Muriel Pénicaud a annulé, pour « impératif d’agenda », une intervention au Congrès des DRH, organisé au Pré Catelan, au Bois de Boulogne, à Paris. Sur place, plusieurs dizaines de militants l’attendaient. 41 personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre.
Ils ont obtenu ce qu’ils cherchaient. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ne s’est finalement pas rendue au 34e Congrès des décideurs en Ressources Humaines, organisé mercredi et jeudi, au Pré Catelan (Paris XVIe). Le congrès est pourtant l’un des évènements majeurs de l’année dans le secteur des ressources humaines. Cette annulation, de dernière minute, fait suite à une tribune de militants associatifs, d’artistes et de professeurs, publiée par Médiapart, sous le titre explicit : Pénicaud au Pré Catelan, le Bois de Boulogne aux fainéants !Toutefois, d’après l’entourage de la ministre, cette annulation est liée à un « impératif d’agenda », sans lien avec l’opération militante.
L’objectif notifié dans la tribune était simple : « s’ y inviter en masse et faire leur fête à eux aussi (NLDR : aux DRH) » pour protester, notamment, contre les ordonnances qui modifient le Code du travail. Pour l’occasion, un site Internet a même été lancé : chasseauxdrh.com. Une opération, à l’intitulé douteux, mais abondamment relayée par l’Union syndicale solidaires.
L’union syndicale Solidaires a appelé à la « chasse au DRH ».
Ainsi, dès 8 heures ce matin, « environ 300 manifestants », selon le syndicat Solidaires, sont arrivés dans le Bois de Boulogne pour un rassemblement. Ils ont été accueillis par des policiers.
Des débordements ont eu lieu. Trois voitures ont été incendiées. 80 individus ont semé le trouble et 41 ont été interpellés par la police pour « dégradations de biens privés et violences commises sur les forces de l’ordre. »