Epidémies coloniales, racisme d’Etat et dispositions d’exception | Le Club de Mediapart
Pour obvier aux dangers précités, les spécialistes de l’hygiène coloniale estiment qu’il est indispensable de séparer quartiers blancs et quartiers autochtones, et de limiter les interactions entre les populations européennes et « indigènes. » aux seules relations professionnelles. De là une conséquence majeure : cette séparation est souvent associée à une purification ethno-raciale susceptible de prendre des formes diverses. L’une et l’autre peuvent être réalisées grâce à l’expulsion des autochtones du centre-ville suivie de leur installation dans les faubourgs, comme à Douala, par la construction de quartiers européens de facto, voire de jure, interdits aux « indigènes », ou encore par la destruction de certaines zones habitées par ces derniers pour libérer des espaces jugées indispensables au renforcement de la sécurité sanitaire des Blancs.
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Voir aussi : Hygiène et ville coloniale au Cameroun français (1916-1960) : enjeux et paradoxes d’une acculturation par
Jean-Baptiste NZOGUÈ, Ph.D. en Histoire, Université de Douala, ▻http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2013/04/13/26915937.html