314 professeur.e.s n’enseigneront plus que « le masculin l’emporte sur le féminin » - 07/11/2017

/2680108-314-professeurs-enseigneront-pl

  • 314 professeur.e.s n’enseigneront plus que « le masculin l’emporte sur le féminin » - 07/11/2017 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2017/11/07/2680108-314-professeurs-enseigneront-plus-masculin-emporte-feminin.html

    Pour les signataires, cette règle conduit à accepter la domination d’un sexe sur l’autre./DDM illustration
    [Zoomer]

    En pleine polémique sur l’écriture inclusive, 314 enseignants de tous niveaux qui peuvent avoir à évaluer leur élèves sur la grammaire dans le cadre de leurs cours ou d’examens, annoncent dans une tribune publiée ce mardi qu’ils n’enseigneront plus la règle selon laquelle, en français, le masculin l’emporte sur le féminin. Ils expliquent avoir fait ce choix pour trois raisons :
    « Une règle récente et pas nécessaire »

    « La première est que cette règle est récente dans l’histoire de la langue française, et qu’elle n’est pas nécessaire. Elle a été mise au point au XVIIe siècle. Auparavant, les accords se faisaient au gré de chacun·e, comme c’était le cas en latin et comme c’est encore souvent le cas dans les autres langues romanes ».
    « Une règle aux origines plus politiques que linguistiques »

    « La seconde raison est que l’objectif des promoteurs de la nouvelle règle n’était pas linguistique, mais politique : « Parce que le genre masculin est le plus noble, il prévaut seul contre deux ou plusieurs féminins, quoiqu’ils soient plus proches de leur adjectif. » (Dupleix, Liberté de la langue françoise, 1651).
    « Une règle qui conduit à accepter la domination d’un sexe sur l’autre »

    La troisième raison est que la répétition de cette formule aux enfants, dans les lieux mêmes qui dispensent le savoir et symbolisent l’émancipation par la connaissance, induit des représentations mentales qui conduisent femmes et hommes à accepter la domination d’un sexe sur l’autre, de même que toutes les formes de minorisation sociale et politique des femmes ».

    Je ne sais pas pour vous, mais moi ça me donne carrément des #frissons_heureux !