• hypathie - Blog féministe et anti-spéciste : 25 novembre - Mettez-vous en colère, ce monde masculin est insupportable !
    http://hypathie.blogspot.fr/2017/11/25-novembre-mettez-vous-en-colere-ce.html

    En ces journées de lutte autour du 25 novembre, je propose un billet tentant de montrer que la violence contre les femmes est un long processus, mis en place et entretenu avec soin par la société patriarcale.

    Cette journée va bien sûr être relayée partout au sens violences physiques et sexuelles faites aux femmes. Or, je pense pour ma part que la violence faite aux femmes est un continuum qui va de la violence économique à la violence sociale, à la violence psychologique pour aboutir à la violence physique et au meurtre. Si on ne s’attaque pas en priorité à la violence économique, on ne résout rien et les femmes restent dans l’impuissance. Cantonnées dans les basses zones de l’économie, à une douzaine de métiers peu payés et peu valorisés, aux salaires inférieurs de 20 à 40 % à ceux des hommes à qualifications et responsabilités égales, aux plafonds de verre, aux faibles équipements quand elles sont agricultrices ou créatrices d’entreprises, avec peu ou pas d’accès aux prêts bancaires, peu ou pas d’accès à la propriété, leurs indispensables contributions économiques ignorées des comptabilités nationales (PIB), les femmes sont pauvres, ou si elles ne le sont pas, leur richesse dépend de celle d’un homme. Elles se contentent de rôder autour des banquets des mecs qu’elles ont préparés (courses, cuisine, service et vaisselle), où elle grappillent les miettes qui tombent de la table : faibles retraites, précarité économique et sociale, sous-emplois partiels, supplétives de la « force de travail » masculine, renvoyées à la cuisine en périodes de chômage, évidemment tout cela est un programme politique voulu, exécuté en pleine connaissance par la société patriarcale et ses agents. L’empowerment des femmes passe d’abord par l’indépendance économique : éducation, profession, et plus si elles le souhaitent, mariage et maternité, mais les deux premiers piliers sont les plus importants, et les deux autres facultatifs. La valorisation de la maternité est le fait d’une société conservatrice qui ne pense les femmes qu’en terme de (re)production. L’indépendance économique, c’est ne pas dépendre d’un autre pour ses ressources donc sa vie, l’indépendance économique est la clé de l’émancipation.

    • Si on ne s’attaque pas en priorité à la #violence économique, on ne résout rien et les #femmes restent dans l’impuissance. Cantonnées dans les basses zones de l’#économie, à une douzaine de métiers peu payés et peu valorisés, aux #salaires inférieurs de 20 à 40 % à ceux des hommes à qualifications et responsabilités égales, aux plafonds de verre, aux faibles équipements quand elles sont agricultrices ou créatrices d’entreprises, avec peu ou pas d’accès aux prêts bancaires, peu ou pas d’accès à la propriété, leurs indispensables contributions économiques ignorées des comptabilités nationales (PIB), les femmes sont pauvres, ou si elles ne le sont pas, leur richesse dépend de celle d’un homme. Elles se contentent de rôder autour des banquets des mecs qu’elles ont préparés (courses, cuisine, service et vaisselle), où elle grappillent les miettes qui tombent de la table : faibles retraites, #précarité économique et sociale, sous-emplois partiels, supplétives de la « force de travail » masculine, renvoyées à la cuisine en périodes de chômage, évidemment tout cela est un programme politique voulu, exécuté en pleine connaissance par la société patriarcale et ses agents. L’empowerment des femmes passe d’abord par l’#indépendance économique : éducation, profession, et plus si elles le souhaitent, mariage et maternité, mais les deux premiers piliers sont les plus importants, et les deux autres facultatifs. La valorisation de la maternité est le fait d’une société conservatrice qui ne pense les femmes qu’en terme de (re)production. L’indépendance économique, c’est ne pas dépendre d’un autre pour ses ressources donc sa vie, l’indépendance économique est la clé de l’émancipation.

    • Pour l’e-monde.fr son macronisme est assez flagrant aussi et dans ce sens c’est assez parlant de la pensé des libéraux. Pour moi c’est déjà un journal de droit et le figaro c’est ce que je peu lire de plus à l’extrême droite.

    • Le Figaro, le Monde, Libé : ou comment espionner les « tendances lourdes » de l’ennemi ;-) Quoique, avec l’ImMonde et Libé, c’est plus subtil, ils ont parfois (pour le premier) et souvent (pour le second) quelques velléités de pensée de gôche ... mais restent furieusement capitalist-friendly.

      Or, je pense pour ma part que la violence faite aux femmes est un continuum qui va de la violence économique à la violence sociale, à la violence psychologique pour aboutir à la violence physique et au meurtre.

      Voilà ...

    • j’aime assez le commentaire qu’elle assène à un anonyme qui a du patriarcaca plein la tête : « ah mais je connais des femmes qui ne subissent pas », sa réponse est suffisamment concise et tellement vraie :

      Regardez quand même du côté de vos salaires et accessoires de salaire, avancements, si vous êtes salariée, et scrutez bien votre retraite et comparez aux hommes à situation égale par ailleurs, formation, qualification et responsabilités, si c’est votre situation, MEME si vous êtes célibataire sans enfants. Et comparez bien tout : le diable est dans les interstices, ils ne peuvent pas s’en empêcher. Il n’est pas question de « fortes natures », les fortes natures n’ont jamais empêché quelque chose qui fait système politique de fonctionner. Même moi, qui ai une culture politique, elle ne me sert qu’à voir et repérer l’inégalité de traitement et à tenter d’y parer du mieux que je peux. En Afrique les femmes n’ont pas accès à la terre ni aux prêts bancaires, mais en France, les femmes non plus, pas de prêts bancaires, les banques sont réticentes, alors que Drahi, lui, endetté jusqu’à la moelle, les banques lui prêtent sans discussion. Si vous avez eu des enfants, le travail qui consiste à les élever et les corvées de ménage n’ont jamais été comptabilisées dans le PIB français et vous vous êtes au moins tamponné une double journée, en espérant que vous n’ayez pas été obligée de prendre un « temps partiel » pour « concilier ». Mi-temps = demi-salaire = demi-chômage = demi-retraite, ça va mieux en l’écrivant ! La situation des femmes n’est pas la même partout évidemment, mais le patriarcat vampire parasite est partout, il est consubstantiel des sociétés humaines. Vous et moi n’y pouvons pas grand chose, à part le combattre. Je sais que c’est douloureux à admettre, mais je n’y peux rien du tout. C’est certainement plus facile de s’aveugler et de vivre dans l’illusion. Mon blog sert à casser l’illusion et l’aveuglement.

    • Merci de l’avoir relevé @touti c’est une excellente réponse en effet.

      Pour le message de l’anonyme à laquelle Hypathie répond, il y a une chose qui me fait tiqué depuis cet après midi que j’ai réfléchit à ce mot.

      Toutes générations confondues les femmes que j’ai côtoyées ou connues étaient de fortes natures qui n’ont pas subi l’esclavage que vous décrivez et qui ont, bon an mal an, courtoisement vécu auprès de ces « horribles » hommes !!

      C’est le mot « courtoisie » qui est sensé être cool ou enviable. Or la courtoisie c’est le respect des règles de la cours du roi, c’est à dire le léchage de cul-alpha. Vouloir le respect des règles de courtoisie ou se réclamer de la courtoisie c’est l’idée de se réjouir à l’idée de lécher des fesses dominantes en gardant un beau sourie aimable quelque soit la propreté du royal séant. En république la courtoisie on devrait la garder pour les musées car c’est complètement contraire à toute notion d’égalité.

      Ca me rappel un pote qui me disait que le mariage forcé c’était pas si horrible car parfois les femmes pouvaient avoir de bons maris. C’était dans le contexte du « temps de nos grand-mères », il ne pensait pas que la pratique est toujours commune à notre époque. Il a fallu que je lui demande si il défendrait l’esclavage au prétexte que certain·e·s sont tombé sur de bons maître pour qu’il comprenne sa biterie et ma colère.

      #vocabulaire #monarchisme #misarchie

    • hihi ravi que ca te plaise @touti

      J’ai été voire « Galanterie » aussi :

      Maladie vénérienne. Donner, attraper une galanterie (Ac. 1798-1835). La maladie de cette vieille reine (...) c’était une suite de galanteries si mal guéries qu’elle ne pouvait tomber sans se casser un os (Stendhal, Souv. égotisme,1832, p. 121).

      http://www.cnrtl.fr/definition/galanterie

      Ravir c’est tout un poème aussi : http://www.cnrtl.fr/definition/ravi
      Tu remarquera le choix des exemples très genré et très violophiles

      Ravir un baiser. Embrasser quelqu’un contre son gré, par surprise. Je n’étais plus maître de moi : j’osai ravir ce baiser qu’elle me refusait (Duras, Édouard,1825, p. 194).
      b) Enlever quelqu’un de force. Ce même roi que Triboulet pousse au rapt, ravira sa fille à Triboulet (Hugo, Roi s’amuse,1832, p. 341).La fête delle Marie (des Maries) rappelait les fiançailles, l’enlèvement et la rescousse de douze jeunes filles, lorsqu’en 944 elles furent ravies par des pirates de Trieste (Chateaubr., Mém.,t. 4, 1848, p. 397).
      2.
      a) Ravir qqc. à qqn.Priver quelqu’un de quelque chose, lui ôter quelque chose. Ravir l’honneur d’une femme. Les amis de M. Necker sentaient avec quel art Mirabeau cherchait à lui ravir la faveur publique (Staël, Consid. Révol. fr.,t. 1, 1817, p. 247).

      VS

      2. [Sens affaibli] Procurer un vif plaisir. Synon. charmer, enchanter, plaire.
      a) [Le suj. désigne une chose] Elle courait avec une grâce qui ravit Julien (Stendhal, Rouge et Noir,1830, p. 321).

      Espérons que Julien reste maître de lui et ne la ravisse pas en retour.

      J’ai été voire « femme » et la définition commence par un exemple tellement typique de la misogynie française :

      FEMME, subst. fém.

      I.− Être humain de sexe féminin.
      − [En emploi générique ou attributif] :
      1. Selon Adler, l’enfant se représente ce rapport d’infériorité à supériorité selon le double schéma : faiblesse, infériorité, petitesse, bas égal féminin, force, supériorité, grandeur, haut égal masculin. Tout garçon cherche à s’élever à la masculinité. Toute fillette et toute femme, sans qu’il faille parler pour autant d’hermaphrodisme, éprouve un sentiment d’infériorité du fait même qu’elle est femme. Cette aspiration générale au pôle viril conçu psychiquement (et non génitalement) comme le pôle de la supériorité, constitue la « protestation virile ». L’enfant aspire « vers le haut » à rejoindre les adultes, et plus précisément son père. Mounier, Traité caract.,1946, p. 597.

      http://www.cnrtl.fr/definition/femme

  • Un millier de personnes manifestent à Paris contre l’esclavage en Libye
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/19/un-millier-de-personnes-manifestent-a-paris-contre-l-esclavage-en-libye_5217

    Un millier de personnes ont manifesté samedi 18 novembre à Paris contre des cas d’esclavage en Libye, selon la préfecture de police de Paris. Ils réagissaient à la diffusion d’un reportage de CNN montrant des migrants vendus aux enchères. Les manifestants ont répondu à l’appel de plusieurs associations, et notamment d’un Collectif contre l’esclavage et les camps de concentration en Libye (CECCL), créé à la suite de cette diffusion.

    Brandissant des pancartes « non à l’esclavage en Libye », ils étaient rassemblés vers 16 heures, avenue Foch, non loin de la place de l’Etoile où étaient positionnées des forces de l’ordre. Plusieurs personnalités, comme le comédien Omar Sy, le footballeur Didier Drogba ou l’ancienne Miss France Sonia Rolland, avaient relayé les appels à manifester : « Soyons solidaires et au rdv pour protester contre cette torture et cette violence », avait tweeté Omar Sy.

    #esclavage #manifestation

  • La garde des sceaux, Nicole Belloubet, veut « avancer vite » sur la question des abus sexuels
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/19/la-garde-des-sceaux-nicole-belloubet-veut-avancer-vite-sur-la-question-des-a

    La ministre se déclare favorable à une présomption de non-consentement pour les moins de 13 ans et propose des contraventions pour « outrage sexiste » contre le harcèlement de rue.

    Sans surprise ce gouv choisi de légaliser le viol des mineurs à partir de 13 ans

    • Oui c’est le concept et sur libé la ministre dit que les augmentations de dépot de plainte (+30% en octobre) ne pause aucun problème logistique à son ministère... J’imagine qu’elle veux dire par là que tous ces futurs non-lieu ne vont pas beaucoup demandé de travail car aucune campagne de sensibilisation sur le sujet ou d’éducation des flics, gendarmes, juges and co n’est prévu. Aucune réforme du droit n’est prevu non plus et la seule mesure pour lutter contre le harcelement sexuel AU TRAVAIL c’est de faire des contraventions dans la rue au bon vouloir des flics racistes et misogynes.
      Macron de son coté dit que les femmes devraient se taire et aller parler aux flics qui nous le savons refusent la plus part des plaintes, ajoutent de la violence par leurs culture viriliste pro-viol et sont souvent eux-même auteurs de violences contre les femmes (harcelement des collègues, violence contre leurs conjointes, violences contre les prostituées et femmes racisées...).

  • Près d’un quart des Français disent avoir vécu des maltraitances graves dans l’enfance
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/16/pres-d-un-quart-des-francais-disent-avoir-vecu-des-maltraitances-dans-l-enfa

    Le chiffre sidère tant il est élevé. Selon un sondage effectué en ligne par l’institut Harris Interactive pour l’association L’Enfant bleu, auprès de 1 030 personnes représentatives, publié jeudi 16 novembre, 22 % des Français disent avoir été victimes de diverses formes graves de maltraitance pendant leur enfance. Par ce terme, l’enquête entend « le fait d’avoir été régulièrement victime de coups/menaces/insultes, absence de soins ou d’hygiène ou d’avoir été au moins une fois victime de viol ou d’agression sexuelle ».

    Ce sont les agressions sexuelles qui sont de loin les plus nombreuses, puisque 16 % des sondés disent en avoir subi, contre 8 % des maltraitances psychologiques (menaces, insultes, humiliations), 5 % des maltraitances physiques (coups), et 3 % des négligences (absence de soins, hygiène). Plusieurs formes de maltraitance peuvent avoir lieu en même temps. Parmi les victimes de violences sexuelles, 72 % sont des femmes et 28 % des hommes.

    #enfance #domination_adulte #domination_masculine #violence #violence_sexuelle #viol #culture_du_viol

  • Un syndicat d’internes en médecine brise le « tabou » du sexisme à l’hôpital
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/17/un-syndicat-d-internes-en-medecine-veut-briser-le-tabou-du-sexisme-a-l-hopit

    « Mon chef m’appelle “petite chienne” », raconte cette jeune externe en médecine de 23 ans qui ne veut pas que son nom apparaisse. Une petite phrase qui fait mal, « sexiste et insultante comme on entend souvent dans les couloirs de l’hôpital », poursuit la jeune fille.

    Le sexisme en milieu hospitalier est un phénomène massif, omniprésent, et qui s’est banalisé. « C’est simple, je ne peux même pas me souvenir de la blague sexiste qui m’a le plus choquée. Il y en a tellement qu’on finit par ne plus relever », raconte cette étudiante en sixième année de 24 ans, en externat dans un grand hôpital parisien.

    Subir le sexisme ou en être directement victime : c’est le quotidien de 86 % des internes de médecine – hommes et femmes confondus. C’est une donnée que vient confirmer l’Inter-syndicat national des internes (ISNI) dans une enquête inédite intitulée « Hey doc les études de médecine sont-elles sexistes ? » et rendue publique vendredi 17 novembre.
    Climat pesant

    Pour la première fois, le syndicat a voulu interroger les 30 000 jeunes internes pour quantifier leur expérience du sexisme et du harcèlement sexuel pendant leurs études : 2 946 ont répondu à ce questionnaire, diffusé par les associations locales et sur les réseaux sociaux, dont 75 % de femmes et 25 % d’hommes. Parmi les répondants, 8,6 % affirment avoir été victimes de harcèlement sexuel et 34 % relèvent des « attitudes connotées », comme le contact physique ou le geste non désiré (65 %), la simulation d’acte sexuel (9 %), la demande insistante de relation sexuelle (14 %) ou le chantage à connotation sexuelle (12 %).

    Lire aussi : Harcèlement sexuel : petit manuel pour lutter contre les idées simplistes

    L’étude, bien que non représentative de la population des internes, confirme l’existence d’un climat pesant dans le monde médical et en particulier pour les étudiants, qu’ils soient infirmiers, médecins ou aides-soignants. Un climat, voire une « nébuleuse sexiste », comme le décrit Céline Lefève, professeur de philosophie pour les étudiants en médecine de l’université Paris-Diderot et contributrice du livre de Valérie Auslender, médecin de Sciences Po, Omerta à l’hôpital (Michalon, 21 euros, 320 pages), qui faisait la lumière sur les violences subies par les étudiants pendant leur formation hospitalière.

    Dans les témoignages recueillis par Le Monde, les étudiants évoquent souvent le huis clos du bloc opératoire comme lieu propice aux remarques sexistes et aux comportements les plus violents. L’ISNI relève que 24 % du sexisme quotidien se déroule à cet endroit.

    « Au bloc, on est coupé du monde, et le chirurgien est une sorte de dieu qui peut se comporter de manière déplacée. Je me souviens d’une opération en orthopédie ; le chirurgien m’a regardée en me disant : “Tu vois, je plante ce clou dans l’os comme ma bite dans ta chatte.” Sur le coup, on ne dit rien, on rit jaune, mais c’est violent », témoigne une autre jeune externe qui préfère taire son nom.

    #sexisme #travail #domination_masculine #culture_du_viol #misogynie #violence_sexuelle #harcelement #violence_médicale

    • Autre conséquence concrète de cette culture du sexisme selon l’ISNI : l’influence sur la carrière. Après les épreuves nationales classantes, les étudiants de sixième année doivent choisir une spécialité pour leur internat. « Il est évident que nous sommes influencés par nos nombreux stages pour faire notre choix. Mon stage actuel dans un SAMU d’un grand hôpital parisien est éprouvant. Je suis devenu le type pas drôle qui ne rit pas aux blagues sur le viol ou qui ne participe pas aux commentaires sur le physique de mes co-externes », explique Jérémie, 24 ans (qui n’a pas souhaité que son nom apparaisse), qui pense choisir la gériatrie, une discipline « pas trop violente », où il a effectué un stage qui lui a laissé un bon souvenir.

      Jean-Luc Dubois-Randé, cardiologue, président de la conférence des doyens des facultés de médecine et directeur de l’UFR de médecine de l’université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (UPEC) se dit très attentif aux retours d’étudiants sur leurs stages.

      « Si nous voyons qu’un service fait l’objet de plaintes récurrentes, c’est un premier carton rouge, si c’est du harcèlement, c’est directement le conseil disciplinaire. Cela peut aussi aller jusqu’au boycott d’un service dans un hôpital où nous n’envoyons plus d’étudiants. »

      Dans les services dits « problématiques », il faut parfois attendre un départ à la retraite pour que le climat s’apaise, reconnaît le cardiologue.

      Faire évoluer le rapport de force

      Dans les facultés de médecine, des groupes de travail ou des associations d’étudiants commencent à faire évoluer le rapport de force avec le corps enseignant.

      « J’ai l’impression que notre génération accepte de moins en moins le sexisme. Les chefs de service se plaignent de voir leurs blagues et leurs propos sexistes diffusés sur Twitter ou sur Payetablouse [site Internet qui recueille les témoignages sexistes du monde médical]. Peut-être que la crainte d’être de plus en plus exposé va changer la donne », espère Elsa Dechézeaux, étudiante en sixième année de médecine, qui, sous ce pseudonyme, raconte sur le réseau social ses aventures dans des grands hôpitaux parisiens.

      Le site Payetablouse, lancé en janvier, a permis de crédibiliser les témoignages avec l’effet de nombre tout en préservant l’anonymat des étudiants pour qui la formation et l’avancement dans leur carrière dépendent du bon vouloir de leurs chefs de clinique ou de service.

  • Le Samusocial alerte sur la situation des femmes sans-abri
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/09/le-samusocial-alerte-sur-la-situation-des-femmes-sans-abri_5212498_3224.html

    Des femmes à la rue, qui dorment dehors. En France, c’est une réalité devenue quotidienne : 22 % des personnes isolées sans domicile sont des femmes. « A Paris, nous ne trouvons pas de solutions à trois demandes sur quatre, pire que pour les hommes dont la moitié des demandes sont satisfaites », explique Christine Laconde, la directrice du Samusocial de la capitale. En 2016, cette antenne a reçu 5 400 appels de femmes seules. Mercredi 8 novembre, elle a lancé sa plate-forme « La rue avec elles » pour récolter des dons et réunir des moyens pour ce dispositif.

    Pascaline Koua est dehors depuis maintenant huit mois. Cette Ivoirienne de 43 ans a quitté son pays pour fuir la guerre et soutenir sa famille. « J’appelle le 115, mais on me dit qu’il n’y a pas de place. Alors je me réfugie à la gare de Lyon mais impossible de dormir avec le bruit, la foule, la peur… C’est dangereux. »

    Un pis-aller est d’attendre, chaque jour vers 15 heures, à La Villette, un bus bondé jusqu’au centre d’hébergement et d’assistance aux personnes sans abri de Nanterre (Hauts-de-Seine). Le voyage peut durer une heure : « Mais on ne peut pas s’asseoir et on se fait agresser, toucher par des hommes », témoigne Pascaline. Sans compter que ce centre est l’un des lieux les plus redoutés des personnes sans abri : « Il n’y a pas de sécurité. Il y a des fous, des bagarres. Et le lendemain matin, à 8 h 30, le bus nous ramène à La Villette. »
    « Créer des places d’accueil »

    Le seul répit, pour Pascaline, est de se rendre au centre de jour La Halte Femmes, géré par l’association Aurore, situé près de la gare de Lyon, où elle peut petit-déjeuner, se laver, se reposer et se soigner.

    « Ces femmes se rendent invisibles car la rue est beaucoup plus dangereuse pour elles que pour les hommes, observe Mme Laconde. Il faut créer des places d’accueil d’urgence pour elles, avec des bus qui leur sont réservés, et renforcer les maraudes pour aller à leur rencontre. »

    #femmes #sdf #discrimination

  • Lancement d’une plate-forme pour rassembler les victimes d’un même agresseur sexuel
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/02/lancement-d-une-plateforme-pour-rassembler-les-victimes-d-un-meme-agresseur-

    L’ancienne porte-parole d’Europe écologie-Les Verts (EELV) Sandrine Rousseau a créé avec l’association Parler une adresse électronique pour rassembler les victimes de violences sexuelles d’un même agresseur. L’objectif est de permettre le dépôt de plainte groupé, dit Mme Rousseau dans un communiqué, mercredi 1er novembre.

    Les victimes de « harcèlement sexuel », « d’agression sexuelle » ou de « viol » peuvent ainsi signaler leur agresseur en envoyant un courriel à l’adresse suisjeseule@gmail.com « Nous vous enverrons un court questionnaire à remplir et à nous retourner. Ces informations seront tenues secrètes », précise Mme Rousseau.

    « A partir de cinq signalements sur une même personne, les victimes seront informées et il leur sera proposé de se mettre en contact pour faciliter un éventuel dépôt de plainte groupé. Elles resteront libres de le faire ou pas. »