Les racines culturelles de l’anti-environnementalisme de Trump – La pensée écologique

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  • Les racines culturelles de l’#anti-environnementalisme de Trump – La pensée écologique
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    La trajectoire culturelle de cette nation commence tôt. Aux yeux des colons européens (ou envahisseurs – à vous de choisir), les #richesses naturelles de l’Amérique du Nord paraissaient incommensurables. Les contraintes économiques sur l’utilisation des #ressources, fondées sur leur #rareté dans le Vieux Monde, ne semblaient guère nécessaires face à une telle #abondance. A mesure que les colons se dispersaient, leurs manières de consommer et d’affecter des terres ont stupéfié leurs visiteurs européens, en raison de leur #gaspillage volontaire. Au dire de l’historien Bill Cronon, « l’abondance écologique et la prodigalité économique allaient de pair » ; « le peuple de l’abondance » dans la Nouvelle-Angleterre coloniale est devenu « un peuple du gaspillage[2]. » Ce que l’historien Daniel Worster a récemment nommé « la théorie du feu vert » guidait la nouvelle culture[3]. Disposant de ressources aussi vastes, pourquoi l’Amérique ne foncerait-elle pas vers l’avenir ?

    Aujourd’hui, cet élément clé de la culture américaine – ce mélange d’abondance apparente, de liberté, d’individualisme et de capitalisme – reste fort, en dépit de cent-cinquante années d’efforts pour le contrer. La technologie et la croissance de la population ont joué des rôles importants dans notre abus de la nature. Mais notre culture est encore plus influente. Nous nous servons de la nature et nous en abusons en raison de nos façons de la percevoir et de la valoriser, en raison de nos manières de penser notre rapport à elle et de nos rapports sociaux, en raison de notre confiance – ébranlée mais toujours significative – dans notre capacité, fondée sur notre prétendu statut moral unique, d’aller de l’avant n’importe comment, en surmontant des pénuries, en nettoyant nos dégâts et en maintenant la nature sous nos talons.