Pierre Loti — Wikipédia

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  • A propos de #Pierre_Loti, vu sur FB :

    Pierre Tevanian écrit :

    Il a sa rue à Brest, Bordeaux, Rennes, Mulhouse, son avenue à Paris, face à la Tour Eiffel. Pierre Loti.

    "En ce qui me concerne, je suis mal tombé peut-être, mais je puis attester qu’à de rares exceptions près, je n’ai rencontré chez eux que lâcheté morale, lâchage, vilains procédés et fourberie. Et comme je comprends que leur duplicité et leur astuce répugne aux Turcs, qui sont en affaires la droiture même ! Leurs pires ennemis sont les premiers à le reconnaître. J’oserais presque dire que les Arméniens sont en Turquie comme des vers rongeurs dans un fruit, drainant à eux tout l’or, par n’importe quel moyen, par l’usure surtout, comme naguère les Juifs en Russie » ("La mort de notre chère France en Orient", 1920)

    "Il y a des années cependant que j’hésitais à aborder de front ce sujet sinistre, retenu par une compassion profonde malgré tout pour cette malheureuse Arménie dont le châtiment a peut-être dépassé les fautes"

    "On sait à présent que, s’ils ont été massacrés, ils ne se sont jamais fait faute d’être massacreurs."

    "Si mon humble voix avait quelque chance d’être entendue, je supplierais l’Europe, qui a déjà trop tardé, je la supplierais d’intervenir, de protéger les Arméniens et de les isoler ; puisqu’il existe entre eux et les Turcs, depuis des siècles, une haine réciproque absolument irréductible, qu’on leur désigne quelque part en Asie une terre arménienne où ils seront leurs propres maîtres, où ils pourront corriger leurs tares acquises dans la servitude, et développer dans la paix les qualités qu’ils ont encore – car ils en ont, des qualités ; j’accorde qu’ils sont laborieux, persévérants, que certain côté patriarcal de leur vie de famille commande le respect. Et, enfin, bien que ce soit peut-être secondaire, ils ont la beauté physique, qui en Occident s’efface de plus en plus par l’excès de l’instruction, le surmenage intellectuel, l’usine meurtrière, et l’alcool ; je ne puis penser sans une spéciale mélancolie à ces femmes massacrées qui, pour la plupart sans doute, avaient d’admirables yeux de velours." ("Les massacres d’Arménie", 1920)

    #arménie #turquie #génocide_arménien et un #grand_homme de plus

    • Pierre Loti — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Loti

      Loti et ses parti-pris

      Comme beaucoup de ses contemporains élevés dans la détestation des « levantins », Loti était turcophile, hellénophobe, arménophobe et antisémite. En 1894, il publie Jérusalem, à la suite d’un voyage en Palestine ottomane. Il y évoque « des vieillards à l’expression basse, rusée, ignoble » qui vivent « dans ce cœur de la juiverie » et des habitants marqués par l’« indélébile stigmate d’avoir crucifié Jésus »32. « Ces propos antisémites très sulfureux […] sont, hélas !, d’époque… »33. En 1918, il publie Les Massacres d’Arménie, une plaidoyer déchargeant des Turcs de la responsabilité des génocides arménien et grec pontique, qui mobilise la Saint-Barthélemy, l’animosité russe, les guerres balkaniques et l’amitié sans faille de la Turquie avec la France.

    • Rui Lameiro Pedro écrit :

      Loti, qui tenait ces propos en 1920 -cinq ans après 1915- serait ravi par l’harmonie toponymique qui règne aujourd’hui encore en Turquie -102 ans après 1915.
      (Photo prise à Ayvalık, sur la côte égéenne. Le pays est parsemé de rues, avenues, boulevards et mausolées à la gloire des génocidaires : Talat Pacha, sur l’autre panneau, est le principal organisateur du génocide)

      Pierre Tevanian cite Pinar Selek, Parce qu’ils sont arméniens

      « Etre arménien en Turquie, c’était déambuler sans révolte sur des avenues baptisées des noms des gouvernants responsables du génocide. C’était prononcer le nom de l’assassin de son grand-père ou de sa grand-mère en s’échangeant une adresse. »