Binge Audio – Le réseau de podcast nouvelle génération

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  • Pourquoi l’info va mâle

    https://www.youtube.com/watch?v=yeaCL4lypng

    Dans beaucoup de nos médias, les questions de genre et de sexualité ne sont pas abordées frontalement. Pourquoi une telle réticence ?

    Qui choisit les sujets traités dans les rédactions, et les invité·es des plateaux télévisés ? Quels arguments utilise-t-on pour refuser de traiter, par exemple, un sujet sur le féminisme ou l’homosexualité ? Comment la production médiatique et les critères des bonnes compétences journalistiques sont marqué·es par des stéréotypes masculins et hétérocentrés ?

    Dans un épisode crossover avec le podcast Camille, Victoire Tuaillon et Camille Regache reçoivent Alice Coffin, journaliste pendant 10 ans dans un quotidien national, militante lesbienne et conseillère à la mairie de Paris. Pour l’autrice du Génie lesbien (2020, Grasset), la neutralité journalistique n’existe pas. Alice Coffin propose des alternatives pour renverser rapports de pouvoir dans le journalisme, où les minorités de genre, de sexualité ou de race sont trop souvent écartées.

    OEUVRE DE L’INVITÉE
    Alice Coffin, Le génie lesbien (2020, Grasset)

    RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
    Retrouvez les références sur https://www.binge.audio

    OEUVRE RECOMMANDÉE PAR L’INVITÉE
    Performances artistiques de la Barbe, groupe d’action féministe : Alice Coffin paraphrase Ava DuVernay, selon qui les activistes sont des créateur·ices comme les artistes : iels conçoivent un monde qui n’existe pas encore

    Alice Coffin recommande également le documentaire No Gravity de Silvia Casalino (2011)

    CRÉDITS
    Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio en crossover avec Camille animé par Camille Regache. Cet entretien a été enregistré en novembre 2020 à Binge Audio (Paris 19e). Réalisation et mixage : Solène Moulin. Générique : Théo Boulenger. Chargée de production : Camille Regache. Chargée d’édition : Naomi Titti. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.

  • Masculinités noires – Les couilles sur la table
    http://www.binge.audio/masculinites-noires

    Que veut dire être un homme noir en France aujourd’hui ? Dans ce 4e épisode, il est question (entre autres) de la façon dont le corps noir est instrumentalisé ; des impacts des stéréotypes sur la vie intime ; et de la peur – celle qu’on inspire et celle qu’on éprouve.

    Pour en discuter, Victoire Tuaillon reçoit Insa Sané et D de Kabal, qui ont tous deux contribué à l’ouvrage collectif Marianne et le garçon noir, dirigé par la romancière Leonora Miano. Insa Sané est comédien, slameur et écrivain : il vient de publier le cinquième tome de sa saga Comédie Urbaine. D, ou D de Kabal, est musicien et homme de théâtre. Il joue au printemps 2018 la pièce Orestie, qu’il a écrite et mise en scène.

    https://soundcloud.com/lescouilles-podcast/masculinites-noires

    • Interessant, les autres emissions sont ici : https://soundcloud.com/lescouilles-podcast


      #domination_masculine #racisme #homophobie #mâle_alphisme #violences_policières

      La première émission explique ce que sont la masculinité hégémonique, masculinités subalternes et masculinités complices.
      Quand les hommes s’approprient une valeur qui était associé à la féminité ca ne change pas les rapports hommes femmes. Par exemple exprimé ses emotions fait par les hommes devient un acte de courage et de valeur sans faire que les femmes qui expriment leurs émotions soient vus comme courageuses et valeureuses. Ou le fait de procurer des orgasmes aux femmes devient un contrôle du corps des femmes...

    • Dans les discussions sur le web j’entend de plus en plus de gens, même des féministes me dire qu’il y a plusieurs masculintés et qu’il ne faut pas dire du mal de la masculintié parfois ca marche aussi avec virilité. Il y aurais plusieurs virilités et certaines ne seraient pas toxiques.
      Dans l’émissions sur les masculinités noirs, les hommes qui parlent disent deux trois choses sur les stigmates racistes qu’ils subissent liés à leur genre. C’est principalement une question de rivalité entre hommes blancs et hommes noirs pour la place de mâle alpha. Dans l’emission lorsque l’intevieweuse demande ce que les hommes noirs présents ont à dire des femmes noirs tout tourne autour de leur prérogatives de dominants. Les femmes noirs sont désignées comme « la femelle de l’homme noir » et on leur reproche d’avoir le droit d’allé partout (alors que les femmes noirs subissent le harcelement dans la rue et au travail) et de pouvoir entré en boite de nuit (ce qui n’est pas un privilège car l’entrée gratuite pour les femmes implique qu’elles sont un produit d’appel pour faire payé l’entré aux hommes cis-hétéro). Le problème des hommes de cette émission c’est pas que les femmes noirs soient leurs égales, c’est qu’elles couchent avec des hommes blancs. Les remarques faites par ces hommes montrent qu’ils ne connaissent rien des discriminations que subissent les femmes noires.
      Dans l’émission la question de la pauvreté de la sexualité masculine est évoqué mais avec une bonne pudibonderie homophobe de la part des hommes. Lorsque l’intervieweuse rappel que la prostate est physiologiquement un organe à jouir pour les hommes, un des hommes présent l’interromp en toussotant, pour parler de la poitrine.

      Pour les hommes noirs présent dans l’émission on est face à une masculinité subalterne. C’est à dire qu’elle voudrait bien être hégémonique cette masculinité noire et prolétaire, mais c’est la masculinité blanche et bourgeoise qui est hégémonique.
      Les masculinités sont en effet multiples mais elles sont toutes des formes diverses d’oppression des femmes.
      Il n’y a aucune forme acceptable de masculinité parce que la masculinité c’est l’expression d’une capacité à opprimé les femmes. Ce n’est rien d’autre car il n’y a aucune vertu proprement masculine ou féminine.

      Cette expression de la capacité à opprimer les femmes varie d’une classe à l’autre, par exemple les masculinités bourgeoises blanches sont plus propice à l’expression des sentiments amoureux (cf l’émission sur l’amour c’est pas pour les garçons) alors que les masculinités des classes populaires et pauvres sont dans un rejet très fort de l’expression des sentiments amoureux.
      Dire qu’il y a de bonnes formes de masculinité c’est aussi absurde que de dire qu’il y a de bonnes formes de bourgeoisie ou de bonnes formes de blanchité alors que les systèmes d’oppression sexistes, classistes et racistes sont des constructions et qu’il y a rien de bon dans les manières de dominer au sein de ses systèmes. Dans un monde sans sexisme, classisme et racisme les catégories femme/homme, prolétariat/bourgeoisie et personnes racisées/blanches n’ont plus de raison de subsisté. Plutot que de chercher une bonne manière d’être bourgeois, masculin ou d’être un bon blanc, et faire que les membres de ces catégories soient de bons tyrans, je pense qu’il faut en finir avec la tyrannie.

      Toutes les masculinités sont complices les unes des autres. Les masculinités subalternes se servent des masculinités hégémoniques pour avancé masquées et inversement. C’est ce qui fait dire à un misogyne comme @butadaie qu’il est dispensé de toute réflexion sur les violences faites aux femmes car lui n’est pas un macho comme Weinstine parcequ’il est pas riche comme lui. Le fait de ne pas être le mâle alpha le rendrait inoffensif pour les femmes, comme si les hommes des classes pauvres ne pouvaient pas opprimés les femmes. Et c’est ce qui fait dire aux masculinistes blancs que le vrai macho c’est le jeune garçon arabe ou/et noir. Technique très utilisé par les masculinistes ; « le macho c’est l’autre » et dans sa variante allié « toutes les femmes sont opprimés sauf la mienne ».

    • Sur le passage sur les femmes, je n’entends pas autant une rivalité entre masculinité que ce que tu laisses entendre là. Isan Sané indique que les femmes peuvent sortir plus, que ce soit rue ou boite de nuit, et il dit que quand tu esun homme ado et que tu sors c’est ce que tu remarques. Mais il termine en disant que c’est un « droit » qui est colonial et qui est une colonisation par la sexualité, on leur donne ce droit pour pouvoir les baiser (les femmes noires) et donc pour mieux coloniser les noirs en général. Il n’indique pas que lui aimerait garder les femmes noires pour les hommes noirs ou de ce genre.
      Quant à D de Kabal, encore moins, il ne réagit pas à ça et indique juste que par sexisme les femmes noires sont vues comme moins dangereuse, et c’est tout après ça passe à autre chose.

      Le passage sur les femmes spécifiquement est très court, et donc en si peu de temps, quand tu en conclues que leur problème principal « c’est qu’elles couchent avec des hommes blancs », je ne vois pas de phrases de leur part qui indiquent cela (citation ?), encore moins au pluriel comme s’il y avait un commun accord.

    • Précision : par contre je suis tout à fait d’accord avec toi que c’est un discours courant dans les milieux populaires. Mais là pour ce cas précis j’ai l’impression que c’est une extrapolation.

      Sinon pour la rivalité des virilités/masculinités entre noirs et blancs, illes en parlent en revanche explicitement avec l’intervieweuse dans un autre passage, et c’est pour dire que dès jeune, cette rivalité est initiée par les policiers quand ils se font arrêtés. Et D de Kabal dit que c’est un rapport très particulier et qu’il n’est pas à l’aise avec ça, il me semble.

    • Le fait qu’il ne perçoive les problématiques des femmes racisées qu’a travers les privations de ce que peuvent fait les hommes montre qu’il ne s’interesse pas au point de vue des femmes. Les femmes racisées ne peuvent pas allé partout et sont discriminées dans la rue et au travail. Le reproche de leur plus grande liberté PAR RAPPORT aux hommes de leur classe et race montre une pensée machiste. Le pbl en fait c’est que les femmes racisées puissent s’en sortir mieux que les hommes racisés et du coup échappé à la domination des hommes qui se sont désignés propiétaires. D’ou les exemples pourris de macho habituel : boite de nuit et de sois disant meilleur accès aux travail et centre ville et admire la manière dont il parle des femmes qui couchent avec les blancs ( on entend l’animatrice de l’émission s’étranglé et changer de sujet).
      C’est peut etre plus subtil que d’habitude, mais ca me frappe de voire que seuls de prétendus privilèges sont évoqués par ces hommes lorsqu’on les interroge sur les femmes noires.

  • Des chaussettes et des hommes – Binge Audio
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    Titiou Lecocq, journaliste, cohabite avec ses deux garçons (Têtard et Curly) et leur père (Monsieur Chaussette).

    Durant deux ans, elle a enquêté sur un sujet injustement méprisé – les tâches ménagères – et signe “Libérées ! Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale” (Fayard).

    https://soundcloud.com/lescouilles-podcast/des-chaussettes-et-des-hommes


    #féminisme #famille #ménage

    • Excellent
      En écoutant cet entretien, je me suis dis qu’un reportage photos sur des intérieurs d’hommes et femmes célibataires serait une bonne idée pour illustrer le propos de titiou lecoq sur l’investissement de l’intérieur par les hommes et les femmes.
      @val_k, je crois que tu est de Nantes, ca te tenterais ?
      #quinettoieleschiottes ?

    • Oui et non, disons : celleux qui veulent un truc repassé : repassent (y compris les enfants à partir d’un certain âge).

      Je sais pas comment tu fais, moi tshirts bah si je repasse pas, c’est tout froissé aussi, ça se voit et c’est moche (surtout si on doit voir des gens pendant le travail toussa). M’enfin j’aime les chemises aussi, et donc faut y passer, j’y passe, et repasse. :)

      Pour le fils, sauf exception, je ne repasse jamais, dans tous les cas ça va finir froissé parce que école et parce qu’il laisse souvent des trucs en boule la nuit, pas plié ou accroché. Mais je lui ai déjà expliqué : si a un moment il veut avoir des habits tout lisse sans plis (et ça peut éventuellement arriver avec le collège l’année prochaine, regard des autres, dragues, ou autre…) : il apprend à repasser, comme moi.

    • Arghh ça me semble complètement fou de repasser des vêtements :), pour moi c’est une énorme perte de temps. En plus les vêtements se défroissent vite quand on les porte (et accessoirement on s’en fout qu’ils soient froissés, enfin moi je m’en fous).
      J’écoute l’émission et je peux pas m’empêcher de penser, presque à mon corps défendant : misère de la vie de couple.