des combattants islamistes, cela ne change pas grand-chose à la donne. Ce qu’il faut voir, c’est qu’une bombinette sur un bungalow en Corse ne va pas avoir la même charge émotionnelle que la tuerie de Charlie Hebdo. En matière de terrorisme, tout est dans le caractère de l’attentat et les séparatistes corses, par exemple, sont tout à fait conscients qu’un attentat trop violent nuirait à leurs intérêts et serait contre productif. Au contraire, dans la mesure où les militants islamistes cherchent à briser une société entière, leurs attentats vont avoir un caractère intolérable. Contrairement à ce qu’on pense souvent, les terroristes ne cherchent pas nécessairement à commettre l’acte le plus violent ou le plus atroce mais celui susceptible de provoquer une réaction en rapport avec leurs objectifs" ;
      –"Il faut tout d’abord s’entendre sur ce qui constitue un attentat terroriste. Est-ce que, par exemple, les actes de terreurs commis par des groupes maffieux tombent dans cette catégorie ? La réponse à cette question, et d’autres semblables, donnera des résultats très différents." ;
      –"Historiquement, ce qu’on voit, c’est que les motivations changent avec la période : au tournant du 20e siècle, ce sont les anarchistes qui dominent, durant l’entre deux-guerres, ce sont les groupuscules d’extrême droite téléguidés par des gouvernements, puis, après la guerre, les groupes indépendantistes, suivis dans les années 60-70 par les groupuscules d’extrême- gauche et puis par les islamistes radicaux à partir des années 1980." ;
      –"L’autre raison pour laquelle les autres attentats sont moins visibles, c’est la peur qu’ont les autres groupes désormais d’être assimilés aux islamistes." ;
      –"Récemment, en Occident tout au moins, le nombre de victimes a été relativement limité mais n’oublions pas les milliers de victimes irakiennes, syriennes ou nigérianes, sans parler des 3000 morts de New York et Washington. N’oublions pas non plus que les Tigres Tamouls au Sri Lanka ou les FARC en Colombie ont provoqué dans un passé récent la mort de milliers de personnes. ;
      –"Il n’y a pas vraiment de consensus au niveau de la définition puisqu’avec une définition large, on pourrait taxer certains Etats comme les Etats-Unis de mener des campagnes de terreur à l’extérieur. Israël, notamment, est jugé par certains comme un « Etat terroriste », notion inacceptable pour une partie de la communauté internationale.
      Par ailleurs, un certain nombre de dirigeants politiques furent à un moment de leurs vies engagés dans des activités incluant la pratique du terrorisme. C’est la vieille histoire de savoir si on a affaire à un combattant de la liberté ou à un terroriste. Donc, est-ce qu’on juge l’acte ou les motivations derrière cet acte et ses conséquences ? Est-ce qu’on juge l’acte par le caractère de ses victimes (civiles ou militaires) ?"

      –7 clés pour comprendre le terrorisme en France depuis 40 ans - Le Temps
      http://www.letemps.ch/monde/2015/01/09/7-cles-comprendre-terrorisme-france-40-ans

      -"Ces informations sont issues de la base de données de la Global Terrorism Database de l’Université du Maryland. Si cette base mondiale fait référence, elle est aussi critiquée principalement en raison de son changement de méthodologie en 2011. Avec pour conséquence l’impression - faussée d’après les auteurs -, d’une explosion des chiffres du terrorisme ces trois dernières années, notamment des attentats suicides. Le débat est important : ces chiffres, souvent repris dans les médias, ont été utilisés par les gouvernements américains successifs pour justifier leur politique antiterroriste. Dans le cas des données que nous utilisons, la question ne se pose pas."

      –Paris deux fois inscrite sur la longue liste des attentats terroristes perpétrés en 2015
      http://www.latribune.fr/economie/international/paris-deux-fois-inscrite-sur-la-longue-liste-des-attentats-terroristes-per

      –TERRORISME ET ISLAM : QUE DISENT LES CHIFFRES ? - Rédigé par Avner Bar-Hen
      http://images.math.cnrs.fr/Terrorisme-et-Islam-que-disent-les.html

      -"Le dictionnaire Larousse définit (ici) le terrorisme comme un ensemble d’actes de violence (attentats, prises d’otages, etc.) commis par une organisation pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système. Notons cependant qu’il existe plus de cent définitions du mot terrorisme (ici)." ;
      –"Europol note que les extrémistes de droite peuvent présenter des comportements violents et intimidants, mais ne sont en général pas qualifiés de terroristes (à l’exception, en 2013, d’une série de quatre attaques au Royaume-Uni réalisée par un même individu)." ;
      –"Les médias sociaux sont soupçonnés, selon Europol, d’avoir contribué à l’accélération des (auto) radicalisations parmi les ressortissants de l’UE." ;
      –"Le but de ce billet n’est pas de minimiser la vraie menace du terrorisme, et encore moins relativiser ou minimiser le choc des derniers attentats. Cependant, il faut se méfier de la peur irrationnelle du terrorisme et encore plus de l’utilisation de ces peurs pour justifier des restrictions de liberté."

      –Attentats de Paris, l’onde de choc (Le Monde diplomatique, février 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/A/52669

      –Après les tueries à Paris Le Monde diplomatique, 15 janvier 2015 (TERRORISME ET ANTITERRORISME, GÉOPOLITIQUE, FONDAMENTALISMES, ANTISÉMITISME, ISLAMOPHOBIE, RACISME, QUARTIERS POPULAIRES, LAÏCITÉ, MÉDIAS, IDÉES)
      http://www.monde-diplomatique.fr/dossier/tueriesparis

      –Dossier, Etats fantômes au Proche-Orient (Le Monde diplomatique, juillet 2014)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2014/07/A/50611

      –Pétrole et Moyen-Orient : le dessous des cartes … Par Benjamin Louvet.
      http://leseconoclastes.fr/2016/01/petrole-moyen-orient-le-dessous-des-cartes-a-travers-le-prisme-petro

      –Dossier, Attentats de Paris : dans l’engrenage de la terreur (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/A/54361

      –Au Proche-Orient, cinq conflits entremêlés , par Pierre Conesa (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/CONESA/54363

      –Genèse du djihadisme, par Nabil Mouline (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/MOULINE/54356

      –Cartes et chiffres sur le terrorisme et les attentats terroristes dans le monde. Graphiques et cartes sur le terrorisme et les attentats
      http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/terrorisme/terrorisme-cartes.htm

      –Carte interactive. Quels sont les pays les plus touchés par le terrorisme ? | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/grand-format/carte-interactive-quels-sont-les-pays-les-plus-touches-par-le

      -"la Global Terrorism Database de l’Université du Maryland, est, comme n’importe base de donnée, régulièrement contestée. L’une des questions qu’elle pose concerne la définition même de terrorisme. Concept idéologique et sujet à controverse, cette dernière diffère d’un Etat à un autre et fait l’objet de nombreux débats". ;
      –"“l’usage illégal de la force et de la violence par un acteur non-étatique afin d’atteindre une cible politique, économique, religieuse ou sociale en recourant à la peur, la coercition ou l’intimidation”"

      –DAECH - NAISSANCE D’UN ÉTAT TERRORISTE, Arte
      http://www.arte.tv/guide/fr/056621-000/daech-naissance-d-un-etat-terroriste

      –De Jésus à Mahomet, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/BELKAID/54382

      –Les mondes de l’islam 2/10 : sunnites, chiites, etc., par Camille Renard France Culture
      http://www.franceculture.fr/2015-12-16-les-mondes-de-l-islam-210-sunnites-chiites-etc

      –Qu’est-ce qui oppose les sunnites et les chiites ? Par Louis Imbert
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/01/08/qu-est-ce-qui-oppose-les-sunnites-et-les-chiites_4844042_3218.html

      -"Les religieux chiites sont structurés en une véritable hiérarchie cléricale, à la différence des oulémas (théologiens) sunnites." ;
      –"Les divisions entre sunnites et chiites fluctuent à travers l’Histoire, selon les luttes politiques. Au XVIe siècle, la dynastie safavide, qui impose le chiisme en Iran, combat ainsi la Turquie ottomane, sunnite, même si la religion n’explique qu’en partie leur différend.
      A l’époque moderne, en 1979, la révolution islamique iranienne polarise le Moyen-Orient. La volonté iranienne d’exporter sa révolution et sa politique de soutien à des groupes armés chiites, en premier lieu le Hezbollah, au Liban, mais aussi au Koweït, cristallisent les rivalités avec les pays arabes sunnites de la région, qui soutiennent Saddam Hussein dans sa guerre contre l’Iran (1980-1988). Au même moment l’Arabie saoudite, où le wahhabisme, un courant du sunnisme ultrarigoriste et antichiite, est religion d’Etat, soutient le djihad antisoviétique en Afghanistan. Al-Qaida s’y forgera.
      En 2003, l’invasion américaine de l’Irak déclenche une guerre civile entre chiites et sunnites irakiens. La branche irakienne d’Al-Qaida y développe un djihad spécifiquement antichiite, et forme, avec le renfort d’anciens cadres du régime de Saddam Hussein, la matrice de l’actuelle organisation Etat islamique (EI). Celle-ci profite aujourd’hui du ressentiment des populations sunnites d’Irak contre le gouvernement dominé par les partis chiites, et sous influence iranienne. L’EI a par ailleurs mené des attentats terroristes contre des communautés chiites loin de ses lignes de front d’Irak et de Syrie, jusqu’en Arabie saoudite, au Koweït, au Yémen et au Liban.
      En 2011, dans la foulée des « printemps arabes », la Syrie bascule dans la guerre civile. La répression du régime, tenu par la minorité alaouite (une branche du chiisme) à laquelle appartient la famille Assad, a favorisé la montée en puissance d’un extrémisme sunnite, communauté dont est issue la quasi-totalité de la rébellion anti-Assad. Par la suite, le régime a libéré des prisonniers djihadistes sunnites, dont certains ont rejoint l’EI, le Front Al-Nosra (la branche syrienne d’Al-Qaida) et des groupes radicaux, afin de diviser et discréditer l’opposition comme la rébellion." ;
      –"Le conflit syrien est devenu un terrain d’affrontement, par alliés interposés, entre l’Iran, dont les forces et les milices chiites internationales (Liban, Irak, Afghanistan) combattent aux côtés des troupes régulières et de la Russie, et les puissances sunnites que sont l’Arabie saoudite, la Turquie et les monarchies du Golfe, qui appuient des groupes rebelles.
      Arrivé au pouvoir en janvier 2015 en Arabie saoudite, le roi Salmane a adopté une stratégie agressive pour contrer l’influence iranienne au Moyen-Orient. Ce raidissement s’est matérialisé par l’entrée en guerre de l’Arabie saoudite au Yémen, en mars 2015. Le royaume saoudien, qui a formé une coalition de neuf pays arabes sunnites, cherchait à empêcher la rébellion des houthistes, de confession zaïdite (une branche du chiisme), alliés à l’Iran, de s’emparer de son voisin du Sud."

      Vu que l’OEI a acquis des caractéristiques d’un état, ne devient-elle pas plus simple à atteindre qu’une constellation de terroristes anonymes et éparpillés ? Par exemple en s’attaquant à la manne pétrolière, à son économie, ou en menant des opérations de déstabilisation (?) pour lui faire perdre le contrôle sur la population ?
      #OEI #Terrorisme #Daesh #Relations_Internationales #Orient #Proche-Orient #Religions #Islam #Documentaires #Pétrole

      Attentats à Paris : Marc Trevidic dit ses 4 vérités - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=Oz0WKTmmTxs&sns=

      Dans un message en français, "Anonymous" promet de lancer "l’opération la plus importante jamais réalisée" contre Daech
      http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/12237-attaquesparis-daech-message-francais-anonymous-promet.htm

      Anonymous France n’est pas l’auteur de la vidéo postée dans de nombreux médias
      http://www.latribune.fr/technos-medias/internet/anonymous-france-n-est-pas-l-auteur-de-la-video-postee-dans-de-nombreux-me

      La terreur et la contre-terreur sur le web | ARTE Info
      http://info.arte.tv/fr/la-terreur-et-la-contre-terreur-sur-le-web

      Dérangé par l’indifférence quand la même chose se produit dans ce qu’on nommait avant le tiers-monde, ou encore quand un anonyme périt des conséquences de "plans d’ajustement structurel" au nom d’impératifs comptables(sans être donneur de leçon ou prendre une posture de jugement).

      Paris-Beyrouth : la compassion à géométrie variable - Rue89 - L’Obs
      http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/15/paris-beyrouth-pourquoi-cette-compassion-a-geometrie-variable-26210

      -"La légitime compassion des Occidentaux pour « leurs » victimes du terrorisme ne devrait pas faire oublier les autres victimes du terrorisme ailleurs, ni l’introspection sur leur propre comportement, en particulier dans les pays arabo-musulmans eux-mêmes.

      Ce message de compassion et de solidarité est non seulement « normal », humain pourrait-on dire ; il est aussi le seul moyen de déconstruire le discours des extrémistes qui dénoncent nos hypocrisies pour mieux couvrir leurs propres crimes."

      Vu du Pakistan. L’Europe et les Etats-Unis responsables des attaques de Paris ? | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/vu-du-pakistan-leurope-et-les-etats-unis-responsables-des-att

      -"Au Pakistan, les attaques terroristes de Paris réveillent le douloureux souvenir de l’attentat perpétré en décembre 2014 par les talibans contre une école militaire de Peshawar, qui avait causé la mort de 132 enfants. Dans son éditorial du dimanche 15 novembre, le site Dawn relève “d’étranges similitudes” entre deux événements qui portent la marque d’une “vérité simple” : les militants de l’islam radical “voient des ennemis partout – musulmans, chrétiens, hindous, non-croyants” et l’Etat islamique tue “sans discernement”, comme le faisait Al-Qaïda." ;
      –"Selon le Daily Times, l’émergence de l’Etat islamique “est la conséquence directe des politiques désastreuses menées par les Etats-Unis et leurs alliés en Irak et en Syrie”. En créant “un vide” institutionnel dans ces deux pays, puis en s’en retirant, les Occidentaux ont “ouvert un espace” aux partisans du “califat”.

      “Oui, nos coeurs battent pour Paris, mais nous ne pouvons pas oublier que l’Europe a regardé en silence l’Etat islamique ravager la Syrie et l’Irak avant d’intervenir”, estime de son côté le quotidien The News, "

      Après les séquences "émotion" d’I-Télé et BFM ( le 10/12/15) :
      Paris, Madonna, Kano : photos et victimes inégales, par Daniel Schneidermann - Rue89 - L’Obs
      http://rue89.nouvelobs.com/2015/12/10/paris-madonna-kano-photos-victimes-inegales-262422

      "Madonna n’ira sans doute pas « où la terreur n’a pas de nom ». Où la terreur n’a pas de nom, c’est à Kano, au nord du Nigeria, où l’excellent blog « Making of » de l’AFP (à qui il faudrait attribuer collectivement tous les prix de journalisme) nous emmène. Ce pays où un attentat suicide succède à l’autre, sans hommages internationaux, sans discours commémoratifs des dirigeants, sans plus même de réactions de la population qui, raconte le correspondant de l’agence Aminu Abubakar, aussitôt après une explosion, attend la suivante."



      Eeeuh, article à prendre avec des pincettes ??!
      L’Etat islamique, cancer du capitalisme moderne | Middle East Eye, par Nafeez Ahmed
      http://www.middleeasteye.net/node/39507

      -la plus grosse évidence que personne ne veut voir concerne les infrastructures matérielles. Tout le monde peut nourrir des pensées mauvaises, horribles ou dégoûtantes. Mais elles restent de simples fantasmes à moins que l’on ne trouve un moyen de les manifester concrètement dans le monde qui nous entoure." ;
      –"Le professeur Bernard Haykel, de l’université de Princeton, s’est exprimé à ce sujet : « Je vois l’Etat islamique comme un symptôme d’un ensemble structurel de problèmes beaucoup plus profonds dans le monde arabe sunnite... [C’est] lié à la politique. A l’éducation et notamment au manque d’éducation. A l’autoritarisme. A l’intervention étrangère. Au fléau du pétrole... Je pense que même si l’Etat islamique venait à disparaître, les causes sous-jacentes qui sont à l’origine de l’Etat islamique ne disparaîtraient pas. Et ces causes devraient être abordées par des politiques, des réformes et des changements menés sur plusieurs décennies non seulement par l’Occident, mais aussi par les sociétés arabes. »

      Pourtant, comme nous l’avons vu avec le Printemps arabe, ces problèmes structurels ont été exacerbés par une véritable tempête de crises politiques, économiques, énergétiques et environnementales interdépendantes, toutes couvées par l’aggravation de la crise du capitalisme mondial.

      Dans une région en proie à des sécheresses prolongées, à une défaillance de l’agriculture, à une chute des revenus pétroliers due au pic pétrolier local, à la corruption et à une mauvaise gestion économique aggravées par l’austérité néolibérale, et ainsi de suite, les Etats locaux ont commencé à s’effondrer. De l’Irak à la Syrie, de l’Egypte au Yémen, c’est cette même interconnexion entre des crises climatiques, énergétiques et économiques qui défait les gouvernements en place." ;

      –"C’est pourquoi le recours à une littéralité poussée à l’extrême et à une décontextualisation complète est une caractéristique si commune aux enseignements islamistes extrémistes : en effet, pour un individu crédule ayant une faible connaissance de l’érudition islamique, à première vue tout cela semble vrai sur le plan littéral.

      Basées sur des décennies d’interprétation erronée et sélective des textes islamiques par les idéologues militants, les sources sont soigneusement extraites et triées sur le volet pour justifier le programme politique du mouvement : un règne tyrannique, des massacres massifs et arbitraires, l’assujettissement et l’asservissement des femmes, et ainsi de suite ; des éléments qui deviennent tous partie intégrante de la survie et de l’expansion de l’« Etat »" ;

      –"En fin de compte, l’Etat islamique est un cancer du capitalisme industriel moderne en plein effondrement, un sous-produit fatal de notre dépendance inébranlable à l’or noir, un symptôme parasitaire de l’escalade des crises de civilisation qui secouent à la fois le monde musulman et le monde occidental. Tant que l’on ne s’attaque pas aux racines de ces crises, l’Etat islamique et ses semblables ne sont pas prêts de disparaître."

      –-Vu de Russie. François Hollande directement visé ? | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/article/vu-de-russie-francois-hollande-directement-vise
      Vu d’Espagne. La France, cible “logique” des djihadistes | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/article/vu-despagne-la-france-cible-logique-des-djihadistes
      Ces (nombreux) pays que l’existence de Daech arrange bien - L’Obs
      http://tempsreel.nouvelobs.com/attentats-terroristes-a-paris/20151119.OBS9827/ces-nombreux-pays-que-l-existence-de-daech-arrange-bien.html

      Terrorisme : et si on cherchait les causes du côté du changement climatique ?
      http://www.reporterre.net/Terrorisme-et-si-on-cherchait-les-causes-du-cote-du-changement-climatiqu

      -"La question est aussi difficile en raison de son aspect transversal : « Il y a un cloisonnement entre les scientifiques d’un côté, qui se sont un peu perdus dans les détails visant à prouver l’existence du réchauffement climatique – ce qui est désormais une évidence – et les chercheurs en sciences sociales, habituellement réticents à spéculer, et donc mal à l’aise avec la problématique du climat. De la même manière que la guerre ne doit pas être laissée aux seuls généraux, le changement climatique est trop important pour être abandonnée aux climatologues », analyse Charles B. Strozier." ;

      –"aborder la politique de défense selon les risques que fait courir le réchauffement climatique. Une vision préventive inspirée du concept de « Green defense ».
      La nécessité s’est fait jour aux yeux de la sénatrice EELV lorsqu’elle a travaillé sur la piraterie somalienne : « On y répondait par une approche extrêmement sécuritaire, en augmentant le nombre de bateaux par exemple. Mais on ne solutionnera pas le problème si l’on ne comprend pas que 95% des pirates sont d’anciens pêcheurs paupérisés par la raréfaction des ressources halieutiques. Et ça, c’est la crise écologique, que ce soit par le biais de l’acidification des océans engendré par le réchauffement climatique, par le problème de la surpêche ou bien par encore la pollution des eaux… »" ;

      –" si le problème du climat a bel et bien pénétré les consciences du XXIe siècle, on ne peut pas en dire autant de ses répercussions. « Faire du recyclage, c’est bien, mais il faut que chacun pense à l’image d’ensemble. Echouer à réduire les émissions de gaz à effet de serre, c’est involontairement permettre à Daesh, Al-Quaida, Boko Haram, les Shebab ou à d’autres groupes extrêmistes de grandir. Lorsque nous réfléchissons au réchauffement climatique, il faut en comprendre tous les enjeux de notre monde interconnecté » écrivait ainsi Charles B. Strozier dans une tribune du Huffington Post."

      Aux origines climatiques des conflits, par Agnès Sinaï (Le Monde diplomatique, août 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/08/SINAI/53507

      –Tout comprendre sur l’Etat islamique en quatre questions, par YANN MENS | AlterEco+ Alterecoplus
      http://www.alterecoplus.fr/international/tout-comprendre-sur-letat-islamique-en-quatre-questions-201511181540-00

      –Le difficile combat contre l’argent de Daech, par CHRISTIAN CHAVAGNEUX | AlterEco+ Alterecoplus
      http://www.alterecoplus.fr/international/le-difficile-combat-contre-largent-de-daech-201511181120-00002528.html

      "si l’on en croît les études du Gafi et du Congrès américain, ses dirigeants semblent avoir recours essentiellement à un financement local difficilement contrôlable." ;
      –"Le raffinage s’effectue par des installations mobiles que les bombardements alliés tentent régulièrement de détruire. Il faut alors une dizaine de jours et dépenser 230 000 dollars pour chaque reconstruction d’usine. Le brut est vendu en partie au régime syrien ou bien est amené par des intermédiaires sur le marché international via la Turquie." ;
      –" empêcher que l’argent du terrorisme puisse circuler internationalement. L’EI a mis la main sur une centaine de filiales de banques en Irak, la prise de Mossoul rapportant 500 millions de dollars en cash, et sur une vingtaine en Syrie." ;
      –"Tout ceci est surveillé mais n’empêche pas l’argent du terrorisme de circuler. Selon le Gafi, les banques contrôlées en Syrie arriveraient à organiser des mouvements internationaux de capitaux par l’intermédiaire de leur maison mère à Damas et « il y a des juridictions avec lesquelles les banques opérant sur les territoires occupés par l’EI arrivent à maintenir des liens » mais l’institution ne précise pas lesquelles. De par leur offre d’opacité, il serait étonnant que les paradis fiscaux ne participent pas à ces réseaux. Mais plusieurs spécialistes du sujet consultés n’ont pas trouvé d’informations probantes pour l’instant" ;
      –"les autorités britanniques avouent que la City « est un exportateur net de finance terroriste », les djihadistes arrivant à utiliser le premier centre financier mondial pour obtenir de l’argent plus que pour le placer." ;
      –"La deuxième piste d’action repose sur une action internationale coordonnée sous l’égide d’un groupe de travail international mené par les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et l’Italie regroupant 25 autres pays dont la France." ;
      –"Après les attentats du 13 novembre, les Américains ont bombardé pour la première fois les files de camions citernes transportant le pétrole. Une action plus ferme de la Turquie, par laquelle passe cette contrebande, est réclamée par les alliés. Un travail de renseignement est nécessaire localement pour cartographier les routes de circulation de tous les produits sortants de la région afin de leur barrer la route."

      Face à l’Etat islamique, quels alliés pour la France ? par YANN MENS | AlterEco+ Alterecoplus
      http://www.alterecoplus.fr/international/face-a-letat-islamique-quels-allies-pour-la-france-201511171300-0000252

      -"Une intervention d’armées de pays de la région cette fois semble également difficile. Bien plus obsédée par l’Iran que par l’EI, l’Arabie Saoudite, puissance militaire modeste, est déjà empêtrée dans la guerre du Yémen contre un allié de Téhéran, le mouvement houthiste. Faute de troupes terrestres compétentes, elle s’y appuie sur celles des Emirats Arabes Unies" ;
      –"Quant à la Turquie, plus puissante militairement, elle a, jusqu’ici en tout cas, consacré l’essentiel de ses forces à son ennemi prioritaire, le PKK" ;
      –"les armées conventionnelles sont mal préparées à affronter les techniques de guérilla que pratiquent des groupes comme l’EI, d’autant que celui-ci les combine avec le terrorisme, en lançant par exemple des vagues d’attentats-suicide en ouverture de ses offensives." ;
      –"Le mouvement jihadiste contrôle une vaste région à l’est de la Syrie mais elle est relativement peu peuplée. La Syrie prioritaire pour le régime de Bachar al-Assad, c’est la moitié occidentale du pays. C’est là que se trouvent les grandes villes (Damas, Homs, Hama, Alep…) et le pays alaouite, une branche du chiisme qui représente environ 10% de la population syrienne et dont Assad lui-même ainsi qu’une proportion importante des dignitaires du régime sont issus." ;
      –"Ironie : les groupes appuyés par Washington font partie de ceux que la Russie a récemment bombardés" ;

      –"dans cette moitié orientale, le régime affronte deux types de forces principalement. La première est constituée de groupes très épars de rebelles dits modérés plus ou moins affiliés à l’Armée Syrienne Libre" ;
      –"La deuxième force, plus puissante, est une alliance formée de mouvements salafistes (sunnites fondamentalistes) syriens et de la branche syrienne d’Al-Qaida. " ;
      –"La catégorisation modérés/salafistes n’est ni absolument tranchée, ni parfaitement étanche, car en fonction des intérêts militaires du moment des groupes des deux tendances peuvent s’allier, des factions entières ou des combattants passer de l’une à l’autre, etc…

      En revanche, les deux tendances ont en commun de combattre à la fois le régime de Bachar al-Assad et l’Etat islamique." ;

      –"Jabhat al-Nusra, fidèle à la vision du monde d’Oussama Ben Laden" ;
      –"Autre force présente en Syrie et opposée à l’Etat Islamique, mais de manière circonscrite : le parti kurde PYG (Parti de l’union démocratique), branche syrienne du PKK" ;

      –"En Irak (...). L’effort militaire est en large partie le fait de milices financées, armées et encadrées directement par l’Iran. Des milices dont le contrôle réel, du coup, échappe largement au gouvernement et qui se livrent volontiers à des exactions contre la population civile sunnite quand elles reprennent des localités qui étaient sous le contrôle de l’EI." ;

      –" l’EI. Un mouvement dont la capitale se trouve certes en Syrie, mais dont la direction centrale est surtout formée d’Irakiens, et notamment d’anciens membres des services de sécurité de Saddam Hussein, lui-même sunnite, qui veulent de nouveau voir leur pays gouverné par des membres de cette communauté. Comme en Syrie, les partis kurdes d’Irak, qui contrôlent la région autonome du nord-est du pays, combattent résolument l’EI" ;

      –"Peut-on alors espérer qu’un soulèvement contre l’EI vienne de l’intérieur même des zones qu’il contrôle ? (...) les alternatives qui se présentent à celles-ci ne sont pas toujours plus enthousiasmantes : le chaos en Syrie, les exactions de milices encadrées par l’Iran en Irak. "

      –Daech expliqué en sept minutes - En bref - Le monde bouge - Télérama.fr #Vidéos :
      http://www.telerama.fr/monde/video-daech-explique-en-sept-minutes,128757.php
      http://images.telerama.fr/medias/2015/06/media_128757/etat,M235196.jpg
      #OEI #Relations_internationales #Terrorisme #Daesh #Orient

    • http://zinc.mondediplo.net/messages/9429
      http://zinc.mondediplo.net/messages/10325
      Mobilisation à l’ONU pour couper les vivres à l’Etat islamique
      http://www.latribune.fr/economie/mobilisation-a-l-onu-pour-couper-les-vivres-a-l-etat-islamique-533462.html
      L’Onu adopte à l’unanimité une résolution sur un plan de paix en Syrie - Libération
      http://www.liberation.fr/planete/2015/12/19/l-onu-adopte-a-l-unanimite-une-resolution-sur-un-plan-de-paix-en-syrie_14
      En Syrie, une issue politique bien incertaine, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/BELKAID/54365
      « Printemps arabe », autant en emporte le vent ?, par Hicham Alaoui (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/ALAOUI/54368
      Le Conseil de sécurité des Nations unies entérine l’accord sur un gouvernement d’union en Libye
      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/12/24/le-conseil-de-securite-des-nations-unies-enterine-l-accord-sur-un-gouverneme
      Printemps arabes : en cinq ans, quels changements ? | 28 minutes
      http://www.arte.tv/magazine/28minutes/fr/printemps-arabes-en-cinq-ans-quels-changements-28minutes
      #Libye #Syrie #Printemps_arabe #ONU #Orient #Proche-Orient

      Syrie. Retrait russe : le triple coup de Poutine | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/article/syrie-retrait-russe-le-triple-coup-de-poutine

      Comprendre la situation en Syrie en 6 minutes
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/video/2015/10/27/comprendre-la-situation-en-syrie-en-5-minutes_4798012_3218.html

      Après l’accord #UE-#Turquie : les réfugiés de plus en plus en danger | Amnesty International France
      http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Refugies-et-migrants/Actualites/Apres-accord-UE-Turquie-les-refugies-de-plus-en-plus-en-danger-18042

      « Loin de faire pression sur la Turquie pour qu’elle améliore la protection qu’elle offre aux réfugiés syriens, l’UE l’incite en fait à faire le contraire.

      La Turquie annonce maintenant fièrement la création d’une zone sûre irréalisable à l’intérieur de la Syrie. 

      La suite des événements ne fait aucun doute :Nous avons été témoins de la création de la Forteresse Europe, nous assistons désormais à la construction de la Forteresse Turquie. »

      Entre l’Allemagne et la #Turquie, l’enjeu des réfugiés, par Hans Kundnani & Astrid Ziebarth (Le Monde diplomatique, janvier 2017)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/KUNDNANI/56972
      #Relations_internationales_Histoire #Histoire_Relations_internationales_

      "La longue histoire des relations germano-turques remonte à la fin du XIXe siècle, à l’époque de l’Empire allemand et de l’Empire ottoman, qui vivent alors en symbiose du fait de leur complémentarité stratégique et de leurs trajectoires presque opposées. L’Allemagne, puissance montante au centre de l’Europe, que l’anthropologue Helmuth Plessner qualifiait de « nation retardataire » (verspätete Nation) du fait de sa naissance tardive, en 1871, tente de rivaliser avec le Royaume-Uni et la France. L’Empire ottoman, surnommé « l’homme malade de l’Europe », occupe, malgré son déclin, une position stratégique au Proche-Orient, notamment en contrôlant le canal de Suez, inauguré en 1869"

      "Guillaume II lui demande par exemple une concession pour construire une voie de chemin de fer reliant Berlin à Constantinople, le premier tronçon de la future ligne Berlin-Bagdad. Ce nouvel itinéraire permet de réduire le temps de transport des matières premières nécessaires à l’industrie florissante du pays"

  • Crue subite en Inde : des corps retirés d’un tunnel, le bilan grimpe à 43 morts et 161 disparus
    https://www.courrierinternational.com/depeche/crue-subite-en-inde-des-corps-retires-dun-tunnel-le-bilan-gri

    Un mur d’eau s’est violemment abattu sur la vallée de Rishiganga dans l’Etat de l’Uttarakhand détruisant tout sur son passage. Le phénomène a été d’abord attribué à la rupture d’un glacier himalayen mais d’autres hypothèses sont envisagées, dont la formation d’un lac glaciaire, due à la fonte d’un glacier, dont les rives auraient cédé.

    #climat #Inde

  • Rupture d’un glacier dans l’Himalaya : au moins trois morts et 200 disparus
    New Delhi (AFP) 07.02.2021
    https://www.courrierinternational.com/depeche/rupture-dun-glacier-dans-lhimalaya-au-moins-trois-morts-et-20

    Au moins 200 personnes étaient portées disparues dimanche dans le nord de l’Inde après la rupture d’un glacier de l’Himalaya, qui a provoqué une crue éclair en tombant dans une rivière.

    « Au moins trois corps » ont déjà été retrouvés « dans le lit de la rivière », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police de l’Etat de l’Uttarakhand.

    L’énorme masse d’eau a dévasté la vallée de la rivière Dhauliganga, détruisant tout sur son passage, submergeant deux centrales électriques et emportant un barrage, des routes et des ponts, selon les images prises par des habitants terrifiés.

    « Il y avait un nuage de poussière quand l’eau est passée. La terre tremblait comme lors d’un séisme », a déclaré un habitant, Om Agarwal, à la télévision indienne.

    #jusqu'ici

    • On se rappellera qu’en 2021, au cœur d’une crise sanitaire majeure, alors que les pôles fondaient sous les températures folles, que les étudiants s’alignaient à la soupe populaire, en France, les élus débattaient de la laïcité et du voile.

      Ou on ne se rappellera plus de rien !

  • Première manifestation anti-Netanyahu à Jérusalem depuis le reconfinement
    Jérusalem (AFP) 20.09.2020
    https://www.courrierinternational.com/depeche/premiere-manifestation-anti-netanyahu-jerusalem-depuis-le-rec

    Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés dimanche soir à Jérusalem pour réclamer le départ du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, inculpé pour corruption et accusé de mauvaise gestion de la crise sanitaire, alors que le pays est reconfiné depuis vendredi.

    Les manifestations ont été autorisées malgré le reconfinement, dans le cadre duquel les Israéliens ne peuvent toutefois sortir de chez eux que dans un rayon d’un kilomètre pour se détendre, et plus loin uniquement pour aller faire des courses ou pour travailler si leur profession est jugée essentielle.

    Les protestataires étaient aussi nombreux dimanche soir que lors des manifestations précédentes, organisées chaque samedi depuis près de trois mois devant la résidence de M. Netanyahu à Jérusalem, malgré les nouvelles restrictions, a constaté un journaliste de l’AFP.

    Ils portaient des masques mais ne respectaient pas plus que lors des manifestations précédentes les mesures de distanciation sociale imposées pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.

    La police a indiqué que les barricades qu’elle avait placées sur la place où se déroulait la manifestation avaient été enlevées par les protestataires qui « n’ont pas écouté les règles ».

    Un automobiliste qui avait tenté de lancer son véhicule vers des barricades de police dressées aux abords du lieu de la manifestation a été arrêté par la police qui n’a pas donné davantage de détails sur l’incident ni sur l’identité du conducteur.

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    Noga Tarnopolsky
    @NTarnopolsky
    https://twitter.com/NTarnopolsky/status/1307759034708234243

    There was an attempted car ramming of protesters near the prime minister’s residence in Jerusalem. Had it happened in the West Bank, it would be headlining news. The main Israeli radio anchors are talking about how much they ate over Rosh Hashanah. @GLZRadio
    @kann_news

    Noga Tarnopolsky
    @NTarnopolsky
    https://twitter.com/NTarnopolsky/status/1307762397352951810

    In Oren Ziv’s video, the car ramming looks less dramatic than reports have indicated

    Noga Tarnopolsky
    @NTarnopolsky
    9:30 PM · 20 sept. 2020
    https://twitter.com/NTarnopolsky/status/1307764140853932033

    Another view of Jerusalem’s Paris Square (via @SuleimanMas1)

    #Israelmanif #Israelmanifs

  • Sanctions anti-Iran : bras de fer à l’ONU entre Washington et le reste du monde
    Washington (AFP) 19.09.2020
    https://www.courrierinternational.com/depeche/sanctions-anti-iran-bras-de-fer-lonu-entre-washington-et-le-r

    Les Etats-Unis vont unilatéralement clamer ce week-end que les sanctions des Nations unies contre l’Iran sont à nouveau en vigueur, un geste qui risque d’accroître leur isolement mais aussi les tensions internationales.

    « Toutes les sanctions de l’ONU contre l’Iran seront à nouveau en vigueur ce week-end, à 20H00 samedi », c’est-à-dire à 00H00 GMT dimanche, a déclaré l’émissaire américain Elliott Abrams.

    Seulement voilà, Washington est quasiment seul et contre tous : les autres grandes puissances, la Russie, la Chine, mais aussi les alliés européens des Américains, contestent cette affirmation. (...)

  • #Hong_Kong : la #loi controversée sur la #sécurité_nationale a été adoptée, selon des médias locaux

    Le parlement chinois a adopté mardi la loi controversée sur la sécurité nationale à Hong Kong, ont annoncé des médias du territoire semi-autonome, faisant craindre une #répression de toute #opposition_politique dans l’ex-colonie britannique.

    Le parlement national à Pékin a voté ce texte à l’unanimité, ont affirmé mardi matin Now TV, RTHK et le South China Morning Post.

    Cette loi, qui entend réprimer le « #séparatisme », le « #terrorisme », la « #subversion » et la « collusion avec des forces extérieures et étrangères », vise à ramener la #stabilité dans l’ex-colonie britannique secouée l’an passé par des #manifestations monstres contre le pouvoir central.

    Les opposants redoutent qu’elle serve à museler toute dissidence et à enterrer la semi-autonomie et les libertés dont jouissent les habitants de Hong Kong.

    Ce texte, élaboré en seulement six semaines et dont le contenu n’est pas connu des près de 7,5 millions de Hongkongais, contourne le conseil législatif local.

    Lors de sa conférence de presse hebdomadaire du mardi matin, la cheffe de l’exécutif local, Carrie Lam, a refusé de dire si ce texte a été effectivement adopté.

    « Je pense qu’en ce moment, il ne me revient pas de commenter les questions relatives à la loi sur la sécurité nationale », a déclaré Mme Lam.

    Pour l’opposition pro-démocratie de Hong Kong et pour plusieurs pays occidentaux dont les Etats-Unis, le G7 ou encore l’Union européenne (UE), cette loi est au contraire une attaque contre l’#autonomie et les #libertés du territoire.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/hong-kong-la-loi-controversee-sur-la-securite-nationale-ete-a

  • Trump refuse de rebaptiser les #bases_militaires honorant des généraux sudistes

    Le président américain Donald Trump s’est dit mercredi catégoriquement opposé à l’idée de rebaptiser des bases militaires portant le nom de #généraux_sudistes, y voyant un manque de #respect pour les #soldats.

    Les tweets présidentiels interviennent au moment où les manifestations contre le racisme, consécutives à la mort de George Floyd sous le genou d’un policier blanc, ont relancé avec vigueur le débat sur le passé esclavagiste du pays.

    Ce n’est pas la première fois que Donald Trump se range de ce côté sur ce sujet sensible aux Etats-Unis où certains voient dans l’#hommage rendu aux #Sudistes, qui étaient favorables à l’esclavage, la célébration d’un passé raciste.

    A l’été 2017, il avait estimé que l’#histoire américaine était « mise en pièces » par le retrait de statues de personnages des Etats confédérés.

    Dix bases de l’armée de terre, toutes situées dans le sud du pays, portent le nom d’anciens #militaires_sudistes.

    Dans une série de tweets, le président américain a estimé que ces bases « légendaires » faisaient désormais partie du #patrimoine américain. Et martelé que son gouvernement n’étudierait « même pas » la possibilité de les renommer.

    « Respectez notre armée ! », a-t-il conclu.

    Mardi, le ministre de la Défense s’était de son côté dit, par la voix d’une porte-parole, « ouvert à une discussion sur le sujet ».

    Une statue de généraux sudistes est enlevée à Dallas (Texas) en septembre 2017

    Dans ses messages, le président américain cite en particulier #Fort_Bragg en #Caroline_du_Nord.

    Cette base, la plus grande du pays, porte le nom d’un ancien général de l’armée sécessionniste, #Braxton_Bragg, qui est surtout connu pour avoir perdu la grande #bataille_de_Chattanooga en 1863.

    Une base de #Géorgie honore #Henry_Benning, un général esclavagiste convaincu, qui avait plaidé pour la création d’une « #Slavocratie_sudiste ».

    Il existe aussi un #Fort_Lee, du nom du commandant en chef de l’armée sudiste #Robert_Lee, situé à une trentaine de kilomètres de #Richmond, capitale des Etats confédérés pendant la guerre.

    Le Pentagone avait déjà envisagé de renommer ces bases en 2015, après la fusillade de Charleston, en Caroline du Sud, où un jeune suprémaciste blanc avait tué neuf fidèles noirs dans une église. Mais l’armée de Terre avait finalement choisi de conserver les noms actuels.

    Preuve que ce débat récurrent est bien revenu au premier plan, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a appelé mercredi soir au retrait des 11 statues du Capitole représentant des soldats et des responsables confédérés.

    « Ces statues célèbrent la #haine, pas notre patrimoine », a-t-elle estimé.

    Défendant les tweets présidentiels, Kayleigh McEnany, porte-parole de la Maison Blanche, a estimé que changer le nom de ces bases serait insultant pour tous les soldats américains qui y ont été stationnés.

    Et argué qu’il s’agissait d’une pente glissante, évoquant par exemple le retrait temporaire du film « Autant en emporte le vent », de la plateforme de streaming HBO Max.

    Le long-métrage, qui présente une version romantique du Sud et une vision très édulcorée de l’#esclavage, est considéré par nombre d’universitaires comme l’instrument d’une forme de #révisionnisme_sudiste.

    « Jusqu’où faut-il aller ? », s’est-elle interrogée.

    « George Washington, Thomas Jefferson et James Madison doivent-ils être effacés de l’Histoire » ? a-t-elle poursuivi, dans une allusion au fait que ces présidents possédaient des esclaves.

    En 2017, M. Trump avait déjà tenu le même raisonnement pour défendre le maintien des statues de généraux sudistes.

    Mais la mise sur le même plan d’hommes qui ont joué un rôle central dans la création du pays et de ceux qui ont mené la « #sécession » contre celui-ci au nom de la défense de l’esclavage avait suscité de vives critiques.

    Près d’un siècle sépare la déclaration d’indépendance qui a fondé les Etats-Unis d’Amérique, le 4 juillet 1776, et la Guerre de Sécession.

    Cette dernière, qui a déchiré la nation de 1861 à 1865, a fait quelque 620.000 morts, soit un bilan bien plus lourd pour les Etats-Unis que les deux guerres mondiales réunies.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/trump-refuse-de-rebaptiser-les-bases-militaires-honorant-des-
    #USA #Etats-Unis
    #toponymie #toponymie_politique

    ping @neotoponymie

  • A #Chypre, des centaines de migrants entassés dans un camp, dans l’attente de leur sort

    Vivre dans un camp fermé et surpeuplé ou rentrer au pays ? A Chypre, plusieurs centaines de demandeurs d’asile ont été instantanément placés devant ce choix quasi impossible, en pleine pandémie de Covid-19. Et ils restent, à ce jour, dans l’attente d’un sort meilleur.

    « Soit tu montes dans un bus (pour le camp) soit tu signes un papier disant que tu veux retourner dans ton pays », explique Ighodalo à l’AFP. Ce migrant nigérian, qui témoigne sous pseudonyme, fait partie des dizaines de demandeurs d’asile auparavant logés dans des hôtels-appartements à Aya Napa (sud-est) et transférés brusquement dans un camp de l’île par les autorités.

    « Nous n’avons même pas eu le temps de lire le papier », poursuit-il.

    Contacté par téléphone, Ighodalo est désormais bloqué dans le camp de #Pournara, à #Kokkinotrimithia, près de la capitale Nicosie. Constitué de #préfabriqués et de #tentes des #Nations_unies, entourés de barbelés, ce camp construit pour 200 personnes abrite actuellement environ 800 migrants.

    Pour justifier ce déplacement impromptu, Chypre explique ne plus être en mesure de payer les 19 millions d’euros par an de logements pour les migrants.

    Pour une population de moins d’un million d’habitants, « nous avons un nombre considérable de migrants, et 75 % ne sont pas des réfugiés », explique à l’AFP le ministre de l’Intérieur, Nikos Nouris, rencontré dans ses bureaux de Nicosie.

    Pour s’attaquer au plus haut taux de demandes d’asile par habitant d’Europe, M. Nouris dit vouloir à la fois accélérer les procédures d’admission et les rapatriements volontaires.

    – Gale -

    Séparée de la Turquie par un bras de mer de moins de 100 km de large, l’île méditerranéenne est entrée divisée dans l’UE en 2004. Seule reconnue par la communauté internationale, la République de Chypre contrôle les deux tiers sud. Au nord se trouve une autoproclamée République turque (RTCN), uniquement reconnue par Ankara.

    Ce territoire septentrional est une porte d’entrée pour les migrants, qui arrivent par bateaux puis entrent dans le sud via la « ligne verte », surveillée par l’#ONU et qui serpente l’île sur quelque 180 km.

    Cette zone tampon, qui compte une dizaine de points de passage, a vu le nombre de migrants augmenter régulièrement ces dernières années. Des Syriens - le pays en guerre est tout proche - mais aussi des Camerounais, Nigérians, Indiens, Pakistanais ou Bangladais.

    Les demandes d’asile sont ainsi passées de 2 253 en 2015 à 13 648 en 2019, indique le ministre chypriote."Nous voulons accueillir des réfugiés", enchaîne Nikos Nouris. « Mais nous ne pouvons plus accueillir, dans un tel nombre, tous les migrants économiques. »

    A ce jour, Ighodalo ne peut sortir du camp de Pournara. Car si Chypre lève progressivement les mesures de confinement liées à la lutte contre le coronavirus, les portes du centre restent fermées en raison d’apparition de cas de gale, selon le ministère chypriote de la Santé.

    – « Endroit horrible » -

    Pour Doros Polycarpou, du groupe de défense des droits des migrants Kisa, la décision de les détenir sans recours dans ce camp a constitué « une violation sérieuse » de la loi. Et, selon lui, Nicosie entendait faire passer un message : « Ne venez plus à Chypre ».

    En ce début d’été, une campagne multilingue d’envoi de SMS vient d’ailleurs d’être lancée par les autorités pour informer les migrants que Chypre, situé hors de l’espace Schengen, n’était pas un billet d’entrée pour le Vieux continent.

    Dépité, un autre demandeur d’asile nigérian, qui souhaite également conserver l’anonymat, dit lui avoir choisi l’option du rapatriement, en renonçant à sa demande d’asile.

    « On m’a mis dans le camp (de Pournara) quand je suis arrivé à Chypre », raconte-t-il. "Je ne veux pas y retourner. Jamais. C’est un endroit horrible.

    "Une autre ONG, Cyprus Refugee Council, dénonce aussi les « conditions très difficiles » dans le camp, « fermé, surpeuplé et sans information claire sur quand (les migrants) seront autorisés à partir ».Les autorités assurent travailler à l’installation de meilleurs équipements. Et, une fois l’épidémie de gale jugulée, Pournara pourra rouvrir, tout comme Kofinou, autre camp de migrants, avance M. Nouris.

    En attendant, le ministre souligne qu’aucun cas de Covid-19 n’a été enregistré parmi les migrants.

    Et si les rapatriements vers 17 pays considérés comme « sûrs » ont débuté, Nikos Nouris réitère son engagement d’une accélération de l’étude des demandes d’asile, à la faveur de personnels supplémentaires et d’une nouvelle loi.

    Mais « si une autre vague de migrants arrive », et « si la Turquie (...) continue d’envoyer des gens dans les zones occupées de Chypre » (le nord de l’île, ndlr), alors « nous allons connaitre un moment difficile », prévient le ministre, qui en appelle à une plus grande solidarité de l’UE.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/chypre-des-centaines-de-migrants-entasses-dans-un-camp-dans-l
    #attente #asile #migrations #réfugiés #camps

    ping @isskein @karine4

  • En Israël, le procès pour corruption de Netanyahu reporté en raison du coronavirus
    AFP | 15 mars 2020
    https://fr.news.yahoo.com/isra%C3%ABl-proc%C3%A8s-corruption-netanyahu-report%C3%A9-raison-coro

    Jérusalem (AFP) - Le procès pour corruption du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui devait s’ouvrir mardi, a été reporté de deux mois, sur fond de craintes de propagation du nouveau coronavirus.

    Le Premier ministre, en pleines tractations pour former un nouveau gouvernement, a réitéré dimanche son appel à la formation d’un cabinet d’urgence pour faire face au virus ayant contaminé 200 personnes, selon le dernier bilan du ministère israélien de la Santé. (...)

    https://www.courrierinternational.com/depeche/en-israel-le-proces-pour-corruption-de-netanyahu-reporte-en-r

  • How India is resisting #Citizenship_Amendment_Bill (#CAB) : A story in powerful pictures

    One of the pictures that have come to define the protests is of three girls standing on a wall and addressing a sea of protesters at Jamia Millia Islamia.

    India is currently witnessing two kinds of protests against CAA or the Citizenship (Amendment) Act, 2019. In the northeast states of India, the protest is against the Act’s implementation in their areas, as many fear it will cause a rush of immigrants that may alter their demographic and linguistic uniqueness. In the rest of India, like in Kerala, West Bengal and New Delhi, people are protesting against the exclusion of Muslims, alleging it to be against the values of the Constitution.

    The protests erupted across the country after the Citizenship (Amendment) Bill was passed by both houses of Parliament and received Presidential assent soon after. The Act, which gives citizenship to non-Muslim refugees who escaped religious persecution in Pakistan, Bangladesh and Afghanistan and entered the country before December 31, 2014, has been widely criticised. The amended Act has put the entire Northeast region and West Bengal on the boil as people fear that it might exacerbate the problem of illegal immigration.

    Violent protests were seen in New Delhi’s Jamia Millia Islamia; parts of Assam are on lockdown; several peaceful demonstrations against the Act were held in various parts of the country; and more have been planned in the coming days across the country.

    While registering their protests, the protesters have been shouting slogans, singing songs and reading the Constitution as well.

    One of the pictures that have come to define the protests is of three girls standing on a wall and addressing a sea of protesters at Jamia Millia Islamia. But there are several other powerful pictures of the protests across the country that underscore why people from all sections of society consider the Act unconstitutional.

    https://www.thenewsminute.com/article/how-india-resisting-cab-story-powerful-pictures-114137
    #protestation #manifestations #résistance #Inde #xénophobie #islamophobie #citoyenneté #nationalité #apatridie

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    La source des protestations : le « Citizenship (Amendment) Act » :
    https://seenthis.net/messages/799546

    ping @odilon

    • Inde : cinq morts dans des manifestations contre la loi sur les réfugiés

      Cinq personnes ont péri depuis le début des manifestations dans le nord-est de l’Inde contre une loi facilitant l’obtention de la nationalité indienne par des réfugiés à condition qu’ils ne soient pas musulmans, ont annoncé dimanche les autorités.

      Dans certaines zones, internet a été coupé et un couvre-feu a été imposé pour tenter d’endiguer la contestation.

      La tension demeurait forte dans la plus grande ville de l’Etat d’Assam, où une nouvelle manifestation était attendue dimanche.

      La nouvelle loi facilite l’attribution de la citoyenneté indienne aux réfugiés d’Afghanistan, du Bangladesh et du Pakistan, à condition qu’ils ne soient pas musulmans. Elle concerne des minorités religieuses dont les hindous et les sikhs.

      En Assam, trois personnes sont décédées à l’hôpital après avoir été touchées par des balles tirées par la police. Une quatrième a péri dans l’échoppe où il dormait qui a été incendiée. Une cinquième personne a été battue à mort, selon les autorités.

      La circulation des trains a été suspendue dans certaines parties de l’est du pays à la suite de violences dans l’Etat du Bengale occidental où des manifestants ont incendié des trains et des cars.

      Le ministre de l’Intérieur Amit Shah a de nouveau lancé dimanche un appel au calme en affirmant que les cultures locales des Etats du Nord-Est n’étaient pas menacés, alors que certains redoutent un afflux d’immigrants du Bangladesh.

      « La culture, la langue, l’identité sociale et les droits politiques de nos frères et soeurs du Nord-Est demeureront », a déclaré M. Shah lors d’un rassemblement dans l’Etat de Jharkhand, selon la chaîne de télévision News18.

      L’opposition et des organisations de défense des droits de l’homme estiment que cette loi fait partie du programme nationaliste de M. Modi visant selon elles à marginaliser les 200 millions d’Indiens musulmans.

      Le vote de la loi a donné lieu cette semaine à des flambées de colère dans les deux chambres du parlement, un député allant jusqu’à la comparer aux lois anti-juives promulguées par le régime nazi en Allemagne dans les années 1930.

      https://www.courrierinternational.com/depeche/inde-cinq-morts-dans-des-manifestations-contre-la-loi-sur-les

  • Des documents révèlent le fonctionnement des #camps_de_détention chinois au #Xinjiang

    Des documents révélés dimanche par un consortium de journalistes montrent le contrôle absolu exercé par le régime chinois dans ses immenses camps de détention de la région à majorité musulmane du Xinjiang, où sont internées plus d’un million de personnes.

    Ces documents, obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et publiés par 17 organes de presse à travers le monde, détaillent les règlements draconiens, de la fréquence des coupes de cheveux aux horaires de verrouillage des portes, régissant ces camps installés dans la région du nord-ouest de la Chine.

    D’après des organisations de défense des droits humains, plus d’un million de #musulmans, principalement d’ethnie ouïghoure, sont détenus dans des camps de #rééducation politique au Xinjiang. Pékin récuse ce chiffre et évoque des « #centres_de_formation_professionnelle » destinés à lutter contre la radicalisation islamiste.

    Ces informations sont publiées une semaine après l’annonce du quotidien américain New York Times qu’il avait réussi à se procurer plus de 400 pages de documents internes au pouvoir chinois, dont des discours secrets du président Xi Jinping appelant dès 2014 à lutter « sans aucune pitié » contre le terrorisme et le séparatisme au Xinjiang.

    Les dernières révélations concernent une série de directives de gestion des camps de détention, approuvées en 2017 par le chef des forces de sécurité aux Xinjiang, ainsi que des rapports des services de renseignement montrant comment la police utilise l’intelligence artificielle et la collecte de données pour cibler les personnes à interner.

    Les directives qualifient les détenus d’"étudiants" devant « obtenir leur diplôme ».

    Elles décrivent avec une grande précision comment les gardiens doivent gérer la vie quotidienne des détenus, de l’interdiction d’entrer en contact avec le monde extérieur à la marche à suivre en cas de maladie, selon une traduction en anglais des documents publiée par l’ICIJ. Les directives instaurent notamment un système de points pour évaluer « la transformation idéologique » des détenus, leur « respect de la discipline » et leur ardeur à « l’étude ».

    « Les portes des dortoirs, des couloirs et des étages doivent être fermées à double tour immédiatement après avoir été ouvertes et refermées », détaillent les auteurs. « Une vidéosurveillance complète doit être établie dans les dortoirs et les salles de classe, sans angles morts, de façon à ce que les gardiens puissent exercer leur surveillance en temps réel, enregistrer les choses dans le détail et rapporter immédiatement tout événement suspect ».

    Les directives prévoient que les « étudiants » doivent rester en détention pendant au moins un an, même si cette règle n’est pas toujours appliquée, selon les témoignages d’anciens prisonniers recueillis par l’ICIJ.

    A Londres, l’ambassade de Chine a nié l’authenticité des documents publiés, les qualifiant de « pure falsification » et de « fausses informations ». « Il n’existe aucun document ou ordres pour de soi-disant +camps de détention+. Des centres de formation et d’entraînement professionnels ont été établis à des fins de prévention du terrorisme », a-t-elle affirmé dans un communiqué au quotidien The Guardian, qui fait partie des médias ayant publié les documents.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/des-documents-revelent-le-fonctionnement-des-camps-de-detenti
    #détention #Chine #islamophobie #Ouïghours

  • A Dakar, l’immigration s’invite dans les débats entre gouvernements français et sénégalais

    Après une longue séquence polémique dans l’hexagone, le thème de l’immigration s’est invité dimanche au 4e séminaire intergouvernemental entre la France et le Sénégal à Dakar, où Edouard Philippe est arrivé pour s’entretenir aussi avec le président Macky Sall de la lutte antijihadiste au Sahel.

    Deux ans après la dernière édition de ces rencontres de haut niveau, à Matignon, M. Philippe et six de ses ministres sont arrivés dimanche dans la capitale sénégalaise pour nourrir la relation « singulière » entre les deux pays, dixit le chef du gouvernement.

    Quatre feuilles de route sont sur la table de ce séminaire : elles portent sur les enjeux de sécurité et de défense ; l’éducation, la jeunesse et la formation ; l’émergence du Sénégal ; la mobilité et la migration.

    Sept semaines après un débat au Parlement français sur l’immigration voulu par Emmanuel Macron, qui a notamment abouti à de nouvelles mesures concernant l’offre de soins et la future instauration de quotas d’immigration professionnelle, l’issue des négociations entre les deux gouvernements sera attendue.

    « La migration doit être choisie et non subie, telle est notre conviction », a résumé M. Philippe, qui a été accueilli à la mi-journée par M. Sall au palais présidentiel.

    Selon Matignon, « la pression venant du Sénégal », pays à la fois de départ et de transit, « reste élevée » sur l’immigration irrégulière, alors que le pays est jugé « sûr ».

    « Le Sénégal est au 15e rang des nationalités interpellées pour les 9 premiers mois de l’année 2019 », assure-t-on encore de même source, tout en notant que les demandes d’asile ont augmenté de « plus de 50% » l’an passé.

    Parmi les leviers dont dispose la France, l’aide publique au développement, dont le budget total doit atteindre 0,55% du PIB en 2022. Environ 2 milliards d’euros de cette aide ont été distribués au Sénégal depuis 2007 : des « efforts » qui doivent « produire des résultats sur l’immigration irrégulière », souligne Matignon.

    « La coopération entre nos deux pays est bonne mais elle peut encore s’améliorer dans la logique d’engagement réciproque », a insisté M. Philippe dimanche.

    Concernant l’immigration légale, Matignon salue la « vraie dynamique », « de l’ordre de 7% », d’admission d’étudiants sénégalais (12.500 en 2019) dans l’enseignement supérieur français.

    – Trois patrouilleurs vendus -

    M. Philippe a aussi mis en avant dimanche son souhait « d’augmenter le nombre de passeports talents », réservés aux étrangers disposant de certaines qualifications, « et de visas de circulation de longue durée ». Il s’est aussi engagé à réduire de moitié dès début 2020 les délais de traitement des demandes de visas.

    Sur le volet économique, alors que la France est le premier partenaire commercial et le premier investisseur étranger au Sénégal, un accord a été signé pour la vente de trois patrouilleurs hauturiers du groupe français Kership. Un contrat de plusieurs centaines de millions d’euros qui se double de la vente de missiles du groupe européen basé en France MBDA.

    La cérémonie comportera une dimension symbolique avec la restitution du sabre d’El Hadj Oumar Tall, un chef de guerre et érudit musulman qui a conquis au XIXe siècle un immense territoire à cheval sur le Sénégal, la Guinée et le Mali, et a lutté contre l’armée coloniale française.

    « Comment ne pas voir également dans ce sabre le sang que les tirailleurs sénégalais ont versé au côté des soldats français pour défendre notre pays », a souligné M. Philippe.

    Dans un contexte sécuritaire très dégradé au Sahel marqué par plusieurs attaques jihadistes, les questions militaires rebondiront lundi lors de l’ouverture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

    Le Sénégal, qui partage des frontières avec la Mauritanie et le Mali, « joue un rôle très important de c ?ur de réseau », estime-t-on à Matignon. Alors que les attaques menacent de se propager, le Sénégal, membre de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), fait office de « pôle de stabilité ».

    « Les terribles événements survenus au Mali depuis le début du mois de novembre montrent que les groupes qui se revendiquent de l’Etat islamique résistent encore et qu’il ne faut pas baisser la garde », a averti M. Philippe dimanche.

    Et Dakar, qui doit porter l’effectif de son armée de terre de 20.000 à 30.000 hommes d’ici à 2025 « a vocation à faire partie du partenariat pour la sécurité et la stabilité (au Sahel) annoncé lors du G7 de Biarritz » en août, dont « les modalités sont en cours d’élaboration », ajoute-t-on à Matignon. A ce titre, le Sénégal pourra apporter un soutien aux forces du G5 Sahel (Mali, Niger, Mauritanie, Tchad et Burkina Faso).

    https://www.courrierinternational.com/depeche/dakar-senegal-et-france-saccordent-pour-lutter-contre-limmigr

    #externalisation #asile #migrations #réfugiés #externalisation #France #Sénégal #migration_choisie #migration_subie #pays_sûr #développement #étudiants #étudiants_sénégalais #passeports_talents #visas

    ajouté à la métaliste sur le lien entre migrations et développement :
    https://seenthis.net/messages/811609

  • The Gambia v #Myanmar at the International Court of Justice: Points of Interest in the Application

    On 11 November 2019, The Gambia filed an application at the International Court of Justice against Myanmar, alleging violation of obligations under the Genocide Convention.

    This legal step has been in the works for some time now, with the announcement by the Gambian Minister of Justice that instructions had been given to counsel in October to file the application. As a result, the application has been much anticipated. I will briefly go over some legally significant aspects of the application.

    On methodology, the application relies heavily on the 2018 and 2019 reports of the Independent International Fact-Finding Mission on Myanmar (FFM) for much of the factual basis of the assertions – placing emphasis on the conclusions of the FFM in regard to the question of genocide. What struck me particularly is the timeline of events as the underlying factual basis of the application, commencing with the ‘clearance operations’ in October 2016 and continuing to date. This is the same timeframe under scrutiny at the International Criminal Court, but different from the FFM (which has now completed its mandate), and the Independent Investigative Mechanism for Myanmar (IIMM). The IIMM was explicitly mandated to inquire into events from 2011 onwards, while the FFM interpreted its mandate to commence from 2011. While these are clearly distinct institutions with vastly different mandates, there may well be points of overlap and a reliance on some of the institutions in the course of the ICJ case. (See my previous Opinio Juris post on potential interlinkages).

    For the legal basis of the application, The Gambia asserts that both states are parties to the Genocide Convention, neither have reservations to Article IX, and that there exists a dispute between it and Myanmar – listing a number of instances in which The Gambia has issued statements about and to Myanmar regarding the treatment of the Rohingya, including a note verbal in October 2019. (paras. 20 – 23) The Gambia asserts that the prohibition of genocide is a jus cogens norm, and results in obligations erga omnes and erga omnes partes, leading to the filing of the application. (para. 15) This is significant as it seeks to cover both bases – that the obligations arise towards the international community as a whole, as well as to parties to the convention.

    On the substance of the allegations of genocide, the application lays the groundwork – the persecution of the Rohingya, including denial of rights, as well as hate propaganda, and then goes on to address the commission of genocidal acts. The application emphasizes the mass scale destruction of villages, the targeting of children, the widespread use of rape and sexual assault, situated in the context of the clearance operations of October 2016, and then from August 2017 onwards. It also details the denial of food and a policy of forced starvation, through displacement, confiscation of crops, as well as inability to access humanitarian aid.

    Violations of the following provisions of the Genocide Convention are alleged: Articles I, III, IV, V and VI. To paraphrase, these include committing genocide, conspiracy to commit, direct and public incitement, attempt to commit, complicity, failing to prevent, failure to punish, and failure to enact legislation). (para. 111)

    As part of the relief asked for, The Gambia has asked that the continuing breach of the Genocide Convention obligations are remedied, that wrongful acts are ceased and that perpetrators are punished by a competent tribunal, which could include an international penal tribunal – clearly leaving the door open to the ICC or an ad hoc tribunal. In addition, as part of the obligation of reparation, The Gambia asks for safe and dignified return of the Rohingya with full citizenship rights, and a guarantee of non-repetition. (para. 112) This is significant in linking this to a form of reparations, and reflects the demands of many survivors.

    The Gambia makes detailed submissions in its request for provisional measures, in keeping with the evolving jurisprudence of the court. It addresses the compelling circumstances that necessitate provisional measures and cites the 2019 FFM report in assessing a grave and ongoing risk to the approximately 600,000 Rohingya that are in Myanmar. Importantly, it also cites the destruction of evidence as part of the argument (para. 118), indicating the necessity of the work of the IIMM in this regard.

    In addressing ‘plausible rights’ for the purpose of provisional measures, the application draws upon the case ofBelgium v Senegal, applying mutatis mutandis the comparison to the Convention against Torture. In that case, the court held that obligations in relation to the convention for the prohibition of torture would apply erga omnes partes – thereby leading to the necessary argument that in fact the rights of The Gambia also need to be protected by the provisional measures order. (para. 127) (For more on this distinction between erga omnesand erga omnes partes, see this post) The Gambia requests the courts protection in light of the urgency of the matter.

    As a last point, The Gambia has appointed Navanethem Pillay as an ad hoc judge. (para. 135) With her formidable prior experience as President of the ICTR, a judge at the ICC, and head of the OHCHR, this experience will be a welcome addition to the bench. (And no, as I’ve been asked many times, unfortunately we are not related!)

    The filing of the application by The Gambia is a significant step in the quest for accountability – this is the route of state accountability, while for individual responsibility, proceedings continue at the ICC, as well as with emerging universal jurisdiction cases. Success at the ICJ is far from guaranteed, but this is an important first step in the process.

    http://opiniojuris.org/2019/11/13/the-gambia-v-myanmar-at-the-international-court-of-justice-points-of-in
    #Birmanie #justice #Rohingya #Gambie #Cour_internationale_de_justice

    • Rohingyas : feu vert de la #CPI à une enquête sur des crimes présumés

      La #Cour_pénale_internationale (CPI) a donné jeudi son feu vert à une enquête sur les crimes présumés commis contre la minorité musulmane rohingya en Birmanie, pays confronté à une pression juridique croissante à travers le monde.

      Les juges de la Cour, chargée de juger les pires atrocités commises dans le monde, ont donné leur aval à la procureure de la CPI, #Fatou_Bensouda, pour mener une enquête approfondie sur les actes de #violence et la #déportation alléguée de cette minorité musulmane, qui pourrait constituer un #crime_contre_l'humanité.

      En août 2017, plus de 740.000 musulmans rohingyas ont fui la Birmanie, majoritairement bouddhiste, après une offensive de l’armée en représailles d’attaques de postes-frontières par des rebelles rohingyas. Persécutés par les forces armées birmanes et des milices bouddhistes, ils se sont réfugiés dans d’immenses campements de fortune au Bangladesh.

      Mme Bensouda a salué la décision de la Cour, estimant qu’elle « envoie un signal positif aux victimes des atrocités en Birmanie et ailleurs ».

      « Mon enquête visera à découvrir la vérité », a-telle ajouté dans un communiqué, en promettant une « enquête indépendante et impartiale ».

      La Cour pénale internationale (CPI) a donné jeudi son feu vert à une enquête sur les crimes présumés commis contre la minorité musulmane rohingya en Birmanie, pays confronté à une pression juridique croissante à travers le monde.

      De leur côté, les juges de la CPI, également basée à La Haye, ont évoqué des allégations « d’actes de violence systématiques », d’expulsion en tant que crime contre l’humanité et de persécution fondée sur l’appartenance ethnique ou la religion contre les Rohingya.

      Bien que la Birmanie ne soit pas un État membre du Statut de Rome, traité fondateur de la Cour, celle-ci s’était déclarée compétente pour enquêter sur la déportation présumée de cette minorité vers le Bangladesh, qui est lui un État partie.

      La Birmanie, qui a toujours réfuté les accusations de nettoyage ethnique ou de génocide, avait « résolument » rejeté la décision de la CPI, dénonçant un « fondement juridique douteux ».

      En septembre 2018, un examen préliminaire avait déjà été ouvert par la procureure, qui avait ensuite demandé l’ouverture d’une véritable enquête, pour laquelle les juges ont donné jeudi leur feu vert.

      Les investigations pourraient à terme donner lieu à des mandats d ?arrêt contre des généraux de l’armée birmane.

      Des enquêteurs de l’ONU avaient demandé en août 2018 que la justice internationale poursuive le chef de l’armée birmane et cinq autres hauts gradés pour « génocide », « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre ». Des accusations rejetées par les autorités birmanes.

      https://www.courrierinternational.com/depeche/rohingyas-feu-vert-de-la-cpi-une-enquete-sur-des-crimes-presu

    • Joint statement of Canada and the Kingdom of the Netherlands

      Canada and the Kingdom of the Netherlands welcome The Gambia’s application against Myanmar before the International Court of Justice (ICJ) on the alleged violation of the Convention on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide (Genocide Convention). In order to uphold international accountability and prevent impunity, Canada and the Netherlands hereby express their intention to jointly explore all options to support and assist The Gambia in these efforts.

      The Genocide Convention embodies a solemn pledge by its signatories to prevent the crime of genocide and hold those responsible to account. As such, Canada and the Netherlands consider it their obligation to support The Gambia before the ICJ, as it concerns all of humanity.

      In 2017, the world witnessed an exodus of over 700,000 Rohingya from Rakhine State. They sought refuge from targeted violence, mass murder and sexual and gender based violence carried out by the Myanmar security forces, the very people who should have protected them.

      For decades, the Rohingya have suffered systemic discrimination and exclusion, marred by waves of abhorrent violence. These facts have been corroborated by several investigations, including those conducted by the UN Independent Fact Finding Mission for Myanmar and human rights organizations. They include crimes that constitute acts described in Article II of the Genocide Convention.

      In light of this evidence Canada and the Kingdom of the Netherlands therefore strongly believe this is a matter that is rightfully brought to the ICJ to provide international legal judgment on whether acts of genocide have been committed. We call upon all States Parties to the Genocide Convention to support The Gambia in its efforts to address these violations.

      https://www.government.nl/documents/diplomatic-statements/2019/12/09/joint-statement-of-canada-and-the-kingdom-of-the-netherlands
      #Canada #Pays-Bas

  • #Camion_de_la_honte : les 39 victimes sont chinoises

    L’enquête semble se diriger vers un nouveau drame d’esclavage moderne, avec la révélation de la nationalité chinoise des 39 victimes, 8 femmes et 31 hommes.

    Ils n’ont pas encore de noms, d’âge et encore moins de sépultures. Mais on sait déjà que leur voyage cauchemardesque a commencé loin, très loin, à l’autre bout du monde. Les 39 personnes retrouvées sans vie dans la nuit de mardi à mercredi dans le conteneur d’un camion réfrigéré sur une zone industrielle de l’Essex, à l’est de l’Angleterre, venaient de Chine. Il y avait 8 femmes, dont une très jeune adulte, et 31 hommes, a confirmé jeudi la police d’Essex.

    L’ambassade de Chine au Royaume-Uni a immédiatement réagi. « C’est avec un cœur lourd que nous lisons ces informations », a tweeté un porte-parole en indiquant « travailler avec la police pour éclaircir et confirmer la situation ». Ce n’est pas la première fois, sans doute pas la dernière, que des Chinois sont les victimes d’un drame de l’esclavage moderne au Royaume-Uni, les otages de gangs ultra-organisés, aux ramifications mondiales, des triades chinoises aux réseaux criminels d’Europe centrale et à ceux d’Europe occidentale. Ces criminels vendent, très cher et sans scrupule, la promesse d’un eldorado qui n’existe pas.

    L’enquête le confirmera, mais la National Crime Agency (NCA), qui travaille en coordination avec la police de l’Essex et celle d’Irlande du Nord d’où est originaire le chauffeur du camion, a indiqué chercher à identifier « des groupes de crime organisé qui pourraient avoir joué un rôle » dans cette tragédie. La garde à vue du chauffeur, un homme de 25 ans, a été prolongée de vingt-quatre heures et des perquisitions étaient en cours dans trois résidences en Irlande du Nord, dans le comté d’Armagh. Selon le Daily Mail, qui cite un proche, le jeune homme aurait lui-même prévenu les secours après avoir ouvert l’arrière du camion pour y récupérer des papiers. La police n’a pas confirmé ces informations.
    En 2000, 58 Chinois retrouvés morts dans un camion

    Le 18 juin 2000 déjà, 58 Chinois avaient été retrouvés morts asphyxiés à l’arrière d’un camion, dans le port de Douvres. Seules 2 personnes avaient survécu. Grâce à elles, le périple infernal des victimes avait été retracé. Partis de la province chinoise de Fujian, sur le littoral du sud-est de la Chine, en face de l’île de Taiwan, ils avaient pris un avion depuis Pékin, avec leurs passeports légaux, jusqu’à Belgrade en Yougoslavie.

    Des passeports volés, coréens pour la plupart, leur avaient alors été fournis. De Belgrade, ils avaient été acheminés par petits groupes dans des camionnettes vers la Hongrie, puis l’Autriche et la France. De là, ils avaient pris un train vers les Pays-Bas où ils avaient été « cueillis » par la branche européenne du gang de trafiquants, à Rotterdam. Enfermés à 60 dans un camion, dont le sas de ventilation avait été fermé, avec seulement quatre seaux d’eau, ils étaient morts étouffés lors de la traversée de Zeebruges en Belgique à Douvres. Le chauffeur, un Néerlandais, et une interprète chinoise, le contact des immigrés au Royaume-Uni, avaient été condamnés respectivement à seize et six ans de prison.
    « On coule »

    C’est aussi de la province de Fujian que venaient la plupart des 23 immigrés illégaux chinois, retrouvés noyés quatre ans plus tard, le 5 février 2004, dans la baie de Morecambe, dans le Lincolnshire (nord-ouest de l’Angleterre). Ils avaient été embauchés pour pêcher à marée basse des coques. Payés la misérable somme de 5 pounds (6 euros) pour 25 kg de coquillages. Cette baie est immense, sujette à de grands mouvements de marée. Les Chinois ne parlaient pas ou très peu anglais, ne connaissaient pas le coin, le danger de l’eau montante.

    C’était l’hiver, ils étaient à pied d’œuvre dans la soirée, dans l’obscurité. Un pêcheur chinois avait donné l’alerte en appelant les secours sur son téléphone portable et en criant, dans un anglais approximatif : « On coule, on coule dans l’eau, beaucoup, beaucoup, on coule dans l’eau. » 23 personnes s’étaient noyées. Le crâne d’une femme avait été rejeté sur la plage six ans plus tard. Le corps d’une des victimes n’a jamais été retrouvé.

    Un seul homme, Li Hua, a survécu. Dix ans plus tard, en 2014, il se confiait à la BBC. « Il faisait un noir d’encre et j’étais terrifié. Je me suis dit que je n’avais plus qu’à me laisser mourir et puis, je ne sais pas, une vague m’a retourné… J’étais seul et soudain, un hélicoptère m’a repéré. » Son témoignage avait permis la condamnation d’un trafiquant, Lin Liang Ren, à quatorze ans de prison. Pour éviter toutes représailles, Li Hua avait été placé sous la protection spéciale du gouvernement britannique. « Nous sommes tous venus ici pour la même raison. Nous avons laissé derrière nous nos familles pour construire une vie meilleure. Et tous ont disparu d’un coup, juste comme ça. J’ai juste eu de la chance. »
    L’identification de chacun « pourrait prendre du temps »

    Jeudi en milieu de journée, le camion et ses 39 victimes étaient dissimulés dans un hangar du port de Tilbury Docks, à quelques centaines de mètres de là où le conteneur a été débarqué mardi dans la nuit en provenance de Zeebruges. Les autorités belges ont précisé que le conteneur était arrivé dans le port ce même mardi, à 14h29, avant d’être embarqué sur un ferry dans la soirée. Pour le moment, les enquêteurs ne savent pas à quel moment, ni où exactement les victimes ont été enfermées dans le conteneur.

    A l’abri des regards, les médecins légistes ont entrepris la lourde tâche d’examiner les corps un à un pour déterminer les causes du décès. Ensuite, les autorités tenteront « d’établir l’identité de chacun, une opération qui pourrait prendre du temps », a précisé la police. Alors, ces âmes auront peut-être enfin un nom, un visage et quelqu’un pour les pleurer, loin très loin de ce triste hangar.

    https://www.liberation.fr/planete/2019/10/24/camion-de-la-honte-les-39-victimes-sont-chinoises_1759507

    –-> On sait depuis que probablement les victimes ne sont pas chinoises, mais vietnamiennes...

    #UK #Angleterre #Essex #asile #migrations #réfugiés #frontières #Manche #La_Manche #22_octobre_2019 #camion #décès #morts #mourir_dans_la_forteresse_Europe

    • #Pham_Thi_Trà_My

      “Mi dispiace mamma. Il mio viaggio all’estero non è riuscito. Mamma ti voglio tanto bene!
      Sto morendo perché non riesco a respirare …
      Vengo da Nghen, Can Loc, Ha Tinh, Vietnam …
      Mi dispiace, mamma.”

      Questo è l’ultimo, straziante, SMS che una ragazza ventiseienne vietnamita, di nome Pham Thi Trà My ha inviato, presumibilmente dall’interno del TIR dell’orrore, martedì scorso, 22 Ottobre 2019.

      Un messaggio carico di disperazione, un ultimo pensiero per la persona a lei più cara, la mamma.

      La sua mamma.

      E’ drammatico questo messaggio, perché ci fa comprendere che quei 39 migranti asiatici hanno sentito giungere la loro morte; ne hanno sofferto; hanno pensato; hanno avuto tutto il tempo per comprendere che la loro fine si andava, inesorabilmente, avvicinando.

      E tutto questo è terribile. Terribile. Terribile.

      Non sopporto più questa disumanità, non sopporto chi continua a dire aiutiamoli a casa loro, non sopporto chi continua a gioire (ma come cazzo si fa a gioire?) di questi tragici eventi.

      Io, lo dico francamente, sto imparando ad odiare!

      Ad odiare voi indifferenti, voi complici, voi misera gente che vi girate dall’altra parte.

      Ci state riuscendo.

      State riuscendo a trasformarmi, piano piano.

      State riuscendo a trasmettermi il vostro odio ma, sappiate, lo utilizzerò solo contro voi.

      Contro voi che pensate di essere gli unici ad avere diritto alla vita e spero, per questo, un giorno siate puniti!

      Perdonaci, se puoi, Pham Thi Trà My…


      https://eliminiamolapostrofo.wordpress.com/2019/10/25/pham-thi-tra-my
      #migrants_vietnamiens #Vietnam #22_octobre_2019

    • Essex lorry deaths: Vietnamese families fear relatives among dead

      At least six of the 39 people found dead in a lorry trailer in Essex may have been from Vietnam.

      The BBC knows of six Vietnamese families who fear their relatives are among the victims.

      They include Pham Thi Tra My, 26, who has not been heard from since she sent text messages on Tuesday saying she could not breathe.

      A man was earlier arrested at Stansted Airport on suspicion of manslaughter and conspiracy to traffic people.

      The 48-year-old from Northern Ireland is the fourth person to be arrested in connection with the investigation.

      Two people from Warrington are being held on suspicion of manslaughter and conspiracy to traffic people and the lorry driver is in custody on suspicion of murder.

      Ms Tra My’s brother, Pham Ngoc Tuan, said some of the £30,000 charge for getting his sister to the UK had been paid to people smugglers and her last-known location had been Belgium.

      The smugglers are understood to have returned money to some families.

      Meanwhile, relatives of Nguyen Dinh Luong, 20, have also said they fear he is among the 39 victims.

      Ms Tra My’s brother told the BBC: "My sister went missing on 23 October on the way from Vietnam to the UK and we couldn’t contact her. We are concerned she may be in that trailer.

      “We are asking the British police to help investigate so that my sister can be returned to the family.”

      The last message received from Ms Tra My was at 22:30 BST on Tuesday - two hours before the trailer arrived at the Purfleet terminal from Zeebrugge in Belgium.

      Her family have shared texts she sent to her parents which translated read: "I am really, really sorry, Mum and Dad, my trip to a foreign land has failed.

      “I am dying, I can’t breathe. I love you very much Mum and Dad. I am sorry, Mother.”

      Ms Tra My’s brother told the BBC her journey to the UK had begun on 3 October. She had told the family not to contact her because “the organisers” did not allow her to receive calls.

      “She flew to China and stayed there for a couple days, then left for France,” he said.

      “She called us when she reached each destination. The first attempt she made to cross the border to the UK was 19 October, but she got caught and turned back. I don’t know for sure from which port.”

      The BBC has passed details of Ms Tra My, who is from Nghen town in Can Loc district of Ha Tinh province area of Vietnam, to Essex Police, along with details of other people claiming to have information.

      The BBC also knows of two other Vietnamese nationals who are missing - a 26-year-old man and a 19-year-old woman.

      The brother of the 19-year-old said his sister called him at 07:20 Belgian local time (06:20 BST) on Tuesday, saying she was getting into a container and was turning off her phone to avoid detection.

      He has not heard from her since.

      He said a people smuggler returned money to the family overnight, and the family of the 26-year-old who she was travelling with also received money back.

      A spokesman from the Vietnamese Embassy in London confirmed they had been in contact with Essex police since Thursday.

      They said Vietnamese families had appealed to them for help finding out if their relatives were among the victims but added they had not yet received any official confirmation.

      The victims of the trailer were 31 men and eight women and Essex Police initially said they were all believed to be Chinese.

      They were found at an industrial estate in Grays at 01:40 BST on Wednesday.

      At a press conference on Friday evening Deputy Chief Constable Pippa Mills said the force was working with the National Crime Agency, the Home Office, the Foreign and Commonwealth Office, Border Force and Immigration Enforcement.

      She said she would not be drawn on any further detail about the nationalities of the victims until formal identification processes had taken place.

      “We gave an initial steer on Thursday on nationality, however, this is now a developing picture,” she said.

      Police have confirmed the scene at Waterglade Industrial Estate in Eastern Avenue was closed on Friday.

      Essex Police also urged anyone fearing their loved ones may have been in the lorry to get in touch.

      “I can’t begin to comprehend what some of you must be going through right now. You have my assurance that Essex Police will be working tirelessly to understand the whole picture to this absolute tragedy,” said Det Ch Con Mills.

      She also urged anyone living illegally in the UK who may have information to come forward, without fear of criminal action being taken against them.

      GPS data shows the refrigerated container trailer crossed back and forth between the UK and Europe in the days before it was found.

      It was leased from the company Global Trailer Rentals on 15 October. The company said it was “entirely unaware that the trailer was to be used in the manner in which it appears to have been”.

      Essex Police said the tractor unit (the front part of the lorry) had entered the UK via Holyhead - an Irish Sea port in Wales - on Sunday 20 October, having travelled over from Dublin.

      Police believe the tractor unit collected the trailer in Purfleet on the River Thames and left the port shortly after 01:05 on Thursday. Police were called to the industrial park where the bodies were discovered about half an hour later.

      Temperatures in refrigerated units can be as low as -25C (-13F). The lorry now is at a secure site in Essex.

      A spokesman for the UN International Organization for Migration said the discovery of bodies in Essex did not necessarily indicate a major shift in migration patterns.

      “These are the kind of random crimes that occur every day in the world somewhere,” he said. “They get huge attention when they do but they don’t necessarily indicate a big shift in migration or patterns in any place in particular. It’s just the condition of what happens when this many people are engaging this many criminal groups to reach a destination, which of course we deplore.”

      Detectives are still questioning the lorry driver, Mo Robinson, of County Armagh in Northern Ireland, on suspicion of murder. He was arrested on Wednesday.

      Two other people were also earlier arrested on suspicion of manslaughter.

      The man and woman, both 38, from Warrington, Cheshire, are also being held on suspicion of conspiracy to traffic people.

      Police officers were seen at the couple’s home address in Warrington, with a police van and two squad cars parked outside.

      Sources say the GPS data shows it left Monaghan in the Republic of Ireland on 15 October before crossing over to Northern Ireland and then returning south to Dublin
      From Dublin, it crossed over to Holyhead in Wales overnight on 16 October
      That evening, it travelled to continental Europe from Dover to Calais in France
      Between 17 and 22 October, it moved between various cities in Belgium and France, including Dunkirk, Bruges and Lille
      On 22 October, it made its final crossing from #Zeebrugge to #Purfleet

      https://www.bbc.com/news/uk-england-50185788

    • *Essex lorry deaths: The Vietnamese risking it all to get to the

      UK*

      An hour’s drive inland from the French coast, a dozen Vietnamese men nurse tea over a smoking campfire, as they wait for a phone call from the man they call “the boss”. An Afghan man, they say, who opens trailers in the lorry-park nearby and shuts them inside.

      Duc paid €30,000 ($33,200; £25,000) for a prepaid journey from Vietnam to London - via Russia, Poland, Germany and France. It was organised, he says, by a Vietnamese contact back home.

      “I have some Vietnamese friends in UK, who will help me find jobs when I get there,” he told me. “These friends help me get on lorries or container trucks to go across the border.”

      Security is much less tight in the nearby lorry park than around the ports further north. But few people here have managed to get past the border controls.

      We were told there is a two-tier system in operation here; that those who pay more for their passage to Britain don’t have to chance their luck in the lorries outside, but use this base as a transit camp before being escorted on the final leg of their journey.

      A Vietnamese smuggler, interviewed by a French paper several years ago, reportedly described three levels of package. The top level allowed migrants to ride in the lorry cab and sleep in hotels. The lowest level was nicknamed “air”, or more cynically “CO2” - a reference to the lack of air in some trailers.

      A local volunteer in the camp told us that they’d seen Vietnamese and British men visiting migrants here in a Mercedes. And that once migrants arrived in the UK, some went to work in cannabis farms, after which all communication stopped.

      Duc tells me he needs a job in the UK to pay back the loan for his journey.

      “We can do anything,” he says, “construction work, nail bars, restaurants or other jobs.”

      A report by one of France’s biggest charities described smugglers telling Vietnamese migrants that refrigerated lorries gave them more chance of avoiding detection, and giving each of them an aluminium bag to put over their heads while passing through scanners at the border.

      No one here had heard about the 39 people found dead this week.

      This journey is about freedom, one said.

      https://www.bbc.com/news/world-europe-50190199

    • More Vietnamese families fear relatives are among the 39 UK truck victims

      Two Vietnamese families have said they are scared relatives may be among the dead. Both of the suspected victims come from Ha Tinh, an impoverished province where many of the country’s illegal migrants come from.

      More Vietnamese families came forward Saturday saying their relatives may be among the 39 people found dead in a container truck east of London.

      Police initially believed all victims were Chinese but later announced this may not be accurate and that investigations were still a “developing picture.”

      At least two Vietnamese families have now said they are worried their relatives, who may have been carrying falsified Chinese passports, are among the dead.

      The Vietnamese Embassy in London said Friday it contacted police about a missing woman believed to be one of the dead after a family in Vietnam informed them about their daughter who had been missing since the lorry was found.

      The Embassy said it was working with British authorities over the case, Vietnamese media reported.

      Up to 10 of the victims may have originally come from Vietnam, according to unconfirmed reports. The BBC reported it had been in contact with six Vietnamese families, all who believe their relatives are among the 39 victims found in Grays, Essex on Wednesday.

      Read more: Opinion: It’s time to end human trafficking

      ’Something unexpected happened’

      The father of a 20-year-old Vietnamese man said he is scared his son is among the dead. He told the Associated Press that he had not been able to reach his son Nguyen Dinh Luong since last week.

      “He often called home but I haven’t been able to reach him since the last time we talked last week,” Nguyen Dinh Gia said. “I told him that he could go to anywhere he wants as long as it’s safe. He shouldn’t be worry about money, I’ll take care of it.”

      Gia said his son left home in Ha Tinh province, central Vietnam, to work in Russia in 2017 then on to Ukraine. He arrived in Germany in April 2019 before making his way to France. He had been living in France illegally since 2018.

      The 20-year-old told his family he wanted to go to the United Kingdom (UK), and that he would pay £11,000 (€12,700). Last week, he told his father he wanted to join a group in Paris that was trying to enter England.

      Several days ago, his father received a call from a Vietnamese man saying, “Please have some some sympathy, something unexpected happened,” Gia told AFP.

      “I fell to the ground when I heard that,” Gia said. “It seemed that he was in the truck with the accident, all of them dead.”

      The family said they shared the information with Vietnamese authorities.

      Read more: Opinion: EU’s immigration policy is stuck in a rut

      ’I’m dying because I can’t breathe’

      Hoa Nghiem, a human rights activist from Vietnamese civic network, Human Rights Space, said on Friday one of the victims may have been 26-year-old Pham Thi Tra My.

      Tra My had sent a text message to her mother saying she was struggling to breathe at around the same time as the truck was en route from Belgium to the UK.

      “I’m so sorry mom and dad....My journey abroad doesn’t succeed,” she wrote. “Mom, I love you and dad very much. I’m dying because I can’t breathe .... Mom, I’m so sorry,” she said in a message confirmed by her brother Pham Manh Cuong.

      Cuong had received a message from his sister on Wednesday saying, “Please try to work hard to pay the debt for mummy, my dear.”

      No confirmation

      Chinese Foreign Ministry spokeswoman Hua Chunying told a press briefing Friday in Beijing that Britain has not officially confirmed the identities or nationalities of the victims. She added that China is also working with Belgium police since the shipping container in which the bodies were found was sent from England to the Belgian port of Zeebrugge.

      “The police said that they were urgently carrying out the verification work and the identities of the victims cannot be confirmed at present,” said Tong Xuejun, a Chinese consular official in London.

      Both suspected victims come from the impoverished province of Ha Tinh where many of the country’s illegal migrants come from. Many who try to reach the UK end up working in nail salons or cannabis farms.

      https://www.dw.com/en/more-vietnamese-families-fear-relatives-are-among-the-39-uk-truck-victims/a-50997473

    • Vietnamese woman suspected killed in UK truck disaster

      A father has reported to Vietnamese authorities that his 26-year-old daughter may have been one of the 39 found dead in a container truck in England.

      #Pham_Van_Thin, of Can Loc District in the central Ha Tinh Province, sent a letter Friday to the People’s Committee of Nghen Town, saying his daughter was likely one of the 39 people found dead in a container truck in the Waterglade Industrial Park, Grays Town.

      “My daughter, Pham Thi Tra My, left Vietnam on October 3, 2019, then travelled to China, France and England,” Thin wrote in the letter, which had My’s photo attached. She was described as 1.5 meters tall and weighing around 46 kilograms.

      Thin asked the Nghen People’s Committee to verify that he is My’s father, in order to initiate legal procedures to identify and bring his daughter’s body back to Vietnam.

      At his home in Nghen Town, Thin’s family members confirmed that he had indeed submitted an application to the authorities to verify that My was missing, but refused to provide further information on her overseas travel.

      The Nghen Town People’s Committee has passed on Thin’s letter to the Can Loc District’s Department of Labor, Invalids and Social Affairs, which, in turn, will report to authorities with jurisdiction over the matter, said Bui Viet Hung, Vice Chairman of the committee.

      “Thin’s family has three children, of which My is the youngest. My had worked overseas in Japan for three years, and only last month completed procedures to go to China,” Hung said.

      A senior official of the Ha Tinh Provincial Department of Foreign Affairs, who did not wish to be named, said Friday afternoon that he had received a phone call from the Ministry of Foreign Affairs’ Consular Department asking to verify the case of a Vietnamese worker from Ha Tinh Province suspected missing in the UK.

      The Ha Tinh Provincial Department of Foreign Affairs has contacted authorities of Can Loc District, where a person has allegedly been reported missing, to verify the information.

      According to an authorized source, My had used an emigration ring led by a resident of Nghe An Province to go to China. After getting there, she obtained forged Chinese citizenship documents and left for Europe.

      One of My’s relatives has reportedly contacted the Vietnamese Association in the U.K., a non-profit organization, to request their assistance in bringing her body home.

      In the early hours of Wednesday morning, U.K. emergency services discovered the bodies of 38 adults and one teenager, suspected immigrants, after being alerted that there were people in a refrigerated container truck at the Waterglade Industrial Park in Grays, Essex County, east of London.

      Staff of the Chinese Embassy in London have arrived at the scene to help police verify whether the victims were Chinese citizens.

      Three people, including truck driver, were arrested on suspicion of conspiracy to traffic people and manslaughter, the British police said on Friday, the first indication from officials that the deaths were linked to human smuggling.

      In 2000, 58 Chinese migrants were found dead in a refrigerated truck in Dover, Britain’s busiest port. The authorities said they had asphyxiated in the container, in which cooling and ventilation were switched off.

      https://e.vnexpress.net/news/news/vietnamese-woman-suspected-killed-in-uk-truck-disaster-4002594.html


    • https://www.facebook.com/ndt105/posts/10218065950232006

      Traduction et commentaire d’une étudiante de mon master, vietnamienne :

      He said: "It is possible that all 39 “Chinese-like-people” who were suffocated in the car in the UK were Vietnamese. Even the majority of them are probably Nghe An-Ha Tinh by participating in a smuggling transfer service. If they send a message to their family, the family will pay about 1 billion VND (35.000£) for the Vietnamese smugglers. If they NEVER text again, it looks like family members get a refund for the deposit. A terrible contract."
      The photos are captured in a Facebook group for recruiting and supporting Vietnamese in a foreign country (maybe England, I’m not sure). People are posting information of their relatives who left at the same time with the lorry and didn’t contact anymore. All of them were born in 1999, 2000 and from Ha Tinh, Nghe Anh (2 poor cities in the center of Vietnam). The last photo is a message of a woman saying that she has people in contact with the invesgators and there are already 20 people identified as Vietnamese.

    • Majority of 39 UK truck victims likely from Vietnam - priest

      YEN THANH, Vietnam (Reuters) - The majority of the 39 people found dead in the back of a truck near London were likely from Vietnam, a community leader from the rural, rice-growing community where many of the victims are believed to have come from told Reuters on Saturday.

      The discovery of the bodies - 38 adults and one teenager - was made on Wednesday after emergency services were alerted to people in a truck container on an industrial site in Grays, about 32km (20 miles) east of central London.

      Police have said they believe the dead were Chinese but Beijing said the nationalities had not yet been confirmed. Chinese and Vietnamese officials are now both working closely with British police, their respective embassies have said.

      Father Anthony Dang Huu Nam, a catholic priest in the remote town of Yen Thanh in northern-central Vietnam’s Nghe An province, 300km (180 miles) south of Hanoi, said he was liaising with family members of the victims.

      “The whole district is covered in sorrow,” Nam said, as prayers for the dead rang out over loudspeakers throughout the misty, rain-soaked town on Saturday.

      “I’m still collecting contact details for all the victim’s families, and will hold a ceremony to pray for them tonight.”

      “This is a catastrophe for our community.”

      Nam said families told him they knew relatives were travelling to the UK at the time and had been unable to contact their loved ones.

      Vietnam’s foreign ministry said in a statement on Saturday that it had instructed its London embassy to assist British police with the identification of victims.

      The ministry did not respond to a request for further comment regarding the nationalities of the dead.

      Essex Police declined to elaborate as to how they first identified the dead as Chinese.
      ‘BEAUTIFUL DAY’

      In Yen Thanh, Nghe An province, dozens of worried relatives of 19-year-old Bui Thi Nhung gathered in the family’s small courtyard home where her worried mother has been unable to rise from her bed.

      “She said she was in France and on the way to the UK, where she has friends and relatives,” said Nhung’s cousin, Hoang Thi Linh.

      “We are waiting and hoping it’s not her among the victims, but it’s very likely. We pray for her everyday. There were two people from my village travelling in that group”.

      In comments under a photo uploaded to Nhung’s Facebook account on Monday, two days before the doomed truck was discovered, one friend asked how her journey was going.

      “Not good,” Nhung replied. “Almost spring,” she said, using a term in Vietnamese meaning she had almost reached her destination.

      Other photos on her account show her sightseeing in Brussels on Oct. 18.

      “Such a beautiful day,” Nhung posted.

      Nghe An is one of Vietnam’s poorest provinces, and home to many victims of human trafficking who end up in Europe, according to a March report by the Pacific Links Foundation, a U.S.-based anti-trafficking organisation.

      Other victims are believed to come from the neighbouring province of Ha Tinh, Nam said, where in the first eight months of this year, 41,790 people left looking for work elsewhere, including overseas, according to state media.

      The province was ravaged by one of Vietnam’s worst environmental disasters in 2016 when a steel mill owned by Taiwan’s Formosa Plastics contaminated coastal waters, devastating local fishing and tourism industries and sparking widespread protests.

      Another suspected victim from Ha Tinh, 26-year-old Pham Thi Tra My, had sent a text message to her mother saying she could not breathe at about the time the truck container was en route from Belgium to Britain.

      “That girl who said in her message that she couldn’t breathe in the truck? Her parents can’t breathe here at home,” Nam said.

      https://uk.reuters.com/article/uk-britain-bodies/majority-of-39-uk-truck-victims-likely-from-vietnam-priest-idUKKBN1X503M

    • « Désolée maman, je suis en train de mourir, je ne peux plus respirer » : les SMS déchirants d’une jeune victime à l’agonie dans le camion de l’Essex

      La jeune vietnamienne Pham Thi Tra My, 26 ans, avait parcouru la Chine puis la France dans ses tentatives pour atteindre la Grande Bretagne. Son périple se terminera dans le camion de Mo Robinson, comme celui de 38 autres ressortissants asiatiques.


      https://www.sudinfo.be/id148457/article/2019-10-25/desolee-maman-je-suis-en-train-de-mourir-je-ne-peux-plus-respirer-les-sms

    • UK police: man arrested in Ireland is of interest in truck death investigation

      British police said a man arrested in Dublin on Saturday is a person of interest in their investigation into the deaths of 39 people who were found in a truck container.

      “A man arrested by the Garda at Dublin Port on Saturday 26 October is a person of interest in our murder investigation regarding the 39 people found dead in a lorry in Purfleet on Wednesday 23 October,” Essex Police said.

      https://www.reuters.com/article/us-britain-bodies-ireland-idUSKBN1X70FX

    • The 39 people who died in the lorry were victims. Why does the law treat them as criminals?

      As long as the justice system is focused on immigration status, not on ending modern-day slavery, desperate people will suffer.

      What leads someone down the route where they find themselves locked into the back of a lorry, a beating heart in a metal box? What choices – or lack of them – have led someone to be reduced to a piece of human cargo? Can anyone who read the story of the 39 bodies found in the back of a lorry last week not feel the visceral terror of that cold, dark death and wonder at how we live in a world where a business model exists that thrives off this level of human desperation?

      At the moment it is unclear whether this tragedy is the work of smuggling gangs – who are in a transactional arrangement with the people they are moving from place to place – or human traffickers, who are exploiting and profiting from their human cargo. In the end, does it even matter? Both are looking to profit from the very human desire to not only survive but to thrive. Across the world, trafficking and smuggling gangs are flogging promises and dreams and then using fear – of pain, of the authorities, of their debts, of their failure – to make vast amounts of money in the knowledge that they’re unlikely to get caught, and in the certainty that their victims are expendable.

      One Vietnamese teenager I interviewed last year had, like last week’s victims, crossed the Channel in the back of a lorry. He described the experience to me: the pain of the jolting metal that tore into his skin; the stench of other silent bodies he was pressed up against; the poisonous diesel fumes; and the hunger and thirst that gnawed at his insides.

      His journey towards that point had begun with a childhood of crippling and monotonous poverty and the belief that the only way to escape and honour his filial responsibility to provide for his parents was to follow the promise of work in the UK. He embarked on an overland journey across Europe where he was smuggled from safe house to safe house, fell under the control of criminal gangs and was raped, beaten and brutalised. By the time he reached France, he was told he had to pay back £20,000 – an amount he couldn’t even comprehend. His parents would be the ones who would suffer if he didn’t pay them back.

      By his point his life was not in his hands. A chain of events had been set in motion that he had no control over. There was no way back: his only future was one where his sole reason for survival was to pay off his debts. He ended up being trafficked into a cannabis farm in Derbyshire.

      In the eyes of the law there is a distinction between illegal work and modern slavery – with the former you are a criminal, and the latter a victim – but in reality the line is not so clearly defined. Many who are here to work move between the two. Across the UK, thousands end up being exploited and unpaid in our restaurants, car washes, agricultural fields, care homes, hotels and nail bars – visible but unseen.

      Official statistics say up to 15,000 people are trapped in a form of modern slavery in the UK – although those working on the frontline believe this figure to be a huge underestimate. Our government says that with the 2015 Modern Slavery Act it is a global leader in cracking down on this practice, yet prosecutions remain low. In 2017-18 there were only 185 convictions for slavery and trafficking crimes – a fraction of the cases reported to the authorities.

      Crucially, prosecutions require victims to come forward and testify. Yet their immigration status is often considered more of a priority than their exploitation. Traffickers tell their victims if they go to the police they will be arrested and detained, and more often than not they’re right. Recent research found over 500 victims of trafficking were arrested and sent to immigration detention centres last year. Even though police guidance tells officers how to identify cases of modern slavery, Vietnamese children found in nail bars or cannabis farms are still routinely arrested, charged and detained.

      Even those who are recognised as victims of trafficking by the authorities are in for a rough ride. The government’s national referral mechanism, the framework for identifying and protecting victims of slavery, is sometimes considered by victims to be as traumatising as their trafficking. They can find themselves trapped in a legal limbo in a complex and under-resourced system for years at a time. And in the end victims are probably going to be removed back to the country where they were trafficked: according to the government’s own figures only 12% of victims of slavery are granted discretionary leave to remain.

      All of this matters because it creates an environment in which the business of exploiting the desperation of human beings can thrive. Where the gangs know that British people will pay £8 in cash for a pedicure, or to get our car hand washed, without thinking too much about why. It’s a business model where people can be exploited for profit over and over again with the near certainty that in the end it will be the victim who the system comes down upon, for making the journey in the first place.

      In 2004 the death of 23 Chinese cockle pickers in Morecambe Bay was a moment of reckoning – a human tragedy that, for many people, raised the spectre of modern slavery in the UK for the first time. Today, 15 years later, maybe these 39 deaths might do the same and remind us that our only chance of beating the business in flogging human lives is to try to understand how people come to be locked inside the backs of lorries in the first place.

      https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/oct/29/39-people-lorry-victims-law-criminals-immigration-slavery?CMP=share_btn

    • En route vers le Royaume-Uni, enquête de terrain auprès des migrants vietnamiens

      #France_terre_d'asile a réalisé une enquête de terrain auprès des migrants vietnamiens en transit dans le département du Pas-de-Calais, dans le cadre du projet d’aide aux victimes de traite des êtres humains mené par l’association.

      L’étude analyse les parcours migratoires de ces migrants, les raisons de leur départ, leurs profils, leurs relations avec les réseaux de passeurs, les moyens d’emprise et de coercition exercés sur eux et leurs besoins afin d’améliorer leur accompagnement en France et en Europe.

      https://www.france-terre-asile.org/toutes-nos-publications/details/1/209-en-route-vers-le-royaume-uni,-enqu%C3%AAte-de-terrain-aupr%C
      #rapport

    • Precarious journeys: Mapping vulnerabilities of victims of trafficking from Vietnam to Europe

      New research by ECPAT UK, Anti-Slavery International and Pacific Links Foundation traces the journeys made by Vietnamese children and adults migrating irregularly from Vietnam to the UK via Europe. The report, Precarious Journeys: Mapping Vulnerabilities of Victims of Trafficking from Vietnam to Europe, finds that the governments of countries on key trafficking routes routinely fail to protect Vietnamese children from trafficking, leaving them vulnerable to continued exploitation and abuse.


      https://www.ecpat.org.uk/precarious-journeys

    • Vietnamese migrants are not ‘lured’ by traffickers. They just want a better future

      The risks are known and won’t deter people. There will be more deaths in lorries unless Britain changes its immigration policy.

      https://i.guim.co.uk/img/media/05ed4f7268ba39f63a3d283434f6a7c153c96150/0_0_3600_2160/master/3600.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=479e7dd01a75bb999e8d74

      Thirty-nine bodies found in the back of a refrigerated lorry in an Essex industrial park. Apart from shock and rage, this tragic news feels like deja vu. Almost two decades ago, in 2000, 58 Chinese people were found suffocated to death in Dover, in similar horrific circumstances. Those men and women banged on doors and screamed for their lives, the only two survivors revealed. The tragic deaths left families behind and communities back in Fujian province devastated.

      Today, many of the 39 people, eight women and 31 men, are believed to have come from Vietnam, as families there desperately look for their missing loved ones.
      The 39 people who died in the lorry were victims. Why does the law treat them as criminals?
      Annie Kelly
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      I also felt deja vu listening to the response from British politicians and media. “Stop evil human traffickers”; “Stop international criminal networks”. I heard such phrases two decades ago from the home secretary, Jack Straw, and today his successor, Priti Patel, repeats the sentiment. While formal identification of the victims continues, Vietnamese people have mostly been portrayed as “unaware” trafficking victims sent to fill the nail bars and cannabis factories – as having no agency of their own and no control over their migratory decisions.

      In reality, the Vietnamese young men and women who choose to travel on these dangerous routes only do so when they cannot come to Britain in formal ways. Having no alternatives, they contact “snakeheads” (smugglers), who are often perceived as “migration brokers” rather than criminals, who organise their transportation to Britain.

      It appears that many of the 39 people may have come from the Nghe An and Ha Tinh provinces of Vietnam, which have been hit by economic reforms. Three decades ago, in 1986, the Vietnamese government launched the Doi Moi economic reforms, which aimed to facilitate a transition from a centralised planning to a “socialist-oriented” market economy. From the 1990s onwards, the government boasted of Vietnam’s rise in GDP – what was not said was that the growth was built upon the low-cost labour of millions of Vietnamese, toiling in processing factories and assembling products for overseas companies. The inflow of foreign investment has been a big part of Vietnam’s economic liberalisation. In recent years, it has brought cash to the high-tech processing, manufacturing, agriculture, education and healthcare sectors. Since the start of this year, Vietnam has attracted foreign direct investment of more than $1.1bn (£850m), China alone bringing in $222m.

      https://i.guim.co.uk/img/media/0437ed70716e77799c71a362955e1e1ce116355b/0_175_5568_3341/master/5568.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=97d294bd0eb6ec60a2715d

      Many of these changes have not been popular: large waves of anti-China protests happened in May 2014, in Ha Tinh and other places. And in 2018 there was popular opposition to legislation enabling special economic zones to grant land leases to foreign businesses for up to 99 years.

      In 2016 Ha Tinh was also the site of the country’s worst environmental disaster, caused by a chemical spill from a steel factory, owned by a Taiwanese company, Formosa Plastics, that poisoned up to 125 miles of the northern coastline and ruined the fishing industry. Formosa Plastics was fined $500m by the Vietnamese government, but much of the compensation did not reach the affected fishermen.

      The low labour cost in these provinces is the main attraction for Chinese and other foreign investors. For instance, a factory worker here earns around two-thirds of what a similar worker earns in China, and half the local population are under the age of 30.

      Rather than wealth, foreign investment has brought mainly dead-end, low-paid jobs with few long-term prospects for young locals. The average wage in Vietnam is around $150 a month; in these provinces many don’t even earn that. Besides, unemployment is severe. Last year, GDP per capita in both Nhge An ($1,600) and Ha Tinh ($2,200) fell below the national average of $2,500. This is the context compelling tens of thousands of Vietnamese from these impoverished provinces to choose to migrate, to seek livelihoods for themselves and their families.

      Families often depend on sons and daughters to find their way into advanced capitalist countries in the west, to work and be the breadwinners. Remittances from abroad also help sustain communities – Nghe An, for instance, brought in $225m a year, according to official estimates.

      The 39 people were not “unthinking migrants” lured by traffickers, as the media has suggested. They were fighting for a future for their families, and lost their precious lives as Britain firmly kept its doors locked shut.

      If the tragic deaths of these men and women truly sadden you, the best thing to do is oppose Britain’s anti-migrant policies. We need to dismantle the false categories of “economic migrants” and “genuine refugees”. Let our fellow human beings have the opportunity to live and work in the open – that is the only way forward.

      https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/oct/30/vietnamese-migrants-traffickers-deaths-lorries-britain-immigration-poli

    • Essex lorry deaths should be wake-up call for ministers, MPs say

      Policies focused on closing borders counterproductive, says foreign affairs committee

      The deaths of 39 people found in the back of a lorry in Essex should be wake-up call for the government to rethink its approach to migration, MPs have said.

      Policies focused on closing borders will drive migrants to take more dangerous routes and push them into the hands of smugglers, the foreign affairs select committee says in a new report.

      The human cost of irregular migration made international partnerships essential, including with the EU, the committee said.

      The report comes just over a week after 39 people, now understood to be Vietnamese nationals, were found dead in the back of a lorry that had arrived in the UK via the port of Zeebrugge.

      The driver, Maurice Robinson, has been charged with manslaughter and trafficking offences, and a police investigation into a suspected wider trafficking network continues.

      Tom Tugendhat, the chair of the influential committee, said that until the UK left the EU it should continue to attend EU meetings on migration.

      “The case of 39 people found dead in a lorry in Essex shocked us all. The full story won’t be clear for some time but this tragedy is not alone,” he said.

      “Today, hundreds of families across the world are losing loved ones who felt driven to take the fatal gamble to entrust their lives to smugglers. This case should serve as a wake-up call to the Foreign Office and to government.

      “The UK has been relatively isolated from the different migrant crises in recent years, but it’s wrong to assume that we are protected from their impact. The UK has a proud history of helping those fleeing conflict and persecution and cooperating with others to protect human rights. We should lead by example.”

      The report also raised concern that deals with countries such as Libya, Niger and Sudan to limit migration risked fuelling human rights abuses.

      It said such deals could be used as leverage by partner governments, as the Turkish president, Recep Tayyip Erdoğan, had done recently when he threatened to “reopen the gates”.

      The committee also said the fact that the Home Office was responsible for the UK’s response to irregular migration could lead to the “error of focusing on preventing migration to the exclusion of other goals such as preventing conflict and promoting stability and respect for fundamental human rights”.

      It called for more effort to negotiate future close cooperation on migration policy with the EU and an immediate return of UK officials to EU-level meetings where irregular migration is discussed.

      Other recommendations included the expansion of legal pathways to apply for asylum outside Europe and robust monitoring and safeguards to ensure UK funding for migration programmes in Libya did not contribute to human rights abuses.

      Tugendhat said the committee’s inquiry had been cut short by the “uncertain nature of parliamentary business”, but that it hoped to return to the issues in the future.

      Irregular migration is defined by the International Organization for Migration as the “movement of persons that takes place outside the laws, regulations, or international agreements governing the entry into or exit from the state of origin, transit or destination”.

      https://www.theguardian.com/uk-news/2019/nov/04/essex-lorry-deaths-should-be-wake-up-call-for-ministers-mps-say?CMP=Sha

    • France: Dozens of migrants found in back of truck near Italian border

      The truck had been carrying 31 people, reportedly from Pakistan, when it was inspected by authorities in southern France. The latest discovery comes after dozens of migrants were found dead in a truck near London.

      Officers carrying out a routine traffic check in southern France uncovered dozens of migrants in the back of a truck on Saturday, the public prosecutor’s office in Nice said.

      Some 31 people, including three unaccompanied minors, were found in the truck during a vehicle spot-check at a toll booth near La Turbie, near the border with Italy.

      Prosecutors said that all 31 people on board were Pakistani nationals. The driver of the truck, who is also from Pakistan, was arrested by French authorities.

      The migrants were handed over to Italian authorities, the Nice-Matin newspaper reported.

      Prosecutors will now try to determine whether a human smuggling ring is behind the operation. Should that prove not to be the case, the driver of the truck will be charged with aiding and abetting illegal immigration, news agency AFP reported.

      Concerns after UK migrant truck deaths

      The discovery comes just days after French authorities in the northern port city of Calais pulled over a refrigerated truck carrying eight migrants. All those inside the truck, including four children, were taken to the hospital after exhibiting signs of hypothermia.

      Border control agencies have been on high alert following the deaths of 39 migrants in the UK on October 23.

      The migrants, who were determined to be Vietnamese nationals, had also been transported in a refrigerated truck when the vehicle was found east of London.

      The alleged driver of the truck, a 25-year-old from Northern Ireland, has already been charged over the deaths. He faces 39 counts of manslaughter as well as human trafficking and immigration offenses.

      https://www.dw.com/en/france-dozens-of-migrants-found-in-back-of-truck-near-italian-border/a-51094985
      #ceux_qui_restent #vidéo #celles_qui_restent #celleux_qui_restent

    • #Spare_me_the_tears - Britain would have treated the Vietnamese nationals as criminals if they had not died in the lorry

      Had the police found the desperate migrants in the back of the truck they would have been arrested and deported

      I waited a while before writing this column. The deferral was out of respect for the dead, grieving relatives and the shocked Essex officers who discovered the bodies.

      But now it is time for uncomfortable, troublesome, questions: What if those thirty nine Vietnamese migrants found in the back of truck had been discovered still alive?

      Would the tabloids have published those tender pictures of young victims, smiling, buoyant, sons and daughters, grandsons and granddaughters, nieces and nephews, fathers and mothers?

      Would Boris Johnson and Home Secretary Priti Patel have been as compassionate as they have been?

      Would nationalist Brits have held back from their usual bellyaches about ‘uncontrolled migration’? Let’s not belabour the obvious. We know the answers.

      It is believed that all of those who were found were Vietnamese. On Saturday, around one hundred people attended the service at the Church of the Holy Name and Our Lady of the Sacred Heart in east London.

      The Reverend Simon Nguyen remembered the 39 who were ‘seeking freedom, dignity and happiness’. Such a low attendance is indicative. The victims are only numbers in the current news cycle.

      In 2000 when 58 bodies of Chinese migrants were found in the back of a lorry in Dover, some of us journalists and concerned actors such as Corin Redgrave and Frances de la Tour organised a vigil near Downing St. We wanted to remind people that behind the numbers were names, individual, special lives.

      Nothing has been learnt since then. One Vietnamese contact tells me her people are now petrified: ‘Police will come to ask us questions maybe. We know nothing. We are the children of the boat people. Mrs Thatcher asked them to come during the war. Now we are afraid again’.

      Thatcher did indeed invite these migrants to settle in Britain and made sure that the tabloids ran their arrival as a good news story. It was a strategic move, her way of winning the PR battle against Vietnamese communists.

      The refugees were welcomed and helped to settle. That was the only time I praised the iron lady. No Tory PM would dare to be that bold today.

      In the UK, Australia, the US, many eastern European and EU nations too, most citizens and politicians feel for refugees, asylum seekers and migrants only when they perish at sea or in airless, light-less vehicles.

      Alive they are a pestilence, dead they become pitiful innocents preyed on by traffickers. There are of course kind and generous people too, who do what they can, for the global wanderers desperately seeking a better life. But millions of others can only raise sympathy for bodies and really get exercised about the crimes, not the victims.

      Journalists, politicians and commentators are now well into the whodunnit, madly exhilarating murder mystery, identifying the traffickers, the arrests and extraditions. They are sniffing around for other ploys that could be being used by criminal people smugglers.

      A Times investigation this week revealed that at least 15 pupils from Vietnam had vanished after enrolling at private schools. Apparently, this is something that the Human Trafficking Foundation is worried about too.

      It fell upon Catherine Baker, the senior campaigns officer at Every Child Protected Against Trafficking to challenge the narrative: ‘ Victims are often criminalised instead of being protected and a hostile environment for people in the UK without immigration status makes those still trapped in exploitative situations nervous to seek help’.

      Mercy is in short supply at the Home Office and Ms Patel, utterly benighted and scarily ideological, wants officials to get even tougher because she thinks suffering helps to deter others.

      Charities are raising concerns about some devious new tactics being used by the Home office to catch and repatriate undocumented men and women.

      Rapar, a Manchester based human rights charity has just discovered that minority community groups are being co-opted and paid thousands of pounds to help find and expel illegal migrants.

      Fizza Qureshi, co-chief executive of the Migrants Rights Networks rightly warns that ‘these kinds of practices destroy trust within and between communities. It will leave many marginalised people wondering who they can turn to and trust in their time of need’.

      Had the police found the distressed 39 in the back of the truck before they expired, they would all have been treated as criminals, interrogated, detained in abominable centres and sent back.

      Few legal options are available to them. People will keep on trying and these inconvenient truths will continue to be avoided by Britain and other receiving nations.

      And so the tragedies will go on.

      https://inews.co.uk/opinion/uk-would-have-treated-vietnamese-migrants-as-criminals-if-they-had-lived-82

    • Grieve the Essex 39, but recognise the root causes

      In the wake of the deaths of 39 migrants in a lorry container, daikon*’s Kay Stephens writes on the global structures of capitalism and imperialism and the deadly border regimes that led to their deaths.

      On 24 October, daikon*, a group of anti-racist creatives of east and south east Asian descent, organised a vigil outside the Home Office with SOAS Detainee Support and members of the Chinese community to grieve for the 39 people found dead in a truck container in Essex – 39 people who died horrific deaths in miserable conditions in a desperate attempt to reach the UK.

      These deaths are no accident, but the direct result of global structures of capitalism and imperialism that marginalise, if not violently exclude, working-class undocumented migrants and people of colour. The mainstream’s response – calling for harsher borders, criminal justice for ‘greedy and unscrupulous’ traffickers and safe passage for ‘genuine’ refugees –fails to interrogate the global conditions that lead people to risk dangerous travel, and the deadly effects of border controls on all migrants.

      The global context

      Although initially identified as Chinese nationals, news is emerging that the majority of victims were from the neighbouring Vietnamese provinces of Nghệ An and Hà Tĩnh, both amongst the poorest regions in the country. In 2016, Hà Tĩnh suffered a water pollution disaster affecting over 200km of coastline, resulting in at least 70 tonnes of dead fish washing up on local shores. It was found that the Hà Tĩnh steel plant – a joint venture between the Taiwanese company Formosa, China Steel Corporation and Japan’s JFE Steel – had been discharging toxic waste into the ocean, devastating local marine life and directly affecting some 40,000 workers who relied on fishing and tourism for their livelihood. The affected communities have faced crackdowns on protest and are still seeking justice. Today, the region is a key site of people-smuggling to the UK.

      We can see neo-colonial dynamics playing out here. Big corporations from richer countries come in to exploit resources and low labour costs to produce wealth for themselves. When they cut corners to maximise profit, local working-class communities bear the brunt of the fallout, often in the form of irreparable environmental damage. These same countries then benefit from a hyper-exploitable migrant workforce: Taiwan and Japan, for instance, are on the receiving end of Vietnamese labour export programmes. These are effectively systems of debt servitude, whereby migrants work long hours for low pay in often poor conditions in order to send remittances to support their families back home, on top of repaying debts incurred to obtain work abroad. In Taiwan, low wages and rampant abuse drive many workers to break away from their contracts and seek criminalised forms of work. In Japan, Vietnamese workers commonly report experiences of racism and social exclusion, with many even dying of overwork.


      This year, we also saw the inclusion of an investor-state dispute settlement (ISDS) style mechanism in EU-Vietnam trade deals. This effectively gives foreign investors the power to sue host governments when their court rulings, laws and regulations – many of which serve the public interest – undermine their investments. Globally, ISDS has been used by corporations to sue governments when hard-won social and environmental protections negatively impact their production and profits. Currently, two British oil firms are using ISDS to sue the Vietnamese government to avoid paying taxes in the country. With the EU-Vietnam trade deal, we can expect European corporations to continue to exploit this mechanism at the expense of the local environment and people, who may increasingly seek to build their lives elsewhere.

      The UK response

      It is in this context that smuggling networks develop and operate. Those seeking the prospect of a better life abroad may hire the services of smugglers who facilitate illegalised movement across borders. Many will incur debts to finance their journeys, and expect to undertake difficult work upon arrival at their destination. One response of the UK Home Office is to support IOM (International Organization for Migration) Vietnam, both in delivering propaganda campaigns that attempt to deter people from illegalised migration, and in criminal investigations aimed at prosecuting smugglers and traffickers – policies that do nothing to address the conditions that lead people to migrate. Politicians and commentators are also insisting that to avoid tragedies like the Essex 39, we need increased border security and continued collaboration with EU law enforcement and anti-trafficking units. Yet we have witnessed the prosecution of aid workers helping migrants to safety under EU trafficking laws, and there are countless reports of police brutality against migrants in EU border enforcement operations. In reality, tougher borders only lead migrants and smugglers to risk increasingly deadly and secretive migration routes in order to evade detection by improved security technology. Securitised responses also shift the smuggling industry away from community-based networks towards increasingly violent and highly organised criminal networks that are able to maximally exploit migrants’ vulnerability to increase their profit margins. In short, borders kill. If we want to prevent migrant deaths, we need to work towards the abolition of borders, starting with practical solidarity resisting borders in public life and our communities – refusing complicity in the hostile environment, visiting people in detention, and resisting immigration raids.

      The impact of criminalisation

      We should also be concerned about how an increased emphasis on anti-trafficking legislation may further endanger precarious migrant workers in the UK. In 2016, we saw ‘anti-trafficking’ police raids on massage parlours in Soho and Chinatown lead to the violent arrest of many migrant sex workers on immigration grounds. Whilst ostensibly aimed at addressing exploitation, these kinds of ‘rescue’ raids on brothels, nail bars and cannabis farms are basically indistinguishable from immigration raids, leading as they often do to the detention of migrant workers, who then either face deportation or a protracted legal battle to remain. Often underlying such operations are gendered and racialised assumptions of Asian migrant women as passive and helpless victims in need of rescue, and Asian men as unscrupulous and predatory traffickers, who control and exploit those helpless victims. The reality is that in the context of border regimes that push them into debt and underground economies, many migrants make a constrained choice to work under conditions that are to varying degrees exploitative or abusive in order to pay off debts to smugglers, send money to dependants, and indeed, to survive. The fact that the British state does not guarantee indefinite leave to remain, nor adequate social support to those it identifies as survivors of trafficking shows its fundamental failure to grasp the central role that borders and capitalism, rather than individual traffickers, play in producing conditions for exploitation and abuse.

      Whatever their circumstances, we need to ensure migrants are able to assert labour rights and access safe housing, work, healthcare and other public, legal and social services – all without fear of immigration sanctions or criminal convictions. At a minimum, this means ending the ‘hostile environment’ which embeds immigration checks throughout public life, and decriminalising industries such as sex work whose criminalisation only pushes undocumented workers deeper into secrecy and silence.

      As heart-breaking stories of victims continue to emerge, we must recognise that such deaths are an inevitability of the neo-colonial, securitised regimes being built globally, designed to marginalise working-class migrants and people of colour, who are rendered exploitable or disposable. Systemic analyses that centre anti-capitalism, no borders, building migrant workers’ rights globally, and the decriminalisation of sex work are not distractions but central to bringing an end to senseless deaths such as those of the Essex 39.

      http://www.irr.org.uk/news/grieve-the-essex-39-but-recognise-the-root-causes

    • Lorry driver pleads guilty over role in Essex deaths

      #Maurice_Robinson, 25, admits plotting to assist illegal immigration
      A lorry driver charged with the manslaughter of 39 Vietnamese migrants found dead in a refrigerated trailer has pleaded guilty to plotting to assist illegal immigration.

      Maurice Robinson, 25, who is known as Mo, was allegedly part of a global smuggling ring. He was arrested shortly after the bodies of eight females and 31 males were found in a trailer attached to his Scania cab in an industrial park in Grays, Essex, on 23 October.

      The victims were identified later as Vietnamese nationals, with the youngest being two boys aged 15.

      Robinson appeared at the Old Bailey in London via video link from Belmarsh prison for a plea hearing. He spoke to confirm his identity and British nationality.

      Robinson admitted conspiracy to assist unlawful immigration between 1 May 2018 and 24 October 2019. The charge states that he plotted with others to do “an act or series of acts which facilitated the commission of a breach of immigration law by various persons”.

      During the hearing before Mr Justice Edis, Robinson also admitted acquiring criminal property – namely cash – on the same dates. He was not asked to enter pleas to other charges, including 39 counts of manslaughter.

      Police formally identified all 39 victims this month and informed their families. It has emerged, however, that relatives of the migrants found dead were told that neither the British nor Vietnamese governments would bear the costs of repatriating the bodies.

      Police in Vietnam have arrested eight people suspected of being part of a ring responsible for smuggling Vietnamese people to Britain.

      Essex police have launched extradition proceedings to bring Eamonn Harrison, 22, from Ireland to the UK. He appeared at Dublin’s central criminal court last Thursday after he was arrested on a European arrest warrant in respect of 39 counts of manslaughter, one count of a human trafficking offence and one count of assisting unlawful immigration.

      Harrison is accused of driving the lorry with the refrigerated container to Zeebrugge in Belgium before it was collected in Essex by Robinson.

      Robinson was remanded into custody until a further hearing on 13 December.

      https://www.theguardian.com/uk-news/2019/nov/25/lorry-driver-pleads-guilty-in-essex-deaths-case?CMP=Share_AndroidApp_Tw

    • Don’t call the Essex 39 a ‘tragedy’

      Jun Pang on why the deaths of 39 undocumented migrants were entirely avoidable, and why borders are to blame.

      On 23 October, 39 people were found dead in the back refrigerated lorry in Essex, South East England, with media outlets reporting that the victims may have frozen to death in temperatures as low as -25°C.

      The truck had crossed The Channel from Belgium, a route that has been used increasingly by migrants after the French government tightened restrictions on departures from Calais.

      These 39 deaths were not a ‘tragedy’. They were not unavoidable. They were the direct result of British government policies that have made it impossible to enter the country using safe and legal means.

      The conditions that produced these 39 deaths emerge from the same set of policies that deny asylum, justify indefinite immigration detention, charter deportation flights, and restrict migrants’ access to fundamental rights – that is, the so-called ‘Hostile Environment’.

      The aim is to make the UK so inhospitable for migrants that they will not make the effort to try to enter. They are also the conditions that allow the Global North to continue to thrive off the exploitation of undocumented migrant workers.

      ‘The brutality of capitalism’

      When I first heard of the deaths, I was reminded of the 2004 Morecambe Bay disaster, when 23 undocumented Chinese workers drowned while picking cockles off the Lancashire coast. These workers did not die of ‘natural causes’, they died because their gangmaster did not give them any information about how to work safely in the notoriously dangerous bay. He was willing to sacrifice these undocumented workers’ lives for the sake of a higher yield.

      Chinese workers were described by one gangmaster as ‘a half-price... more punctual and productive workforce’. Did their employers imagine that Chinese people’s racialized ‘productivity’ somehow meant that they were also immune to the elements? One Morecambe Bay cockler later told journalist Hsiao-Hung Pai (who later wrote a book about Chinese migrant workers’ lives in the UK) that ‘he blamed the brutality of capitalism for the tragedy’.

      At the end of 2018, China was one of the countries with the highest numbers of citizens in UK detention centres. Earlier this year, I visited a Chinese man in detention, who had come to the UK with the help of so-called ‘snakehead’ smugglers, who are often blamed for the deaths of undocumented migrants like the Essex 39. The man had fled to the UK for fear that he would be killed; he did not know how else he could enter.

      The Home Office rejected his refugee application, detained him for more than a year (despite bundles of evidence from experts on his situation) and ended up deporting him – but not before first mistakenly deporting another man with the same surname.

      One of the most heartbreaking things he had said to me was that he would rather work for £1 an hour in the detention centre for the rest of his life, than go home and face persecution.
      Hierarchy of ‘desert’

      It is not useful to speculate on the reasons why these 39 Vietnamese nationals decided to try to enter the UK. More important is to recognize that the UK border has long been a site of racialized, classed, and gendered violence for all migrants, regardless of the reasons for entering. In 1998, the New Labour government published ‘Fairer, Faster, and Firmer – A Modern Approach to Immigration and Asylum’, a White Paper which warned that ‘economic migrants will exploit whatever route offers the best chance of entering or remaining within the UK’. Two years later, in 2000, 58 Chinese nationals were found dead, having suffocated in the back of a lorry at Dover docks.

      States often attempt to distinguish ‘economic migrants’ from ‘real refugees’ as a way to restrict legal entry at the border. Such categorization creates an arbitrary hierarchy of entitlement to international protection, absent of any consideration of the unequal distribution of resources across the Global North and Global South that often makes seeking employment overseas the only way that some people – and their families – can survive.

      In theory, this hierarchy of ‘desert’ is illegitimate because human rights violations, including deprivation of socioeconomic rights, are not subject to ranking. In practice, the hierarchy also fails to give ‘priority’ to ‘real refugees’ due to the culture of disbelief around asylum applications. So migrants are forced to rely on smugglers to gain entry.

      Smugglers facilitate the entry of migrants through different pathways. This entails significant risks, as states establish stronger barriers to entry, including visa restrictions, carrier sanctions, and interceptions at sea. The journeys do not stop; the conditions simply become more and more deadly.

      Smuggling is different to trafficking, which is the forced movement of a person for the purpose of exploitation, including labour and sexual exploitation. Anti-trafficking policies, however, are often criticized for failing to protect, and sometimes causing direct harm to, undocumented migrants. In the UK survivors of trafficking are detained and in some cases deported; even after being recognized as survivors, they often do not receive adequate social support.

      Part of the ‘anti-trafficking’ movement is also rooted in an anti-sex work politics that conflates sex work with sexual exploitation. This perspective presents all migrant sex workers as ‘victims’ requiring ‘saving’. In the end, this only pushes migrant sex workers into more insecure working conditions, subjecting them to the threat of arrest, detention, and deportation.

      States often conflate smuggling and trafficking to introduce blanket restrictions on entry and to criminalize particular forms of work in order to eject unwanted migrants. But blaming migrants’ deaths on smugglers and traffickers does nothing but mask the structures of racism and capitalism that both restrict the movement of, and exploit, undocumented workers.

      We do not at the time of writing know if the 39 people in the back of the lorry were hoping to come to the UK as workers; or whether they were being trafficked into labour exploitation. But the objectification of their ‘bodies’ reminded me of the way that migrants are only useful until they are not; and then, they are, quite literally, disposable.

      A man is being questioned in connection with the murder of the Essex 39; but the blood is ultimately on the hands of the British state, and the global system of borders that entrenches exploitative and deadly relations of power.

      https://newint.org/features/2019/10/25/dont-call-essex-39-tragedy
      #terminologie #vocabulaire #mots #tragédie #pouvoir #capitalisme

    • "Pray for Me"

      In October 2019, British police discovered a truck with 39 dead bodies. All from Vietnam. Who were they? How did they get there? The story of twins, one of whom died.

      The father is sitting hunched over at the table, a lanky, 50-year-old farmer with leathery skin and hair that is more gray than it is black. It’s late January, the air is warm and dry. Light filters in through the grated window, as do sounds: the crowing of a rooster, the lowing of a cow. The father wipes his nose on his sleeve and takes another drag from his cigarette. There have been a great number of cigarettes since the large, white altar appeared in the house entry bearing the photo of a smiling, 19-year-old girl in a white blouse and a red-and-gold scarf draped around her neck. Her name was Mai. She was his daughter.

      An acquaintance drops by, reaches for a stick of incense from the tray next to the altar, lights it and mumbles an Our Father. “Ah! You!” says the father in greeting and pours a glass of green tea. The guest sits down and says what everyone has been saying these days.

      “My condolences.”

      “Mai was such a good girl. It must be so deeply painful.”

      “I wish for you and your family that you may one day overcome this pain.”

      “May God help you.”

      The father nods and the visitor puts on his motorcycle helmet and drives off.

      The man and his wife cultivate two rice fields in addition to keeping three cows and a dozen chicken behind the house. The mother also distills liquor and the father used to take side jobs in construction – drilling wells or lugging sacks of cement. But since his daughter’s death, he has stopped taking any jobs, and his wife takes care of the fields and the animals on her own.

      The father can no longer handle much more than receiving guests dropping by to express their sympathies. Even eating is a challenge.

      Mai and her twin sister Lan had a dream: They wanted to get out of Vietnam and head to the West, to America or Europe. Two girls with the same round nose, the same high forehead and the same weakness for flannel shirts and jeans. Two girls who had shared a bed their entire lives, dyed their hair and put on red lipstick like popstars from South Korea. Two girls hoping for a better life.

      The father says he understood the dream of his daughters. Here, in the countryside of central Vietnam, all the young people want to leave. But in the big cities of Vietnam, they are ridiculed as rubes with a funny accent, so they head overseas. His brother’s children are living in America; he has cousins in South Korea. Classmates of his daughters have made their way to Japan, Germany and England.

      After finishing school, Mai and Lan applied to two American universities, but they were rejected. Then, a cousin put them in touch with a man from a neighboring village who was now living overseas. A smuggler.

      The father was worried. He had heard how dangerous it could be to travel to the West illegally, especially for women. On the evening before their departure, he took them aside.

      “I won’t let you go,” he said. “I can’t allow it.”

      The sisters protested. “If we don’t go now, we might never get away.”

      The father relented. When he thinks back to that discussion today, tears run down his face. He reaches for a cigarette.

      Mai’s and Lan’s journey to a better life ended in a news report that circled the globe. On 23rd of October 2019, British police officers discovered 39 dead bodies in a container on the back of a truck in the county of Essex east of London. Mai was one of them.

      Court documents show that a Northern Irish truck driver had hauled the container through France and Belgium before it was loaded onto a ferry in Zeebrugge for the crossing to England, disguised as a delivery of biscuits. Upon arrival in the port of Purfleet in Essex County, a second driver, also from Northern Ireland, picked up the container at 1:08 a.m. on that October night. A short time later, he turned into an industrial park, where he opened the container door.

      According to the London daily Evening Standard, the driver passed out after opening the refrigerator unit and discovering the bodies, although that suggestion remained unverified. The Daily Mail quotes emergency teams who said there were bloodied handprints. At 1:38 a.m., the ambulance was called.

      Post-mortem examinations have come to the conclusion that the victims died of suffocation and overheating, likely during the nine-hour crossing to England. The container’s refrigeration system had been switched off.

      The two truck drivers and three accomplices are now in custody, with their trial set to begin in Britain this autumn. Eight more suspects have been charged in Vietnam. Investigations into the unlawful migration network are continuing in both countries, but already it seems clear that the authorities have not managed to track down the leaders of the network. Only the foot soldiers will be hauled into court.

      Reports of people who die on their way to Europe are usually about migrants from Africa or civil war refugees from the Middle East who drown in the Mediterranean. But the Essex tragedy is different.

      All of the 39 people who died were from Vietnam, a country that has been at peace for decades – a place that is popular as a vacation destination and which is growing more prosperous by the year.

      Still, the twin sisters Mai and Lan took off on this dangerous journey. What were they hoping for once they arrived in England? And was the container disaster in Essex an isolated case, or was it part of a dangerous migration movement that had managed to stay under the radar until then?

      This article was researched over the course of several months. The ZEIT reporters traveled to Vietnam, England and Spain, with much of their reporting taking place long before SARS-CoV-2 arrived in these countries. Like so many other things, the virus has also slowed down irregular migration, and only in the coming weeks will it become clear what is stronger – the pandemic or the desire for millions of people to leave their homeland.
      Spain

      Around 9,900 kilometers from her parents’ home in Vietnam, Lan is sitting in a nail salon in a Spanish city not far from the Mediterranean. To protect their identities, the names of both Lan and her deceased twin sister Mai have been changed for this story, also Lan’s employer will not be identified. Lan, wearing jeans and a black hoodie, is filing a customer’s nails. She has a blue-and-white plaid fabric mask wrapped around her face, as do all of the workers here to protect themselves from the fumes and the fingernail dust. Winter is just coming to an end and the coronavirus has yet to arrive.

      Lan bends silently over the left hand belonging to a young Spanish woman with dark brown hair and a cheek piercing, her fingers spread wide. Lan’s workspace is in the back, next to the massage chair with the footbath. On her table is a fan and a clamp-on desk lamp, from which a small electric nail file is hanging. On the wall is a poster of a woman naked from the waist up, her arms crossed to cover her breasts. Next to it are the words “Beauty Nails.”

      Spain. Lan is stuck here. The Vietnamese smuggler who organized the sisters’ trip last summer – he’ll be called Long – told them all about the wonders of England. He told them he lived there himself, though it would later turn out that he really lives in Germany.

      Mai and Lan didn’t know much about England. They didn’t have a specific idea of the kind of life they wanted to live or the jobs they wanted to have, but they figured they would be granted residency and make lots of money. Then, they would return to Vietnam, get married and have children. That was the plan.

      Long, the smuggler, told the girls that the trip he was organizing for them would be almost as comfortable as vacation. They would only have to make a choice regarding the last leg of the journey, from France to England. Would they rather travel in the cab of a truck, in a horse trailer or in a container?

      The father chose the truck cab, the safest and most expensive method. The price: 1.1 billion Vietnamese Dong per sister, for a total equal to almost 88,000 euros. To get ahold of that much money, the father decided to take out a loan, with his property and that of his siblings as collateral.

      It was a good investment, Long promised. He would take care of everything, including forged passports. And once they arrived in England, he said, one of his contacts would pick up the girls and help them find jobs. Jobs that would lead to a better life.

      In the nail studio, Lan stands up from her stool and asks the customer to follow her and the two then sit down at a table near the entrance. The customer spreads her fingers out again and Lan walks over to a shelf where small, colorful bottles of nail polish are lined up. She pulls out two bottles, one white and one clear. The Spanish woman has requested a French manicure: clear nails with white tips.

      The nail studio where Lan works is no different from thousands of others just like it in Europe. It is located in a shopping mall with glass entry doors and faux-marble floors. On the ground floor, young shoppers push past H&M while families eat pizza up in the food court. At Beauty Nails, a manicure and pedicure with no polish costs 32 euros. The husbands sit on chairs near the door, fiddling with their smartphones.

      What remains invisible from the outside is the world that keeps the business going, the continued arrival of migrants who enter the country illegally. In many Western countries, nail studios are run by the Vietnamese, though the reason is more by chance than by design: In the 1970s, the Hollywood actress Tippi Hedren visited a Vietnamese refugee camp in California. To help the people there build up new lives for themselves, she set up courses in nail care and even flew in her own manicurist to help teach them. That was how the first Vietnamese began filing and polishing nails for a living. They were so successful, that many of their compatriots followed their example, first in the United States and then in Europe. And they are still expanding the business, with the necessary personnel coming from their former homeland.

      Only two of the five Vietnamese who are working in the nail studio on this day have valid residency papers, the boss and his longest-serving employee, both of whom have lived in Spain for a long time. The other three – a young man in his early 20s, a woman of the same age and Lan – are in the country without permission.

      It’s not easy to trace the circuitous path the two sisters took on their way to Europe. Lan has only faint memories of the many people and places they encountered, while some of the details regarding the smugglers and their methods cannot be adequately verified. The ZEIT reporters tried to corroborate the stories told by the young woman by looking at passport stamps, pictures and social media posts. They compared Lan’s account with those from the families of other victims and discussed them with migration experts. They have come to the conclusion that Lan’s story is credible.
      The Path to the West: Malaysia

      The two sisters began their trip in late August of last year at the airport in the Vietnamese capital of Hanoi, 300 kilometers from their home village. Their mother had stayed home, with Long, the smuggler, insisting that there be no intimate hugs or even tears as the parents bid farewell. He was concerned that such scenes could have attracted the attention of the police. Only their father had joined them on the trip to the airport.

      Mai and Lan had two, small trolley cases with them, one brown and the other white, in which they had packed T-shirts, collared shirts and a few articles of warm clothing. They also each had 500 USD and 700 euros in cash. Their plan was to pose as tourists heading off on a trip with their partners. At the terminal, they met two young Vietnamese men who were also on their way to the West. The twins were to fly with the two men to Malaysia. Their father thought they looked decent, and the fact that they were Catholic put his mind at ease.

      The sisters left Vietnam with the feeling that a grand adventure lay ahead of them.

      At the airport in Kuala Lumpur, the group was received by a Chinese woman, who drove them to a hotel outside of the city. Mai and Lan went out to eat and to have a look around, feeling like a couple of tourists. Later, the Chinese woman returned with red passports, telling the girls that they were to say they were from China from then on.

      Mai and Lan learned a few sentences in Chinese from the woman and had to memorize their new names and places of birth. Mai’s new name was “Lili,” but Lan has forgotten hers. “It was so long,” she says.

      The very next day, Lan had to continue the journey without her sister, with the smugglers saying that their identical dates of birth threatened to attract unwanted attention.

      So, she flew with three or four other Vietnamese and the Chinese woman to the Azerbaijan capital of Baku. There, they boarded a plane bound for Istanbul. When they arrived, Lan presented her Chinese passport. Mai arrived two days later with a different group.

      Spain

      At Beauty Nails, the hum of nail filers competes with the rattling of shopping carts outside in the mall. Every now and then, a customer walks in, triggering a flurry of orders from the boss in Vietnamese and the customer is taken to a free table.

      Vietnamese acquaintances of Vietnamese acquaintances helped Lan get the job in the nail studio and she now spends six days a week here, from 10 a.m. to 9:30 p.m., with only Sundays off. It’s of no consequence to her whether it is cold and wintery outside or whether the sun warms the colorful building facades as it does on this spring-like Saturday. All Lan sees are broken nails, split nails, torn nails, nails with chipped polish and unpainted nails that are waiting to be filed and painted.

      Lan guesses that she serves 20 customers a day, not many compared to the others, she says. She has been working here for more than two months, but she still hasn’t been paid. “It’s like an apprenticeship,” she later says after the workday is over and she can speak freely. “Plus, they take care of my lodging and food.”

      Lan lives in a four-room flat on the fifth floor of an apartment building together with eight other Vietnamese, seven men and a woman. She and the other woman share a room in the apartment and sleep in the same bed. The apartment belongs to her boss and everyone who lives here works in one of his two nail studios. Late in the evening, once the workday is over, they cook together.

      Lan speaks in short, hesitant sentences, frequently looking away in embarrassment. She says she doesn’t know how long her purported training program will last and she hasn’t yet managed to muster up the courage to ask.

      She leaves her own nails unpainted. Polished nails aren’t particularly practical in her line of work, nor does she like the look of colored fingernails. In the first week, her fingers turned red and scaly, but now she washes her hands after every customer and uses lotion, which has helped.
      The Path to the West: Turkey

      In Istanbul, the sisters stayed in an old hotel. Along with the rooms for normal guests, there were hidden rooms in the basement and in the attic, Lan says, adding that around 30 Vietnamese and 20 people from China were staying in the hotel, migrants passing through. They all contributed money for the shopping and then cooked together in a kitchen in the attic. After just over a week in Turkey, they made their first attempt to leave the country. The smugglers drove them into a forest, but they were taken into custody by the Turkish police and brought to a police station, where they were held for around four hours. The Turks were friendly, Lan recalls. “We even taught them a bit of Vietnamese.”

      Back in the city, Lan and the others waited a few days. Then they tried again.

      The vehicle was a minivan, designed for seven people, but the seats had been removed and that evening, 27 people crammed inside: Vietnamese, Chinese, Iraqis and Iranians. Mai and Lan had to leave their suitcases back in the hotel and were only allowed to bring along plastic bags with a bit of food and clothing. After about three hours, they again reached the forest, where they proceeded to wait. At around 2 a.m., two Turkish men showed up with two folded up inflatable rafts. The group then walked for around four hours until they reached a river that was just a few meters wide. The Turks pumped up the boats and brought Lan and the others across to the other side. It only took a couple of minutes. And then, they were in Greece.
      Vietnam

      Nghe An, the home province of the two sisters in Vietnam, is neither particularly rich nor is it extremely poor. The life that Mai and Lan led there was largely confined to just a few square kilometers: There was their parents’ two-story home with its red roof; there was the Catholic church where the family – the twins, their parents and their two younger siblings – would worship; and there were the rice fields everywhere.

      Sometimes, their father would drive Mai and Lan to the seaside, a 15-minute trip on the moped. At others, the twins would head out without him, driving around for a couple of hours on their own.

      During their excursions, the sisters could see how their region was changing. In many villages, there were hardly any traditional, dark farmhouses with moss covering the walls. Most families have built multi-story homes in recent years, painted in bright colors like lemon yellow or sky blue. Surrounded by banana trees and high fences, stucco-decorated gables jut upward with Greek columns out front and wooden shutters on the windows. Money left over after the homes are complete tends to be spent on air conditioning.

      The prosperity here comes from relatives living abroad, as everyone here knows. Mai and Lan were well aware of it too. There is even a term for these people who live somewhere in the West: Viet-Kieu, overseas Vietnamese.

      Emigration has long been a feature of life in Vietnam. After communist North Vietnam won the war against the Americans in the mid-1970s and took over South Vietnam, hundreds of thousands of people fled the country in boats and were taken in primarily by France and the U.S. Later, many Vietnamese traveled as contract workers to socialist “brother states,” like the Soviet Union, East Germany, Bulgaria and Czechoslovakia. More recently, migrant workers have followed, most of them young and from rural areas. People like Mai and Lan.

      Today, almost every Vietnamese family has relatives living overseas, who regularly send money back home. According to the World Bank, remittances worth $16.7 billion were sent back to Vietnam from abroad last year, a total that is many times what the country received in official development assistance.

      If the mother has to go to the hospital; if the son is to be sent to university; if the grandfather can no longer work: Many Vietnamese families are dependent on money from abroad. Those who earn that money thousands of kilometers away are smiling down from pictures hung in living rooms across the country – proud emigrants posing in front of famous Western tourist attractions like Big Ben, the Eiffel Tower and the Brandenburg Gate.

      What you don’t see in the pictures are the dangers encountered by many of the migrants who have left Vietnam in recent years.

      On that October night in the English county of Essex, 31 men and eight women from several central Vietnamese provinces died in the white metal container. The ZEIT reporters were able to speak with the families of 38 of the 39 victims.

      Such as the parents of 26-year-old Pham Thi Tra My. In the final minutes of her life, she was able to write her parents a text message. But only when the doors of the container were finally opened – long after all its occupants had died – did Tra My’s mobile phone once again find a signal and send her words to her family: “Mom and dad, I’m so sorry (…). I didn’t make it. Mom. I love you both. I’m dying because I can’t breathe (…). Mom, I’m so sorry.”

      The dead body of Dang Huu Tuyen, 22, was also lying in the container. His parents had sent him to Laos to make money, but the wages paid at the construction sites there were too low, so Tuyen headed off to Europe. Even now, after the death of his son, Tuyen’s father says heading abroad is the best thing a young man can do.

      Tran Hai Loc and his wife Nguyen Thi Van, both 35, also died in the container. In contrast to most parents, they decided to head abroad together to make more money so they could quickly return to their children in Vietnam. In the grandparents’ home, there is now an altar bearing a photo of the couple. The children, two and four years old, sometimes gaze at it uncomprehendingly.
      The Path to the West: Greece

      On the Greek side of the border, Lan says, they saw bushes with white tufts on them. Cotton. They reached a clearing that looked as though someone had just been camping there and the Turkish smugglers spread out a blanket for them to sit on.

      The smugglers told the group they had to wait in the clearing until evening and that they had to stay as quiet as possible because of the possibility of police roaming through the forest. It was a chilly evening, Lan recalls, and Mai was shivering because she had left her warm clothing back at the hotel. They passed Lan’s jacket back and forth and embraced to keep warm. At around 7 p.m., they headed off again and kept going until midnight, when they stopped. The smugglers passed out bags of food and drinks, then they all stretched out on the ground and went to sleep.

      When they woke up, they were picked up by a truck that had been modified for its very specific purpose. From the outside, Lan recalls, it looked just like a normal truck, with a cab up front and a large container in the back. But there was actually a hidden compartment, reachable through a metal hatch underneath. “We had to crawl under the truck so that we could climb in,” Lan says.

      Around four hours later, they had to climb back out of the truck on a country road. From here, the smugglers said, it’s about 10 kilometers to the train station, and the group set out on foot. The Vietnamese, says Lan, stopped at a small bistro they passed for a bite to eat and they asked someone to call a taxi for them. The Chinese, though, she says, walked the entire way and were exhausted when they arrived.

      “We Vietnamese,” Lan says, “are very smart.”

      They took the train to Athens and separated into smaller groups, with the twins staying together with the two young Vietnamese men with whom they had flown to Malaysia. An accomplice of their smuggler picked them up at the train station in Athens and brought them to his apartment. Here, they had to wait two or three weeks until their new forged passports were ready, this time from China and South Korea.

      It was a pleasant time for Mai and Lan. Mai posted a picture to her Facebook page showing the girls in front of the Academy of Athens, the setting sun shining on the building’s white columns and the twins smiling in each other’s arms. They were wearing T-shirts and jeans, both with belt bags slung over their shoulders. “This is the life,” Mai wrote, including a smiley.
      Spain

      It’s Sunday, Lan’s day off, and she wants to head out to the beach for the first time since arriving in Spain. Lan has lived in this city for several months, but still lives the life of a stranger. The language, the food, the streets, the buildings – none of it is familiar to her.

      In the old city center, she climbs into a green-and-white electric bus that is so full on this summery spring day that she is only just able to find a seat. The bus drives through a suburb with broad streets and lush palms. Even though the sun is shining outside and it is 20 degrees Celsius, Lan is wearing a woolen roll neck sweater and a black-and-white plaid winter coat.

      She begins talking about her apartment and about the eight other Vietnamese she lives with, saying she isn’t particularly interested in speaking or doing much with any of them, aside from church on Sunday, which they sometimes attend together. Her apartment mates offered to celebrate her birthday with her, but she declined. Her birthday reminds her too much of her twin sister, she says.

      She gets off the bus at the last stop and follows three young Spaniards carrying a blanket and a ball. They walk past a white casino and a park full of picnicking families. Lan walks up a small embankment until the air begins to smell of salt and the ground gives way to damp sand, the waves splashing onto the shore. The sky is so blue it could have been painted.

      “Just like the beach in Vietnam!” Lan yells.

      A couple of young people in swimming suits bat a volleyball back and forth. Lan, though, pulls her coat up over her head: Like many Vietnamese women, she finds tanned skin to be ugly.

      She stops, sits down in the sand and pulls her knees to her chin. When asked if she would like to return to Vietnam, she says that she regrets not having listened to her father’s warnings. “The price to come here was too high,” she says.

      Still, she doesn’t want to give up and go back. Her sister, she believes, would have wanted her to bring her journey to a successful conclusion, making it all the way to England to make enough money to help support her family.

      It’s quite possible that Lan would also be working in a nail salon had she made it to England, though some Vietnamese migrants also end up at the illegal cannabis farms there. Experts have compiled reports about young men being locked into buildings for months on end so they can monitor the heat lamps and fertilize and water the plants. The only food that the drug dealers give them are frozen meals they can heat up in the microwave. In many instances, says the British Home Office, these migrants live in a form of “modern slavery.”

      It seems likely, in other words, that Lan’s life in England would be no better than the one she has found in Spain. But at least she knows a few people in England who could help her. More than anything, though, Lan seems intent on reaching the goal that she and her sister had set for themselves.

      “If I were to return to Vietnam now, I would just be a burden to my parents,” Lan says. “I would have to find a secure, well-paid job. Otherwise, we wouldn’t have enough money to feed my siblings and send them to school.”

      In the months following the death of her sister, it seems almost as though Lan has packed up her feelings and set them aside. It’s as though she is bearing her pain just as disciplined as she is bearing her work at the nail salon. In her discussions with ZEIT about her journey and the death of her sister, she only began crying on one single occasion – when she was speaking about Mai dying in the container. “I can actually feel it when I think about her gasping for breath,” she says. “I can feel it with my own body.”
      The Path to the West: Separation

      In Athens, the smugglers once again wanted Mai to fly onward on her own. Mai resisted, afraid to be without her sister, but Lan reassured her, saying: “Go on ahead.” So, Mai flew to Palermo in Italy, where she looked around in the old town and went to the beach, before then boarding a plane to Spain and then a train to France.

      In the meantime, Lan tried to leave Athens with a South Korean passport. She managed to make it through the security check at the airport, but she was detained on the plane. A customs official took her forged passport, leaving Lan to call her parents in tears. “If you have to, go to the police and come home,” her father told her. But after 24 hours, the Greek authorities let her go, though they held onto the fake passport.

      A few days later, she spoke with her sister on the phone for the last time. It was the evening of Oct. 21 and Lan was still stuck in Athens. Mai, though, was at a train station in France, waiting for a man who was supposed to bring her to Belgium. From there, her smuggler had told her, she could head onward to England. Mai was thinking about staying in Belgium until Lan caught up with her, but Lan pushed her to keep going. It could be awhile until she got another forged passport, she said.

      “Pray for me,” Mai said.

      “I’m praying for you,” Lan responded.

      That was the last time they spoke. Shortly before the crossing to England, Mai wrote her sister one last time via Facebook.

      Oct. 22, 7:48 a.m.: “Lan, I’m leaving at 8.”

      8:49 a.m.: “I’m leaving at 9.”

      Mai’s father spent that day in Vietnam waiting for his daughter to get in touch after arriving in England. In vain. So, he tried calling her himself. And couldn’t reach her. Her father recalls that Long, the smuggler, tried to reassure him, saying that Mai had arrived safely in England and that he didn’t need to worry and that the father only had to hand over the money and Mai would be picked up and taken to an apartment.

      The father tried to believe him and even told Lan. But then, on Oct. 23, news suddenly began spreading in the village. There had been an accident in England. Thirty-nine dead bodies in a truck. All of them Asian.

      The father again called the smuggler. Is Mai really in England, he demanded? What about that container? Again, the father says, Long tried to convince him that everything was just fine. Mai had booked the most expensive of the travel options, after all, a seat in the cab. There was room for just two in the cab, not 39.

      In the hours that followed, the father says, he paced in the living room like a madman. Only two, not 39 – that thought kept going through his head, he says. He told Lan the same thing. But why wasn’t he able to reach Mai? And why had Long also stopped answering his phone?

      Lan says she could also feel that something wasn’t right. She laid in bed without being able to sleep. She says she prayed and read the bible.

      Days later, still in the dark about her sister’s fate, Lan flew from Greece to Spain with a forged South Korean passport, the next leg of the journey to England. After her arrival in Spain, Lan again wrote her sister over Facebook.

      5:25 p.m.: “Don’t leave me alone.”

      “We have to make it to make mom and dad happy.”

      5:53 p.m.: “Call me.”

      “Try your best to get me to England, too, so that we can see each other again.”

      6:53 p.m.: “Call me and I’ll come to you.”

      “We have to do all we can for our parents and our family.”

      That night, Lan spoke with her mother on the phone. Her mother told her: “Leave your phone camera on so that I can watch over you as you sleep.”

      It would take until Nov. 8 until the police in Essex brought an end to their uncertainty and released the names of the 39 people who had suffocated in the back of the truck.
      Vietnam

      For 40 days, Mai’s body lay in a wooden casket in England, the country where she so badly wanted to live. Then it was flown to Vietnam. On the morning of Dec. 2, 2019, a white ambulance brought the body to Mai’s hometown. Everyone was waiting for its arrival: parents, siblings, relatives, neighbors, former classmates, teachers and other members of the community. On videos of that day, you can see villagers crouched on their mopeds with colorful flags. When the ambulance finally arrived, they crowded around its tinted windows and pressed their hands against them – as if they were trying to grasp something that could no longer be grasped.

      In the videos, you can also see Mai’s father standing silently to the side. All around him are the sounds of drumming, rattling, mourning and singing, but it looks as though he’s not making a sound. His mouth is open, his face frozen in place as he walks to his home in the middle of the funeral march – losing strength as he goes, until a relative has to pull him for the last few steps through the crowd.

      Spain

      The sun has already set on the beach when Lan’s phone rings and a photo of her father pops up on the screen. “Dad?” she says. “Are you still awake? It’s late over there.”

      Lan and her father frequently talk on the phone several times a day. He always asks how she is doing and whether she has eaten. And he tells her she shouldn’t climb into a truck bound for England, and she shouldn’t go anywhere on her own.

      On this day, too, Lan’s father had tried to reach her several times, but because she was speaking with a reporter, Lan didn’t want to stop to pick up the phone. He was worried.

      “Everything is fine,” she says. “I’m at the beach.”

      They talk for a few minutes and then she sets her phone aside. It has grown chilly and Lan has wrapped herself in her coat. Later, she will say that it was her birthday. She is now 20 years old.

      She looks out at the sea as though she is looking for a ship to take her to the other side. “A Vietnamese friend who I met in Greece recently called me,” she says. “He’s in England. He crossed over in the truck, in the cab. He says it was quite comfortable.”
      Vietnam

      At the edge of the village that she had wanted to leave, just a few hundred meters from her childhood home, is Mai’s grave. The air is still, as is the sky. A low cement wall marks the area belonging to Mai’s family. Her grave is set slightly apart from those of her forbears, who lie close together. It’s also bigger, mightier, more admonishing. A small stone covering protects her photo from the sun and rain. The grave is surrounded by white flowers.
      Spain

      Lan receives her first wages at the nail salon after three months: 500 euros in addition to room and board. She is set to earn more money in the months to come: 600, 700, maybe even 1,000 euros. Finally, she will be able to send money home.

      But then the pandemic arrives. And Beauty Nails has to close its doors.

      A lockdown is imposed across Spain and Lan spends her days in the apartment with the other Vietnamese migrants. She sleeps, she cooks, she eats and she talks to her parents on the phone or exchanges messages with them. But really, she is waiting. Waiting for the country to reawaken so she can go back to fixing and polishing nails. And she is waiting for the borders to reopen so she can finish her journey to England.

      https://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2020-05/migration-vietnamese-dead-bodies-lorry-essex-grossbritannien-english

      #parcours_migratoires #itinéraires_migratoires

    • Camion charnier en Angleterre : les 13 suspects interpellés en France mis en examen

      Les 13 personnes arrêtées mardi en France lors d’un coup de filet lié à l’enquête sur la mort de 39 migrants vietnamiens dans un camion frigorifique en octobre en Grande-Bretagne ont été mises en examen, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

      Elles ont toutes été mises en examen vendredi pour « traite des êtres humains en bande organisée », « aide à l’entrée ou au séjour en bande organisée » et « association de malfaiteurs ». Six d’entre elles sont également poursuivies pour « homicide involontaire ».

      Sur les treize, douze ont été placées en détention provisoire et une sous contrôle judiciaire.

      Ces suspects, majoritairement des Vietnamiens et des Français, ont été interpellés mardi en divers lieux de la région parisienne. Au même moment, treize autres personnes ont aussi été arrêtées en Belgique dans le cadre d’une opération de police internationale, coordonnée par l’organisme de coopération judiciaire Eurojust.

      En Belgique, 11 personnes ont été écrouées après leur inculpation pour « trafic d’êtres humains avec circonstances aggravantes, appartenance à une organisation criminelle et faux et usages de faux », selon le parquet fédéral belge. Deux autres, inculpées des mêmes chefs, ont été remises en liberté.

      Selon plusieurs sources proches de l’enquête, un homme soupçonné d’être un organisateur du réseau de trafic de migrants a par ailleurs été interpellé mercredi en Allemagne, dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen émis par la France.

      Le 23 octobre, les cadavres de 31 hommes et de huit femmes de nationalité vietnamienne, dont deux adolescents de 15 ans, avaient été découverts dans un conteneur dans la zone industrielle de Grays, à l’est de Londres. Le conteneur provenait du port belge de Zeebruges.

      Selon une source judiciaire française, les enquêteurs ont pu déterminer grâce à des investigations techniques et des surveillances physiques que les migrants partaient de Bierne, dans le Nord de la France, vers Zeebruges.

      Les personnes interpellées en Ile-de-France sont soupçonnées d’avoir hébergé et transporté des migrants par taxi entre la région parisienne et le Nord, selon cette source.

      Le réseau a continué à oeuvrer après le drame, ainsi que pendant le confinement. Pendant cette période, les trafiquants se sont adaptés en aménageant les cabines des camions pour y dissimuler les candidats à la traversée de la Manche, à raison de trois ou quatre par voyage.

      Le mois dernier, une arrestation avait déjà eu lieu en Irlande : celle du présumé organisateur de la rotation des chauffeurs participant au trafic.

      Par ailleurs, dans l’enquête britannique, cinq personnes ont déjà été inculpées, dont Maurice Robinson, 25 ans, le chauffeur du camion intercepté à Grays. Début avril, ce dernier avait plaidé coupable d’homicides involontaires devant un tribunal londonien.

      https://www.courrierinternational.com/depeche/camion-charnier-en-angleterre-les-13-suspects-interpelles-en-

    • Après trois ans d’enquête, deux restaurants étaient à l’origine d’un vaste trafic d’êtres humains

      Un trafic international d’immigration irrégulière et de traite d’être humains a été démantelé après une enquête qui a démarré, il y a trois ans, dans deux restaurants de l’Aude. Deux ressortissants vietnamiens clandestins munis de faux papiers, qui remboursaient leur voyage, travaillaient dans ces deux établissements. Au total, dix-neuf personnes ont été interpellées à l’automne 2019 sur l’ensemble du territoire et treize d’entre elles sont en prison.

      Une filière internationale vietnamienne de traite d’êtres humains et d’aide à l’entrée et au séjour d’étrangers en bande organisée a été dévoilée à la suite d’une enquête qui a débuté il y a trois ans dans l’Aude, rapporte La Dépêche du Midi. Menée par la Brigade mobile de Recherche (BMR) de la Direction interdépartementale de la police aux frontières (DIDPAF) de Perpignan, cette enquête de longue haleine a démarré fin 2017 dans deux restaurants.

      Les enquêteurs ont d’abord constaté que deux ressortissants vietnamiens clandestins travaillaient dans les deux établissements de l’Aude et possédaient de faux papiers. Après de nombreux recoupements judiciaires et des contrôles dans plusieurs restaurants, les policiers ont mis en évidence l’existence d’un vaste réseau dans le sud de la France et la région de Grenoble (Isère), relate le quotidien. Depuis, sur l’ensemble du territoire, dix-neuf personnes ont été interpellées et treize d’entre elles ont été emprisonnées.

      Les clandestins devaient rembourser 35 000 €

      Concernant le mode opératoire, les migrants vietnamiens arrivaient sur le territoire français, munis de faux titres de séjour français et rejoignaient ensuite des restaurants. Les responsables se chargeaient de les héberger, mais également de « procéder aux démarches administratives susceptibles de justifier leur emploi », relate La Dépêche du Midi. En travaillant dans ces établissements, les clandestins remboursaient le coût de leur voyage, qui atteignait 35 000 €.

      « 29 restaurants, 66 personnes sans titre de travail et 29 personnes porteurs de faux ou susceptibles de l’être sont visés par l’enquête », rapporte le quotidien régional. Au vu des nombreuses ramifications de ce réseau, l’Office Central pour la Répression de l’Immigration Irrégulière de l’Emploi d’Étrangers Sans Titre (OCRIEST) a poursuivi les investigations. Les enquêteurs sont parvenus à établir un lien entre ce réseau et 39 migrants vietnamiens retrouvés morts dans un camion frigorifique, à Londres, en 2019. Deux des victimes venaient de Grenoble.

      À l’automne 2019, des interpellations ont eu lieu dans plusieurs régions. Il a alors été établi que les migrants auraient payé pour obtenir des passeports vietnamiens. Les policiers ont aussi trouvé « 125 000 € en espèces, l’équivalent de 100 000 € en tickets-restaurant, deux véhicules haut de gamme et des faux documents », précise le quotidien régional. Les personnes à la tête de ce réseau risquent 20 ans de prison et jusqu’à 3 millions d’euros d’amende.

      https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/aude-apres-trois-ans-d-enquete-deux-restaurants-etaient-a-l-origine-d-u

    • Migrants morts : jusqu’à 27 ans de prison pour les responsables

      Quatre hommes ont été condamnés vendredi à Londres à des peines allant de 13 à 27 ans de prison pour la mort de 39 migrants vietnamiens retrouvés dans la remorque d’un camion en Angleterre en 2019.

      Les deux principaux prévenus, #Ronan_Hughes, un transporteur routier nord-irlandais de 41 ans, et #Gheorghe_Nica, un ressortissant roumain de 43 ans, accusés d’être les organisateurs du trafic, ont été condamnés respectivement à 20 et 27 ans de prison pour homicides involontaires et trafic de migrants.

      Le premier avait plaidé coupable, le second l’avait été déclaré par la cour de l’Old Bailey à Londres le 21 décembre.

      #Maurice_Robinson, le chauffeur qui conduisait le camion au moment de la découverte des corps, qui avait plaidé coupable, a quant à lui été condamné à 13 ans et quatre mois d’emprisonnement.

      #Eamon_Harrisson, le chauffeur de 24 ans qui avait acheminé la remorque jusqu’au port belge de Zeebruges, affirmant qu’il ignorait la présence des migrants à son bord, s’est vu infliger 18 ans de prison.

      Le 23 octobre 2019, les corps de 31 hommes et de huit femmes âgés de 15 à 44 ans avaient été découverts à bord d’une remorque dans la zone industrielle de #Grays, à l’est de Londres.

      #Asphyxie et #hyperthermie

      L’enquête a mis au jour une entreprise « sophistiquée » et « rentable » qui prospérait de longue date, a souligné le juge Nigel Sweeney, évoquant les tentatives désespérées des migrants de « joindre le monde extérieur au téléphone » ou de tenter d’échapper à la mort en essayant de briser le toit de la remorque.

      Les victimes sont mortes d’asphyxie et d’hyperthermie dans l’espace confiné du conteneur.

      Parmi elles, Pham Thi Tra My, 26 ans, avait envoyé un SMS glaçant à ses proches, quelques heures avant la découverte des corps : « Maman, papa, je vous aime très fort. Je meurs, je ne peux plus respirer ».

      Dans un message diffusé à l’audience, un homme de 25 ans répétait à sa famille qu’il était « désolé » : « C’est Tuan. (...) Je ne vais pas pouvoir m’occuper de vous. (...) Je n’arrive pas à respirer. Je veux revenir dans ma famille. Je vous souhaite une bonne vie ».

      Les migrants devaient débourser jusqu’à 13.000 livres sterling (14.000 euros) pour être acheminés en « VIP », c’est-à-dire avec un chauffeur au courant de leur présence.

      Au total, sept voyages ont été identifiés entre mai 2018 et le 23 octobre 2019.

      Un rêve qui s’évanouit

      Nombre des victimes de ce drame étaient originaires d’une région pauvre du centre du Vietnam, où les familles s’endettent pour envoyer l’un des leurs au Royaume-Uni, via des filières clandestines, dans l’espoir qu’ils y trouvent des emplois rémunérateurs.

      Dans leurs témoignages lus à l’audience par le procureur, les familles des victimes avaient raconté la douleur du deuil et le rêve d’une vie meilleure qui s’évanouissait. « Ca va être très dur pour moi de gagner de l’argent et d’élever notre enfant toute seule », a déclaré Nguyen Thi Lam, qui a perdu son mari dans le drame et n’a pour seules ressources que la culture du riz et un peu d’élevage.

      Condamnations au Vietnam

      Avant le procès à Londres, sept personnes ont été condamnées le 15 septembre au Vietnam pour leur rôle dans le trafic.

      Un tribunal de la province de Ha Tinh (centre) a prononcé contre quatre Vietnamiens âgés de 26 à 36 ans des peines allant de deux ans et demi à sept ans et demi de détention. Ils ont été reconnus coupables d’avoir participé à différents degrés à « l’organisation du trafic illicite de migrants ». Trois autres ont été condamnés à des peines de prison avec sursis.

      Des enquêtes ont également été ouvertes en France et en Belgique, 13 suspects ont été inculpés dans chacun de ces deux pays. Ils avaient été interpellés au cours d’une vaste opération de police internationale, coordonnée par l’organisme de coopération judiciaire #Eurojust.

      https://www.tdg.ch/migrants-morts-jusqua-27-ans-de-prison-pour-les-responsables-149171245435

    • 39 morts à bord d’un camion frigorifique : le leader des trafiquants d’êtres humains condamné à 15 ans de prison

      Le tribunal correctionnel de Bruges a condamné mercredi à 15 ans de prison un Vietnamien considéré comme la tête pensante des trafiquants d’êtres humains poursuivis pour la mort de 39 migrants dans un camion réfrigéré en Angleterre. Dix-sept autres membres de la bande organisée ont été condamnés à des peines de prison allant de un à 10 ans.

      Les corps des victimes avaient été découverts le 23 octobre 2019 à bord d’un camion frigorifique dans le comté britannique d’Essex. Il est rapidement apparu que le conteneur qui les transportait avait quitté Zeebrugge pour Purfleet la veille. Les 39 victimes, parmi lesquelles trois mineurs, étaient toutes originaires du Vietnam. Elles sont mortes d’asphyxie et d’hyperthermie en raison de la chaleur et du manque d’oxygène dans l’espace confiné du conteneur.

      Quatre hommes ont déjà été condamnés à de lourdes peines de prison en janvier 2021 au Royaume-Uni. Sept personnes ont également été condamnées au Vietnam pour leur rôle dans cette affaire.

      Dans le volet belge de l’enquête, deux planques ont été découvertes par les enquêteurs à Anderlecht. Depuis les locaux de la chaussée de Ninove et de la rue de l’Agrafe, 15 migrants vietnamiens avaient également été amenés à Bierne, dans le nord de la France, le 22 octobre, où ils se sont cachés dans un conteneur. Les victimes payaient en moyenne plus de 12.000 euros pour leur voyage clandestin vers l’Europe via la Russie. Ensuite, elles déboursaient près de 12.000 euros supplémentaires pour la traversée vers le Royaume-Uni. La traversée elle-même a été sous-traitée par la bande à une société de transport irlandaise.

      La branche belge du réseau clandestin a été démantelée le 26 mai 2020. Au total, la bande a pu être liée à 130 passages clandestins vers le Royaume-Uni.

      Vo Van Hong (45 ans) a été considéré par le parquet fédéral comme le leader de cette organisation criminelle. À la tête de la branche belge du réseau, il était en contact avec des coordinateurs à Berlin et à Paris. Il s’assurait également que les migrants arrivaient à temps sur les lieux de chargement et décidait de qui pouvait embarquer. Il donnait également des instructions de paiement. Le ministère public avait requis contre lui 15 ans de prison, 920.000 euros d’amende et une confiscation de 2,3 millions d’euros.

      N. Long (46 ans) a également joué un rôle important dans le réseau de trafic d’êtres humains, selon la procureure fédérale Ann Lukowiak. Il était impliqué dans les décisions de la bande et est davantage venu sur le devant de la scène après le déroulement fatal des événements dans l’Essex. Les activités avaient en effet repris peu après. Dix ans de prison, 480.000 euros d’amende et une confiscation de 380.000 euros avaient été requis contre lui.

      Une dizaine de chauffeurs de taxi étaient également poursuivis pour leur implication dans le dossier. Ils étaient chargés d’amener les victimes dans les planques. Mountassir F. (29 ans) aurait ainsi transporté 56 migrants et risquait pour cela huit ans de prison et 448.000 euros d’amende. Entre 2 et 5 ans de prison étaient requis contre ses collègues.

      Devant le tribunal correctionnel de Bruges, tous les accusés avaient demandé l’acquittement pour leur rôle dans le trafic. Vo Van Hong a déclaré avoir lui-même été une victime lors de son arrivée en Europe. Selon son avocat, Antoon Vandecasteele, sa connaissance linguistique limitée le rendait incapable de diriger un tel gang. La défense de la plupart des autres accusés a fait valoir qu’ils ne savaient pas que des personnes étaient transportées de manière clandestine. Les chauffeurs de taxi ont déclaré qu’ils étaient toujours payés au tarif normal.

      Conformément à ce qui avait été requis, le tribunal a finalement condamné Vo Van Hong non seulement à la peine maximale de 15 ans de prison, mais aussi à une amende de 920.000 euros et à la confiscation de près de 2,3 millions d’euros.

      Son lieutenant N. Long (46 ans) a été condamné à 10 ans de prison, 480.000 euros d’amende et 337.000 euros de confiscation. Dix autres personnes d’origine vietnamienne ont été condamnées à des peines de prison allant d’un an à 50 mois. Mountassir F. a été condamné à 7 ans de prison et à une amende de 448.000 euros pour le transport de migrants dans son taxi. Cinq collègues ont été condamnés à des peines allant de 2 à 4 ans d’emprisonnement pour leur rôle dans l’affaire. Les peines les plus légères qui ont été prononcées avec sursis.

      Les juges ont admis n’avoir pas suffisamment d’éléments pour condamner quatre chauffeurs de taxi. Les poursuites pénales ont par ailleurs été abandonnées pour un Vietnamien de 47 ans. Ce dernier était poursuivi en tant que membre de la bande, mais avait déjà été condamné pour cela dans un autre dossier.

      https://www.rtbf.be/article/39-morts-a-bord-dun-camion-frigorifique-le-leader-des-trafiquants-detres-humain

  • En #Bolivie, la colère des indigènes contre la #politique_environnementale d’#Evo_Morales

    Depuis un mois, elle #marche. A l’entrée de Santa Cruz, point d’arrivée de la #marche_indigène contre le président Evo Morales, candidat dimanche à un quatrième mandat, des larmes de colère coulent sur le visage de cette puissante cacique.

    « Je suis inquiète car ce n’est pas possible qu’on laisse sans terre les futures générations. Ce n’est pas juste ! (Evo Morales) dit être un président indigène, mais c’est un dictateur ! », lâche Beatriz Tapanache, 64 ans, grande cacique de la région de la Chiquitania, où elle a à sa charge quelque 80.000 indiens.

    Robe à fleurs brodées et sandales, elle est partie le 16 septembre avec d’autre leaders autochtones de San Ignacio de Velasco (est). En tout, la Xe marche indigène a parcouru plus de 400 kilomètres. Au bord d’une route à deux voies menant à la capitale économique du pays, elle reprend des forces à l’ombre avant d’entamer le dernier tronçon au côté de quelque 300 personnes.

    Les gigantesques #incendies qui ont ravagé en août et septembre une zone presque de la taille de la Suisse ont provoqué l’indignation des peuples indigènes qui accusent Evo Morales d’avoir sacrifié la #Pachamama, la Terre mère en langue quechua, pour étendre les #terres cultivables.

    Les incendies, qui ont détruit 4,1 millions d’hectares de forêts et de zones herbeuses dans toute la Bolivie, ont également dévasté la #forêt primaire s’étendant sur une centaine d’hectares dans la réserve de #Tucavaca, également dans le département de #Santa_Cruz.

    Les défenseurs de l’environnement reprochent au gouvernement d’avoir approuvé récemment une loi autorisant une augmentation de 5 à 20 hectares de la #déforestation par #brûlis pour des #activités_agricoles. Le pouvoir, lui, avait rejeté la #responsabilité des incendies sur la #sécheresse qui frappe le pays, les #vents violents et des #déboisements illégaux.

    « C’est devenu totalement incontrôlable pour le gouvernement quand des personnes qui ne connaissaient pas la forêt de la Chiquitania ont brûlé des terres. La nation chuiquitana est la plus affectée car elle vit de la forêt. Elle vit de la cueillette des fruits, de la chasse, de la pêche et de ce qu’elle sème », explique Adolfo Chavez, dirigeant indigène de la région amazonienne.

    – « Ni aymara, ni quechua » -

    Adolfo, qui marche en tête de cortège, avait participé aux précédentes marches indigènes. La dernière #mobilisation, la neuvième, avait eu lieu en 2012 contre le projet étatique de route à travers le #Tipnis, un parc naturel d’un million d’hectares, territoire ancestral de 50.000 indiens.

    Cette fois, beaucoup n’ont pas pu faire le déplacement, tant la situation sur place est difficile.

    « Qui va entretenir nos frères durant les six prochains mois ? On ne peut plus rien faire (là-bas). Les maisons ont brûlé, il n’y a plus de palmes, plus de plantes ou de bois pour construire les habitations », se désole-t-il.

    Mais au-delà du nombre, une centaine au départ, puis une poignée au c ?ur de la marche, avant que le groupe de marcheurs ne grossisse à nouveau à l’approche de Santa Cruz, c’est le symbole que cela représente pour celui que l’on désigne comme le « président indigène ».

    Durant cette marche, des indigènes de l’altiplano, les hautes terres, d’où est originaire Evo Morales, sont venus soutenir leurs frères des plaines, les basses terres.

    Juan Jaita Aro, 53 ans, est de ceux-là. Chapeau de paille et poncho traditionnel rouge à rayures, il porte, comme beaucoup d’autres manifestants, une pousse d’arbre dans la main. C’est le #Lapacho ou arbre sacré des incas aux fleurs rosées, appelé #Tajibo en Bolivie et très présent dans la Chiquitania.

    Outre la forêt, « les animaux ont été calcinés et l’#environnement contaminé. C’est pour ça que nous sommes venus soutenir nos frères indigènes des basses terres », explique Juan, originaire du département de Potosi (sud-ouest).

    « Nous n’avons jamais été derrière Evo Morales car nous aussi, dans les hautes terres, on a porté atteinte à nos droits, nous avons été soumis (...) Nous ne le considérons pas comme un indigène, mais comme un #colon_de_coca (de la région) du #Chaparé, car il ne parle pas aymara, ni quechua », lance-t-il.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/en-bolivie-la-colere-des-indigenes-contre-la-politique-enviro
    #Morales #peuples_autochtones #résistance #coca

    ping @odilon

    • Les « gentils indigènes » comme on les aime bien en Europe (ou dans les quartiers huppés de La Paz ou Santa Cruz)... pas anticapitalistes, font garde-champêtre (à condition d’obtenir des crédits carbone), si possible ont des plumes sur la tête.