The New Misogynists – Kate Gould

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  • #Kate_Louise_Gould : Transfemmes : Les nouveaux misogynes
    https://tradfem.wordpress.com/2017/10/27/transfemmes-les-nouveaux-misogynes

    Je suis une femme natale. Un être humain femelle adulte. J’ai deux chromosomes X, un vagin et, jusqu’à la ménopause, un cycle menstruel. Je ne suis pas la seule en cela : en fait, il y a environ 3,52 milliards d’entre nous dans le monde en ce moment. Ce ne sont pas des opinions ; ce sont des états de faits biologiques. Cette biologie peut ne pas définir une femme dans son intégralité — elle a un vagin, elle n’est pas un vagin —, mais elle est essentielle à ce qu’est une femme. Notre biologie et notre être féminin sont entremêlés. Comme la biologie des hommes avec leur être masculin : un pénis et des testicules sont les marqueurs biologiques de la masculinité.

    Ces assertions ne sont ni nouvelles ni controversées ; mais pour la communauté trans émergente, étourdie par le sentiment de ses droits, elles équivalent à des propos haineux blasphématoires. Les hommes qui se qualifient de transfemmes sont particulièrement véhéments dans leurs réactions. Ils traitent les femmes comme moi d’intolérantes, haineuses, TERF (pour « Trans Exclusionary Radical Feminists »), homophobes, transphobes et toute une kyrielle d’insultes. Nous sommes menacées d’agression et de meurtre, et on nous dit que les transfemmes n’ont d’autre désir que de nous violer. Des transfemmes appellent même au génocide et à la torture des femmes. (En voici juste quelques exemples, ici et ici.) Pourquoi ? Parce que nous leur avons parlé de la base biologique de la différenciation sexuelle : les femmes ont deux chromosomes X et un vagin ; les hommes ont un chromosome X et un chromosome Y, ainsi qu’un pénis.

    « Mais le genre ! » disent les transfemmes, comme si les féministes ne s’occupaient pas de le déconstruire depuis bien avant leur naissance. Oui, le genre : les constructions sociosexuelles que certains confondent avec le sexe comme explication inadéquate de nos différences. L’argument du genre m’intrigue à cause de la lecture sélective qu’en font les transfemmes. Ils s’approprient rapidement les jolis aspects de la féminité — chaussures, maquillage, vêtements et coiffures — mais laissent de côté d’autres traits habituellement associés au genre féminin : l’empathie, la compassion, le soin, la réceptivité. Ces aspects de l’éternel féminin sont écartés parce qu’ils ne cadrent pas avec le comportement d’hommes (et les transfemmes sont des hommes) qui ont grandi et vécu dans une société patriarcale. Celle-ci leur dit qu’ils ont le droit d’obtenir tout ce qu’ils veulent. Voilà le scénario de notre culture : les hommes exigent et les femmes s’inclinent. Ce n’est pas parce que certains hommes portent des robes qu’ils se comportent différemment.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.kate-gould.co.uk/2017/06/05/transwomen-the-new-misogynists

    Décédée récemment à 42 ans, Kate Gould était une autrice, militante (membre du Women’s Equality Party et Engender) et doctorante à l’Université de Stirling (Écosse). Sa recherche doctorale a porté sur les représentations de la sexualité féminine dans la couverture médiatique du Flibanserin/Addyi.
    #politique_trans #misogynie