C & F Éditions

https://cfeditions.com

  • QUETIGNY : Visioconférence avec Stéphane Bortzmeyer à propos des droits fondamentaux sur Internet - Infos Dijon
    https://www.infos-dijon.com/news/sortir-voir-ecouter-decouvrir/sortir-voir-ecouter-decouvrir/quetigny-visioconference-avec-stephane-bortzmeyer-a-propos-des-droits-f

    Dans le cadre de la Fête du libre, la bibliothèque municipale de Quetigny s’associe à l’association Coagul, faisant la promotion des logiciels libres. Le vendredi 19 mars est proposé un échange avec Stéphane Bortzmeyer, ingénieur en réseaux informatiques.
    A l’occasion de la fête du libre, la Bibliothèque de Quetigny et l’Association Coagul ont souhaité inviter Stéphane Bortzmeyer, ingénieur en réseau informatique et auteur du livre « Cyberstructure » dans lequel il montre les relations subtiles entre les décisions techniques concernant l’Internet et la réalisation - ou au contraire la mise en danger - des droits fondamentaux.

    La conférence aura lieu en visio et les questions pourront être posées par « chat ». Ce sera vendredi 19 mars, à 20h. Le lien sera disponible sur le site de la bibliothèque municipale de Quetigny et sur le site coagul.org.

    Le lendemain, samedi 20 mars, la journée sera consacrée à la découverte du logiciel libre, à la Bibliothèque (sur inscription au 03 80 46 29 29) ou en visio. Le programme est disponible sur le site de Coagul : http://coagul.org/drupal/evenement/fete-logiciel-...

    Rencontre en visioconférence avec Stéphane Bortzmeyer

    Autour de son ouvrage « Cyberstructure » (C & F éditions)

    Vendredi 19 mars à partir de 20h

    « Une grande partie des activités humaines se déroule aujourd’hui sur l’Internet. On y fait des affaires, de la politique, on y bavarde, on travaille, on s’y distrait, on drague... L’Internet n’est donc pas un outil qu’on utilise, c’est un espace où se déroulent nos activités. »

    Stéphane Bortzmeyer est ingénieur en réseaux informatiques. Il travaille à l’AFNIC (registre des noms de domaine en .fr) sur l’infrastructure de l’Internet, notamment le DNS (Domain Name System). Le reste du temps, il tient un blog.

    https://www.bortzmeyer.org

    https://cyberstructure.fr

    La rencontre sera diffusée en direct sur Peertube, plateforme vidéo libre et décentralisée à l’adresse suivante https://lstu.fr/rencontre19mars

    Discutez et posez vos questions à Stéphane Bortzmeyer sur le live chat : https://webchat.freenode.net/#rencontre19mars

    #Stéphane_Bortzmeyer #Cyberstructure

  • Fred Turner, L’usage de l’art. De Burning Man à Facebook, art, technologie et management dans la Silicon Valley
    https://journals.openedition.org/lectures/47453

    Cette nouvelle publication de Fred Turner poursuit la veine originale qui l’a conduit à explorer, dans d’autres ouvrages traduits par le même éditeur1, les affinités inattendues entre contre-cultures, nouvelles technologies et capitalisme libéral américain. Plus court et plus modeste que les précédents, L’usage de l’art réunit en fait pour le lecteur français deux articles initialement parus dans des revues anglophones.

    Si les thèses de Turner semblent parfois reposer sur des analogies quelque peu forcées entre art et idéologie, plutôt que sur des démonstrations documentées, c’est la contrepartie d’un effort stimulant pour lier des disciplines, media studies, histoire de l’art et sociologie du travail, qui communiquent habituellement peu. Le choix d’une approche sous l’angle de l’art d’entreprise permet de comprendre le pouvoir d’attraction que ces multinationales continuent d’exercer sur leurs employés comme sur leurs utilisateurs, malgré des critiques croissantes : leurs promesses de réalisation de soi ne se nourrissent pas seulement « aux sources de l’utopie numérique », mais aussi à celles de la bohème artistique.

    #Fred_Turner #Usage_art

  • Jeudi 4 février, 18h - Une heure avec Henry Jenkins sur la culture participative.

    Jeudi 4 février, entre 18h et 19h, nous accueillerons Henry Jenkins dans une visioconférence de notre série "Une heure avec...".
    https://visio.octopuce.fr/b/her-ctt-kkq-69j

    Henry Jenkins a forgé le concept de "culture participative" pour illustrer le type de culture et d’usages qui se développent quand les acteurs sont à la fois producteurs et consommateurs, quand ils détournent, enrichissent, reprennent des travaux existant pour se les ré-approprier et les diffuser (des mèmes aux mashups et remix, de la fanfiction à l’éducation mutuelle...).

    Dans "Culture de la convergence", il écrit : « Plutôt que de nous référer à des producteurs et des consommateurs de médias jouant des rôles séparés, nous devons les comprendre comme des participants qui interagissent suivant des règles que nous ne connaissons pas encore ».

    Un tel concept méritait une élaboration collective. C’est ce à quoi se sont attaché Henry Jenkins, Mizuko Ito et danah boyd dans une discussion revigorante dont la traduction a été publiée par C&F éditions :

    Culture participative.
    Une conversation sur la jeunesse, l’éducation et l’action dans un monde connecté.
    Henry Jenkins, Mizuko Ito, danah boyd
    24 € - ISBN 978-2-915825-73-2
    traduit de l’anglais par Bruno Barrière
    Préface de Hervé Le Crosnier
    https://cfeditions.com/cultureParticipative

    La culture participative fait le lien entre l’activité de production culturelle et les objectifs sociaux et collectifs que se donnent les participants. On peut considérer qu’elle réunit cinq points dans une démarche inclusive :
    – diminuer les frontières entre l’expression artistique et l’engagement civique ;
    – s’appuyer sur des outils techniques puissants pour créer et partager ses créations avec les autres ;
    – voir les plus expérimentés aider les novices ;
    – accorder de l’importance à la participation de tous ;
    – construire des liens forts entre les acteurs.

    Une telle approche ne se résume pas à l’activité sur les médias sociaux. Henry Jenkins parle ainsi de la culture participative des couturières qui créent des patchworks ou des écoles de samba.

    Une belle rencontre humaniste en perspective

    Visioconférence - Jeudi 4 février - 18h-19h
    Une heure avec Henry Jenkins
    https://visio.octopuce.fr/b/her-ctt-kkq-69j

    Au plaisir de vous y retrouver

    #Henry_Jenkins #Culture_participative

  • Une poupée Barbie coincée entre deux livres de C&F éditions
    https://cfeditions.com/red-mirror

    On apprend aujourd’hui dans Actulitté que Mattel, le fabricant des poupées Barbie vient de publier (avec succès) une poupée à l’effigie de la militante africaine-américaine et autrice Maya Angelou, au sein d’une collection Barbie de "femmes inspirantes" (qui comporte par exemple déjà Rosa Parks). https://actualitte.com/article/98429/insolite/mattel-commercialise-une-poupee-barbie-a-l-effigie-de-maya-angelou

    Cette annonce m’a évidemment fait bondir par son cynisme... mais il surtout significatif qu’elle entre en écho avec les deux derniers livres publiés par C&F éditions.

    Dans "L’usage de l’art", Fred Turner parle longuement des posters de militantes syndicalistes affichés sur les murs à l’intérieur des bureaux de Facebook.
    https://cfeditions.com/usage-art

    Et de s’étonner : « Les portraits de figures telles que Dolores Huerta, célèbre syndicaliste s’étant battue pour les droits des ouvriers agricoles aux États-Unis, ou de Shirley Chisholm, première Africaine-Américaine élue au Congrès sont affichés dans les bureaux de Facebook du monde entier. [...] Lorsque l’Analog Research Lab affiche une photo de Dolores Huerta sur les murs d’une entreprise dont les ingénieurs ne sont pas syndiqués, il montre son pouvoir de transformer les mouvements politiques les plus incarnés et institutionnalisés en actes d’expression décontextualisés. Sur une affiche, l’image de Dolores Huerta devient un signe, vidé de son histoire, et dès lors redéfini. Une image qui a autrefois pu inspirer des ouvriers agricoles précaires à descendre dans la rue pour manifester offre dorénavant aux ingénieurs des classes moyennes et supérieures une opportunité de célébrer la diversité d’identité au sein de leur entreprise. »

    En écho, Mattel proclame que la collection "Inspiring Women" réunit « des héroïnes incroyables de leur temps, des femmes courageuses qui ont pris des risques, changé les règles et ouvert la voie à des générations de femmes, les invitant à rêver au-delà des limites imposées ».

    Un même discours qui sacralise l’individu, mais noie son action collective derrière un gloubi-boulga marketing sur la liberté... Une liberté que Facebook comme Mattel sont loin d’offrir à leurs salarié·es.

    Dans un rapport publié en novembre 2020, plusieurs ONG dénoncent les humiliations, l’absence de droits et le harcèlement sexuel... dans les usines chinoises qui fabriquent les poupées Barbie "inspirantes". (https://admin.actionaid.fr/uploads/downloadFile/413/Mattel-factory-report-2020.pdf )

    « Salaires indignes, charge de travail infernale, logements insalubres, et parfois même travail forcé... Des détails choquants sur les conditions de travail en Chine ont été exposés les uns après les autres depuis les années 1980. [...] Cette année, nous publions les résultats d’une nouvelle enquête de plusieurs semaines dans une autre usine chinoise de Mattel, dont les résultats sont une fois de plus inquiétants. [...] Mattel a refusé de communiquer sur sa politique de lutte contre le harcèlement sexuel et n’a annoncé aucune mesure visant à éradiquer le harcèlement sexuel. »

    Ceci nous amène à parler du prochain livre publié par C&F éditions, qui va paraître le 1 février : « Red Mirror : L’avenir s’écrit en Chine ».
    https://cfeditions.com/red-mirror

    Cet ouvrage de Simone Pieranni, que nous avons traduit de l’italien, s’intéresse à la manière dont la Chine est devenu le pôle principal de l’avenir du numérique et de l’intelligence artificielle. Il montre les ressorts de ce capitalisme numérique débridé... et notamment les conditions de travail dans les usines de fabrication du matériel informatique, comme dans les bureaux des ingénieures ou le travail à la tâche des "Turcs mécaniques" qui nourrissent l’ogre de l’intelligence artificielle. Un chapitre entier est consacré aux conditions de travail... et nous averti : ce qui se passe là-bas s’étend maintenant dans toutes les usines possédées par les multinationales chinoises. Une analyse confirmée par un article du 13 janvier 2021 sur les employé·es de Huawei en Europe (https://netzpolitik.org/2021/wolf-culture-how-huawei-controls-its-employees-in-europe - en anglais ).

    Parce que le numérique est dorénavant un moteur majeur de nos sociétés, il est devenu essentiel de comprendre les discours de ses entreprises de pointe. De mesurer combien ils servent avant tout à masquer l’émergence d’une forme nouvelle d’exploitation et de dépossession des outils collectifs au profits d’une sacralisation de l’individu... qui le laisse isolé face aux pressions sociales, politiques et culturelles du capitalisme numérique.

    Deux ouvrages en plein dans l’actualité.

    Bonne lecture,

    Hervé Le Crosnier

    Fred Turner
    L’usage de l’art. De Burning man à Facebook, art, technologie et management dans la Silicon Valley
    avec un cahier photo de Scott London et de l’intérieur de Facebook
    ISBN 978-2-37662-017-4 - 25 €
    https://cfeditions.com/usage-art

    Simone Pieranni
    Red Mirror : L’avenir s’écrit en Chine
    avec un cahier photo de Gilles Sabrié
    ISBN 978-2-37662-021-1 - 25 €
    https://cfeditions.com/red-mirror
    (pré-commande. Disponible le 1 février)

    #Chine #travail #Red_Mirror #Usage_art #Simone_Pieranni #Fred_Turner

  • Covid-19 : des médecins lorrains pro-vaccins, victimes de cyberharcèlement
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/vosges/epinal/covid-19-medecins-lorrains-pro-vaccins-victimes-cyberha
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/T1BxDg4EH9WsPK-ZmOglBbdVsrk/930x620/regions/2021/01/06/5ff5d09ebc11c_tete_de_mort-5145216.jpg

    La chercheuse Bérengère Stassin, maîtresse de conférence à l’Université de Lorraine est spécialisée dans le cyber-harcèlement.
    Elle a publié un ouvrage consacré à ce phénomène dans le milieu scolaire. Le déferlement de violence verbale sur une cible s’appelle le flaming que l’on pourrait traduire par : salve d’insultes. Le but est de saturer la zone de commentaire d’un blog afin de créer une controverse interminable jusqu’à rendre toute discussion impossible.

    Pour la chercheuse, cette technique est favorisée par l’anonymat des internautes. Il engendre le passage à l’acte car il est donne un sentiment d’impunité. La bonne foi ne protège pas des violences verbales et les réseaux sociaux sont parfois pavés de mauvaises intentions.

    Il y a bien un discours de haine présent sur internet comme d’ailleurs dans le PMU du coin.

    Olivier Ertzscheid, chercheur en sciences de l’information et de la communication

    Bérengère Stassin pointe aussi du doigt la logique des algorithmes qui, à partir d’une image consultée, d’un mot-clé ou de la visite d’un site, enferment l’internaute dans ses convictions et abolissent tout esprit critique en lui faisant des propositions identiques dans le même champ d’intérêt.
    Une minorité active

    Pour le médecin attaqué, les complotistes et autres harceleurs sont l’arbre qui cache la forêt.
    La majorité des internautes lit ses messages mais reste silencieuse pour éviter d’alimenter la machine haineuse. Ce que confirme la chercheuse.

    Le contenu du web est produit par 10% des internautes, 90% se contentent de consommer.

    Bérengère Stassin, maîtresse de conférence. Université de Lorraine

    #Cyberharcèlement #Bérengère_Stassin #Vaccins

  • Mikrodystopies sur TechTrash
    https://us16.campaign-archive.com/?e=__test_email__&u=0c3890af463fc84796e6a0b54&id=f97d104405

    Et au moins un truc intéressant
    (c’est pour ça qu’on le met en gros)
    « Avant qu’on ne démantèle entièrement le réseau Internet pour des raisons écologiques, on autorisa chaque individu à imprimer dix des photos qu’il y avait stockées. Pas une de plus. »

    Vous venez de lire une « mikrodystopie » extraite du recueil de nouvelles du même nom. Né en 2018 sur Twitter (d’où le format des histoires, dont la longueur ne dépasse jamais 280 caractères), le projet de François Houste explore un futur peu accueillant, bourré de robots qui ne comprennent rien à rien, d’IA qui dérape et de données personnelles qui se monnaient très cher. Un travail d’orfèvre qui mérite qu’on y jette un œil (ici un extrait de l’ouvrage), et qui nous donne envie de ressortir quelques œuvres cultes de la bibliothèque (par ici pour une petite sélection des meilleurs romans dystopiques).

    Allez, tant qu’à faire, une deuxième pour la route : « Interdites sur les réseaux sociaux, les photos circulaient de boîte aux lettres en boîte aux lettres, au sein des villes. Les imprimantes tournaient à plein régime et les images de policiers s’échangeaient plus vite que les vignettes des footballeurs dans une cour de récré. »

  • Livre – « Mikrodystopies » : des histoires sur le futur en 280 caractères
    https://www.solutions-numeriques.com/livre-mikrodystopies-des-histoires-sur-le-futur-en-280-caracte

    Le compte @mikrodystopies a été créé il y a plus de deux ans sur Twitter par François Houste, consultant au sein de l’agence digitale Plan.Net France. Son exercice ? Ecrire et diffuser des histoires complètes sur le futur en 280 caractères maximum. Ses « mikrodystopies » font aujourd’hui l’objet d’un livre.

    Robots, voitures autonomes et implants cérébraux forment un futur présent au quotidien au travers de 330 micro-nouvelles parues chez C& F Éditions, un éditeur indépendant spécialiste de la culture numérique.
    Soigneusement sélectionnées, elles prennent sur papier une autre dimension, loin du flux des réseaux sociaux, et invitent à une réflexion sur le futur numérique que nous souhaitons. Ces « mikrodystopies » sont augmentées de photos signées Nicolas Taffin, mettant en image les futurs imaginés. Des histoires qui font à la fois rire et grincer des dents. A offrir ou s’offrir pour Noël. Extraits :

    « Connecté au robot-cuisinier de Mme Rodriguez,
    l’espion chinois notait scrupuleusement
    la recette de la paella en cours de préparation.
    Elle était réputée la meilleure de tout le pays ! »

    « Le ton de Luc avait changé.
    Après quelques phrases, sa voix normale revint
    et il put enfin finir sa conversation.
    C’était l’un des inconvénients
    des implants cérébraux gratuits :
    ils obligeaient parfois leur hôte
    à prononcer un script publicitaire. »

    170 pages, 15 euros – https://cfeditions.com/mikrodystopies
    Juliette Paoli

    #Mikrodystopies #François_Houste #C&F_éditions

  • Fred Turner : « Pour lutter contre le nazisme, ils ont voulu produire un homme total, rationnel » - Culture / Next
    https://next.liberation.fr/culture/2015/02/27/pour-lutter-contre-le-nazisme-ils-ont-voulu-produire-un-homme-total-

    Par Marie Lechner — 27 février 2015 à 18:16
    L’historien Fred Turner raconte comment des intellectuels américains ont fait appel à des artistes du Bauhaus et à leur environnement multimédia pour contrer la propagande d’Hitler en 1939. Les écrans peuvent-ils servir l’idéal démocratique ?

    Connu pour sa stimulante enquête Aux sources de l’utopie numérique (C & F Editions, 2012) analysant l’impact de la contre-culture californienne sur l’imaginaire du réseau - en somme les liens entre les hippies et la révolution numérique des années 90 -, Fred Turner est passé à Paris évoquer son dernier livre, The Democratic Surround. Professeur associé à l’université Stanford, en Californie, et résidant à Mountain View, le QG de Google, tel « un anthropologue vivant avec sa tribu », Turner est remonté cette fois dans les années 40 : il s’est intéressé aux efforts des intellectuels, artistes et designers pour produire, face au fascisme, de nouveaux environnements multimédias et polyphoniques censés former des citoyens démocratiques. Traçant des parallèles étonnants entre expositions militantes, happenings d’artistes d’avant-garde et psychédélisme des sixties, Turner invite à réfléchir aux frontières entre information, divertissement, art et propagande. Il démontre ainsi comment ces expérimentations continuent d’influencer nos environnements médiatiques contemporains.

    #Fred_Turner #Cercle_démocratique #Libération #Marie_Lechner

  • Réseaux sociaux : « Casser les chaînes de contamination virales » | Arrêt sur images | Avec Olivier Ertzscheid
    https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/haine-en-ligne-casser-les-chaines-de-contamination-virales

    Après l’assassinat de Samuel Paty, ils ont fourni une cible à tous les tenants d’une liberté d’expression encadrée. Eux, ce sont Facebook, Twitter, YouTube et les autres, accusés d’être trop laxistes vis-à-vis des contenus illicites ou polémiques, du terrorisme à l’épidémie de Covid-19. Comment casser les chaînes de contamination de la viralité ? Nous recevons Olivier Ertzscheid, enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication, et Pacôme Thiellement, essayiste et vidéaste, pour tenter de comprendre comment les réseaux sociaux encouragent la diffusion de la parole haineuse ou complotiste à des fins commerciales.

    #Olivier_Ertzscheid #Médias_sociaux #Communication_virale

  • « Bananas (and kings) », Julie Timmerman : Le rire anti-trust par Gilles Costaz | Politis
    https://www.politis.fr/articles/2020/09/bananas-and-kings-julie-timmerman-le-rire-anti-trust-42348

    Très bel article dans Politis sur le travail politique et théâtral de Julie Timmerman. J’ai vu la pièce qui réussit à parler d’une situation dramatique sans ennuyer. Jeu d’acteur + mise en scène inventive, une belle soirée assurée.

    Et pour continuer le plaisir, n’hésitez pas à vous plonger dans "Un démocrate" (https://cfeditions.com/bernays).

    Jeune metteuse en scène et créatrice de la compagnie Idiomécanic Théâtre, Julie Timmerman ne cache pas ses intentions. En exergue de son nouveau spectacle, Bananas (and kings), elle écrit : « Qu’en est-il de nos démocraties à l’heure où les multinationales ont un tel pouvoir ? Que nous reste-t-il pour lutter contre la confiscation de notre pouvoir de citoyens ? C’est le rôle du théâtre de traquer la matrice [de la mainmise des grands groupes états-uniens sur l’économie], de la disséquer et d’exposer ses entrailles, pour armer les peuples contre elle. » Elle fait donc une forme de théâtre politique, mais limite les déclarations d’intention aux documents de communication. Sur scène, ses pièces ne sont pas discoureuses, elles dénoncent à coups de sketchs percutants, retrouvant la forme un peu disparue de l’agit-prop que pratiquaient les révolutionnaires russes et qu’ont reprise des artistes comme Erwin Piscator ou Dario Fo. Pour cette artiste, le théâtre affirme sa puissance de plaisir par le filtre pamphlétaire.

    Julie Timmerman avait déjà frappé un grand coup avec Un démocrate, écrit, mis en scène et joué à partir de 2016. Ce spectacle eut un tel retentissement qu’il continue de tourner en France. Il y avait là un gros lièvre de levé : Edward Bernays, l’un des inventeurs de la propagande moderne, l’Austro-Américain qui établit le mécanisme de la manipulation des masses. Ce parfait « démocrate », qui n’avait rien à se reprocher puisqu’il était rarement hors la loi, donna aux managers et aux hommes politiques les clés pour vendre tout ce qu’il était possible de vendre : du tabac, des produits de consommation, l’altruisme des discours et l’oppression des peuples démunis.

    Des chercheurs et des réalisateurs ont eux aussi sorti de l’oubli – récemment – ce sinistre Bernays, mais Julie Timmerman a beaucoup contribué à mettre au jour cette page d’histoire, car son spectacle repose sur une longue enquête faite en dialogue avec des sources états-uniennes. C’est d’ailleurs une maison d’édition numérique à caractère universitaire, C&F Éditions, qui a choisi d’éditer la pièce et de la faire suivre d’un dossier composé d’études sur celui qui fut le maître de la propagande dans la sphère libérale.

    La nouvelle pièce de Julie Timmerman, Bananas (and kings), naît de la précédente. Dans le premier texte, il était question rapidement du rôle de la United Fruit Company dans le coup d’État ourdi par la CIA au Guatemala en 1954, quand les États-Unis étaient parvenus à mettre fin à la réforme agraire de ce pays pour rétablir leur pouvoir commercial sur le colossal marché des fruits. Le texte, joué à présent à la Reine-Blanche, avant de tourner dans un certain nombre de villes de la banlieue parisienne et des régions, se concentre sur la banane et ses enjeux quasi mafieux.

    Ah, la banane, fruit délicieux, facile à cultiver et à exporter, alors d’un exotisme aisé à amplifier, et auquel on peut même ajouter une connotation sexuelle (ce qui, pour dire vrai, ne figure guère dans le spectacle) ! En fait, c’est moins un fruit qu’un tiroir-caisse à l’échelon mondial. Ce que conte Julie -Timmerman, dans une -succession chronologique mais avec la férocité allègre de la satire, c’est l’histoire de cette United Fruit Company, plus puissante qu’une armée en marche. Au Guatemala surtout, mais avec des réseaux qui agissent à travers les deux -Amériques.

    Les tableaux qui s’enchaînent donnent à voir les patrons voyous du groupe (disons plutôt gang-sters, c’est Chicago à Wall Street) mettant en place leur stratégie de rouleau compresseur, les petites mains qui font le sale travail, les réticents et les opposants vite rétamés, un effarant successeur du premier PDG et les élus guatémaltèques broyés tour à tour par le même pouvoir olympien.

    Allez, allez, mangez des bananes ! Ne prenez pas celles des paysans qu’on étouffe, mais celles du trust qui s’empare tranquillement de leurs terres ! Elles vont devenir d’un beau bleu, comme les pesticides qui s’y sont infiltrés et comme les hommes qui les cueillent et meurent parfois d’avoir respiré ce venin bleuté. Et toute personne qui n’applaudit pas aux méthodes de l’United Fruit Company est un communiste !

    Mais nous sommes au théâtre, sur une scène qui pourrait être dans la rue ou dans une cour d’usine, ou à un cabaret de l’histoire où l’on rêverait de voir en nombre les classes dites laborieuses. On est là pour se venger de l’injustice en riant. Dans ce style, Julie Timmerman déploie un savoir-faire qu’elle dit brechtien. Il y a de ça, en effet. Les dessins sont brossés à gros traits et les affrontements claquent comme les lanières d’un fouet. On ne peut pas se tromper sur les méchants ! Mais il y a là une épaisseur historique qui est propre à la compagnie Idiomécanic. Même réécrits, souvent tournés à la farce (farce glaçante, bien sûr), les épisodes sont vrais, contiennent des paroles et des textes qui ont vraiment été dits ou publiés.

    Les quatre interprètes jouent un grand nombre de rôles, sans en rester à leur genre. Julie Timmerman elle-même termine en homme humilié et en statue de la Liberté parodique. Elle associe étonnamment punch et sensibilité. Anne Cressent s’intègre au jeu pamphlétaire avec une forte dimension dramatique souterraine. Mathieu Desfemmes et Jean-Baptiste Verquin manifestent ensemble et séparément un art de jouer les crapules qui les situe haut dans le guignol politique. De même qu’Apollinaire disait : « Que la guerre est jolie ! », on osera dire qu’ainsi croquée cette ignominie est fort réjouissante.

    Bananas (and kings), théâtre de la Reine-Blanche, Paris, 01 40 05 06 96. Jusqu’au 1er novembre. Puis aux Rencontres Charles-Dullin (Orly, Fresnes, Le Kremlin-Bicêtre) et en tournée jusqu’au 27 mai. À lire : Un démocrate, Julie Timmerman, C&F éditions.

    #Julie_Timmerman #Un_démocrate #Bananas_and_kings #C&F_éditions

  • Cas d’école - Newsletter de C&F éditions

    Bonjour,

    Un mois après la rentrée, alors que se profilent de nouvelles menace de confinement scolaire pour au moins une partie des classes, et que les universités sont confrontées à de grandes difficultés d’organisation, je voudrais vous parler aujourd’hui de l’école.

    Avec la collection « Les enfants du numérique », nous avons essayé depuis des années de réfléchir au pratiques adolescentes et de les confronter au cadre scolaire, aux injonctions parentales et à la réalité des difficultés rencontrées par les adolescents vis-à-vis du numérique. Entre le cyberharcèlement, les paniques morales des adultes et l’idée trop répandue qu’une génération Z aurait la science du web infuse, il est compliqué de trouver un bon regard sur la façon dont le numérique percute à la fois les modes de vie adolescents et l’institution scolaire.

    C’est à ce travail de recul, de regard critique, d’espoir dans les usages adolescents comme de confiance dans la relation éducative que se sont livrées les autrices de la collection « Les enfants du numérique ».

    Pour mémoire :

    Anne Cordier : Grandir connectés, les adolescents et la recherche d’information , ISBN 978-2-915825-49-7, octobre 2015.
    Non, les ados ne sont pas tous autonomes comme La petite Poucette. Ne pas les former à la recherche d’information sur le web, c’est laisser les inégalités sociales des origines l’emporter au sein de l’école. Un ouvrage d’ethnographie scolaire, qui laisse une large place aux paroles des élèves.
    https://cfeditions.com/grandirConnectes

    danah boyd : C’est compliqué, Les vies numériques des adolescents , ISBN 978-2-915825-58-9, juin 2016.
    À la rencontre des adolescents, la sociologue danah boyd démythifie les idées préconçues des parents et des médias sur leurs pratiques. Finalement, les ados sont accros à la relation avec leurs pairs bien plus qu’aux machines. Surtout quand le numérique devient le seul moyen d’avoir une vie sociale, ce que le confinement est venu confirmer.
    https://cfeditions.com/boyd

    Henry Jenkins, Mizuko Ito & danah boyd : Culture participative, Une conversation sur la jeunesse, l’éducation et l’action dans un monde connecté. ISBN 978-2-915825-73-2, octobre 2017
    Un livre à trois voix qui définit la culture participative et qui en montre l’importance dans le monde numérique. Une mise en avant des capacité des adolescents à s’engager dans des actions civiques via des pratiques culturelles.
    https://cfeditions.com/cultureParticipative

    Marion Carbillet & Hélène Mulot : À l’école du partage, Les communs dans l’enseignement. ISBN 978-2-915825-93-0, avril 2019.
    Partant des pratiques ouvertes menées dans leurs CDI, à la découverte des communs et d’une philosophie du partage, les autrices défendent une conception de l’école faite du plaisir d’apprendre ensemble et de la dynamique des échanges inter-personnels et des apprentissages par l’expérience. Un livre majeur à relire suite à l’expérience du confinement pour comprendre que l’école va bien au-delà de la transmission des connaissances.
    https://cfeditions.com/partage

    Bérengère Stassin : (cyber)harcèlement, Sortir de la violence, à l’école et sur les écrans. ISBN 978-2-915825-94-7. juillet 2019
    Oui, la violence entre élèves existe et avec le numérique elle prend des formes nouvelles et se poursuit en dehors de l’enceinte scolaire. De nombreux exemples, souvent dramatiques, sont là pour nous le rappeler. Mais l’intérêt d’en faire un livre est avant tout d’ouvrir des fenêtres pour trouver des voies de sortie, entre Éducation aux médias et à l’information et jeu de rôle, entre action des associations et écoute des victimes. "Sortir de la violence".
    https://cfeditions.com/cyberharcelement

    Nous avons pas mal d’ouvrages en chantier dans cette collection, alors en cette période de rentrée, je tenais à vous re-présenter les livres déjà publiés, avant de parler bientôt de ceux qui vont sortir. Notamment de l’ouvrage « L’École sans école », un ouvrage multi-autrices et auteurs qui essaie de tirer les fils d’analyse et de perspectives suite à la période de confinement du printemps. Et qui parle des "invisibles" de l’école, celles et ceux qui au delà de l’enseignement de spécialité font du lieu de l’école un élément de socialisation et d’apprentissage mutuel essentiel. Mais chuuut, c’est pour bientôt.

    Bonne lecture,

    Hervé Le Crosnier

  • Le monde selon Zuckerberg - Portraits et préjudices
    https://cfeditions.com/lmsz

    Rimbaud écrivait : « On n’est pas sérieux quand on a 17 ans ». Le web a trente ans, Facebook en a quinze. Les choses sérieuses commencent. Qu’a-t-il pu se passer pour que tourne au cauchemar un ensemble de technologies et d’usages initialement pensés par leurs concepteurs comme autant de promesses émancipatrices ? Dans cet essai au style alerte et acide, Olivier Ertzscheid remonte le fil du désenchantement du monde numérique. Comment quelques méga-plateformes monopolisent notre attention et (...)

    #technologisme #domination #BigData #GAFAM

  • « Un démocrate ? » Publication de la pièce de théâtre de Julie Timmerman sur Edward Bernays
    https://cfeditions.com/bernays

    C’est le rôle des livres que de préparer un monde nouveau et de construire les idées de la révolution à venir, celle qui sera adaptée au monde actuel, pour qu’après ne soit pas comme avant.

    Modestement, à notre place, qui est principalement celle de la culture numérique, C&F éditions veut apporter quelques pierres à ce travail intellectuel nécessaire. Mais le monde est vaste, global et globalisé, et les sujets ne manquent pas dans tous les domaines.

    C’est aussi pour cela que nous avons décidé d’élargir notre focale, d’ouvrir nos collections à de nouveaux thèmes, à de nouvelles idées et formes. Entre nos livres qui vont continuer à décrypter le monde numérique, nous allons intercaler des livres différents, des fictions, des thèmes nouveaux.

    Et pour commencer aujourd’hui, du théâtre.

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    Un démocrate
    Une pièce de Julie Timmerman
    suivie d’un dossier :
    Edward Bernays, petit prince de la propagande
    un livre (abondamment) illustré
    ISBN : 978-2-37662-000-6
    240 p. - 18 €
    https://cfeditions.com/bernays
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    La pièce de Julie Timmerman et de sa compagnie Idiomécanic interroge le personnage d’Edward Bernays, que l’on désigne comme "l’inventeur des relations publiques". Avec cynisme et suivant la seule logique de l’intérêt de ses riches clients et de la défense des pouvoirs en place, Bernays va inventer les formes de la propagande du XXe siècle. Il ne s’agit plus d’imposer un message par la répétition, mais de susciter le désir envers un produit ou une idée. Le mensonge, la manipulation, l’hubris sont au cœur de son travail : réussir à faire fumer les femmes pour doubler le marché des multinationales du tabac en prétendant que les cigarettes sont pour elles "les torches de la liberté" ; provoquer un coup d’État au Guatemala au service des bananes Chiquita ; inventer de toute pièce le petit déjeuner avec œufs et bacon pour son client, l’industrie charcutière... et prétendre que c’est depuis toujours le petit déjeuner typique des Américains ; le culot d’Edward Bernays est sans limite...

    Celles et ceux qui ont eu la chance de voir la pièce sur scène ont apprécié l’humour et les trouvailles de mise en scène pour montrer de cela sur un rythme haletant et capter les spectateurs. Dans un livre, nous devions aller au delà de la découverte du personnage par le théâtre et proposer un dossier sur la propagande et le rôle spécifique d’Edward Bernays. Coordonné par Stéphane Resche de l’université de Créteil, ce dossier comporte des articles de Mathis Buis, Karine Chambefort-Kay, Florence Jamet-Pinkiewicz, Stéphane Resche, Nicolas Taffin et Julie Timmerman.

    Le livre a été édité et réalisé par les étudiantes du Master édition de l’Université de Caen, sous la direction de Marie-Astrid Bailly-Maitre. Les étudiants graphistes de l’École supérieure Estienne, pilotés par Florence Jamet-Pinkiewicz, ont planché sur le thème du livre pour nous offrir des représentations actuelles des théories et actions d’Edward Bernays.

    Après avoir lu ce livre, on mesure également combien les tactiques malsaines de Bernays restent d’actualité dans de nombreux domaines. Les outrances de Donald Trump sont par exemple le reflet de l’appel à l’outrance par les puissants qu’Edward Bernays a développé tout au long de sa carrière.

    Bonne lecture,

    Hervé Le Crosnier

    #Julie_Timmerman #Edward_Bernays #C&F_éditions

  • Red Mirror : Chine, hypertechnologies et capitalisme de surveillance | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/saintupery/blog/170820/red-mirror-chine-hypertechnologies-et-capitalisme-de-surveillance

    Red Mirror : un entretien avec Simone Pieranni

    Liborio Conca, minima&moralia, 3 juillet 2020, http://www.minimaetmoralia.it/wp/?s=pieranni

    Si l’on souhaite comprendre ce qui se passe en Chine, l’une des meilleures sources en italien sont les articles de Simone Pieranni. Journaliste pour le quotidien Il Manifesto (nous avons souvent reproduit ses articles sur notre site minima&moralia), fondateur de l’agence de presse China Files, il a consacré une série de livres, de podcasts et de reportages à l’univers chinois. L’approche de Pieranni est ouverte, libre, attentive à la politique mais aussi aux secousses culturelles que traverse le géant asiatique. Son dernier ouvrage, Red Mirror [à paraître en français chez C & F éditions, https://cfeditions.com/public/], dont le titre s’inspire de Black Mirror, la série télévisée qui explore les possibles scénarios dystopiques d’un avenir pas vraiment très éloigné, nous raconte la Chine sous l’angle de l’importance extraordinaire qu’y prend l’innovation avec l’utilisation massive des hypertechnologies, laquelle, d’une certaine manière, a une longueur d’avance sur ce qui se passe en Europe. Il nostro futuro si scrive in Cina, « notre avenir s’écrit en Chine », nous dit le sous-titre de Red Mirror. Dans l’entretien qui suit, nous avons abordé certaines des questions explorées dans le livre, depuis le contrôle exercé par l’État sur ses citoyens jusqu’aux relations avec l’Occident en passant par les évènements de Hong Kong.

    #Red_Mirror #Simone_Pieranni #C&F_éditions#Chine

  • ASDN #28 / Stéphane Bortzmeyer - « Cyberstructure » (30 janvier 2019) • Aux sources du numérique ( - Podcast Addict
    https://podcastaddict.com/episode/78154372
    https://image.ausha.co/u85Qi3N04Q5PXU3wRbPmfqih07AZMOXqKA92Koxv_1400x1400.jpeg?t=1559846276

    Mar 01 2019 79 mins 5
    Stéphane Bortzmeyer, ingénieur en réseaux informatiques à l’AFNIC, était l’invité de Spintank et Renaissance Numérique pour la 28e édition d’ASDN à l’occasion de la parution de son ouvrage « Cyberstructure. L’Internet, un espace politique » (C&F éditions, 2018).

    #Stéphane_Bortzmeyer #C&F_éditions #Podcast

  • Opioids and Public Health | Journal of Ethics | American Medical Association
    https://journalofethics.ama-assn.org/issue/opioids-and-public-health

    Manufacturers of prescription opioids offered assurance in the mid-to-late 1990s that these drugs wouldn’t make patients with pain into patients with substance use disorders. Some physicians believed them and prescribed these drugs without appropriate regard for their addictiveness, contributing to prescription and street opioid misuse that has reached alarming proportions. This issue considers ethical questions that contextualize the opioid epidemic from social, cultural, and policy-based perspectives and illuminates potential solutions.
    Volume 22, Number 8: E645-750

    Le dernier numéro en date du journal d’éthique de l’American Medical Association. Son contenu confirme ce que Patrick Radden Keefe a montré dans « Addiction sur ordonnance » (traduit et publié par C&F éditions). Notamment un article par Andrew Kolodny sur le rôle (par inaction et complaisance) de la Food and Drug administration dans le déclenchement de la crise, une auteur largement cité par P.R. Keefe.

    #Opioides #FDA #Ethique #Big_pharma #Régulation

  • Introduction de Stéphane Resche au livre « Un démocrate », une pièce de Julie Timmerman | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/07/27/introduction-de-stephane-resche-au-livre-un-democrate-u

    Introduction de Stéphane Resche au livre « Un démocrate », une pièce de Julie Timmerman
    Publié le 27 juillet 2020 | Poster un commentaire

    Avec l’aimable autorisation des Editions C&F

    On commence par céder sur les mots
    et on finit parfois par céder sur les choses.
    Sigmund Freud, Psychologie collective et analyse du moi

    Tout a commencé en 2017 avec une représentation d’Un démocrate, pièce écrite et mise en scène par Julie Timmerman, consacrée à la figure d’Edward Bernays, le père des Public Relations. Né à Vienne en (1891 et mort à Cambridge (près d’Harvard, aux États-Unis) en 1995, Bernays est aujourd’hui une figure discrète du panorama médiatique occidental. Globalement, on ignore en effet le rôle fondamental qu’a joué, tant du point de vue théorique que pratique, le « double neveu » de Sigmund Freud dans la structuration textuelle, publicitaire, communicationnelle de notre actuelle société de la suggestion.

    Alors que le spectacle Un démocrate de la compagnie Idiomécanic Théâtre tournait (il tourne encore !), le texte réclamait une attention, un écrin, une diffusion. Son édition s’est imposée comme une évidence. Il a été décidé de l’accompagner d’autres contributions – artistiques et critiques –, autant d’outils potentiels de compréhension d’un monde malmené par les apparences.

    L’ouvrage que vous tenez entre les mains (on vous l’a bien vendu, n’est-ce pas ?) est le fruit d’un enchaînement de collaborations et de partenariats, comme pour démontrer que face à la manipulation des masses par la manipulation des mots, la seule solution consiste à se souder, à faire corps et front, pour mieux comprendre d’abord, pour mieux répondre ensuite. Le résultat est évident : c’est un livre qui dit les choses de notre temps. Un livre que l’on peut renverser, lire d’un trait, dans le désordre, ou feuilleter. C’est une pièce de théâtre augmentée mais aussi une série de points de vue illustrés.

    Notre invitation est donc double : la pièce de théâtre est d’abord à votre disposition pour être découverte sans détour ni accompagnement paratextuel (en espérant que vous aurez la chance de voir le spectacle aussi, si ce n’est déjà fait). Mais ce texte pour la scène a également fait naître des échanges captivants, qui ont fait jaillir ce que nous avons regroupé sous la forme d’un dossier critique, qui emboîte le pas à l’imagination foisonnante et tangible qu’une lecture de la pièce vous procurera assurément. Celui-ci comprend cinq contributions précédées d’une courte introduction dramaturgique qui est aussi un excursus sur la séduction de la propagande et sa mise en scène.

    Bernays était le roi de l’information publique, il nous fallait donc, dans notre dossier, aborder à la fois les mondes visuel et écrit. Voilà qu’un premier partenariat s’est noué avec la promotion 2018-2019 du nouveau DN MADE (diplôme national des métiers d’art et du design) Gravure, images imprimées et Images et narration, de l’école Estienne (école supérieure des arts et industries graphiques). Et les étudiants, accompagnés par Florence Jamet-Pinkiewicz, de prendre à bras-le-corps les métaphores dramaturgiques pour mieux interroger la distance critique nécessaire à leur profession future. En tant que créatrice, Florence Jamet-Pinkiewicz propose sa lecture de la pièce de Julie Timmerman et une réflexion sur les images. Elle développe également le processus de création des illustrations de la pièce par les étudiants de l’école Estienne. De cette manière, le témoignage ici reporté nous introduit dans la forge intellectuelle de futurs graphistes éclairés.

    Dans le prolongement des premiers féconds échanges avec les étudiants d’Estienne, la promotion 2019-2020 du master 2 Métiers du livre et de l’édition (parcours édition) de l’université de Caen – chapeautée par Marie-Astrid Bailly-Maître avec le regard avisé de Nicolas Taffin – a apporté sa curiosité, son engagement, son expertise, à la confection d’un ouvrage conçu sur-mesure. Permettez que l’on rende sincèrement et totalement, à Marie-Astrid Bailly-Maître et à son équipe au complet, les honneurs de la réussite de l’ouvrage qui vous appartient désormais. Dans sa contribution, Nicolas Taffin, notre éditeur et conseiller en chef, revient quant à lui sur l’art discret de la typographie, qui nous invite selon ses termes à « décortiquer les mécanismes de la publicité et de la propagande ». L’association des images construit des signes, des sens, qui ont vocation à manipuler le public. Et dans le retrait du monde plus effacé des livres, il est un art de la composition qui favorise à l’inverse la déconstruction, laissant la liberté éclore. La typographie présente ainsi une lueur d’espoir au sein même de l’organisation de la page.

    Lors des rencontres et des sessions de travail éditorial communes qui se sont tenues entre l’automne 2018 et le printemps 2020, la jeunesse nous a exhortés à repenser les codes, déjouant les attentes, réclamant des explications. Chacun a tiré en définitive des enseignements fertiles. En appui de nos discussions et des perspectives d’action, Karine Chambefort-Kay a ainsi décidé de nous apporter à son tour un éclairage sur la manière dont la photographie a su, dès les années 1930, concevoir des stratégies de riposte à l’usage propagandiste des images. En prenant du recul sur les travaux de Bernays, la chercheuse développe dans son exposé un discours critique sur les images, exposant la photographie comme outil de propagande, mais aussi comme instrument de combat fondamental face à la manipulation des masses.

    À ces réflexions s’ajoute l’intervention biographique, dynamique, indispensable que Mathis Buis a voulu consacrer spécifiquement à Bernays. En somme, avec sa plume acerbe, l’auteur nous ouvre les portes de la vie d’« Eddie » et nous propose, par la même occasion, une analyse de la société ultra-contemporaine, celle de la surconsommation, d’internet et de Netflix.

    Julie Timmerman, enfin, a accepté de nous confier ses convictions éminemment politiques du travail de mise en scène. Dans cet entretien mené par votre serviteur, l’autrice revient sur la genèse de sa pièce, Un démocrate, sur sa démarche de création, sur ses sources d’inspiration, ainsi que sur les idées qu’elle a tenu à défendre et à illustrer.

    Les présentations sont faites. Et l’ouvrage n’impose aucune préséance dans son utilisation. La pièce de théâtre, comme le dossier critique qui l’accompagne, n’attendent plus que vous. Nous espérons qu’ils vous plairont et qu’ils sauront vous offrir quelques belles idées pour affronter l’avenir. Bonne lecture !

    Stéphane Resche

    Julie Timmerman : Un démocrate

    Suivi du dossier : Edward Bernays, petit prince de la propagande

    C&F éditions, Caen 2020, 240 pages, 18 euros

    https://cfeditions.com/bernays

    #Un_démocrate #C&F_éditions #Edwards_Bernays #Propagande

  • Elinor Ostrom, Discours de Stockholm. En réception du prix Nobel d’économie 2009
    https://journals.openedition.org/lectures/41778

    Le discours d’Elinor Ostrom lors de la réception du Prix Nobel s’intitule « Au-delà des marchés et des États : la gouvernance polycentrique des systèmes économiques complexes ». Les systèmes polycentriques de gouvernance peuvent avoir plusieurs centres de prise de décision, qui peuvent être formellement soit indépendants les uns des autres soit interdépendants. Ces centres peuvent entrer dans des relations contractuelles ou de coopération et ont recours à des mécanismes centralisés pour la résolution des conflits. Le nœud des décisions prises dépend de la position et des caractéristiques des acteurs, de l’information disponible et des actions possibles en connaissance des coûts et bénéfices ainsi que des résultats potentiels. Elinor Ostrom défend la thèse selon laquelle ce type de système polycentrique peut gérer les réservoirs communs de ressources. À partir de la grande diversité de cas enregistrés par l’équipe de recherche, elle a en effet analysé les caractéristiques des institutions présentes dans les systèmes pérennes et étudié les régularités institutionnelles, qu’elle a appelé « principes de conception » (design principles) (p. 63). Il s’agit là d’un de ses apports majeurs. Ces principes, qui s’appliquent aux biens communs, peuvent se résumer dans une liste qui comprend (p. 63-64) : les limites concernant les usagers et les ressources ; l’accord avec les circonstances locales ; l’appropriation des bénéfices et l’apport proportionnel dans les coûts ; les arrangements collectifs pour l’usage ; le contrôle des utilisateurs et de la ressource ; les sanctions graduées selon le degré de violation des règles ; l’existence d’un mécanisme de résolution de conflits ; la reconnaissance minimale des droits et la gouvernance imbriquée qui implique différents niveaux d’intervention.

    7Ostrom met non seulement l’accent sur l’aspect technique de sa théorie de la gouvernance polycentrique et des modèles économiques qui en découlent dans la gestion des réservoirs communs de ressources mais aussi sur le développement de la structure de l’Institutional Analysis & Development Framework (IAD). Ce cadre d’analyse des institutions vise à contribuer à la dynamique du développement. Ainsi que l’explique Benjamin Coriat dans la préface (p. 23), la polycentricité revendiquée dans le titre du discours implique et nécessite la prise en compte des individus et des « méga » acteurs publics (États, entreprises, organisations non gouvernementales, etc.) puisqu’il s’agit de systèmes complexes.

    Si certains reprochent aux travaux d’Ostrom de s’inscrire dans une approche institutionnaliste historique, d’autres, comme Benjamin Coriat, y trouvent plutôt de la proximité avec la tradition libérale américaine. En situation de dilemme social, Elinor Ostrom considérait que la concertation des acteurs entre eux donnerait des résultats plus pérennes et mieux acceptés que ceux obtenus par une intervention externe. Car pour elle, les acteurs sociaux sont des agents mus par une pluralité de raisons, qui trouvent des solutions à leurs problèmes plutôt par les habitudes et les règles empiriques issues de l’usage (habits and rules of thumb) que par des « choix rationnels » tels que postulés par la théorie économique standard.

    Cet ouvrage stimulant fourni d’une riche bibliographie sur les communs et rend hommage à la réflexion visionnaire d’Elinor Ostrom. Il donne aux lecteurs un aperçu sur sa vie, de son œuvre et de sa joie dans la collaboration scientifique et dans la transmission. Avec la préface de Benjamin Coriat, spécialiste des communs, le lecteur pourra mieux comprendre les nuances dans l’élaboration du cadre d’analyse des communs et les enjeux contemporains lorsqu’il s’agit de la gouvernance des systèmes complexes, questions auxquelles s’est consacrée cette intellectuelle.

    9Les travaux d’Ostrom vont au-delà du domaine purement économique : la décroissance, l’écologie, le changement climatique, la propriété intellectuelle, la gestion des ressources libres d’accès sont parmi quelques domaines de recherche qui viennent à l’esprit lorsqu’on pense aux communs, et ses dernières publications sur la « connaissance comme commun » en témoignent.❞

    #Elinor_Ostrom #Discours_Stockholm #C&F_éditions

  • Jeudi 11 juin, Zeynep Tufekci invitée des Matins de France Culture

    Zeynep Tufekci, l’autrice de « Twitter & les gaz lacrymogènes » sera ce jeudi 11 juin l’invitée exceptionnelle des Matins de France Culture. Elle sera interviewée par Guillaume Erner de 7h45 à 8h45.

    L’occasion, en direct ou en podcast, de mieux connaître cette « technosociologue » dont nous avons publié la traduction française (par Anne Lemoine, qui a fait un excellent travail).

    Twitter & les gaz lacrymogènes
    Forces et fragilités de la contestation connectée
    Zeynep Tufekci
    ISBN 978-2-915825-95-4 - 430 p. - 29 €
    https://cfeditions.com/lacrymo

    Zeynep Tufekci est de plus en plus remarquée aux États-Unis et partout dans le monde pour les suites qu’elle a donné à son livre, en particulier dans des éditoriaux dans The Atlantic ou The New York Times. Elle a été, dès le mois de janvier, une des premières à promouvoir la « distanciation sociale » et le port du masque, quand son pays ne croyais pas au virus. Elle revenait de Hong Kong et avait pu comprendre la situation. De même, elle est en pointe sur les questions des médias sociaux et de l’élection de Trump (notamment le débat actuel entre Twitter et Facebook). Elle est enfin partie prenante des mobilisations anti-racistes qui secouent les États-Unis (et qui s’étendent, notamment chez nous). Le bon moment pour une interview.

    Je vous mets ci-après pour celles et ceux qui lisent l’anglais une liste de référence de ses articles récents sur ces sujets.

    Nous avons également produit un petit livre numérique autour de Zeynep Tufekci, intitulé « Le monde révolté ». Celui-ci comporte la traduction d’un texte autobiographique de Zeynep et un long article de Gus Massiah. Il est gratuit (complètement, on ne demande même pas de mail ou autre, cadeau on vous dit). Vous pouvez l’obtenir à :
    https://cfeditions.com/monde-revolte

    Bonne écoute et bonne lecture,

    Hervé Le Crosnier

    Voici quelques références récentes sur les publications de Zeynep Tufekci en anglais pour celles et ceux qui lisent la langue de Shakespeare.

    Preparing for Coronavirus to Strike the U.S. - Scientific American Blog Network
    https://blogs.scientificamerican.com/observations/preparing-for-coronavirus-to-strike-the-u-s

    Opinion | Why Telling People They Don’t Need Masks Backfired - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/03/17/opinion/coronavirus-face-masks.html

    What Really Doomed America’s Coronavirus Response - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/technology/archive/2020/03/what-really-doomed-americas-coronavirus-response/608596

    Closing the Parks Is Ineffective Pandemic Theater - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/health/archive/2020/04/closing-parks-ineffective-pandemic-theater/609580

    Don’t Wear a Mask for Yourself - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/health/archive/2020/04/dont-wear-mask-yourself/610336

    Trump’s Executive Order Isn’t About Twitter - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/technology/archive/2020/05/trumps-executive-order-isnt-about-twitter/612349

    The Case for Social Media Mobs - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/technology/archive/2020/05/case-social-media-mobs/612202

    How a Bad App—Not the Russians—Plunged Iowa Into Chaos - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/technology/archive/2020/02/bad-app-not-russians-plunged-iowa-into-chaos/606052

    Hong Kong Protests : Inside the Chaos - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/international/archive/2019/11/escalating-violence-hong-kong-protests/601804

    #Zeynep_Tufekci #France_Culture

  • Designer Snowflakes - SnowCrystals.com
    http://www.snowcrystals.com/designer/designer.html

    a photograph of a designer snowflake — a real sliver of ice, grown from water vapor, but created under controlled conditions in the laboratory. They might also be called synthetic crystals, but I call them designer snowflakes because I am free to design the final shape by changing the temperature and humidity as the crystal grows.

    et un livre complet sur les flocons de neige :
    https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1910/1910.06389.pdf