#Mort, on pollue encore
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À côté du formol, l’attention de l’association se focalise sur un métal pauvre retrouvé dans de nombreux corps : le mercure. Michel Kawnik considère que la crémation est « la première #pollution mercurielle de France », notamment du fait des amalgames dentaires en mercure très utilisés il y a quelques décennies dans l’Hexagone. 17 tonnes de mercure dentaire seraient placées dans la bouche des Français chaque année. Des chiffres avancés dans une tribune publiée en 2012 par un groupe de chercheurs et acteurs publics, dont Michèle Rivasi, eurodéputée EELV. L’association Non au mercure dentaire rappelle par ailleurs les résultats d’une étude anglaise de 2003. Celle-ci a suivi pendant 37 ans, près de 240.000 femmes enceintes et résidant près d’un crématorium. Les chercheurs ont conclu à un risque accru de 17 % de spina bifida (développement incomplet de la colonne vertébrale) et de 12 % de défauts cardiaques chez les nouveau-nés. La Suède a estimé quant à elle en 2000, que les rejets de mercure liés aux crémations représentaient environ un tiers des émissions de mercure nationales. Dans son article, Claude Bouriot estime ainsi que sur les 150 crématoriums présents en France en 2011, « sept tonnes de formaldéhyde pur » étaient incinérées, soit « 47 kilos par crématorium et par an, avec cependant une diversité entre les crématoriums urbains, qui pratiquent plus de crémations ».