Au Koweït, la passion archéologique d’un petit royaume sans histoire

/au-koweit-la-passion-archeologique-d-un

  • Au #Koweït, la passion archéologique d’un petit royaume sans histoire
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/10/19/au-koweit-la-passion-archeologique-d-un-petit-royaume-sans-histoire_5202991_


    Fouilles archéologiques sur le site chrétien de ­Qousour, dans l’île de Faïlaka, au Koweït.
    Fanny Arlandis

    On ne se rend plus à #Faïlaka qu’en bateau privé. Les touristes ont déserté cette petite île – une langue de terre de 14 kilomètres de long sur 5 kilomètres de large – située au large du Koweït depuis que le port s’est ensablé, en 2016. Le visiteur n’y croise plus que des travailleurs immigrés chargés de l’entretien et une poignée de militaires. Ce sont désormais les archéologues qui représentent le gros des troupes, car les autorités de l’émirat, persuadées que le pays a tout à gagner à fouiller ainsi son passé, de l’âge du bronze à l’époque moderne, financent plusieurs missions chaque année.

    D’après Hasan Ashkanani, anthropologue et archéologue à l’université de Koweït, Faïlaka occupe une place particulière dans l’histoire nationale et « dans celle du Golfe de façon générale ». Alimentée en eau douce et située sur les voies commerciales vers la Chine ou l’Inde, l’île était déjà habitée en 2500 av. J.-C. On y trouve différents types d’occupations sédentaires, donc « lisibles » archéologiquement. Les Grecs, par exemple, y ont construit, entre 280 et 260 avant notre ère, la forteresse d’Ikaros, aux grands murs de pierre et de brique crue, que la Mission archéologique franco-koweïtienne de Faïlaka (MAFKF) fouille depuis 2011. A l’inverse, sur le continent, les occupations sont plutôt bédouines. Situées dans le désert, elles laissent moins de traces exploitables.

    Les premières fouilles archéologiques effectuées au Koweït remontent à 1958, à Faïlaka justement, par une équipe danoise.

    #archéologie