• À quel moment faire démarrer le rappel d’une série d’événements ? Dans le cas de la démission de Hariri, la plupart des articles démarrent, sans trop se fouler, au samedi 4 novembre, jour de sa démission « surprise » à la télévision. Cette date permet de maintenir le doute sur les raisons de sa démission (pas forcément forcée, le gars pas forcément retenu contre gré, sa vie peut-être menacée…).

    L’article de France Info (message précédent) démarre la séquence au coup de film convoquant Saad en Arabie le jeudi 2 novembre :
    http://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/liban/saad-hariri-de-son-atterrissage-a-ryad-a-son-accueil-a-paris-retour-sur

    Pourtant, on devrait au moins faire démarrer la séquence au lundi précédent (30 octobre), lorsque Thamer al-Sabhan, ministre séoudien des affaires du Golfe, annonce une « surprise » prochaine (« développements absolument étonnants ») sur le dossier du Hezbollah :
    http://www.naharnet.com/stories/en/237517

    Referring to his Sunday tweet about the Lebanese government, the minister said: “I addressed my tweet to the government because the Party of Satan (Hizbullah) is represented in it and it is a terrorist party. The issue is not about toppling the government but rather that Hizbullah should be toppled.”

    “The coming developments will definitely be astonishing,” al-Sabhan added.

    ou même au dimanche 29, avec sa série tweets mettant en cause le gouvernement libanais (c’est-à-dire le gouvernement de Saad Hariri) :

    Al-Sabhan had on Sunday voiced surprise over what he called the “silence of the government and people” of Lebanon over Hizbullah’s actions.

    “It is not strange for the terrorist militia party to declare and take part in the war against the kingdom at the instructions of the masters of global terrorism,” the minister tweeted, referring to Hizbullah and its regional backer Iran.

    “But what’s strange is the silence of the government and people over this!,” al-Sabhan added.

    Faire débuter la séquence à ce moment lève un certain nombre de (pseudo-)doutes :
    – cela signifie que les saoudiens avaient décidé, dès le lundi au moins, de renverser le gouvernement libanais, i.e. de démissionner Saad Hariri ; pas le jeudi quand ils l’ont convoqué, ni le vendredi après l’avoir rencontré, mais le week-end précédent ;
    – que la thèse des menaces contre Saad est évidemment une invention : pourquoi ne pas l’avoir prévenu illico pour qu’il évite de se faire zigouiller à Beyrouth entre lundi et jeudi soir ?

  • France Info reprend à son compte la thèse de l’arrestation de Saad Hariri, et de son « exfiltration » prévue vers Paris :
    http://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/liban/saad-hariri-de-son-atterrissage-a-ryad-a-son-accueil-a-paris-retour-sur

    L’article dit se baser sur l’article de Robert Fisk pour The Indépendent :
    http://www.independent.co.uk/voices/lebanon-prime-minister-saad-hariri-resignation-not-all-seems-quits-re

    omettant (comme beaucoup d’autres) de préciser que toutes ces informations ont été publiées quelques jours plus tôt par Al-Akhbar sous la plume d’Ibrahim al-Amine :
    http://al-akhbar.com/node/286011
    article signalé ici :
    https://seenthis.net/messages/642902