Des enseignants en grève des collèges communautaires de l’Ontario prennent la parole

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  • Des enseignants en grève des collèges communautaires de l’Ontario prennent la parole
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/nov2017/coll-n11.shtml

    En réponse à une question concernant les conditions pour les employés contractuels, un professeur à temps partiel dans le programme de travail social a décrit la situation que subissent 81% des instructeurs qui font partie de cette catégorie. « Nous sommes embauchés tous les quatre mois, ou pas », a-t-il expliqué. « C’est impossible de savoir à l’avance jusqu’au moment où on reçoit le contrat et on le signe. On pourrait être embauché pour le même cours cinq fois de suite, et ensuite quelqu’un d’autre pourrait l’avoir, et il n’y a vraiment aucun recours. Il est possible d’avoir de nouveaux cours chaque session. »

    « Chaque fois qu’on donne un nouveau cours, c’est une courbe d’apprentissage intense pour l’instructeur. C’est un défi. C’est des soirées et des fins de semaine. Il reste très peu de temps pour se reposer. »

    « Ça affecte la classe en fin de compte », a-t-il ajouté. « On doit prendre des raccourcis parfois. Comment pouvons-nous apprendre la matière que l’on veut enseigner de façon à pouvoir maîtriser notre sujet dans la salle de classe, et en même temps faire des commentaires utiles, et tout ça avec une charge énorme ? »

    Chris, un conseiller, a ajouté : « Les employés contractuels ne reçoivent pas beaucoup d’assistance pour la préparation des cours. On leur donne la description du cours et on leur dit “vas-y et développe tout le cours.” Mais ils ne sont payés que pour les neuf heures qu’ils passent en classe.

    « Alors, oui, tu reçois 80 dollars l’heure pour ces neuf heures. Mais c’est rongé par les 20 heures supplémentaires par semaine durant lesquelles tu dois travailler pour préparer les cours. »

    #éducation #précarité