Mise au point à propos du texte de Tsedek paru dans Le Média et l’Humanité - L’Humanité
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La seule vérité qui nous unit et nous désigne comme cibles par #Tsedek c’est que nous n’entendons pas nous taire face au déferlement de haine antisémite. Nous dénonçons tous les discours qui criminalisent non seulement l’ensemble du peuple israélien, décrété coupable, mais également l’ensemble des Juifs, jugés complices. Houria Bouteldja, l’alliée de Tsedek, l’a clairement exprimé, déclarant à l’occasion de l’élection de Miss Provence qu’ « on ne peut pas être Israélien innocemment » _1. Sur le site de l’ UJFP, son indéfectible partenaire, on peut lire que « L’étoile de David est devenue un symbole de suprématie et de fascisme » 2.
Ainsi les kippas désigneraient les enfants juifs comme complices de la politique criminelle de l’État d’Israël3. Sans surprise, ces groupes ont régulièrement dénoncé la solidarité avec les Juifs, y compris face à l’assassinat de vieilles dames et d’enfants (Sarah Halimi, Mireille Knoll, Ilan Halimi, les enfants de Toulouse, etc.), comme relevant d’une « instrumentalisation ». Dans un étonnant sophisme, ils ont aussi rendu coupables de ces meurtres, non leurs auteurs mais… la politique israélienne. Non l’antisémitisme ce n’est pas « la faute des Juifs », pas plus que le racisme ne serait imputable à ceux qui le subissent, les militants antiracistes, féministes ont démenti cette affirmation réactionnaire qui vise à considérer que les opprimés sont coupables de leur propre malheur.
Nous ne considérons pas non plus l’antisémitisme comme un inéluctable dans le soutien aux Palestiniens. C’est le contraire qui est vrai. Ceux qui affirment sur un camion d’Urgence Palestine lors d’une manifestation récente : « Quel révolutionnaire n’a pas pleuré de joie le 7 octobre ? sont les fossoyeurs et non les alliés du peuple palestinien. L’antisémitisme a toujours été un poison pour la solidarité avec la cause palestinienne. Et un alibi pour l’extrême droite israélienne. Les déclarations irresponsables de ces groupes, leur soutien affiché à ceux qui twittent des hommages à Nasrallah ou à Yaya Sinwar4, ou dénoncent les luttes des femmes iraniennes comme des « agents de l’impérialisme en guerre contre l’Iran », en font des adversaires politiques qui ont fait de la lutte pour l’émancipation leur principal ennemi.
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3. Rony Brauman affirmait en 2016 sur Europe 1 que « porter la kippa, c’est faire allégeance à la politique de l’État d’Israël »_ ↩︎