Le Figaro - France : Toute l’actualité en France

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  • Ethnologue de la France d’après. Portrait de Jérôme Fourquet par Eugénie Bastié (Le Figaro, 11/10/2021) #paywall https://www.lefigaro.fr/actualite-france/jerome-fourquet-ethnologue-de-la-france-d-apres-20211011

    Après le succès phénoménal de L’Archipel français le sondeur publie, avec Jean-Laurent Cassely, La France sous nos yeux (Seuil). Un ouvrage indispensable pour comprendre notre pays à la veille de la présidentielle. Portrait d’un touche-à-tout à la curiosité insatiable et aux méthodes de travail très originales.

    (…) Dans son nouveau livre, La France sous nos yeux (Seuil), coécrit avec le talentueux Jean-Laurent Cassely, Fourquet multiplie ces variables inattendues qui permettent de mieux cerner des Français qui se définissent moins par leur généalogie politique que par leurs modes de vie. Évolution du taux de machine à dosettes dans les foyers (63 % contre 8 % en 2004) et des barbecues Weber dans les jardins, « premiumisation » des stations de ski, progression des kebabs et du halal… « Fourquet a compris que dans une société de consommation, on peut comprendre le pays par les habitudes de consommation » analyse Jérémie Peltier. « Dans une société qui ne croit plus dans le grand soir ni dans la révolution, ce qui compte, c’est ici et maintenant, ce que je peux payer à mes enfants. L’idée, c’est que si, à 40 ans, tu ne peux pas payer des Nike et du Nutella à tes enfants, tu as raté ta vie », résume Fourquet.

  • Irène Frachon épingle la composition de la commission sur le complotisme lancée par Emmanuel Macron (Nouvelobs.com)
    https://www.crashdebug.fr/irene-frachon-epingle-la-composition-de-la-commission-sur-le-complotisme-

    La lanceuse d’alerte dans l’affaire du Mediator s’est interrogée sur la présence, au sein de cette commission, du professeur et urologue Guy Vallancien, qu’elle accuse d’avoir minimisé cette affaire qui avait grandement ébranlé la confiance des Français envers les laboratoires pharmaceutiques et les autorités sanitaires.

    Face au complotisme et à la prolifération des fausses informations, tout particulièrement à l’ère de Covid, Emmanuel Macron a installé mercredi une commission intitulée « les lumières à l’ère numérique » pour « formuler d’ici la fin de l’année des propositions concrètes dans les champs de l’éducation, de la régulation, de la lutte contre les diffuseurs de haine et de la désinformation ».

    Présidée par le sociologue Gérald Bronner, elle compte, entre autres, des chercheurs, et notamment le professeur (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • L’Élysée renonce à la « meilleure baguette de Paris » suite aux propos du boulanger
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/l-elysee-renonce-a-la-meilleure-baguette-de-paris-suite-aux-propos-du-boula

    En cause : des publications relayées par le compte Facebook de Makram Akrout. Pour la plupart rédigées en arabe, elles évoquaient parfois la France, comme celle-ci : « La France encourage et propage la décadence dans nos pays pour protéger ses intérêts colonialistes et nous pousse à nous éloigner de la religion et des valeurs islamiques. »

    Les baguettes de Z. vont être difficiles à déloger de l’Elysée !

  • Baisse historique du nombre de tués sur la route
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/baisse-historique-du-nombre-de-tues-sur-la-route-20210930

    Entre 2010 et 2019, les accidents ont été moins nombreux, avec une baisse de 18,7% en France métropolitaine (56.016 en 2019 contre 67.288 en 2010) quand la mortalité diminuait elle de 16,8% (3244 en 2019 et 3992 en 2010).

    Alors 3244 morts par an, ça fait un peu moins de 9 morts par jour. Ce qui en fait donc une grande cause nationale, avec force moyens de contrôle et de répression, des lois et des interdictions sans avoir besoin d’un « état d’urgence routier » pour les justifier, et des autorités qui communiquent régulièrement sur ces chiffres. (Ce qui ne me chagrine pas, par ailleurs.)

    Le Covid, dont on a bien compris qu’à partir d’octobre ça allait être assez largement terminé cette histoire, ou au pire on est au creux de la vague et il est grand temps de reprendre la vie comme avant, pile-poil maintenant que la situation est donc super-bonne, on tourne à 47 morts par jour.

  • Covid-19 : l’Île-aux-Moines perd sa seule médecin, non vaccinée
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/covid-19-l-ile-aux-moines-perd-sa-seule-medecin-non-vaccinee-20210919

    « Bonsoir, le cabinet médical sera fermé à partir du 15 septembre 2021 du fait de mon refus de me faire vacciner ». Sur le répondeur de Christine Hochard, seule médecin de l’Île-aux-Moines, une petite île de 610 habitants du golfe du Morbihan, une voix tremblotante et triste fait part de la nouvelle à ses patients. Depuis le 15 septembre en effet, les soignants qui refusent la vaccination ont été suspendus.

    « Les autorités sanitaires m’interdisent d’exercer, continue Mme Hochard, je fais partie des 300.000 professionnels de santé français qui refusent de céder au chantage de la vaccination. C’est le cœur gros et avec beaucoup de douleur que je suis obligée de fermer ». La médecin assure ne pas être anti-vaccin. « Je n’interdis à personne de se faire vacciner. Sauf que voilà, moi, je ne peux pas. C’est mon corps qui dit non », explique-t-elle sur son répondeur.

    Christine Hauchard est arrivée sur l’île en octobre 2020. Pendant presque un an, la mairie s’était échinée à trouver un remplaçant au médecin précédant, parti à la retraite au même moment.

    Sur BFMTV, Philippe Le Berigot, le maire de l’île, s’est montré préoccupé : « une île sans médecin est une île qui nous fait peur », dit-il. « Les urgences, on sait les gérer. Mais ce qui manque, c’est le médecin de famille qui suit les patients au quotidien », avance le maire, qui rappelle que si l’île compte 610 habitants à l’année, cette population est multipliée par dix l’été. Outre la médecin, quatre pompiers volontaires ont aussi été suspendus, faute de vaccin.

  • Covid-19 : le parquet de Paris classe 16.200 plaintes
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/covid-19-le-parquet-de-paris-classe-16-200-plaintes-20210910

    Ces plaintes visaient à dénoncer les effets secondaires liés au port du masque pour les enfants ainsi que ceux du vaccin contre le coronavirus.

    Le parquet de Paris n’a pas cédé à la pression. Il vient en effet de classer 9600 plaintes dénonçant les effets secondaires du vaccin arguant des chefs de tromperie aggravée, de mise en danger de la vie d’autrui, d’abus de faiblesse et d’extorsion aggravée. Le 31 mars dernier, la juridiction parisienne avait déjà classé 6600 plaintes dénonçant les effets secondaires du masque pour les enfants avec les qualifications de violences sur mineurs, tromperie et non assistance à personne en danger.
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    #covid-19 #santé #pass_sanitaire #coronavirus #confinement #crise_sanitaire #en_vedette #vaccination #pandémie #EnMarche

  • Le pape François nomme une femme « numéro 2 » d’un ministère du Vatican, une première
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/le-pape-francois-nomme-une-femme-numero-2-d-un-ministere-du-vatican-une-pre


    Sœur Alessandra Smerilli, invitée sur le plateau de TV200, chaîne télévisée dépendant de la Conférence épiscopale italienne, en janvier 2020.
    Capture d’écran YouTube/TV2000it.

    La religieuse salésienne Alessandra Smerilli a été nommée secrétaire, soit « numéro 2 » du dicastère du développement humain intégral. C’est la première fois qu’une femme se voit confier un tel poste.

    C’est une nomination inédite. La religieuse salésienne Alessandra Smerilli, 46 ans, a été nommée jeudi 26 août par le pape François secrétaire ad interim du dicastère pour le développement humain intégral du Vatican. C’est la première fois qu’une femme accède à un poste à un degré de hiérarchie aussi élevé au sein de la Curie romaine - le « gouvernement » du Vatican. En effet, la fonction de secrétaire de dicastère correspond au grade de « numéro 2 » d’un dicastère - « ministère » du Vatican.

    Voilà plusieurs mois que le travail de cette religieuse, qui fut d’abord consultante pour l’Église italienne, était de plus en plus valorisé au Vatican. Alessandra Smerilli avait tout d’abord été nommée sous-secrétaire - soit « numéro 3 » - de ce dicastère, piloté par le cardinal ghanéen Peter Turcs, en mars dernier. Le pape François avait également confié à cette économiste la section économique du groupe de travail du Vatican chargé de réfléchir au « monde de l’après-Covid ». Il y a deux ans, François l’avait également choisie pour devenir conseiller de l’État de la Cité du Vatican, une première pour une religieuse, rapporte le site catholique Aleteïa.

    Deux doctorats en économie, spécialiste de « l’éthique du care »
    Au Vatican, on la compare parfois à l’économiste et jésuite français Gaël Giraud, rapporte le correspondant de La Croix à Rome. Fille d’une coiffeuse et d’un ouvrier de l’industrie automobile, apprend-on sur RFI, Alessandra Smerilli entre dans la vie religieuse en 1997 chez les Salésiennes de Don Bosco, une congrégation très engagée dans l’éducation des jeunes. Sur demande de sa supérieure, elle poursuit des études d’économie. Elle en sortira avec deux doctorats, l’un en économie politique, obtenu à Rome et l’autre en économie générale, obtenu en Angleterre.

    Elle fut également l’une des chevilles ouvrières du forum - finalement annulé en raison du Covid - The Economy Of Francesco (L’économie de François) d’octobre 2020, qui devait réunir plus de 2000 jeunes de 120 pays pour discuter de l’économie selon le pape François. Alessandra Smerilli défend une économie qui inclut l’attention à la personne humaine et s’inspire de « l’éthique du care » (soin, NDLR) promue par la philosophe Jennifer Nedelsky, nous indique Aleteïa.

    De plus en plus de femmes au Vatican
    Sa promotion comme « numéro 2 » de ce dicastère est d’autant plus intéressante que la religieuse n’a pas caché son vif intérêt pour la question de la place des femmes dans l’Église. De la même manière, le pape François avait ainsi confié en 2017 à la théologienne française Anne-Marie Pelletier, lauréate du prestigieux Prix Ratzinger, les méditations du chemin de Croix du Colisée - un choix alors inédit.

    En effet, le pape François est lui-même très sensible à cette question. Depuis son élection, il ne cesse de plaider, dans ses écrits comme ses discours, pour davantage de place aux femmes dans l’Église, y compris à des postes « décisionnels » et à forte responsabilité. Il a lui-même initié un véritable mouvement en ce sens au Vatican, en nommant progressivement plusieurs religieuses et laïques aux CV fournis, à divers postes de responsabilités qui n’étaient jusque-là pourvus que par des clercs ou des hommes laïcs.

    Le pape François avait ainsi nommé Barbara Jatta, la toute première femme directrice des illustres Musées du Vatican en 2016. En janvier 2020, dans une autre nomination inédite, il confiait à la laïque italienne Francesca di Giovanni le poste de « numéro 3 » de la Secrétairerie d’État, le dicastère le plus important du Vatican. Plus récemment, en février 2021, il avait choisi la Française Nathalie Becquart comme sous-secrétaire, soit « numéro 3 » du Synode (assemblée) des évêques. Une première, là encore.

    Ces nominations historiques s’accompagnent par ailleurs d’importantes réformes tant sur le plan liturgique que théologique. La dernière en date : l’ouverture aux femmes des ministères « institués » de « lecteur » et d’« acolyte » lors de la messe, déjà pratiquée de longue date, mais ainsi officialisée.

    Nommée « ad interim », il conviendra de voir néanmoins si Alessandra Smerilli sera confirmée dans le temps à ce poste. Le Saint-Siège n’a pas donné d’explications sur cette mention, qui a surpris au sein même du dicastère.

    Un dossier titanesque
    La religieuse est pour l’heure nommée en remplacement du Français Bruno Marie Duffé – secrétaire parti cet été – et du Père argentin Augusto Zampini, secrétaire adjoint, prié de retourner servir dans son diocèse d’origine. Un départ inattendu, survenu quelques semaines après la fin de l’audit mené par le cardinal Blaise Cupich au sein du dicastère, nous apprend La Croix.

    Un dossier titanesque attend la religieuse salésienne, à en croire son prédécesseur Bruno Marie Duffé. Le dicastère du développement humain intégral est en quelque sorte le « ministère du développement » du Vatican, en charge aussi bien des questions relatives aux droits de l’homme, des œuvres de charité, qu’à l’écologie ou aux migrations. Mais Alessandra Smerilli pourrait également s’occuper, d’une certaine manière, de la vaste réforme économique souhaitée par le pape François.

  • À Gap, un chirurgien muté après avoir dénoncé un confrère  Guillaume Mollaret
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/a-gap-un-chirurgien-mute-apres-avoir-denonce-un-confrere-20210823

    À Montpellier
    Toute vérité n’est, dit-on, pas bonne à entendre. Dans les Hautes-Alpes, et plus précisément dans les couloirs du centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud (Chicas) de Gap, il semble surtout qu’elle ne soit pas bonne à dire. C’est à première vue ce qu’il ressort d’une affaire où le Dr Raouf Hammami, chirurgien orthopédiste au sein de cet établissement public, est opposé à sa direction et au ministère de la Santé.


    « Lorsqu’on est mal soigné à l’hôpital, celui qui risque son poste est celui qui dénonce les mauvaises pratiques ? Quel message envoyons-nous aux patients ? », s’insurge le Dr Raouf Hammami. Vincent OLLIVIER/PHOTOPQR/LE DAUPHINE/MAXPPP

    Après avoir dénoncé une pratique chirurgicale illégale https://www.lefigaro.fr/flash-actu/gap-enquete-sur-un-chirurgien-soupconne-de-pratiques-illicites-20201027 , ce médecin est aujourd’hui sommé de changer d’établissement. Une gradation supplémentaire dans un dossier où ce praticien hospitalier, qui n’a commis aucune erreur médicale, a pourtant été suspendu quatre fois.

    « C’est un acharnement administratif. La justice, un conseil de discipline, puis l’agence régionale de santé elle-même sont revenus sur chaque décision. La quatrième injustice est celle que je subis aujourd’hui », dénonce le médecin.
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  • Gérald Darmanin : « Harceler sans relâche les trafiquants de drogue »

    ENTRETIEN EXCLUSIF - Dans une interview accordée au Figaro, le ministre de l’Intérieur révèle le bilan de la lutte contre les stupéfiants depuis janvier. Il annonce une extension des « quartiers témoins » et une vaste offensive contre la drogue au volant. . . . . .
    Bla bla bla .


    La suite : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/gerald-darmanin-contre-le-fleau-de-la-drogue-il-n-y-a-aucune-fatalite-20210

    #drogue #darmanin #gérald_darmanin #rodotomontade #jactance

  • Trafic de drogue : thérapie de choc dans le secteur Barbès-Goutte d’Or, à Paris
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/trafic-de-drogue-therapie-de-choc-dans-le-secteur-barbes-goutte-d-or-a-pari
    Une stratégie d’endiguement a été mise en place pour contrer les « effets de déport » des trafics.
    Depuis le 6 avril, les « nettoyeurs » du quartier témoin ont procédé à 1215 interpellations.

    Enchâssé dans les quartiers populaires du nord de Paris, le secteur Barbès-Goutte d’Or, dans le 18e arrondissement, veut se défaire de ses vieux démons. Sur le front des stupéfiants, il est le théâtre de trafics protéiformes et enkystés, où s’entremêlent de multiples produits, des réseaux et des modes opératoires aussi variés que localisés. Au printemps dernier, Beauvau a décidé d’en faire un des trois « quartiers témoins » de la lutte antidrogue, tant la situation y est devenue préoccupante. Objectif ? Harceler les délinquants comme jamais et nettoyer les zones de non-droit. « Le crack, toxicomanie déshumanisante, agressive et choquante pour tous, y est enraciné depuis plus de trente ans, rappelle le commissaire divisionnaire Emmanuelle Oster, chef du commissariat central du 18e arrondissement. Longtemps cachés dans les anciens squats, les toxicomanes ont été mis au jour après le boom de l’immobilier et cherchent depuis lors des lieux de repli. »

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    #nettoyeurs #déchets #harcelement #police

  • Une pétition demande à Darmanin l’inventaire des forces de l’ordre auteurs de violences conjugales

    Lancée fin juillet et soutenue par une douzaine d’associations et des élues, une pétition, déjà signée près de 24.000 fois, demande au ministre de l’Intérieur un recensement des policiers et gendarmes auteurs de violences conjugales.
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/une-petition-demande-a-darmanin-l-inventaire-des-forces-de-l-ordre-auteurs-

    « Monsieur le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, savez-vous combien il y a de policiers et gendarmes violents envers leurs (ex) conjointes, collègues femmes ou plaignantes ? » Une pétition lancée sur la plateforme Change.org demande une « enquête exhaustive pour connaître le nombre de policiers et gendarmes mis en cause dans des affaires de violences faites aux femmes et/ou enfants » et leur mutation à un autre poste. Le texte est à l’initiative du collectif Abandon de famille-Tolérance zéro et soutenu par douze associations. En date du 4 août, il a récolté plus de 23.600 signatures. En parallèle, le #MeTooFdO a été lancé sur les réseaux sociaux, et un formulaire est disponible pour les victimes voulant témoigner.

    Stéphanie Lamy, présidente du collectif Abandon de famille, explique avoir été « indignée que le policier chargé de prendre la plainte de Chahinez Daoud (tuée à Mérignac par son mari violent en juillet, NDLR) était lui-même auteur de violences conjugales, condamné, et encore en poste ». Selon elle, une telle situation biaise le travail de la police : « Ce n’est pas acceptable (...) On veut que soit compté le nombre d’auteurs, car si on l’a, on a une idée de l’ampleur du phénomène et de l’omerta. » Pour Stéphanie Lamy, un auteur de violences n’aura pas la bonne appréciation « pour recueillir la plainte d’une victime et évaluer la dangerosité d’un homme ». Un avis partagé par Sandrine Bouchait, présidente de l’Union nationale des féminicides de France : « Le fait de savoir qu’elles (les victimes, NDLR) peuvent potentiellement être auditionnées par un auteur de violences va rendre la démarche, déjà difficile, encore plus compliquée ».
    « Quelque chose qui n’est pas pensé par les autorités »

    La journaliste Sophie Boutboul avait compilé des témoignages de femmes victimes de leur conjoint gendarme ou policier dans le livre Silence, on cogne (Grasset) en 2019. Pour elle, « c’est quelque chose qui n’est pas pensé par les autorités ou qui les intéresse... D’ailleurs, c’est ce qu’il y a dans la réponse de Darmanin au Parisien : une vingtaine de condamnations définitives, dit-il. Mais en fait, il faut s’intéresser, au-delà des condamnations, aux personnes qui sont recrutées alors qu’elles ont des plaintes contre eux pour violences » conjugales ou familiales.

    Toujours selon elle, les représentants de la loi « vont utiliser le pouvoir qu’ils vont avoir pour menacer » les plaignantes : « C’est moi la loi » ou « je connais le juge » sont des phrases souvent entendues. Elle évoque également des « traitements de faveur » dont bénéficieraient les forces de l’ordre accusées. « Par exemple, on avait laissé le téléphone au mis en cause lors d’une garde à vue alors que c’est interdit. Et ce genre de comportements va empêcher les condamnations. Il y a une double responsabilité de la justice et des autorités sur ce sujet », explique Sophie Boutboul. Pour elle, les familles et les victimes alertent en vain depuis des années : « On n’arrive même pas à accéder au nombre de plaintes pour violences conjugales ». Contacté par nos soins, le ministère de l’Intérieur n’a pas encore répondu à nos sollicitations.
    Suspendre le port d’armes et former les personnels

    En mars, la députée Fiona Lazaar (LREM) avait formulé une question au gouvernement, restée sans réponse à ce jour, pour connaître l’ampleur des violences intrafamiliales commises par des policiers et gendarmes. Selon elle, il y a plusieurs enjeux : « En cas de signalement, l’aménagement de poste pour ne plus permettre l’accueil du public (au fonctionnaire) et la suspension du port d’arme doivent être traités prioritairement ». Pas question d’être dans un discours anti-police pour autant, assure l’élue. « Les policiers et gendarmes sont les premiers à intervenir (…) mais les violences conjugales traversent toute la société, y compris les forces de l’ordre ».

    Pour la sénatrice centriste Annick Billon, qui soutient l’initiative derrière la pétition, il faut « former les personnels » et mettre les moyens. « On ne sait pas comment » les mesures annoncées par Gérald Darmanin vont être mises en place ou efficaces, s’inquiète-t-elle. Et d’ajouter : « Mettre plus d’effectifs policiers, c’est bien, mais comment va-t-on désengorger les tribunaux ? Il faut aussi accompagner, avec des hébergements, un travail (car souvent, on le quitte), redonner un horizon possible » aux victimes.

    Contrairement à d’autres pays comme les États-Unis, la France n’a pas de statistiques sur le sujet. La Fédération nationale solidarité femme avait recensé 115 appels à la ligne d’écoute 3919 de conjointes de policiers ou militaires en 2016, soit 10% des fiches où la profession était renseignée.

    #police #violences_intrafamiliale #viol #acab #femmes #sexisme #violophilie #famille #deni #sexisme_d'etat

    • 3 000 téléphones « grave danger » supplémentaires pour mieux protéger les femmes victimes de violences conjugales, c’est « grave pas suffisant », non ? Malgré le fait qu’Élisabeth Moreno, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, dénonce « une succession de défaillances » ...
      https://www.ouest-france.fr/faits-divers/feminicide/info-ouest-france-le-gouvernement-devoile-ses-mesures-contre-les-auteur

    • Ces téléphone servent seulement à ce que les poulets fassent leur boulot, c’est à dire répondre à un appel au secours lorsque c’est une femme qui est en danger...
      J’avais l’impression que ces tels n’étaient pas attribués mais je retrouve pas ma source a la place je met ceci -

      Féminicides : quelles sont les six nouvelles mesures annoncées par le gouvernement ?
      Féminicides : quelles sont les six nouvelles mesures annoncées par le gouvernement ?
      INA FASSBENDER / AFP
      JUSTICE - Le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures à la suite des conclusions d’une mission d’inspection diligentée suite au féminicide de Mérignac (Gironde) début mai.
      Julien Vattaire - Publié aujourd’hui à 06h29

      Des mesures pour lutter contre les féminicides. Le gouvernement a annoncé ce mercredi de nouvelles mesures suite aux conclusions d’une mission d’inspection diligentée après le féminicide de Mérignac (Gironde) début mai, pointant une série de défaillances dans le suivi du conjoint violent multirécidiviste et la protection de la victime.

      Cette mission a proposé des mesures, reprises et annoncées par le gouvernement à la suite d’une réunion à Matignon présidée par Jean Castex, à laquelle ont participé Eric Dupond-Moretti, Gérald Darmanin, Elisabeth Moreno et Marlène Schiappa, mercredi soir.

      Au total, Matignon a annoncé dans un communiqué « six nouvelles mesures » pour renforcer la protection des victimes, dont certaines existent déjà ou ont déjà annoncées.

      En vidéo
      Le choc et les questions après le meurtre de Chahinez à Mérignac

      Les auteurs du rapport, Étienne Apaire et Yves Colmou, deux anciens conseillers respectivement de Nicolas Sarkozy et de Manuel Valls, préconisent notamment « d’examiner la dangerosité » de l’auteur des violences « avant tout aménagement de peine ». Pour cela, ils proposent de « modifier la loi afin que tout aménagement de peine soit précédée d’une expertise ».

      Le rapport recommande également « de renforcer et sécuriser la communication entre les services compétents » afin qu’ils puissent prendre des « décisions rapides » dans le but « de mieux piloter localement la protection des victimes ». Dans une interview à Ouest France, Elisabeth Moreno, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé le lancement dans les tribunaux « d’une instance de suivi judiciaire des situations individuelles qui va réunir à la fois les magistrats, les forces de sécurité intérieure et les services pénitentiaires d’insertion et de probation, en concertation avec les structures qui traitent les violences faites aux femmes ».

      Plus de téléphones « grand danger »

      La mission d’inspection suggère d’attribuer à la victime un « téléphone grand danger », et cela « avant la libération de l’auteur des violences » et de l’informer « systématiquement » de l’évolution de la situation de ce dernier. Au nombre de 1.324 aujourd’hui, le nombre de ces téléphones passera à 3.000 d’ici à la fin de l’année.

      Élisabeth Moreno a également évoqué un plan de renforcement du recours au bracelet anti-rapprochement, l’élargissement du périmètre du fichier national des personnes qui sont interdites d’acquisition et de détention d’armes à feu ainsi que la mise en place d’une cellule interministérielle de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.

      https://www.lci.fr/justice-faits-divers/feminicides-quelles-sont-les-six-nouvelles-mesures-annoncees-par-le-gouvernement

  • « Non, il n’y a pas de culture du viol à Sciences Po »
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/il-n-y-a-pas-de-culture-du-viol-a-sciences-po-20210504
    ENTRETIEN - Bénédicte Durand, administratrice provisoire de Sciences Po, défend le dispositif de lutte contre les violences sexistes et sexuelles mis en place par l’établissement.

    « Il n’y a pas de système particulier à notre institution qui protégerait ou qui couvrirait des actes criminels » explique Bénédicte Durand, administratrice provisoire de Sciences Po. Damien Grenon

    Nommée administratrice provisoire après la démission de Frédéric Mion, Bénédicte Durand a pris les commandes de Sciences Po le 10 février dernier.

    LE FIGARO. - Comment avez-vous réagi face à l’ampleur de l’« affaire #Sciencesporcs » ?

    Bénédicte DURAND. - Il y avait un besoin de dire sa révolte face à aux agressions sexuelles. Que cette colère ait été dite sur les réseaux sociaux de la part d’une population jeune qui s’exprime parfois de manière radicale, voire disproportionnée au regard de la réalité des violences sexistes et sexuelles à Sciences Po, ne m’a pas étonnée. Cette poussée de colère, je l’ai entendue. J’ai entrepris un tour des sept campus afin de rencontrer les étudiants et d’identifier les moyens de transformer cette colère en actions. Cela suppose un retour au calme, un diagnostic précis, une prise en charge par l’institution des victimes qui se seraient exprimées de manière anonyme sur les réseaux.

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    Sans surprise le gouv à nommé une masculiniste à la tête de science po. Elle ne sais pas ce qu’est la culture du viol, elle ne s’adresse qu’aux etudiants et pas aux étudiantes qu’elle traite de menteuses. Aujourd’hui va être voté la décriminilisation automatique des viols, mais c’est un non sujet, ca intéresse strictement que les victimes.

    #sciencePo #culture_du_viol #violophilie #déni #backlash

    • https://www.village-justice.com/articles/projet-loi-pour-confiance-dans-institution-judiciaire-quelles-sont-

      Que prévoit le projet de loi pour la confiance dans l’institution judiciaire ?

      Le garde des Sceaux a présenté et défendu plusieurs projets de loi depuis son arrivée au ministère de la Justice en juillet 2020. Mais la réforme présentée en Conseil des ministres le 14 avril 2021 revêt une importance particulière, puisqu’elle correspond particulièrement à ce qu’Éric Dupond-Moretti avait annoncé sur le perron de la Chancellerie lors de la passation de pouvoirs.
      Le Village de la Justice vous propose ici une synthèse des principales mesures qui vont être soumises aux débats parlementaires. Vous trouverez les versions initiales des projets de lois en fin d’article.

      EcouterReadSpeaker webReader : Ecouter

      Un sondage IFOP faisait déjà état il y a deux ans, de ce qu’à peine un Français sur deux déclarait faire confiance à la Justice. Le projet de loi ordinaire et le projet de loi organique qui vont être discutés prochainement sont bâtis selon quatre axes, autour de cette notion de confiance.
      1. Mieux faire connaître le fonctionnement de la Justice grâce aux procès filmés

      Les réactions avaient été contrastées lorsque le garde des Sceaux avait évoqué dans la presse [1], son souhait relatif à l’enregistrement et à la diffusion des audiences.

      Cette volonté « de faire entrer la justice dans le salon des particuliers » [2] trouve une concrétisation dans l’article 1er du projet de loi pour la confiance dans l’institution judiciaire. Le texte propose la création d’un article 38 quater dans la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, en vue d’instaurer un nouveau régime d’autorisation pour filmer les procès, à côté de celui permettant la constitution des archives historiques de la Justice.

      Motif d’intérêt public. – Les audiences pourraient être filmées pour « un motif d’intérêt public », sans qu’il puisse s’agir, du moins pour l’instant, de l’intérêt médiatique de l’affaire. Le motif pédagogique est privilégié, ce qui explique que la diffusion ne devrait pas se faire sans être accompagnée d’explications sur le fonctionnement de la Justice, pour montrer sa diversité, décrypter ses « codes », etc. Il pourra aussi s’agir d’un enregistrement/diffusion en raison de l’intérêt de l’audience pour les débats juridiques (source : Chancellerie).

      Audiences concernées et consentement.– Toutes les audiences pourront être concernées : civiles, pénales, etc., publiques et non publiques. On notera que par dérogation à l’article 11 du Code de procédure pénale, il pourra aussi s’agir des audiences intervenant au cours d’une enquête ou d’une instruction.

      Pour éviter notamment le sensationnalisme, des régimes spécifiques sont prévus : consentement exprès à la captation et l’enregistrement pour les audiences non publiques, occultation systématique des éléments d’identification de toutes les personnes filmées (parties, magistrats, avocats, etc.) avant la diffusion des images. Les personnes concernées pourront néanmoins décider de lever le floutage. La diffusion, intégrale ou partielle, ne pourra se faire qu’après que l’affaire ait été définitivement jugée, aucun élément d’identification des personnes enregistrées ne pouvant plus être diffusé après un certain délai (droit à l’oubli après 5 ans à compter de la première diffusion et 10 ans à compter de l’autorisation d’enregistrement). Les droits étant accordés pour un projet déterminé, il ne devrait pas y avoir de cession.

      La version initiale du projet de loi prévoyait que le choix des audiences se ferait selon un process de double autorisation : proposition/autorisation par la Chancellerie (Direction des Services judiciaires) et validation par la juridiction concernée. Il est néanmoins encore trop tôt pour connaître les modalités de la diffusion (fréquence, groupe ou chaîne retenu, etc.).

      À la suite de l’avis du Conseil d’État, le texte déposé à l’Assemblée nationale a été modifié : Il est désormais envisagé que les conditions et modalités d’application, notamment l’autorité compétente au sein des juridictions pour décider l’enregistrement de l’audience, soient précisées par décret en Conseil d’État.

      2. Le renforcement des droits de citoyens et l’amélioration des procédures pénales

      De nouvelles réformes du Code de procédure pénale sont à prévoir. Au programme : la durée de l’enquête préliminaire et l’accès au dossier de l’enquête, le secret professionnel des avocats (secret de la défense), la détention provisoire et le jugement des crimes (majorité au sein des cours d’assises et généralisation des cours criminelles).

      > Régime de l’enquête préliminaire

      Éric Dupond-Moretti l’avait affirmé en juillet dernier : « Je veillerai à ce que les enquêtes préliminaires restent préliminaires et ne soient pas éternelles, comme c’est, hélas, parfois le cas. (...) Il convient de trouver un juste équilibre entre l’efficacité de l’enquête et le principe du contradictoire sans lequel la justice n’est rien ». Engagement tenu, au moins pour partie.

      Durée de l’enquête préliminaire. – En 2020, 3 % des enquêtes préliminaires étaient ouvertes depuis plus 3 ans. Avec la réforme, la durée de l’enquête préliminaire serait encadrée : pas plus de 2 ans à compter du premier acte d’enquête (y compris en flagrance), avec une prolongation possible pendant un an par le procureur de la République si les investigations le justifient. Après trois ans, le parquet déciderait normalement, en opportunité (classement sans suite, ouverture d’une information judiciaire ou poursuites juridictionnelles ou alternatives).

      Contradictoire. – Il s’agit de permettre au procureur de la République de donner à tout moment aux personnes concernées (personne mise en cause, à la victime ou à leurs avocats) la possibilité d’accéder au dossier, lorsqu’il l’estime opportun (si « cette décision ne risque pas de porter atteinte à l’efficacité des investigations »). Une copie du dossier pourra donc être remise, avec la possibilité de formuler des observations et des demandes d’actes.

      Ce sera un droit pour les personnes interrogées (garde-à-vue ou audition libre) et/ou ayant fait l’objet d’une perquisition depuis au moins un an, ainsi que pour les personnes ayant été publiquement présentées dans des médias comme coupables de faits faisant l’objet de l’enquête (sauf si la personne est à l’origine des révélations). La communication peut être différée pour 6 mois par le parquet (1 an en criminalité et délinquance organisée), avec un recours hiérarchique après 1 mois de silence. La communication peut être seulement partielle.

      > Secret de la défense

      Pour « restaurer le secret professionnel des avocats » ainsi qu’il l’avait également annoncé en juillet 2020, le garde des Sceaux présente un projet de loi comportant des mesures relatives au renforcement du « secret professionnel de la défense ».

      Article préliminaire du CPP. – Le projet de loi prévoit l’intégration du secret professionnel de la défense au sein de l’article préliminaire du Code de procédure pénale, avec la formulation suivante : « Le respect du secret professionnel de la défense est garanti au cours de la procédure dans les conditions prévues par le présent code ».

      Perquisitions, écoutes et fadettes. – Les perquisitions et les écoutes ne pourraient être mises en place que s’il existe des « raisons plausibles de soupçonner » que l’avocat concerné aurait commis ou tenté de commettre l’infraction faisant l’objet de la procédure. Spécifiquement en ce qui concerne les documents saisis au cours d’une perquisition, la décision du juge des libertés et de la détention (JLD) sur la contestation formulée par le bâtonnier pourrait à l’avenir faire l’objet d’un recours suspensif, dans les 24 heures de la décision du JLD, devant le premier président de la cour d’appel. Le placement sur écoute d’un avocat ne pourrait être décidé que par le JLD, par ordonnance motivée, y compris dans le cadre de l’instruction préparatoire. Les réquisitions de connexion feraient enfin l’objet d’un régime propre aux avocats, en étant soumises à l’autorisation préalable du JLD.

      À noter : dans sa résolution du 12 mars 2021, le CNB a demandé que soit mis en place un groupe de travail interprofessionnel réunissant des magistrats, avocats, enquêteurs et techniciens de la téléphonie, afin d’étudier la faisabilité d’une plateforme téléphonique permettant l’interruption automatique d’une écoute et d’un enregistrement lorsqu’un client, placé sur écoute, émet ou reçoit un appel ou un message pour ou de son avocat (CNB, Résolution portant sur les dispositions relatives au secret professionnel de l’avocat dans l’avant-projet de loi pour la confiance dans l’institution judiciaire, AG du 12 mars 2021).

      > Jugement des crimes

      Quatre principales mesures sont prévues pour moderniser le dispositif actuel et améliorer les délais d’audiencement aux assises (entre 13 mois et 3 ans aujourd’hui) et réduire la durée des audiences.

      Audience préparatoire criminelle. – On notera d’abord le projet d’instaurer une audience préparatoire criminelle (sorte de mise en état) : après audition de l’accusé(e) par le président de la cour d’assises, ce dernier, le procureur et l’avocat discuteront en chambre du conseil, afin notamment « de rechercher un accord sur la liste des témoins et experts qui seront cités à l’audience et sur leur ordre de déposition ».

      Minorité de faveur. – Le projet de loi prévoit de rétablir la « minorité de faveur », afin de respecter la souveraineté populaire en première instance : la condamnation ne pourrait survenir qu’avec au moins 7 voix sur 9 (au lieu des 6 actuelles, donc une majorité de 4 jurés si on enlève les 3 magistrats du décompte)

      Cours criminelles départementales. – À compter du 1er janvier 2022, les cours criminelles pourraient être généralisées, sans attendre la fin de l’expérimentation. Pourquoi ? Un bilan d’ores et déjà positif et le besoin d’un vecteur législatif, tandis qu’il n’y en aura pas d’autre dans l’année à venir. Côté bilan, il a en effet été constaté une réduction entre 6 et 8 mois des délais d’audiencement, la bonne qualité des débats, le maintien de l’oralité (taux d’appel (21 %) inférieur à celui des cours d’assises (32 %), pour des peines identiques en quantum moyen) [3]

      Avocat assesseur (expérimentation). – Pour les cours criminelles départementales et les cours d’assises, le projet de loi prévoit également l’expérimentation de la présence d’un avocat honoraire en tant qu’assesseur (une des raisons du projet de loi organique), afin de faciliter la tenue des audiences et de mêler plusieurs expériences professionnelles dans la composition des juridictions criminelles. Des garanties quant à l’indépendance et l’expertise des avocats sont envisagées, de manière équivalente à celles prévues pour les magistrats à titre temporaire.
      3. Redonner du sens à la peine et à la détention

      La formule est désormais assez classique dans les réformes pénales, mais elle conserve… tout son sens.

      Crédits de peine automatiques. – Le projet de loi prévoit la suppression de l’automaticité des crédits de réduction de peine, aussi illisible qu’incompréhensible pour les citoyens. Ils ne seraient désormais accordés qu’en cas de preuves suffisantes de bonne conduite ou d’efforts sérieux de réinsertion, avec une liste non exhaustive prévue par le texte (réussite à un examen, apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul, activité de travail, thérapie, indemnisation des victimes, etc.). Cette décision serait prise par le juge d’application des peines pour les personnes écrouées à partir du 1er janvier 2023.
      À noter également, la généralisation des aménagements en fin de peine (libération sous contrainte), sauf pour certaines infractions, afin de limiter les effets des « sorties sèches ».

      Détention provisoire. – Le principe reste celui de la détention provisoire exceptionnelle. Le caractère subsidiaire en est renforcé par une incitation des magistrats à privilégier l’assignation à résidence avec surveillance électronique (ARSE) : après 8 mois d’incarcération ou en cas de rejet d’une demande de mise en liberté, une motivation sur l’absence de recours à l’ARSE sera imposée. Dans certains cas, le refus de l’ARSE ne pourrait être justifié qu’en cas d’impossibilité liée à la personnalité ou à la situation matérielle de la personne. On notera également une saisine systématique du SPIP après le premier renouvellement de la détention provisoire, pour évaluation de la faisabilité de l’ARSE.

      Statut pour les détenus qui travaillent. – Le projet de loi propose la création d’un régime spécifique de contrat de travail et d’ouverture des droits sociaux aux personnes incarcérées, adapté naturellement aux contraintes de la détention. Le but est non seulement de favoriser la réinsertion en permettant aux personnes détenues de « raccrocher » plus facilement à une situation normale de travail en liberté et d’améliorer les conditions de travail en détention. L’enjeu est également d’embellir l’image du travail pénitentiaire à l’extérieur, pour attirer des entreprises et pouvoir proposer des activités intéressantes pour les personnes détenues (compétences utiles et employabilité).
      4. Restaurer relations citoyens et accompagnement par professions du droit

      Avec ce quatrième et dernier axe de la future « loi Dupond-Moretti », il est question d’offrir aux citoyens des garanties quant à l’exercice des professions juridiques, notamment réglementées. Le rapport de l’IGJ de décembre 2020 constatait en effet, s’agissant de la discipline des professions du droit et du chiffre, des règles anciennes, hétérogènes, mal connues, peu efficaces, sans compter une démographie qui a sensiblement changé depuis 10 ans.

      Codes de déontologie et traitement des réclamations. – Le but est de mieux protéger les particuliers (clients et public), en leur permettant de mieux faire connaître les règles grâce à la création de codes de déontologie par les professions concernées et d’accorder de nouveaux droits aux particuliers quant à leurs réclamations : organisation de circuits pour garantir leur traitement, possibilité d’organiser des conciliations, saisine directe de l’instance disciplinaire en l’absence de suite.

      Juridictionnalisation de la discipline. – De nouveaux pouvoirs seraient aussi donnés aux instances disciplinaires : mise en demeure, injonction, astreinte. Cette réforme serait accompagnée d’une modification de l’échelle des sanctions (amende par ex.). Surtout, l’instance disciplinaire deviendrait, notamment pour les avocats, une juridiction composée de professionnels et d’un magistrat (échevinage).

    • Sciences Po : n’en déplaise aux semeurs de haine
      Bénédicte Durand, administratrice provisoire de Sciences Po, réagit aux attaques contre l’institution, regrettant que l’école soit désignée comme responsable de tous les maux de la société.
      https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sciences-po-n-en-deplaise-aux-semeurs-de-haine_2148970.html

      Cette semaine, sur les murs de Sciences Po, la haine a pris le visage de la violence, du racisme et de l’antisémitisme. La tentative d’intimidation et la noirceur de ces inscriptions nous rappellent clairement à la vocation de notre université : l’apprentissage, la connaissance, le débat.

      À Sciences Po, 14 000 étudiants de plus de 160 nationalités, de toutes origines et religions, choisissent de construire ensemble le monde qui vient. Nos professeurs les y préparent en leur proposant de confronter avec humilité leurs arguments et ainsi dépasser leurs propres interprétations. Voilà la réponse la plus digne qu’une université de Sciences Humaines et Sociales, de rang international, doit donner à l’ignorance et à la bêtise. C’est celle que nous continuerons de donner, sans relâche, librement.

      Depuis plusieurs semaines, Sciences Po affronte l’une des crises les plus douloureuses de son histoire. Face aux révélations des agissements intolérables d’un homme et grâce à la libération de la parole, nous avons mis la défense des victimes de toutes les violences au coeur de notre avenir avec plus d’engagement encore. Nous avons d’ores et déjà lancé un important travail de transformation de nos dispositifs de lutte contre ces violences et de remise à plat de nos pratiques en matière de déontologie.
      Sciences Po est devenue une cible

      Jour après jour, nous tentons de tirer les leçons de cette crise et acceptons d’entendre tous les questionnements concernant nos pratiques. Nous comprenons parfaitement que l’ambition d’excellence exige le devoir d’exemplarité. Nous travaillons à réformer notre gouvernance, à démocratiser nos fonctionnements collectifs, à faire preuve de davantage de transparence.

      Mais sachons aussi reconnaitre le chemin déjà parcouru par notre université : la qualité de la production scientifique de nos enseignants chercheurs, l’attractivité de nos formations que les étudiants et recruteurs plébiscitent, l’ouverture sociale et le nouveau pacte de démocratisation, que la réforme des admissions en première année engage avec détermination.

      Aujourd’hui, bien au-delà des critiques légitimes, Sciences Po est devenue une cible, un objet politique, symbolique et responsable de tous les maux de la société française. Les dernières semaines ont vu se multiplier des attaques personnelles inacceptables, teintées d’idéologie ou nourries de combats politiques. La critique des élites a muté en chasse aux sorcières, nourrissant la brutalisation du débat public, loin de toute nuance et de toute honnêteté intellectuelle.
      LIRE AUSSI >> Sciences Po : « Nous ne nous reconnaissons pas dans la caricature qui est faite »

      Nous saurons faire face aux caricatures, aux faux procès et maintenant aux menaces. Et forte du travail de toutes celles et de tous ceux qui la servent avec une probité et un engagement remarquables, Sciences Po surmontera la crise et poursuivra sa route. Celle d’une université traversée par les débats de société et bien déterminée à les faire vivre, en son sein, dans le respect de la pluralité et de la liberté. « Une société ne peut sans grand dommage se passer d’une institution indépendante, vouée à la réflexion désintéressée et au jugement critique en même temps qu’à la diffusion du savoir acquis », écrivait René Rémond dans les dernières pages de son livre (1) consacré à son expérience à la direction d’une grande université en crise. C’était il y a 50 ans, une autre crise, une autre France, un monde révolu et pourtant une mission de l’Université inchangée. C’est la nôtre. N’en déplaise aux semeurs de haine.

      Toute cette haine contre les violeurs et les institution qui les protègent c’est un scandale.

  • Francia devolvió a España casi 16.000 migrantes en solo cinco meses

    Los números se han disparado coincidiendo con una mayor presión migratoria desde Canarias y con el blindaje que los franceses mantienen en los pasos compartidos.

    Los controles que ha impuesto Francia en sus puestos fronterizos con España como respuesta a la amenaza terrorista y a la covid están teniendo consecuencias en materia migratoria. Entre noviembre y marzo, las autoridades galas devolvieron a España 15.757 inmigrantes en situación irregular, más de 3.000 al mes, según datos de la policía francesa de fronteras divulgados por el diario francés Le Figaro (https://www.lefigaro.fr/actualite-france/clandestins-les-frontieres-ont-ete-verrouillees-avec-l-italie-et-l-espagne-) y confirmados a El PAÍS. Los números se han disparado respecto al mismo periodo del año anterior coincidiendo con una mayor presión migratoria desde Canarias, pero también con el blindaje que los franceses mantienen unilateralmente en los pasos compartidos.

    La inmensa mayoría de los inmigrantes, 12.288 personas, fueron devueltos cuando intentaban entrar en territorio francés. La cifra triplica la registrada entre noviembre de 2019 y marzo de 2020. Las restantes 3.469 personas fueron interceptadas en departamentos vecinos, en particular de los Pirineos Orientales, que hacen frontera con Cataluña. En este caso se trata de un aumento del 25%. En esos controles las autoridades francesas han detenido a 108 personas por facilitar el cruce de los migrantes por la frontera. “Pueden ser camioneros o compatriotas, no son necesariamente parte de una organización estructurada”, declaró a Le Figaro el portavoz adjunto de la policía francesa, Christian Lajarrige.

    España y Francia forman parte del espacio Schengen y, en teoría, no hay frontera entre los dos países. Pero, desde los ataques terroristas de 2015, París ha establecido controles fronterizos amparándose en un artículo del tratado europeo que le permite realizarlos por razones de “seguridad nacional”. El pasado mes de noviembre, tras los últimos atentados en Francia, su presidente, Emmanuel Macron, dobló el número de efectivos en las fronteras (https://elpais.com/internacional/2020-11-05/macron-refuerza-los-controles-en-la-frontera-con-espana-e-italia-ante-el-ter) y desplegó 4.800 policías, gendarmes y militares para establecer controles 24 horas al día. Macron, que teme el ascenso de la extrema derecha de Marine Le Pen en las elecciones presidenciales del año que viene, cerró además 19 puestos fronterizos con España.

    El refuerzo de los controles también ha repercutido en la frontera alpina entre Francia e Italia. Entre noviembre y marzo, Francia impidió la entrada a 23.537 personas, el doble que en el mismo periodo un año antes, según las cifras citadas. A ellos se añaden, 2.502 migrantes detenidos en territorio francés, un aumento del 39%.

    Para expulsar a los inmigrantes que entran irregularmente a su territorio, Francia y España se valen de un acuerdo bilateral de 2002 (https://elpais.com/politica/2018/11/02/actualidad/1541179682_837419.html) que les permite la devolución en las cuatro horas siguientes al paso de la frontera. El acuerdo contempla una serie de garantías, como que los inmigrantes sean entregados a la policía española o que se formalice por escrito su devolución. Los datos de la policía francesa no especifican cuántos inmigrantes han sido devueltos sobre la base de este acuerdo bilateral, pero fuentes policiales y los propios inmigrantes han señalado que la mayor parte se realiza sin que medie un solo trámite.

    Las abultadas cifras no significan, en cualquier caso, que todas las personas devueltas se queden en España. Los gendarmes controlan con celo puentes, estaciones, autobuses, coches y trenes, pero la mayoría de los migrantes lo vuelve a intentar tres, cuatro y hasta cinco veces hasta que finalmente consiguen cruzar. Entre marzo y abril EL PAÍS ha estado en contacto con 14 migrantes, la mayoría malienses, que tenían como objetivo llegar a París y a otras ciudades francesas. Todos, antes o después y tras varios intentos, lo lograron.

    Buena parte de los migrantes que estos meses se han dirigido a la frontera francesa proceden de Canarias. Tras meses bloqueados en las islas han conseguido llegar a la Península por sus propios medios o, en el caso de los más vulnerables, ha sido la Secretaría de Estado de Migraciones la que los ha derivado a centros de acogida en otras provincias. No se conoce cuántos de ellos deciden quedarse en España, pero siempre hay un porcentaje importante que se marcha a Francia y a otros países europeos para encontrarse con parientes y amigos.

    Estos flujos migratorios, los llamados movimientos secundarios, son una obsesión para París y Berlín que presionan a Madrid para que evite que los migrantes se muevan por el continente. Francia, de hecho, ya ha puesto sobre la mesa una reforma del tratado Schengen para revisar las normas que rigen el espacio de libre circulación en Europa y reforzar el control de fronteras interiores.

    https://elpais.com/espana/2021-04-24/francia-devolvio-a-espana-casi-16000-migrantes-en-solo-cinco-meses.html?ssm=

    #France #Espagne #renvois #expulsions #frontières #asile #migrations #réfugiés #chiffres #statistiques
    #accord_bilatéral #accord_de_réadmission #accords_de_réadmission

    –—

    voir la liste des accords de réadmissions signés par des pays européens et utilisés pour renvoyer (directement sans leur donner la possibilité de déposer une demande d’asile) des personnes à la recherche d’un refuge :
    https://seenthis.net/messages/736091

  • Cet article n’a aucun intérêt mais m’a fait rire parce que mes enfants appellent comme ça ma mère (pas illettrée numériquement mais un peu quand même) : « Qui sont les « mamounes », ces mamans mutantes du Net ? » https://www.lefigaro.fr/actualite-france/qui-sont-les-mamounes-ces-mamans-mutantes-du-net-20210413

    Comme l’indiquerait son étymologie grecque s’il en avait une, le mot mamoune est un dérivé de maman. Quoique chaque mère ne puisse prétendre au titre : pour accéder au cénacle, encore faut-il avoir été transfigurée par la grâce maternelle. Et trouver important de le signifier à son entourage, élargi à la société tout entière. Une mamoune déborde d’amour pour son enfant et cet amour déborde sur ses réseaux sociaux : Tik Tok, Instagram et le premier d’entre eux, Facebook.

    cc @xporte @lucile

  • Police : la France vend son savoir-faire à l’étranger
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/12/27/01016-20101227ARTFIG00260-police-la-france-vend-son-savoir-faire-a-l-etrang

    Publié le 27/12/2010 Annotations :

    La Direction de la coopération internationale compte pas moins de 93 bureaux dans le monde. Discrets et d’un profil un peu particulier, ces globe-trotteurs sont la vitrine mondiale du savoir-faire français en matière de sécurité intérieure. Polyglottes, titulaires d’une carte tricolore et d’un statut diplomatique, ceux que l’on appelle les « attachés de sécurité intérieure » sont déployés dans 93 bureaux couvrant 156 pays à travers le monde. En 2009, les agents des Services de sécurité intérieure (SSI) ont accompagné l’exécution de quelque 570 commissions (...)

    #polices #immigration #-France #-Monde #impérialisme #Capitalisme-sécuritaire

  • Assa Traoré condamnée pour atteinte à la présomption d’innocence
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/assa-traore-condamnee-pour-atteinte-a-la-presomption-d-innocence-20210302

    L’information judiciaire, qui cherche à démêler les circonstances et les responsabilités de la mort du jeune homme, est toujours en cours.

    Par contre, pour condamner les proches de la victime initiale, y-a déjà eu le temps de faire le procès en appel. Et si ça continue à ce rythme, va y avoir le temps d’aller en cassation... que le procès en première instance contre les gendarmes n’aura pas encore été planifié, si jamais il a lieu.

  • Loi séparatisme, un contrôle toujours plus étendu de l’Etat sur l’ensemble de nos vies
    https://ricochets.cc/Loi-separatisme-un-controle-toujours-plus-etendu-de-l-Etat-sur-l-ensemble-

    La loi « séparatisme » va sans doute s’ajouter à la longue histoire du contrôle de plus en plus précis de l’Etat sur l’ensemble de nos vies. Quelques articles pour s’informer, suivis de remarques : La loi « séparatisme » concernera l’ensemble du monde associatif et tous les cultes - L’Assemblée nationale poursuit cette semaine les débats sur la loi « confortant les principes républicains ». Plusieurs mesures veulent renforcer les contrôles de l’État sur toutes les associations et les religions. « Séparatisme » : (...) #Les_Articles

    / #Procès,_justice,_répression_policière_ou_judiciaire, #Fichage_et_surveillance, Autoritarisme, régime policier, (...)

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://www.bastamag.net/Loi-separatisme-principes-republicains-libertes-fondamentales-associations
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130221/separatisme-le-parlement-expedie-les-debats-de-fond-sur-la-loi-de-1905
    https://lundi.am/James-C-Scott-L-OEil-de-l-Etat
    https://www.revolutionpermanente.fr/Prolongation-de-l-etat-d-urgence-sanitaire-la-France-continue-d
    https://lundi.am/Technopolice-et-Smartcity
    https://www.lopinion.fr/edition/politique/beauvau-securite-ambitions-gerald-darmanin-234748
    https://www.20minutes.fr/societe/2972119-20210208-beauvau-securite-forces-ordre-doivent-adapter-societe-ima
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/la-police-met-ses-metiers-et-son-actionen-scene-sur-les-nouveaux-reseaux-so