Platon et Aristote, de sacrés machos ! | Nous les femmes
▻https://nous-les-femmes.org/2013/12/20/platon-et-aristote-de-sacres-machos
Etre femme dans le monde antique, c’est mener l’existence d’une éternelle soumise : dès les premiers jours de sa vie, la petite fille subit l’autorité de son père. Devenue jeune mariée, elle quitte le foyer familial. Elle ne se libère de la domination paternelle que pour accepter celle de son mari. Tout au long de son existence, une femme doit tolérer la présence d’un homme au-dessus d’elle, qu’il soit son père, son mari, son oncle ou son frère.
La vie d’une femme est tracée dès sa naissance : la tâche qu’on lui assigne est de procréer et d’entretenir le logis familial. Il est donc plutôt rare qu’une maîtresse de maison quitte son foyer pour flâner dehors, surtout si elle n’est pas accompagnée de son époux. En Grèce ancienne, une femme parcourant seule les rues de la cité fait scandale. Seules les prostituées ont droit à ce privilège. A Athènes, les citoyennes participent très rarement aux fêtes religieuses de la ville. L’entrée du théâtre leur est interdite. Les femmes ne sont pas autorisées à jouer la comédie, ce sont des comédiens masculins qui interprètent les rôles de femmes.
En Grèce, quand un mari trouve son épouse en compagnie d’un autre homme, il est autorisé à les tuer tous les deux sur l’instant. En revanche, si l’inverse se produit, l’épouse trompée ne peut que réclamer le divorce. Les Athéniennes n’ont pas le droit d’avoir de relation conjugale en dehors de celles qu’elles partagent habituellement avec leur époux. En revanche, un homme marié a le droit de fréquenter une esclave ou une autre citoyenne, à la condition que celle-ci ne soit pas la conjointe d’un autre Athénien.
En matière d’héritage, là encore, l’inégalité prévaut. Les femmes ne peuvent pas toujours disposer librement de ce dont elles ont hérité parce que la loi impose qu’elles remettent la part reçue à leurs enfants. Si, au moment de sa mort, un homme n’a qu’une fille unique, celle-ci récupère l’ensemble des biens paternels. Mais elle est alors contrainte à épouser un membre de sa famille (oncle, cousin…) pour que l’héritage ne tombe pas en des mains étrangères.
–-----
▻https://www.cairn.info/revue-francaise-d-histoire-des-idees-politiques1-2002-2-page-309.htm
Légalité, justice et femmes dans la République et les Lois de Platon
parGerasimos Santas
Cet article soutiens que Platon était un proto-féministe.