Du danger de (trop) s’indigner en ligne

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  • Que répondre à votre beau-frère qui dira à Noël qu’on traverse une « grave crise de la masculinité » ?
    https://www.nouvelobs.com/notre-epoque/20181223.OBS10293/que-repondre-a-votre-beau-frere-qui-dira-a-noel-qu-on-traverse-une-grave-

    Dans son dernier ouvrage, Francis Dupuis-Déri, professeur de science politique, déconstruit le « mythe tenace » qui voudrait que les hommes aillent mal.

    Difficultés scolaires, incapacité à draguer, taux de suicide élevé, impuissance… On l’entend chez des partisans de tous bords et pas seulement depuis #metoo : les hommes iraient mal. La masculinité serait en crise.

    Dans « La crise de la masculinité, autopsie d’un mythe tenace » (éditions du remue-ménage), qui sortira en France le 24 janvier 2019, le québécois Francis Dupuis-Déri déconstruit ce qui n’est pas une crise mais un discours de crise. Une rhétorique antiféministe dont on retrouve trace… dès l’antiquité.

    Le professeur de science politique, qui signe également des ouvrages sur les mouvements sociaux, travaille sur le masculinisme depuis les années 90. « Les femmes sont loin d’avoir atteint l’égalité alors ce discours m’a toujours énervé. » Entretien.

    • @bce_106_6 tu cites un texte qui ne fait qu’ajouter du confusionisme à la confusion de son écriture.

      Concernant l’interview de Francis Dupuy-Deri, chercheur et pro-féministe que j’apprécie particulièrement pour sa rigueur, je ne vois pas bien ce qui t’empêche de réfléchir dans l’analyse étayée qu’il nous offre.

      Ce qui m’a fasciné, en étudiant l’histoire et la diffusion dans l’espace de ce discours, c’est que les hommes sont en crise quel que soit le régime politique, le cadre législatif, le droit de la famille, la situation économique, le cadre culturel voire religieux… On trouve des expressions de crise de la masculinité à peu près partout, sur tous les continents. C’était un étonnement dans ma recherche, de voir que c’était un discours aussi ancien et diffus.

      #démystification

    • Je voie pas l’interet de ce texte ni son rapport avec ce que dit Dupui-deri. Je retrouve seulement la réthorique des anarchistes misogynes classiques ; néo-féminisme, défini comme « Les filles contre les garçons… Le but est toujours de diviser, exciter des haines, désespérer. »
      #manarchisme #anarcouilles

    • Je vous trouve bien mesurées, Mesdames !

      À la lecture des commentaires de @bce_106_6, je croirais être à la table du #beauf_officiel de ST dans la version « sympathique » à la cause des femmes… En tous cas, ce pourrait être ses arguments.

      com1 : c’est tellement évident que ça vaut pas la peine d’être mentionné et encore moins diffusé -> version « soft » de l’invisibilisation

      com2 : assimilation implicite (?) à du bullshit avéré (disclaimer : je n’ai pas suivi le lien, n’y étant pas vraiment invité par la fin du com)

      J’avais hésité au premier, le deuxième m’a convaincu.

    • Je suis d’accord @simplicissimus mais j’essaye de plus m’énérvé pour mon propre bien. J’ai bien remarqué la haine que @bce_106_6 porte aux femmes, pour lui toute femme est une bourgeoise qui ne devrait vivre que pour flatter une paire de couilles d’ouvrier. Ca fait longtemps que je le sais, je me souviens encore des saloperies qu’il écrivait pendant metoo allant jusqu’a relayé et soutenir les propos de Zemmour.
      edit - j’ai cru qu’ @elihanah était un conte alternatif de @bce_106_6 mais c’est manifestement une seenthicienne qui écrit pour son plaisir de faire une blague sexiste et agiste assimilant les femmes et les enfants et de légitimé la violence masculine contre ces deux groupes de personnes et peut être défendre son droit à elle en tant qu’adulte de battre et humilier des enfants.

    • @simplicissimus, je ne suis plus depuis longtemps la logorrhée haineuse du masculiniste et couilliste @bce_106_6 qui continue de se répandre sur seenthis.
      Comme @mad_meg mes réactions parfois virulentes m’affectent plus que les #pro_viol que j’attaque et qui disposent du soutien tacite de 90% de la population, bref, je me protège.

      J’ignorais même l’existence de l’infect post que tu cites @mad_meg et je te remercie de ne pas l’avoir laissé passer et de dénoncer ici ces propos pitoyables de #culture_du_viol.

      Remettre en cause et nager à contre courant prend beaucoup d’énergie et je me demande si cela sert à grand chose quand on voit que machin bce continue de véhiculer sa haine sur @seenthis sans être plus bloqué que cela.

    • Que répondre à votre beau-frère qui dira à Noël qu’on traverse une « grave crise de la masculinité » ?

      instinctivement j’ai failli répondre qu’il aille se faire couper les couilles. Ensuite j’ai étoilé le billet de @simplicissimus pas pour Francis Dupuis-Déri que je ne lis pas et encore moins pour le nouvelobs mais pour le fil de discussion et pour @bce_106_6 que je ne suis plus et que je bloque parfois quand il clic à répétition. Maintenant que j’ai répondu @seenthis me signalera la suite. Donc je désétoile. @monolecte hésite entre « ta gueule ! » et « dégage ! », moi je dirai juste " va te faire enculer ! "
      au réveillon de Noël c’est pas mon beauf qui a dérapé mais mon frangin. C’est le seul que j’ai avec trois sœurs et c’est lui l’aîné.
      c’est parti en couilles à la fin du repas après une réflexion de ma fille (ils bossent tous les deux à St Nazaire aux chantiers de l’Atlantique) sans prendre sa défense (elle est assez grande pour ça et pour raconter des conneries aussi) je ne supporte pas mon frangin quand il aboie et il aboie fort ce con ! Comme tout le monde fermait sa gueule et qu’il continuait de gueuler je lui ai dit qu’on étaient pas sourd et que c’était pas la peine de brailler comme ça. Ma fille s’est mise à chialer (c’est son défaut) et mon frangin s’est tiré. Ensuite on me raconte qu’il est dans une mauvaise passe. Divorce, plus de dialogue avec ses deux filles ... s’il leur gueule dessus comme ça, elles risquent pas de l’écouter. Pauvre chéri va ! et il a de la chance que j’ai arrêté de picoler parce que sinon je lui rentrais dans le lard malgré ses 100 kg et son mètre 98. Connard !

    • J’ai une amie qui ne va plus depuis longtemps au repas de Noël chez sa mère. Au courant des violences que sa fille a subit de son ex compagnon, il est invité cependant à chaque Noël avec sa nouvelle copine. Il faut dire que la mère a élevé ses enfants en les frappant régulièrement et qu’elle doit trouver logique de valoriser tout agresseur. Ses frères tentent aussi ce soir là de poursuivre leur œuvre de destruction envers leur sœur. Par exemple en se moquant de son féminisme à table devant ses neveux et nièces, c’est sa fille qui lui raconte dépitée. Elle avait en effet osé demander à la notaire qui gère la succession de leur père de respecter l’ordre des naissances comme la loi l’exige et non pas l’ordre des sexes, les frères étant bien entendus cités avant les sœurs.
      Depuis quinze ans le soir de Noël comme tous les autres jours de l’année, cette femme a choisit de ne pas se retrouver à la table de ses agresseurs·e.

    • Désolé, il me semblait avoir été assez clair, mais je veux bien reformuler.

      Com1 : que dit-il d’autre que c’est un non sujet, ce n’est pas la peine d’en parler ?

      Com2 : Tu mentionnes « en passant », pardon en « cadeau », un autre billet sur internet pour dire que, décidément, on trouve bien des conneries sur la toile. Le procédé, classique en rhétorique, a un nom : l’assimilation.

      Le billet propose un argumentaire bien construit à opposer à un éventuel discours de #crise_de_la_masculinité.
      (1) À l’évidence, il touche une corde asses sensible chez toi pour te pousser à réagir en le déclarant sans intérêt.
      (2) Au moins l’un des éléments du discours du beauf’ n’est apparemment pas étranger à ta façon de voir, ce qui te fait assimiler l’ensemble de l’argumentaire à des conneries.
      (3) en bonus, on a droit à la prétérition : «  je voudrais être méchant, je dirais du parfait BHL »

    • Que répondre à notre beau-frère qui affirme, tout en découpant la bûche de Noël, que l’« on traverse une grave crise de la masculinité, depuis #metoo » ?
      Lui offrir où au moins qu’il lise La crise de la masculinité de Francis Dupuis-Déri
      https://www.hobo-diffusion.com/catalogue/1876/la-crise-de-la-masculinite-observatoire-de-l-antifeminisme
      Et aussi coïts d’Andrea Dworkin à paraître en février prochain aux éditions Syllepse
      https://www.syllepse.net/coits-_r_62_i_755.html
      https://tradfem.wordpress.com/2018/12/29/coits-avant-propos
      source : @tradfem

    • simplicimus, bloquer mon profil, et ensuite m’insulter en écrivant que je suis front national, rassemblement national, c’est petit, et bête.
      => J’ai modifié mon profil, ce qui me permet de te répondre. Surprise !

      On ne fait pas son petit castaner comme on veut.
      castaner, lui, il a ses flics pour cogner celles et ceux qui le dérange.
      Toi, tu as toujours la même méthode, simpliste, bloquer, insulter, insinuer . . .

      Tu es dépassé par les événements, comme beaucoup en ce moment chez les Bourgeois.
      C’est ton problème de #beauf_officiel, qui n’a trouvé, pour exister, que de reproduire à la chaîne des articles sur le web, où l’on ne rencontre que rarement les mots capitalisme, violence institutionnel, collaboration par omission, enfumage . . . . .

      Intéressante ta recherche stalinienne sur les liens que tu me prêtes avec elihanah.
      Ça rappelle je suis partout.

    • mad meg, mon profil étant débloqué, je peux me permettre, humblement de te demander une seconde fois de citer mes propos approuvant zemmour.
      (Je comprends pas que tu mettes une majuscule au nom de ce type).

      Si je suis un troll de base, tu en est la reine quand le sujet concerne un tant soit peu le féminisme, que tu dessers, sauf peut être dans certains milieux assez peu représentatif de la société dans laquelle nous sommes, hélas.

      Quand à la grave question du nouvel OS : Que répondre à votre beau-frère qui dira à Noël qu’on traverse une « grave crise de la masculinité »
      Le papier ne refuse pas l’encre, ça remplit les colonnes a peu de frais, et ça permet de briller aux ternes. Dans quel monde vivez vous ?

  • Mort de Marie Trintignant - Nul n’a su contourner l’agresseur | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/non-classe/35211/mort-de-marie-trintignant-nul-n-a-su-contourner-l-agresseur

    Selon les informations diffusées, le frère de Marie Trintignant indique que l’amant de sa soeur lui a dit qu’elle dormait. Il se serait donc fié au mauvais interlocuteur pour conclure qu’une querelle sans conséquences dramatiques pour sa soeur avait eu lieu. Il était peut-être aussi gouverné par l’idée que les querelles entre amants sont de caractère privé. Ces explications sont cependant insuffisantes tant les événements sont exceptionnels.

    L’agresseur devait exsuder la violence et l’incohérence. Son discours devait être centré sur ses tourments de jalousie, sa douleur de vivre. Au point de capter toute l’attention du frère de Marie Trintignant. Au point de bloquer un geste simple : s’approcher de sa soeur et obtenir son assurance que tout allait bien.

    La longue écoute du discours de l’amant et l’inaction à l’endroit de la soeur sont stupéfiantes. Le discours d’un agresseur peut donc occuper tout l’espace, détourner totalement l’attention sur les souffrances de l’agresseur plutôt que celles de la victime. L’amant de Marie Trintignant a pu opérer ce détournement pendant de longues heures. À l’évidence, le frère de Marie Trintignant ignorait qu’à l’ampleur du discours de l’agresseur correspond l’ampleur de l’agression.

    Les malheurs d’enfance, les tourments de jalousie, de ruptures, les blessures d’ego, le mal de vivre et le désir de contrôler des agresseurs de femmes sont régulièrement décris par les médias. Ils ne le sont pas ou le sont peu pour les motards criminels, les criminels de la route ou les pédophiles, par exemple. Parce qu’ils ne susciteraient aucune empathie. Pourquoi le discours de l’agresseur de femme est-il écouté ? Pourquoi est-il reçu avec empathie par une portion de la population ? Deux explications s’imposent : il est socialement accepté et intégré.

    Il est de la mission posée des femmes de panser les blessures émotives, affectives et psychiques de leur conjoint, de ménager leur ego, de veiller au bonheur et à l’harmonie du couple, et il est de l’avantage des hommes qu’il en soit ainsi. Il suffit pour s’en convaincre de constater combien les articles et livres destinés aux femmes portent sur la réussite conjugale et combien ce sujet est absent des publications destinées aux hommes. Aucune réciprocité ici. Il n’est pas de la mission posée des hommes de panser les blessures de l’âme des femmes. La culture assure un espace pour le discours des agresseurs.

    Le discours des agresseurs ne fait pas que détourner l’attention sur leurs souffrances plutôt que sur celles de leurs victimes. Il participe à la perpétuation de la violence. L’invocation de ses souffrances par un agresseur poursuit un but disculpatoire. Il est l’un des éléments discursifs de sa « contrition ». La culture dans laquelle nous baignons tous reconnaît à la violence conjugale un cycle de trois phases : montée de la violence, agression, « contrition ». La « contrition » consiste à demander pardon, offrir des cadeaux, jurer que cela ne se reproduira pas ; à proclamer son amour, sa dépendance affective, ses blessures de l’âme ; et à se disculper.

    Les trois phases du cycle de la violence conjugale sont de fait celles de l’agresseur. Pour la victime, la violence n’en a que deux : contraintes et agressions. Lors de la phase de « contrition » de l’agresseur, la victime de violence répétées est contrainte à écouter le discours et à pardonner à l’agresseur au moment où celui-ci le demande, pas dans 40 ans. Le pardon est la grande victoire de l’agresseur. Il permet au cycle de la violence de tourner. L’écoute du discours de l’agresseur participe donc du cycle de la violence conjugale. Malheureusement, les experts de tout acabit entretiennent et perpétuent la méprise sur la phase de « contrition » des agresseurs et avalisent la réceptivité de leur discours.

    En sus de la culture relative à la mission des femmes et à la réceptivité du discours des agresseurs, il faut ajouter la perméabilité particulière d’un nombre important de femmes violentées et d’agresseurs dans la population. Il n’est donc pas étonnant que le discours de l’agresseur soit invoqué, écouté et diffusé. Le refus d’écouter le discours, par la victime et par la population, contribueraient à briser le cycle de la violence conjugale.

    #pardon #domination_masculine #féminicide #violence_masculine #couple #amour

    excellent texte mentionné par @vanderling ici : https://seenthis.net/messages/638830

    • Ce matin un nouvel exemple qui viens du FN.
      « Une élue régionale FN porte plainte contre un de ses collègues après une altercation physique »
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/10/21/une-elue-regionale-fn-porte-plainte-contre-un-de-ses-collegues-apres-une-alt

      « C’est une affaire privée qui déborde sur la sphère publique », reconnaît à mots couverts un élu du Front national. En l’occurrence, en plein cœur du conseil régional d’Ile-de-France. Le 6 juillet, les conseillers régionaux siègent en séance plénière quand deux agents de la région, alertés par des cris, surprennent les élus frontistes Aurélie Cournet et Pierre-Charles Cherrier en pleine altercation physique, seuls dans une salle allouée au FN.

      Selon plusieurs sources, l’élue aurait été bousculée violemment par M. Cherrier et serait tombée, se blessant légèrement. « Une rupture qui se passe mal », explique-t-on au FN pour qualifier l’attitude des deux élus, qui ont entretenu une relation amoureuse.

      « Monté de toutes pièces »

      « Pierre-Charles a voulu me parler, et comme j’ai refusé il m’a forcé à le suivre en m’arrachant des mains mon téléphone portable. Il m’a piégé en m’entraînant jusqu’à l’intérieur de la salle de réunion du conseil régional où il m’a arraché ma robe puis m’a giflé et m’a ensuite poussé violemment contre le mur où je me suis écroulée par terre », raconte la jeune femme dans un email qu’elle a fait parvenir à la présidente du FN, Marine Le Pen, le 7 septembre. « C’est elle qui m’a suivi dans la salle, elle a voulu reprendre son portable et elle est tombée en arrière, assure quant à lui M. Cherrier. C’est monté de toutes pièces, je me demande si elle n’a pas fait exprès de tomber. »

      Elle s’est aussi arraché son téléphone des mains toute seule ainsi que sa robe.

      #il_ne_voulait_pas_qu'elle_le_quitte