• La république profanée en la personne d’une policière (et de ses contusions) à Champigny-sur-Marne, après 48h de campagne médiatique, policière et gouvernementale, des articles plus circonstanciés paraissent.

    « Ce n’était plus l’humain qu’ils tapaient, c’était l’uniforme » : un témoin de l’agression des policiers à Champigny-sur Marne raconte
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/agression-de-policiers-a-champigny-sur-marne/ce-netait-plus-lhumain-quils-tapaient-cetait-luniforme-un-temoin-de-l-a

    ...ce qui a « crée l’émeute » selon le jeune homme, ce sont « les tirs de Flash-Ball et les gaz lacrymogènes » lancés par les policiers. (...)
    « Dehors, on a vu un policier arriver avec un Flash-Ball et qui nous a dit : ’Partez il n’y a plus de soirée, c’est fini’. Et il a tiré », explique Ali Madini. Il y avait aussi des gaz lacrymogènes et, toujours selon lui, « tout le monde a couru ». Une dizaine de CRS étaient présents. « Ils tiraient aux Flash-Ball partout, ça gazait. Il y avait de la fumée. Et puis il y a deux policiers qui sont arrivés et ils n’ont pas vu qu’il y avait une autre foule et ils ont fini au milieu. Il y avait un homme et une femme. Et quelqu’un criait : ’Tapez-les, tapez-les, ils sont seuls’. De là il y a une bonne vingtaine de personnes qui se sont jetées sur eux. Ce n’était plus l’humain qu’ils tapaient, c’était l’uniforme. »

    https://www.franceinter.fr/justice/www.franceinter.fr/justice/champigny-sur-marne-ils-ne-tapaient-pas-une-personne-mais-un-uniforme-il

    Ils étaient des centaines de jeunes, dimanche soir, à attendre pour rentrer dans le bâtiment où se tenait une fête privée à Champigny-sur-Marne. Ali était parmi eux. Le jeune homme [qui s’était d’abord pris un tir de flash ball, ndc] est intervenu pour porter secours à la policière agressée à coup de pied, en marge d’une intervention de police. Il raconte. (...)
    « On attendait 200 personnes mais il y a eu beaucoup de monde qui est arrivé », a reconnu un proche du propriétaire des lieux, présent lors de la soirée. « On leur a dit qu’il n’y avait pas de place, qu’il fallait partir, mais on ne pouvait pas les contrôler », a-t-il reconnu, précisant que seules quatre personnes étaient chargées de la sécurité.

    Parmi tous les gens venus, ce dimanche soir, pour ce qu’ils pensaient allait être une belle fête de fin d’année, il y a Ali, 17 ans. Arrivé devant le hangar pour rejoindre des amis, il constate avec surprise l’ampleur de la foule qui attend devant l’entrée du bâtiment, où la soirée a déjà commencé. À l’intérieur, « 200 personnes » font la fête, selon un ami du propriétaire, tandis qu’à l’extérieur deux vigiles tentent de contenir plusieurs centaines de jeunes qui voulaient s’inviter dans la salle, 800, selon Ali, qui attendent dans le froid depuis plusieurs heures jusqu’à l’annonce qu’ils ne pourront pas rentrer pour cause de salle pleine. Devant l’entrée, un muret en briques s’écroule sous la pression de la foule.

    « La moitié du groupe est partie derrière pour voir s’il n’y avait pas une autre entrée », raconte Ali « Les gens derrière ont poussé à nouveau et un nouveau mur de briques est tombé et un rideau de fer. Il y a eu des blessés. Les pompiers ont été appelés, du coup la police est venue aussi, elle a fait évacuer la salle pour sortir les blessés. »

    « Les policiers nous ont demandé de partir, mais après toute cette attente et cette queue, les gens ne bougeaient pas »

    « Les policiers ont commencé à mettre un ’coup de gazeuse’, les gens hurlaient à la mort, les CRS sont arrivés ils tiraient au flash-ball et à la lacrymo, tout le monde est arrivé en courant, les gens étaient piétinés, il y avait des malaises ». Ali, lui même est touché à la cuisse, raconte-t-il.
    Les jeunes ripostent par des jets de projectiles. « Les gens ont pété un câble », raconte Ali, « ils ont retourné une voiture. Une bonne cinquantaine sont restés pour affronter les forces de l’ordre mais d’autres sont partis ». Ali est de ceux là. Il court avec de nombreuses personnes vers la sortie de la zone industrielle.

    C’est là, explique-t-il, à une centaine de mètres de la salle, « que des policiers sont arrivés du coté opposé et se sont trouvés au milieu des deux groupes de jeunes qui avaient été gazés, tapés et qui étaient très énervés ».

    Tapez-les, ils sont tout seuls
    Deux policiers : un capitaine et une gardienne de la paix, se retrouvent isolés et sont pris à partie par la foule. « Un homme a criée ’tapez-les, ils ne sont que deux’. Ils les ont massacrés de coups de pied » raconte Ali qui décrit une « vingtaine de personnes » encerclant la policière, au sol, et lui donnant des coups de pieds.

    Ali raconte alors s’être interposé pour protéger la jeune femme. (...)

    #police