• Esteban Volkov, petit-fils de Trotsky
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/28/esteban-volkov-petit-fils-de-trotsky_725259.html

    Esteban Volkov, né Vsevolod Platonovitch Volkov, le petit-fils de Trotsky, est mort le 16 juin 2023 dans le quartier de Coyoacan, au sud de Mexico, où il vivait depuis 1939. Il avait 97 ans .

    Né en 1926, il était le fils d’une des filles de Trotsky, Zinaïda Volkova, et de Platon Ivanovitch Volkov, membre de l’opposition trotskyste, fusillé par Staline en 1936. En 1931, Zinaïda fut autorisée à quitter l’URSS, pour des raisons médicales, à condition d’y laisser l’un de ses enfants en otage. Elle emmena Vsevolod, communément appelé Sieva. Après le suicide de Zinaïda en 1933, Léon Sedov, un des deux fils de Trotsky, qui l’avait suivi dans l’exil, le prit en charge. Après l’assassinat de Sedov en 1938, Alfred Rosmer, ami de Trotsky, emmena le jeune garçon à Mexico où son grand-père avait trouvé refuge grâce aux bons offices de Lazaro Cardenas, le président du Mexique.

    Lorsque, le 24 mai 1940, des staliniens commandés par le peintre Siqueiros tentèrent d’assassiner Trotsky, Sieva, comme son grand-père, fut légèrement blessé. Trois mois plus tard, Ramon Mercader réussit à assassiner Trotsky, qui mourut le 21 août 1940.

    Sieva, qui avait mexicanisé son prénom en Esteban, décida dans les années 1980 de transformer la maison où Trotsky avait été assassiné en Musée Maison de Léon Trotsky, maintenue dans l’état où elle était en 1940.

    Sans être un militant trotskyste, Esteban Volkov affichait une solidarité politique avec son grand-père et fut souvent sollicité pour rendre hommage au combat de Trotsky. Légataire de ses œuvres, il avait publié, encore en 2012, un recueil en langue espagnole des derniers écrits de Trotsky. Un de ses regrets, exprimé la même année, était que la Quatrième internationale n’ait jamais vraiment vu le jour.

  • Police : l’impunité des forces de l’ordre bourgeois
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/07/12/police-limpunite-des-forces-de-lordre-bourgeois_725542.html

    Jeudi 6 juillet, la cour d’appel de Versailles a décidé le maintien en détention provisoire du policier meurtrier de Nahel. Cela ne présage rien des suites judiciaires de l’affaire car la clémence des tribunaux pour les policiers n’est pas une légende.

    Depuis les émeutes de 2005, pour lesquels les deux policiers poursuivis pour la mort de Zyed et Bouna ont été définitivement relaxés en 2015, plus de cinquante personnes ont été tuées par la police dans des circonstances suivies d’enquêtes judiciaires. Celles-ci se sont conclues par une litanie de non-lieux, parfois par de la prison avec sursis, des années après les faits. Les policiers et les gendarmes sont armés et l’État leur donne le droit de tuer.

    La liste des victimes d’interpellations fatales est longue. Parmi les plus récentes, pour celle d’Adama Traoré en juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise, aucun gendarme n’est poursuivi jusqu’à maintenant. Pour celle de Cédric Chouviat, mort étouffé à Paris en janvier 2020, seule une information judiciaire reste ouverte.

    La mort à Marseille de Zineb Redouane en décembre 2018, tuée à son balcon par une grenade lacrymogène lors d’une manifestation de gilets jaunes, est considérée par Amnesty international comme « emblématique des difficultés d’accès à la justice en France pour les victimes de violences policières ». Pour Steve Maia ­Caniço, mort noyé dans la Loire après une charge policière lors de la fête de la musique à Nantes en 2019, la procédure est toujours en cours.

    La clémence de la justice vis-à-vis de la police quand elle agit de façon abjecte ou quand elle tue n’est ni une surprise ni inédite. L’impunité a toujours été garantie aux policiers du rang comme à la hiérarchie, même quand ils se sont compromis dans des crimes de masse, que ce soit en octobre 1961, contre les Algériens exécutés par balles à Paris jusque dans la cour de la Préfecture de police ou jetés dans la Seine, ou au moment de la rafle du Vel d’Hiv pendant l’Occupation, quand la police française participait à la traque des Juifs.

    Des générations de policiers sont dressés avec ce sentiment de toute-puissance. C’est indispensable pour qu’ils assurent leur tâche fondamentale : garantir le pouvoir des classes dominantes en contraignant les classes populaires à la soumission, dans les quartiers comme sur les lieux de travail.

  • Réindustrialisation, relocalisations : des milliards pour le patronat
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/14/reindustrialisation-relocalisations-des-milliards-pour-le-pa

    Il n’est de jour sans que Macron ne mette en scène une nouvelle initiative pour réindustrialiser la France, relocaliser la production, afin de garantir la #souveraineté_économique.

    #Batteries_électriques, médicaments, intelligence artificielle, puces électroniques, aéronautique, tous les secteurs y passent.

    Après tant d’autres politiciens, Macron reprend l’idée que l’industrie est partie s’installer dans des pays à bas coût de main-d’œuvre, supprimant des emplois par millions. Et en effet, entre 1980 et 2010, selon l’Insee, plus de 2 millions d’emplois ont disparu dans l’industrie en France, et d’abord des emplois d’ouvriers. Les emplois créés l’ont été bien davantage dans les services, l’informatique, le commerce, l’aide à la personne que dans l’industrie.

    Cette évolution résulte, d’une part, d’une augmentation de la productivité et de l’exploitation dans les usines, nombreuses, restées en France, mais où moins d’ouvriers peuvent produire plus d’automobiles ou de polymères. Elle résulte aussi, d’autre part, du choix des patrons des grands groupes de sous-traiter la production ou de délocaliser leurs usines en Europe de l’Est, en Asie ou ailleurs. Ainsi Serge Tchuruk, PDG d’Alcatel dans les années 2 000, s’était fait remarquer en proclamant qu’il fallait « des entreprises sans usines ». Durant ces années de relative désindustrialisation, les patrons ont trouvé le soutien de l’État pour adapter les lois, supprimer des droits de douane, déréglementer le commerce international et réduire le coût des transports.

    Aujourd’hui, la #réindustrialisation et la relocalisation sont les nouveaux prétextes pour dérouler le tapis rouge aux entreprises : prendre en charge l’essentiel de leurs investissements, leur fournir une main-d’œuvre qualifiée, augmenter la flexibilité du travail, faciliter les licenciements économiques, supprimer leurs impôts… Ainsi Macron a-t-il promis 1,5 milliard d’aides directes de l’État au fabricant de batteries taïwanais Prologium pour qu’il s’installe dans le Nord. Le groupe #STMicroelectronics va toucher 2,9 milliards d’euros d’aides pour construire sa nouvelle usine de semi-conducteurs près de Grenoble.

    Évidemment, les milliards sont versés au nom de la #création_d’emplois. Mais si tous ces emplois sont réellement créés, ce qui reste à vérifier, ils seront chèrement payés par les travailleurs. Ainsi, chacun des 1 000 emplois annoncés chez ST coûterait près de 3 millions d’euros d’argent public. Ces dizaines de milliards versés à des groupes richissimes, enrichissant leurs actionnaires privés, manqueront aux hôpitaux, aux écoles et à tant d’autres infrastructures utiles à la société. Ils viendront augmenter la dette publique, dont le remboursement se paie toujours par de nouveaux sacrifices pour les classes populaires.

    La #relocalisation de l’industrie et l’objectif de la #souveraineté économique sont deux nouvelles mamelles destinées à nourrir la bourgeoisie. Les travailleurs n’ont certainement rien à attendre de cette réindustrialisation.

  • L’exploitation de l’homme par l’homme n’est pas une loi de la nature. Qu’il y ait des femmes et des hommes forcés de vendre leur force de travail et de se soumettre à un patron, à ses humeurs ou à ses carnets de commandes, n’est pas naturel. Que l’humanité soit divisée entre exploités et exploiteurs, entre pays riches et pays pauvres, est le produit de l’histoire, l’histoire de la lutte des classes.

    Cette lutte de classe est à mener aujourd’hui avec la conscience qu’il faudra, un jour, aller jusqu’au bout, jusqu’à notre émancipation totale, c’est-à-dire la fin de l’exploitation, le renversement de la domination de la bourgeoisie et de son système capitaliste

    Dire non à tous les reculs !
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/07/dire-non-tous-les-reculs_699577.html

  • Stellantis : dans toutes les usines, de part et d’autre des frontières, les travailleurs vivent une même réalité : augmentation des cadences, alternance de chômage technique et de samedis et dimanches travaillés, le tout pour des salaires trop faibles pour faire face à l’explosion des prix

    C’est d’ailleurs ce qui a entraîné trois jours de grève massivement suivis à l’usine de Pomigliano, près de Naples, entre le 10 et le 12 mai.

    Vendredi 2 juin, des travailleurs des usines italiennes de #Stellantis ont manifesté devant le siège du groupe à Poissy. Ils y ont retrouvé des travailleurs de l’usine Stellantis de #Poissy, des délégations des usines du groupe, de Mulhouse à #Stellantis_Vesoul en passant par #Stellantis_Douvrin, #Stellantis_Caen ou #Stellantis_Sochaux, mais aussi des ouvriers des usines proches de #Renault_Flins et #Renault_Cléon.

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/07/stellantis-tous-ensemble-contre-tavares_699571.html

    Les vidéos de la #grève de #Stellantis_Pomigliano ont ainsi fait le tour des ateliers dans les usines du groupe en France. [...]

    [Des] militants, italiens comme français, ont insisté sur la nécessité de construire la riposte ouvrière à l’échelle de tout le groupe. Dans les deux langues, plusieurs interventions se sont conclues sur le mot d’ordre de Marx : « Travailleurs de tous les pays, unissons-nous ! »

    C’était également le sens de l’intervention des militants du syndicat #SUD-Poissy, constitué après l’exclusion des militants de la #CGT historique de l’usine. Ils ont exprimé le fait que, si l’intérêt du patronat était de diviser les travailleurs d’une usine à l’autre, d’un statut à l’autre, d’un pays à l’autre, celui des travailleurs était de s’unir par-delà les frontières pour imposer par la lutte leurs intérêts communs : prendre sur les milliards de profits engrangés par les actionnaires pour maintenir les emplois dans tous les pays, en travaillant tous pour travailler moins.

    #internationalisme #lutte_de_classe #industrie_automobile

  • Alors que cet épisode se termine, la guerre sociale se poursuit et s’intensifie. Le patronat et ses serviteurs politiques sont à l’offensive, sur une multitude de sujets. Cette guerre de classe, les travailleurs ont les moyens de la gagner à condition de choisir le terrain où ils sont forts, en arrêtant la machine à profits des capitalistes, en se mobilisant en masse, par la grève, par-delà leurs corporations ou leurs statuts. En réclamant à cor et à cris « des négociations » et « le retour au dialogue social », et même appuyés par des journées d’action réussies, les chefs syndicaux ne préparent pas les travailleurs à gagner l’épreuve. Mais si la classe ouvrière prend confiance en ses propres forces et en sa capacité à se battre, les chances seront de son côté.

    Les manifestations du 6 juin : “ On n’est pas résignés ” ! | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/07/les-manifestations-du-6-juin-nest-pas-resignes_699539.html

    • Contre les idées nationalistes/protectionnistes du PCF et Mélenchon, renouer avec la conscience de classe et l’internationalisme

      [...] Alors que la bourgeoisie a toujours joué du nationalisme et du patriotisme pour embrigader les travailleurs derrière ses intérêts, le mouvement ouvrier révolutionnaire s’est construit sur l’appel de Karl Marx : « Prolétaires de tous les pays unissez-vous ! ». Que reste-il aujourd’hui de ce capital politique ?

      Prenez Jean-Luc Mélenchon, qui a attiré une grande partie de l’électorat de la gauche dite radicale. Pour montrer que son mouvement n’avait rien à voir avec les idées communistes et internationalistes, il est allé jusqu’à interdire les drapeaux rouges et L’Internationale dans ses rassemblements, n’autorisant que les drapeaux bleu-blanc-rouge et La Marseillaise.

      Il a mis au cœur de son programme la lutte contre l’Union européenne et ses traités. Il a prôné le recentrage de l’économie sur le local, avec une bonne dose de protectionnisme. Pour différencier son protectionnisme de celui de Le Pen, il l’a nommé « solidaire », mais il véhicule la même idée fondamentale : le danger réside dans la concurrence d’autres travailleurs et dans l’ouverture des frontières.

      Ces idées ne sont pas nouvelles. Dès 1914, le Parti socialiste a bazardé l’internationalisme pour embrasser l’esprit cocardier et le drapeau de la bourgeoisie. Le PCF, qui lui avait succédé comme grand parti ouvrier, a ensuite défendu, repris à son compte le chauvinisme, pour le perpétuer jusqu’à aujourd’hui au travers du « produire français » et de la défense de « l’industrie française ». Ces mots d’ordre n’ont plus rien à voir avec les idées de lutte de classe.

      Pendant que les licenciements, les fermetures d’entreprise et le chômage sont mis sur le dos de l’Union européenne et de ses traités, les requins capitalistes peuvent continuer d’agir en toute impunité. Le patronat peut bloquer les salaires, aggraver l’exploitation au travers des réductions des pauses, des hausses de cadences, des réorganisations, du recours aux heures supplémentaires.

      La fortune de Besnier, propriétaire de Lactalis, un patron bien français, a augmenté de façon spectaculaire ces dernières années, pour atteindre 10,5 milliards d’euros, le huitième rang des fortunes du pays. Comment ? En rançonnant les agriculteurs qui produisent le lait. Mais... c’est encore l’Union européenne qui est accusée ! Les grands actionnaires peuvent se frotter les mains : il n’est jamais question de leur rapacité ou de leur irresponsabilité, l’Union européenne leur sert de paravent.

      Que ces idées soient défendues par Le Pen, les souverainistes de droite, les socialistes du genre de Montebourg, Mélenchon ou le PCF, elles font le jeu du patronat, elles brouillent les consciences et affaiblissent le monde du travail.

      Être dans le camp des travailleurs, ce n’est pas opposer les travailleurs des différentes nations les uns aux autres, c’est reconnaître et dénoncer la guerre de classe que la bourgeoisie mène aux exploités, à tous les exploités, quel que soit leur pays.

      Être dans le camp des travailleurs, c’est ne pas faire de différence entre travailleurs. C’est affirmer que les chômeurs français comme les chômeurs étrangers sont tous des chômeurs du capitalisme, des victimes au même titre de la classe capitaliste.

      Être dans le camp des travailleurs, c’est être internationaliste et militer pour diffuser auprès des exploités la conscience d’appartenir à la même classe sociale. Être dans le camp des travailleurs, c’est avoir pour perspective de combattre l’exploitation et renverser le capitalisme. C’est être communiste.

      Des perspectives communistes

      Nous sommes communistes parce que nous combattons l’exploitation de l’homme par l’homme et toutes les formes d’oppression qui en découlent. Nous sommes communistes parce que nous aspirons à une société gérée fraternellement et démocratiquement par la collectivité de ceux qui travaillent et produisent. (…)

      Du rêve, de l’utopie, nous répond-on souvent. Non ! L’utopie est de croire que l’humanité a un avenir dans le cadre du capitalisme. Huit personnes possèdent l’équivalent de la moitié de l’humanité. En France, 21 milliardaires possèdent autant que 25 millions de femmes et d’hommes ! Et c’est cette minorité qui, du haut de son capital, domine et oriente toute l’économie et la société. (…)

      Je le dis aux plus jeunes : Rejetez l’individualisme et le carriérisme. Ne vous accommodez pas des injustices et de la barbarie montante ! N’acceptez pas ceux qui veulent vous ramener en arrière avec les préjugés nationalistes, racistes, les idées mystiques ou les idées rétrogrades, par exemple sur la place des femmes dans la société.

      Tout cela ne disparaîtra que si la société se transforme en profondeur. Que si l’exploitation laisse place à une société libre, où chacun prendra part à la vie sociale tout en choisissant sa vie.

      Alors, rejoignez-nous dans le combat révolutionnaire, pour que les générations futures puissent construire une société de justice, de fraternité, enfin débarrassée des classes sociales et de l’exploitation ! Œuvrez pour transformer la société en liant votre sort à celui du combat des travailleurs !

  • Reprenez à votre compte les idées du courant communiste révolutionnaire (Nathalie Arthaud, fête de LO, 15 mai 2016)
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2016/05/18/nathalie-arthaud-dimanche-15-mai-rejoignez-nous-dans-le-comb

    S’approprier l’expérience du mouvement ouvrier

    Crise économique, chômage de masse, guerres, terrorisme, crise des migrants, crise écologique : les dirigeants actuels, qu’ils soient à la tête des multinationales, des grandes banques ou des États, sont non seulement incapables d’apporter quelque solution que ce soit mais, pire, ils poussent l’humanité entière vers le précipice.

    Les capitalistes qui dominent l’économie la mènent dans le mur. Comme les milliards qu’ils extraient de la production et de l’exploitation des travailleurs ne leur suffisent pas, ils les jouent au casino de la finance. Autrement dit, plus nous travaillons, plus nous faisons d’efforts et de sacrifices, plus la spéculation augmente. Plus nous risquons le krach généralisé. Y a-t-il plus fou que cette économie ? Il ne s’agit pas seulement du sort des travailleurs, il s’agit de l’avenir de toute la société, en particulier de celui qu’elle réserve à la jeunesse.

    Les jeunes des classes populaires sont ballottés de petits boulots en périodes de chômage, de stages non rémunérés en missions d’intérim. Pour espérer un emploi durable et un salaire à peu près correct, tout ce que l’État leur propose est de s’engager dans la police ou l’armée. Autrement dit, ils ont le choix de servir de chair à patron ou de chair à canon !

    Bien sûr, la fraction de la #jeunesse qui fait des études supérieures peut espérer mieux en décrochant un emploi de cadre, d’ingénieur, de médecin ou d’enseignant. Mais le problème est collectif. Le problème, c’est que même ceux qui peuvent tirer leur épingle du jeu le font au milieu d’un océan de misère et d’injustice.

    Alors, aux uns et aux autres, je veux dire qu’il y a un autre avenir. Ne cédez pas au #conformisme ! Exprimez votre révolte ! Depuis plus de deux mois, quelques dizaines de milliers de lycéens et d’étudiants ont exprimé leur #révolte. Une fraction de ces jeunes est en train de se politiser. Elle a découvert les brutalités policières, les manoeuvres du gouvernement, les tergiversations et les retournements des directions syndicales et ce que vaut la #démocratie_bourgeoise.

    À ceux-là j’ai envie de dire : Vous avez envie de changer le monde ? Tirez toutes les leçons politiques de la situation actuelle, attelez-vous à comprendre les mécanismes et les rapports de classe qui régissent la société. Confortez vos convictions en découvrant les luttes passées des opprimés, de Spartacus aux grèves de mai-juin 1936. Enrichissez-vous de l’expérience du #mouvement_ouvrier et des idées de #Marx et #Engels, de #Lénine, de #Rosa_Luxemburg, de #Trotsky.

    Reprenez à votre compte les idées du courant communiste révolutionnaire. Ce capital politique résume les expériences de plus d’un siècle de luttes ouvrières vivantes. Des défaites, des victoires et des révolutions ! C’est ce capital qui permettra demain de renverser le vieux monde et de mettre fin à ses inégalités et à toutes les vieilleries qui vont du racisme à la misogynie, en passant par l’obscurantisme.

    Rejoignez-nous dans le combat révolutionnaire, pour que les générations futures puissent construire une société de justice, de #fraternité, enfin débarrassée des classes sociales et de l’#exploitation !

    #communisme_révolutionnaire #révolution_sociale #marxisme

  • L’internationalisme, fierté du mouvement ouvrier (Nathalie Arthaud, fête de LO, 16 mai 2016)
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2016/05/18/nathalie-arthaud-lundi-16-mai-linternationalisme-fierte-du-m

    Quoi de plus abject que de fermer sa porte à ceux qui tentent de fuir ? Quoi de plus abject que ces marchandages sordides pour obliger la Turquie, la Jordanie ou le Liban à garder les migrants que l’Union européenne refuse d’accueillir ? La barbarie n’est pas une menace, mais la réalité de l’organisation capitaliste de la société ! Ces centaines de milliers, ces millions d’êtres humains contraints de fuir, les uns la misère, les autres les bombes, c’est le visage hideux d’une organisation sociale anachronique et mortifère.

    Eh bien, les travailleurs conscients doivent rejeter avec dégoût ceux qui tentent de les dresser contre les migrants ! Face à l’hypocrisie des hommes politiques de la bourgeoisie, ils doivent affirmer leur solidarité avec celles et ceux qui sont victimes de la violence de cette société. La seule politique juste d’un point de vue simplement humain, c’est la liberté de circulation et d’installation, aussi bien pour ceux qui fuient les bombes que pour ceux qui fuient la misère ! [...]

    Contre tous les courants politiques de la bourgeoisie qui promeuvent le repliement derrière les frontières, qui affichent leur chauvinisme, nous sommes fiers de nous revendiquer d’une des meilleures traditions du mouvement ouvrier, son internationalisme.

    Tenir fermement à nos idées

    À nos frères et soeurs d’idées et de combats comme à ceux que nous avons pour tradition d’accueillir dans cette fête malgré des divergences plus ou moins importantes, j’ai à dire, avant tout : « Tenez bon ! » Cela ne signifie pas seulement d’avoir la détermination et le courage de militer sur la base des idées communistes révolutionnaires, à notre époque de régression sociale et de recul politique. Cela signifie aussi tenir fermement à nos idées communistes révolutionnaires, aux idées de Marx, de Lénine et de Trotsky, qui sont nos principaux liens avec les combats passés du prolétariat.

    Il est souvent tentant de rejoindre des formations qui poussent, profitant du vide laissé par les partis réformistes usés. Ces formations peuvent se gonfler par moments et présenter les couleurs chatoyantes des bulles de savon. Mais elles finissent par éclater, parfois avant même d’arriver au pouvoir et parfois après, et c’est encore plus dramatique pour les exploités qui leur ont fait confiance.

    Pour notre part, nous continuerons à puiser nos idées et nos positions politiques dans la nécessité de la lutte de classe. Notre conviction fondamentale est que les travailleurs, en s’engageant dans les luttes de leur classe et en les poussant jusqu’au bout, sont capables de bouleverser le monde !

  • Fête de Lutte Ouvrière 2023 : le week-end de la Pentecôte

    (samedi 27 de 11 h à 23 h, puis sans interruption du dimanche 28 à 9 h jusqu’au lundi 29 mai à 20 h)

    La fête de Lutte ouvrière sera un vrai bol d’air, à tous les sens du terme. Dans une ambiance fraternelle, amis et camarades, parents et enfants, collègues de travail et voisins, tous pourront profiter d’une pause nature.

    Ceux, nombreux, que bouleversent l’horreur de la guerre menée à nos portes et l’absurdité de cette société de classes, trouveront de multiples lieux et occasions de partager, lire, comprendre.

    Rassemblement politique et festif, ce sera aussi un lieu de débats, de culture, de lecture, de musique, de théâtre et de liberté, où les enfants auront leur place.

    On y trouvera aussi bien sûr les nourritures terrestres les plus variées.

    https://fete.lutte-ouvriere.org

    Débats aux chapiteaux Marx et Engels

    – Laurence De Cock : Une journée fasciste, La campagne contre l’instituteur Célestin Freinet
    – Serge Hercberg : Mange et tais-toi. Un nutritionniste face au lobby agro-alimentaire | #nutrition
    – Renaud Piarroux, biologiste, à propos de l’histoire des épidémies
    – Marc Plocki, sur Maurice Rajsfus, historien-militant
    – Judith Perrignon : Là où nous dansions
    – Comité des sans-papiers de Vitry
    – Louis Witter : La Battue – l’État, la police et les étrangers
    – Alizée Delpierre : Servir les riches – les domestiques chez les grandes fortunes
    – Thomas Rose : Les socialistes en France de 1871 à 1914 | #PS
    – Gérard Delteil, auteur de romans policiers
    – Jean-Yves Mollier : Histoire de la concentration dans le monde du livre
    – Jean-Jacques Marie : La collaboration Staline-Hitler
    – Anthony Galluzzo : Le mythe de l’entrepreneur – Défaire l’imaginaire de la Silicon Valley
    – William Blanc : La fascination du #Moyen_Âge
    – Anne Marchand : Mourir de son travail aujourd’hui – enquête sur les cancers professionnels
    – Quentin Muller : Les esclaves de l’homme-pétrole
    – Nicolas Hatzfeld : Les frères Bonneff, reporters du travail
    – Mylène Stambouli, avocate, sur le durcissement des lois contre les migrants
    – Michèle Audin : Paris, boulevard Voltaire

    Présentation de livres

    – Les Carnets de la Révolution russe, de Nikolaï Soukhanov
    – Seuls les fous n’ont pas peur, de Georg Scheuer
    – Sur les piquets de grève, les femmes dans la grande grève des mines de l’Arizona de 1983, de Barbara Kingsolver
    – Vendus contre des obus, d’Alexeï Kozlov
    – Les Écrits militaires de Léon #Trotsky, par Jean-Jacques Marie
    Banjo, de Claude McKay

    Les débats politiques

    Notre fête est un grand rassemblement des révolutionnaires et de tous ceux qui veulent changer cette société.

    Plusieurs dizaines de groupes politiques de France et d’ailleurs y sont présents et y tiennent un stand. Tous ne partagent pas forcément l’ensemble de nos convictions, mais ce rassemblement est l’occasion pour chacun de présenter ses idées et de les confronter avec les autres.

    Pour sa part, Lutte ouvrière proposera de nombreux débats sur des sujets d’actualité ou historiques.

    – Esclavage et démocratie dans la Grèce antique
    – La naissance de l’islam et la conquête arabe
    – La démocratie directe pendant la Révolution française (1789-1792)
    – 1830 : aux origines révolutionnaires de la Belgique
    – La Commune de Paris, les travailleurs au pouvoir (1871)
    – Le Bund, un mouvement ouvrier révolutionnaire juif (1897-1921)
    – Les communistes allemands et l’occupation française de la Ruhr (1923)
    – Spartacus et les révoltes d’esclaves de l’Antiquité
    – Les IWW, des syndicalistes révolutionnaires et internationalistes aux États-Unis (1905-1920)
    – La grève générale de 1918 en Suisse
    – Les porte-conteneurs, dans les griffes de l’impérialisme (1960-2020)...

    Les cinq librairies

    – La librairie du château
    – La cité du roman
    – La librairie de la Cité des sciences
    – Sous les pavés, les pages (livres d’occasion)
    – Le stand Toutes les publications de Lutte ouvrière.

    Pour les enfants

    Des dizaines de jeux d’adresse, sportifs, de réflexion, pour petits et grands, sont accessibles en permanence, gratuits pour la plupart, des classiques jeux de kermesse aux parties d’échecs en simultané.

    Des mini-conférences leur sont spécialement dédiés.

    Sans compter le cirque Ühler, le Petit Train, le feu d’artifice et les spectacles dans les allées.

    – Une Carte Jeux, gratuite, donne accès à de nombreux jeux et leur permet de se promener partout en toute liberté.
    – La Cité des jeunes, une belle aire de pelouse et de sous-bois avec animations, dessins animés, contes, jeux, sous la surveillance permanente d’adultes qualifiés.
    – La garderie, où les bébés de plus de trois mois sont accueillis par des camarades compétents et attentifs.

    Au Village médiéval

    Forge médiévale, calligraphie, vannerie, travail du bois, herboristerie, travaux d’aiguille, démonstrations de techniques de combat, de lutte ou de dague…

    Spectacles : le Procès du cochon, les Voleurs de feu, escrime médiévale, jeux médiévaux, acrobatie, jonglerie…

    Lecture : poèmes de François Villon, Charles d’Orléans, Christine de Pisan...

    Conférences avec des historiens :
    – Cyril Marconi, le développement de la justice pénale dans les villes du Moyen Âge
    – Julie Pilorget, les femmes au Moyen Âge
    – William Blanc, le mythe du roi Arthur, d’hier à aujourd’hui – Robin des Bois, histoire et légende
    – Matthieu Scherman, le travail au Moyen Âge

    Au Carrousel de la Connaissance : La démocratie, une histoire de luttes de classes

    « Démocratie » : pas un jour ne s’écoule sans qu’on entende ou lise ce mot, censé évoquer un système politique basé sur le respect de la volonté du peuple, avec une bonne dose de mystification de bien des politiciens.

    Qu’est-ce que la « démocratie » ? Née en Grèce il y a 2 500 ans au terme d’affrontements entre paysans libres, esclaves et aristocrates, sa signification évolue avec le développement de la bourgeoisie au Moyen Âge, puis avec la démocratie des sans-culottes pendant la Révolution française, enfin avec la démocratie bourgeoise, qui masque la dictature capitaliste sur la société.

    Son histoire est liée à celle de la lutte des classes, jusqu’à la démocratie ouvrière de la Commune de Paris, des Soviets de 1917… et celle de demain !

    Spectacle audiovisuel de 45 minutes

  • « Qui a connu ce parti au temps de sa splendeur, même couronnée d’un échec retentissant, ne peut sans un pincement au cœur voir ce qu’il tend à devenir. »
    Laurent Lévy | Contretemps
    https://www.contretemps.eu/marseille-congres-pcf-roussel

    Que s’est-il passé lors du 39e congrès du Parti communiste français (PCF) qui vient de se tenir à Marseille ? Sans prétention à l’exhaustivité, Laurent Lévy analyse dans ce texte certains des principaux aspects de ce congrès, et ce qu’il révèle de l’état d’un parti qui a fêté son centenaire en 2020. Alors que son actuelle direction insiste à l’envie sur le retour du PCF et « l’affirmation communiste », et alors que la presse n’a retenu de ce congrès que le « triomphe » de Fabien Roussel, ce texte donne à voir les points de tension politiques qui ne manqueront pas de marquer l’organisation au cours des années à venir, notamment dans ses rapports aux autres composantes de la gauche mais aussi aux mouvements sociaux.

    • « Et pour ceux qui l’auraient raté, je remets ce passage éclairant du congrès pcf 🤦🏻‍♂️ »
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1646222726997082119/pu/vid/508x284/kN2ybb-9f0BKMaeR.mp4?tag=12

      Deux amendements successifs lors du congres PCF

      – on ajoute « réforme heureuse » favorable✅
      – on rajoute « sur la base de politiques de rupture avec l’ordre existant » défavorable « ça fige les périmètre » ça serait du verbalisme❌

      https://twitter.com/StefPalomba/status/1646409819539030017?cxt=HHwWgoC2hcDAnNktAAAA

    • Le PCF transformé en écurie présidentielle pour Roussel
      https://www.politis.fr/articles/2023/04/le-pcf-transforme-en-ecurie-presidentielle-pour-roussel

      TRIBUNE. À l’issue du dernier congrès du Parti communiste français, Fabien Roussel en a été réélu secrétaire national. Ce texte critique vertement la transformation du parti et s’inquiète de la stratégie anti-Nupes mortifère.

      Le congrès du Parti communiste français, qui s’est tenu le week-end dernier à Marseille, signe sa transformation en écurie présidentielle. Fabien Roussel a compris que pour franchir les 5 %, il ne pourra pas se contenter du soutien du Parti radical de gauche. Il aspire désormais à être le candidat des anti-Nupes. Ainsi la rencontre avec Bernard Cazeneuve, qui était le ministre de l’Intérieur de la déchéance de nationalité et qui a quitté le PS en raison de son désaccord avec la Nupes, est tout sauf une sortie de piste.

      Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, quelles sont les formations de gauche ? Le PCF, le PS, EELV et LFI. Qui est la Nupes ? Le PCF, le PS, EELV et LFI. Alors oui, il faut que la Nupes évolue vers plus de citoyenneté, de démocratie. Il faut qu’elle s’ouvre à certains et travaille avec d’autres. Il faut qu’elle s’affranchisse de toute volonté hégémonique.

      Mais toute autre construction est un changement d’alliance. Derrière les atermoiements, c’est la stratégie présidentielle qui ne dit pas son nom. Bien sûr, il faut tout de même anticiper une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale. Et là, la Nupes reviendrait en odeur de sainteté. Car pas de Nupes, pas de député.es…

      En bonne écurie présidentielle, il faut transformer les militant.es en fans ayant le doigt sur la couture du pantalon. En cela, il s’agit d’un recul historique. En 2000, après l’effondrement du bloc de l’Est, le congrès de Martigues ambitionnait de transformer le vieux Parti communiste en un parti ouvert sur la société et riche de la liberté d’opinion de ses membres.

      L’affaire Cazeneuve aurait dû être une bombe. Il n’en fut rien.

      Les vicissitudes qui ont suivi, notamment la tentative de réduire le PCF à une tendance du PS appelée « le congrès de Tours à l’envers », défendue par les proches de Robert Hue, qui occupent aujourd’hui des postes clés dans l’équipe de Fabien Roussel, sont devenues prétexte à pourfendre le cœur de l’avancée. La diversité des points de vue était devenue un droit, véritable mutation par rapport à la culture du centralisme démocratique.

      Depuis ce week-end, la diversité est remisée au rang d’obstacle à l’efficacité ! Les démons du passé reviennent en force. Cette injonction à se soumettre à la parole du chef conduit à accepter l’inacceptable. L’affaire Cazeneuve aurait dû être une bombe. Il n’en fut rien.

      Exceptées quelques interventions critiques et bien souvent sifflées, c’est « circuler il n’y a rien à voir ! » « Il [Darmanin] sait entendre la colère, connaît la difficulté d’un ouvrier, il est comme moi ». Le secrétaire national du Parti communiste parle du ministre qui envisage de priver la Ligue des droits de l’homme de subventions publiques et dont la doctrine de maintien de l’ordre est critiquée jusqu’à Washington ! Sur ce point aussi, le congrès avale la pilule. Galvanisé, Fabien Roussel va encore plus loin avec les frontières passoires et les migrants problèmes…

      La tentative de représenter les anti-Nupes n’est pas seulement une impasse, elle est mortifère. Pour la première fois depuis Pétain et la Libération, une candidate fasciste est donnée gagnante à l’élection présidentielle dans un sondage. Ce devrait être une préoccupation majeure du parti des fusillés. Que nenni ! L’objectif est de tacler LFI plutôt que de tout faire pour que la gauche, à l’image de l’intelligence des syndicats, soit au niveau du formidable mouvement pour la retraite.

      La paix mondiale est menacée, mais le congrès du Parti communiste, né du combat pacifiste, n’en parle pas.

      La guerre est à trois heures de Paris. Depuis une semaine la Chine encercle Taïwan et les navires américains arrivent sur site. La paix mondiale est menacée, mais le congrès du Parti communiste, né du combat pacifiste, n’en parle pas.

      Et même si l’on veut se regarder le nombril : un score présidentiel minable, l’absence de député.es au Parlement européen, la perte de positions locales, des milliers de cotisants en moins… Là encore, cela passe en pertes et profits.

      Pire, pour la première fois dans un congrès, la direction sortante s’est affranchie de son rapport d’activité : le bilan d’organisation prévu au conseil national de novembre 2022, promis à celui de janvier 2023 n’a même pas été présenté au congrès. Le parti fantasmé est plus enthousiasmant que le parti réel !

      Dans l’écurie présidentielle, il ne faut pas tenir tête, sinon elle tombe. La purge a été expéditive. Seulement 5 % des membres du Conseil national ont soutenu la proposition de texte alternatif « Urgence de communisme ». Parmi eux, Le Printemps du communisme, courant pro-Nupes inscrit dans la longue filiation des unitaires (reconstructeurs, refondateurs…), se sont vus interdits de prise de parole tant dans le débat général que dans celui de la composition de la direction nationale.

      Pourtant, on aurait aimé connaître leur réaction à leur éradication puisqu’aucun d’entre eux ne sera membre du conseil national. Décidément le chouchou des médias cache bien son jeu. Avec lui, la tradition communiste qui, articulant radicalité et responsabilité (ni social-démocrate, ni gauchiste), implantation de proximité et rayonnement national, union des intellectuels et du peuple, a participé à façonner le modèle social français et à contribuer à faire gagner la gauche, pourrait disparaître.

      Gageons que l’intelligence des communistes permettra d’une façon ou d’une autre de redonner vie à cette histoire.

    • https://seenthis.net/messages/999039

      Sur le fond, tous ces politiciens sont bonnet blanc et blanc bonnet, selon une vieille formule du PCF. Sur le terrain du nationalisme ou du protectionnisme, les différences entre Roussel, Mélenchon ou Ruffin sont indiscernables. Sur le terrain de la sécurité, Roussel, qui est allé manifester derrière la police, aux côtés de Darmanin et Bardella en mai 2021, doit apprécier Cazeneuve, ancien ministre de l’Intérieur.

      Depuis des années, la politique du PCF se résume ainsi à ses tentatives de sauvegarder ses positions électorales face aux pressions de ses alliés, tout en se présentant toujours comme candidat à être un parti de gouvernement. Cela signifie en tout cas être « toujours prêt » à faire passer sous la table les revendications des travailleurs, comme on l’a vu quand le PCF a eu des ministres sous Mitterrand comme sous Jospin.

      Ce n’est pas au PCF, pas plus dans sa version Roussel que dans les précédentes, que les militants ouvriers et les jeunes, attirés par le langage « lutte de classe », la référence au communisme et l’envie de combattre le capitalisme, trouveront une réponse à leurs aspirations.

    • On a le droit d’être déboussolés face aux contradictions répétées de Roussel, qui pourtant s’expliquent très bien si on comprend qu’il a en tête le vieux schéma d’une gauche fondée sur l’alliance PS-PC. Une gauche bourgeoise et une populaire qui s’allient pour gouverner.

      Du coup, la défense d’un programme qui se veut la défense des intérêts populaires va très bien avec les marques de respect en direction de la minorité PS, de Cazeneuve etc. Car la strategie Roussel (explicitée il y a un moment par Chassaigne) a un double problème :

      D’un coté, la perte de centralité du pcf dans la représentation des classes pop. C’est un pb vieux, qui précède largement l’arrivée de Roussel, et qu’il essaie à sa façon de résoudre. Autre problème, l’effondrement de la gauche bourgeoise qui se reconnaissait dans le PS.

      Or, sur ce 2d pb, Roussel et le pcf n’y peuvent pas grand chose. Mais privé d’allié bourgeois, le pcf se retrouve avec une stratégie qui ne mène à rien. Donc il essaie d’aider comme il peut la minorité du PS et Cazeneuve, tout en soulignant les différences programmatiques.

      Ce sont eux, les alliés de Roussel. Maintenant, qui sont les adversaires ? Ceux qui entravent la reconstitution de la gauche en deux pôles : ceux qui ont rompu l’alliance avec la gauche molle et qui essaient de reconstruire la gauche autour d’une perspective de rupture.

      J’ai nommé évidemment JLM et LFI, mais aussi la majorité du PS et une bonne partie d’eelv, qui travaillent pour faire grandir la Nupes. Et la Nupes elle-même, construction unitaire autour d’un programme de rupture, est un obstacle pour Roussel.

      Quand il parle de dépasser la Nupes et construire un front plus large, c’est ça qu’il a en tête : fin de toute organisation unitaire à gauche, retour au schéma en deux pôles alliés, gauche bourgeoise/gauche populaire.

      Je passe sur le manque d’analyse sur les raisons qui ont fait perdre la centralité du pcf chez les classes pop d’un coté et conduit à l’effondrement total de la gauche bourgeoise de l’autre. Le congrès a été marqué par l’aveuglement complet sur ces thèmes.

      La question que je pose est : si la stratégie confirmée à 80% par le pcf (malgré la raclée de la prés) est celle-ci, que fait le pcf dans la nupes ? Je sais pourquoi ils veulent y être : pour la saboter, en sauvant qqs élus au passage.

      Mais ceux qui croient à la nupes, qui voient ses limites mais voudraient les corriger pour la faire grandir car ils veulent une gauche unie autour d’un programme de rupture, pkoi ils devraient accepter d’y faire participer un parti qui a une stratégie totalement opposée ?

      Croire à une Nupes qui grandit, qui se démocratise, qui porte de façon plurielle et unitaire la perspective de la rupture avec le néolibéralisme, ça implique de virer au plus vite Roussel. Autrement c’est un accord électoral sans stratégie commune, et rien d’autre.

      https://twitter.com/StefPalomba/status/1646447014773661697

    • Un non-sens que d’opposer "gauche bourgeoise/gauche populaire", car si la première n’est pas populaire, la seconde n’en est pas moins bourgeoise et candidate au gouvernement de la bourgeoisie.

      C’est d’ailleurs pourquoi c’est également un non-sens que de s’imaginer la Nupes comme une façon de "reconstruire la gauche autour d’une perspective de rupture", "autour d’un programme de rupture", "qui porte de façon plurielle et unitaire la perspective de la rupture avec le néolibéralisme".

      Si Mélenchon et ses alliés profitent, en effet, du discrédit du PS, il faudrait être bien naïf pour voir dans ses quelques déclarations d’apparence radicale une quelconque rupture avec ce que certains nomment le « social-libéralisme » du PS.

      Mélenchon et son petit monde, toujours prêts à défendre leurs industriels nationaux (y compris ceux qui se spécialisent dans le crime de masse) et à s’exprimer au nom des "intérêts fondamentaux de la France" (Mélenchon, sic) – donc de leur propre impérialisme –, s’ils parviennent au gouvernement de la bourgeoisie ainsi qu’ils y aspirent, feront là où la grande bourgeoisie française leur dira de faire.

      Tant que les rapports sociaux ne seront pas renversés, l’État ne servira pas d’autres intérêts.

      Il est tout de même curieux, quand on y songe un peu, de constater que, toujours et encore, après pourtant des quantités innombrables de gouvernements de gauche – pourtant estampillés "radicaux", de "la vraie gauche", etc. –, qu’il s’en trouve encore pour sombrer politiquement et intellectuellement dans les illusions répandues à foison par ces charlatans fanfaronnant qui ne postulent, somme toute, qu’à remporter une élection pour s’emparer de la direction des affaires de la bourgeoisie...

      Loin du cirque électoral (ou des bullshits – en escadrilles aujourd’hui – autour d’une décision du Conseil constitutionnel), seules les luttes déterminées de l’ensemble du monde du travail pourront arrêter les attaques contre les travailleurs. En prendre conscience, c’est la seule façon de commencer à préparer, véritablement, l’avenir.

    • Et encore, on pourrait aussi tout simplement étendre la liste à tous les gouvernements sociaux-démocrates — le très mittérandolâtre Mélenchon ne bouderait pas la référence, je pense…

      Et se rappeler au passage que la supposée « radicalité » de LFI est toujours restée bien en deçà des promesses du « Programme commun » des ancêtres de Mélenchon et Cazeneuve.

      Ou reconnaître que le mot ne se justifie, à la rigueur, qu’à condition de se borner aux saillies populistes, social-chauvines, auxquelles Mélenchon recourt régulièrement pour canaliser dans ses rangs ce qui reste de gauche gestionnaire.

    • 39ème congrès du PCF : entre isolement sectaire et réécriture de la tradition communiste | Paul Elek
      https://www.contretemps.eu/congres-pcf-roussel-isolement-gauche-nupes

      Selon Paul Elek, la rousselisation du PCF s’est achevée lors du 39e congrès et ce n’est une bonne nouvelle ni pour la gauche, ni pour la classe travailleuse, ni pour le PCF lui-même. Loin d’un renouveau et de la réaffirmation d’une « ambition communiste » qui remettraient le parti au centre du jeu politique, ce congrès a entériné à la fois un repli sectaire et une grande confusion – voire des régressions notables – sur une série de questions.

  • La grève, arme des travailleurs | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/15/la-greve-arme-des-travailleurs_552399.html

    Si la force du patronat est de posséder les entreprises, la force des travailleurs est de les faire tourner. Eux qui sont l’immense majorité deviennent 10 000 fois plus puissants que l’infime minorité des capitalistes, quand ils se lancent tous ensemble dans le combat et dans la grève.

  • – L’étincelle d’un meurtre raciste fait exploser la colère sociale #editoLO https://buff.ly/2XuTTc8 | LO du 3 Juin 2020

    Malgré toutes les différences avec les États-Unis, ce qui se passe là-bas concerne tous les travailleurs d’ici, en France et en Europe. Les violences policières, le racisme, le chômage massif sont les ingrédients connus des émeutes des États-Unis, mais la colère est salutaire car elle peut ouvrir des perspectives. À la base du racisme et de l’oppression des Noirs, il y a le système capitaliste, et il faut espérer que la révolte trouve les voies pour s’en prendre à ce système. Si c’était le cas, elle serait porteuse d’un espoir immense pour tous les travailleurs. Les prolétaires des États-Unis, quelle que soit la couleur de leur peau, mais aussi tous ceux qui se situent de ce côté-ci de l’Atlantique, ont besoin d’en finir avec un système économique et social en faillite

    – États-Unis : républicains et démocrates contre les manifestants https://journal.lutte-ouvriere.org/2020/06/03/etats-unis-republicains-et-democrates-contre-les-manifestant

    Le meurtre de George Floyd, après tant d’autres, fait détoner une poudrière sociale. La crise épidémique et l’extension effroyable du chômage en constituent les matières explosives, les dernières en date. À travers les États-Unis, une partie de la jeunesse blanche, qui voit ses rêves d’avenir s’évanouir, se joint aux Noirs qui veulent en finir avec cette société incurablement raciste. S’ils prennent conscience que le capitalisme et l’État forment un bloc, qu’il faut renverser pour ne pas revivre sans cesse les mêmes horreurs, alors cette révolte ouvrira un chemin vers l’avenir


    #BlackLivesMatter #George_Floyd #racisme #USA #États-Unis #crise #capitalisme

  • N’oubliez pas : ce week-end, c’est la traditionnelle fête de LO. La plus grande fête d’extrême-gauche au monde ! ?

    La fête se déroule dans un grand parc boisé de plusieurs hectares, à Presles, petite ville du Val-d’Oise, à 30 km au nord de Paris, entre L’Isle-Adam et Beaumont.

    15 € pour les 3 jours. L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés.

    La gare ? de Presles-Courcelles (ligne H) est à 900 m de la fête. Départ : toutes les heures de Paris-Gare du Nord à partir de 6 h 34 (durée : 38 minutes).
    Retour : toutes les heures de la gare de Presles vers Paris de 5 h 47 à 23 h 47.
    Un minibus fait la navette de la gare de Presles à l’entrée de la Fête (priorité aux personnes à mobilité réduite).

    Des bus ? font la navette entre la sortie du métro Saint-Denis-Université (terminus de la ligne 13) et l’entrée de la fête. Ils circuleront les trois jours pendant les mêmes horaires que la fête, avec un départ toutes les 20 mn environ, et le retour est toujours garanti ! Durée du trajet : 45 à 60 minutes.

    Pour vous faire une idée du programme des festivités (débats, concerts, librairies, etc.), 2 liens :

     ?Le site de la fête https://fete.lutte-ouvriere.org

     ?https://journal.lutte-ouvriere.org > le pdf avec le plan de la fête (en pages centrales) : https://journal.lutte-ouvriere.org/sites/default/files/journal/pdf/LO2652.pdf ?

    #fete_de_LO #feteLO #fetelo2019 #meetings #debats #concerts #fraternite #extreme_gauche #communisme #communiste_revolutionnaire

  • Lutte Ouvrière n°2570
    https://journal.lutte-ouvriere.org


    Sommaire :
    Leur société
    – Le 16 novembre, contre les attaques antiouvrières : continuer la —
    mobilisation !
    – Chômage : le patronat, seul responsable, doit payer
    – Référendum d’entreprise : le patron fait comme il veut
    – Fin de l’état d’urgence : régime d’exception permanent ?
    – Wauquiez : sur les terres du FN
    – CICE : le puits sans fond des subventions aux entreprises
    – Migrants : ils veulent les rendre invisibles Clermont-Ferrand : la mobilisation paye pour les migrants
    – Tribunal de Roissy : justice expéditive
    – Noirmoutier : la population mobilisée pour un demandeur d’asile
    – Pénurie : l’argent du beurre sans le beurre !
    – Procès AZF : une victoire morale pour les sinistrés
    – Frais bancaires : les pauvres, ça rapporte
    – Commerces alimentaires : voleurs de dimanche !
    – Trêve hivernale : les expulsions ont augmenté
    – Universités : non à la sélection !
    – Formation professionnelle : la réformer… ou créer des emplois ?
    – Contre le harcèlement et les violences sexuelles : le mouvement s’amplifie
    – Crise financière : le krach annoncé
    – Mediator : la scandaleuse attitude de Servier

    Dans les entreprises
    – Renault Trucks – Vénissieux : la rapacité des patrons n’a pas de frontières
    – Smart – Hambach : les profits doivent servir à maintenir tous les emplois
    – Michelin - Pays de la Loire : un exploiteur qui soigne son look
    – Déraillement d’un TGV d’essai : la SNCF responsable
    – SNCF Paris-Montparnasse : le combat continue
    – Électricité et gaz : les travailleurs attaqués
    – Fin des tarifs régulés
    – Reims : douzième jour de grève chez Suez Médisita
    – Thomé-Génot – Nouzonville : justice de classe
    – Ville de Grenoble : travailler plus pour gagner moins
    – L’esclavage ne coûte pas cher
    – Le principe de la banane
    – Transport aérien : la course mondiale au profit
    – Airbus – Toulouse : « On n’est pas dans le même avion ! »

    Dans le monde
    – Espagne : crise en Catalogne, quelles conséquences pour la classe ouvrière ?
    – Guyane : des braises sous la cendre
    – Portugal : grève dans la fonction publique
    – Portugal : Un jugement machiste qui ne passe pas
    – États-Unis : quand Trump décrète l’urgence sanitaire
    – Un robot libre dans un monde asservi

    RUSSIE 1917 : LA RÉVOLUTION AU FIL DES SEMAINES
    Les débuts du pouvoir soviétique : face à la contre-révolution :
    il y a cent ans : Octobre 1917 : Caporetto, la débâcle de l’armée italienne