https://www.lexpress.fr

  • Mieux que Neuralink : à Lausanne, un patient paralysé remarche par la pensée - Heidi.news
    https://www.heidi.news/sciences/mieux-que-neuralink-a-lausanne-un-patient-paralyse-remarche-par-la-pensee

    Deux #implants sont fixés, de part et d’autre du crâne, pour piloter chacune des jambes. Ceux-ci ne sont pas implantés dans le cerveau, mais sur son enveloppe la plus extérieure, la dure-mère, juste au-dessus du cortex moteur — la partie du cerveau qui pilote les mouvements volontaires.

    Concrètement, une petite portion d’os du crâne a été découpée et retirée, puis remplacée par l’implant.

    […]

    Les coups d’annonces d’Elon Musk avec son dispositif implantable Neuralink rythment le monde des #neurotechnologies. La technologie présentée ici est bien plus intéressante, insiste Jocelyne Bloch, parce qu’elle est non invasive – là où Elon Musk se base sur une technologie d’électrodes qui doivent pénétrer le cerveau en profondeur.

    « Guillaume (Charvet, du CEA, ndlr) est modeste, mais ce dispositif est le premier capteur cérébral sans fil, bien avant Elon Musk », insiste Grégoire Courtine.

  • Xanax, Lexomil, codéine… Le fléau des ados accros aux médicaments - L’Express
    https://www.lexpress.fr/societe/xanax-lexomil-codeine-le-fleau-des-ados-accros-aux-medicaments-JCTRMUWBXVFC
    https://www.lexpress.fr/resizer/RCe8mYFWGaKlQds6wHuNDl6QEIk=/1200x630/filters:focal(1032x686:1042x696)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/lexpress/K6VZ73HY4FHLPOS7PIA4SW24OA.jpg

    Même constat pour les opioïdes dits « forts » (#fentanyl, morphine ou encore oxycodone), dont les prescriptions se sont accrues « d’environ 150 % » entre 2006 et 2017 en France, selon la dernière étude de l’ANSM sur le sujet. Les conséquences sont directes : le nombre d’hospitalisations liées à la consommation d’antalgiques opioïdes obtenus sur prescription médicale a ainsi augmenté de 167 % entre 2000 et 2017, et le nombre de décès liés à cette même substance a bondi de 146 % entre 2000 et 2015, avec « au moins quatre décès par semaine ».

    Pas d’études entre 2017 et 2023, mais c’est prévu bientôt hein, faut pas s’énerver, le photographe est arrivé pour le shooting de ma nouvelle coiffure dans mickey.

    #jeunes #opioïdes

  • Dominique Costagliola fait le point sur le Covid-19 après que l’OMS a annoncé la fin de l’urgence mondiale
    https://www.lexpress.fr/sciences-sante/dominique-costagliola-la-pandemie-de-covid-19-est-terminee-mais-quavons-nou

    Après plus de trois ans de souffrances et des millions de morts, l’épidémiologiste et directrice de recherche émérite à l’Inserm déplore que nous ne soyons pas mieux préparés pour les prochaines épidémies. Source : L’Express

    • L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient officiellement de lever son plus haut niveau d’alerte sur la pandémie de Covid-19, estimant que le virus était désormais suffisamment sous contrôle. Après trois ans de crise, « au moins 20 millions de morts », selon le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, et beaucoup de souffrances, va-t-on enfin pouvoir tourner la page ? Le Dr Tedros a aussitôt tempéré la bonne nouvelle : le Covid fait toujours de nombreuses victimes. « Ce virus est là pour durer, il continue de tuer », a-t-il rappelé.

      De fait, si le Sars-CoV-2 nous laisse un répit appréciable depuis quelques mois, au point de nous laisser croire à un retour à « la vie d’avant », il n’a pas disparu. Nous en sommes arrivés à une paix armée entre ses capacités d’évolution et les défenses immunitaires que nous avons pu monter contre lui. Cette paix sera-t-elle durable ? Nul n’en sait rien, rappelle l’épidémiologiste et directrice de recherche émérite à l’Inserm Dominique Costagliola. Pourtant, nous avons baissé la garde, regrette-t-elle. Il ne faudrait pourtant pas grand-chose pour se préparer à d’éventuelles résurgences du Covid, mais aussi à l’apparition de nouveaux virus peut-être encore plus dangereux – de l’investissement dans des systèmes de surveillance des agents pathogènes, et dans la qualité de l’air intérieur. Ne pas s’en donner la peine nous laisse très vulnérables.

    • Est-ce que nous n’avons vraiment eu que de petites vagues ces derniers mois ? Je n’en sais rien, puisqu’on ne mesure plus rien. Mais ce n’est pas parce que le virus se fait plus discret qu’il ne continue pas à poser des problèmes. Il est certain que cette maladie est là pour rester. On voit bien qu’il est même assez peu probable que le virus soit sur le point de devenir saisonnier, puisqu’il y a encore des vagues à toutes les saisons. Le Covid ne devrait donc pas ressembler à la grippe de sitôt, à la fois du fait de sa très grande transmissibilité et de sa sévérité. Il circule en permanence, et donne des formes plus graves chez les personnes vulnérables.

      Cela représente donc un fardeau plus lourd, à la fois en termes de décès et d’hospitalisations. Sans parler du Covid long, dont on ne connaît pas bien les conséquences à long terme, ou encore de l’augmentation du risque de diabète ou de maladies cardio-vasculaires, y compris chez les personnes qui ne font pas de formes graves. A quoi on peut aussi ajouter des conséquences en termes d’arrêt de travail, car, même quand on est vacciné et qu’on l’a déjà attrapé, on peut faire des formes très épuisantes.

      Vous dites que l’on ne voit plus rien, mais, s’il y avait des vagues plus marquées, elles se traduiraient quand même dans les statistiques des hospitalisations…

      Il faudrait vraiment qu’il y ait une augmentation importante des admissions pour qu’on les détecte puisqu’on ne teste plus systématiquement les personnes hospitalisées. L’absence de mesures de contrôle dans les établissements de soins est d’ailleurs très choquante : sans tests ni masques, il est probable que les centres hospitaliers eux-mêmes deviennent des contributeurs de la circulation du virus !

  • « Le RSA est un échec collectif » : Olivier Dussopt - Agnès Verdier-Molinié, le débat inattendu - L’Express
    https://www.lexpress.fr/economie/politique-economique/le-rsa-est-un-echec-collectif-olivier-dussopt-agnes-verdier-molinie-le-deba

    L’efficacité des politiques publiques de l’emploi interroge. Le ministre du Travail en débat avec l’essayiste libérale Agnès Verdier-Molinié.
    Tout juste sorti de la séquence explosive sur les retraites, le ministre du Travail, du Plein-emploi et de l’Insertion Olivier Dussopt s’attaque à un autre dossier inflammable : la refonte du service public de l’emploi, où cohabite une kyrielle d’opérateurs plus ou moins coordonnés : Pôle emploi, missions locales, Cap emploi, Apec… Un millefeuille administratif qui consterne Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation Ifrap et auteure d’une récente charge contre l’obésité de la dépense publique (Où va notre argent ?, Editions de l’Observatoire).

    Dans son dernier livre, Agnès Verdier-Molinié estime que le Revenu de solidarité active (RSA) s’apparente aujourd’hui à « un revenu social sans contrepartie, qui ne mène nulle part ». Qu’en pensez-vous ?

    Olivier Dussopt : Je partage assez ce sentiment. Le premier constat, c’est que les allocataires du RSA ne sont pas tous accompagnés sur le plan professionnel. Seuls 45 % sont orientés vers Pôle emploi et font donc l’objet d’un suivi professionnel. Il y a là une forme d’absence de contrepartie. Globalement, le RSA est un échec collectif. Début 2022, la Cour des comptes a étudié ce que devenaient les allocataires sept ans après leur première inscription : 42 % d’entre eux sont encore au RSA, de manière continue ou ponctuelle, avec des allers-retours vers de l’emploi saisonnier ou de la très grande précarité.

    Agnès Verdier-Molinié : Ces 15 heures de formation, d’accompagnement ou autres vont-elles être efficaces ? Ce qui est sûr, c’est qu’on a fermé les yeux pendant des années sur l’idée qu’on pouvait percevoir le RSA sans devoirs réciproques. Partout, dans le nord de l’Europe, en Allemagne, en Finlande, il y a des fermetures de droits ou des baisses d’allocations, s’il y a des refus de retour à l’emploi. Au Danemark, quand vous êtes chômeur et que vous bénéficiez d’aides, vous devez répondre en 24 heures à une proposition, postuler à deux offres d’emploi minimum par semaine, accepter la première opportunité qui se présente à vous. Il y a vraiment des obligations, ce qui n’a jamais été le cas en France. Plus inquiétant encore, chaque année, entre 23 et 26 % des entrants à l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) viennent directement du RSA. Il y a là un sujet de fraude sociale qu’on ne peut pas occulter. Surtout depuis que la déficience psychique permet de toucher l’AAH. Le nombre d’allocataires à l’AAH a doublé depuis les années 1990 pour arriver à presque 1,3 million de personnes. Et le taux d’allocataires par département varie entre 0,4 % et 4,6 %, comme le souligne la Cour des comptes ! De quoi se poser des questions.
    Dans certains départements, il est même conseillé à ceux qui viennent demander le RSA d’aller plutôt monter un dossier pour toucher l’allocation handicapé, parce que c’est l’Etat qui paye, et pas le département. Et parce que l’#AAH est à 971 euros, soit plus que le RSA.
    Et pour le #RSA, combien d’allocataires estiment n’avoir pas assez pour en vivre et travaillent à côté, sans le déclarer ?

    O. D. : Avec 15 à 20 heures d’activité par semaine, ça va devenir plus compliqué.

    A. V.-M. : L’idée s’est installée que le RSA était un droit et qu’à côté on pouvait bosser sans risquer aucun contrôle, ni sanction. C’est quelque chose qui devient insupportable pour beaucoup de nos concitoyens. Cela fait des années que nous demandons, à l’Ifrap, des statistiques anonymisées sur l’ensemble du territoire et que la Cnaf nous les refuse. Impossible aussi de récupérer ces chiffres au niveau des départements. Même les présidents de conseils départementaux n’y ont pas accès ! Finalement, les contribuables locaux financent avec leur taxe foncière des minima sociaux sur lesquels leurs propres élus n’ont pas d’informations.

    A. V.-M. : Vous savez bien que très peu de gens trouvent un emploi grâce à Pôle emploi. C’était 14 % dans les années 2010, c’est tombé à 10 %.
    Depuis 2009, les effectifs de Pôle emploi ont augmenté de 19 %, pour une efficacité qui baisse. On l’a dit, Pôle emploi accompagne peu les personnes au RSA. A chaque fois qu’il y a une crise, on embauche à Pôle emploi. Et quand le chômage baisse, on ne réduit jamais les effectifs. Il serait temps d’y penser. Et d’arrêter ce simulacre de l’accompagnement de tous…

    O. D. : Je vous trouve assez injuste avec Pôle emploi. Ce qu’il faut repenser, c’est l’accompagnement : lorsque vous êtes inscrit, vous êtes catégorisé en fonction de votre capacité à rechercher un emploi. En accompagnement « Suivi », si vous êtes autonome. « Guidé », si vous avez besoin d’un appui régulier. Ou « Renforcé », si vous êtes très éloigné de l’emploi. Sauf qu’une fois que vous rentrez dans l’une de ces catégories, vous n’en sortez plus. Si on considère que vous êtes extrêmement autonome et employable, et que malheureusement, pour plein de raisons, au bout de dix-huit mois, vous n’avez pas trouvé de boulot, vous serez toujours dans la catégorie des autonomes. Alors qu’au bout de dix-huit mois sans rien au bout, vous avez à coup sûr besoin d’un accompagnement.
    Pour ce qui est des effectifs de Pôle emploi, que vous trouvez problématiques, sachez qu’il y a en France 1 conseiller pour 98 demandeurs d’emploi. En Allemagne, c’est 1 pour 38. Après, c’est vrai, pour être indemnisé en Allemagne, il faut avoir travaillé douze mois, et non six comme chez nous, sur les vingt-quatre derniers mois. Et lorsque vous avez travaillé vingt-quatre mois, vous avez droit à douze mois d’indemnités en Allemagne. Nous, c’est dix-huit mois d’indemnités.

    A. V.-M. : J’ajoute que lorsque vous refusez une offre d’emploi, toujours en Allemagne, on réduit votre allocation de 30 %. Ensuite, c’est 60 %. Il y a des sanctions qui n’ont rien à voir avec celles qu’on applique en France. Nous, on a l’ORE, l’offre raisonnable d’emploi…

    O. D. : Oui, et ça ne marche pas. On a entre 200 et 300 demandeurs d’emploi qui sont radiés de #Pôle_emploi chaque année pour avoir refusé deux offres raisonnables d’emploi.

    A. V.-M. : Voilà, c’est rien du tout ! Ça marche au Danemark, au Royaume-Uni, en Finlande. Mais pas chez nous.

    O. D. : La définition de l’#ORE est à revoir.

    Olivier Dussopt est ministre du Travail, du Plein-emploi et de l’insertion. Ancien député socialiste, il est entré au gouvernement en novembre 2017 comme secrétaire d’Etat puis ministre délégué aux Comptes publics.
    Agnès Verdier-Molinié est directrice de l’ifrap, un think tank libéral qui dissèque les politiques publiques et leur rapport coût-bénéfice. Essayiste prolixe, elle a publié en avril Où va notre argent ? (Editions de l’Observatoire).

  • BORIS CYRULNIK, ANTIFEMINISTE ET MATERNOPHOBE
    https://sporenda.wordpress.com/2022/12/22/boris-cyrulnik-antifeministe-et-maternophobe

    Je vois parfois des féministes poster des textes louangeurs à propos de Cyrulnik, qu’elles voient comme le sauveur des femmes victimes de violences masculines parce qu’il les rassure en leur affirmant, inspiré par son exemple personnel, qu’il est possible de surmonter leur trauma par le recours à la résilience.

    Des critiques ont noté que cette notion de résilience, en résonnance avec l’idéologie individualiste néo-libérale dominante, évoque de fâcheux relents de Darwinisme social : il y a celles qui vont trouver en elles, avec l’appui de leur entourage, la force de dépasser le trauma et de survivre, et il y a les faibles qui vont s’y enliser, car incapables de s’en libérer ; la résilience, c’est une solution individuelle qui n’est pas à la portée de tout le monde(1).

    En passant, l’exemple personnel de résilience mis en avant par Cyrulnik diffère au moins sur un point du cas des femmes traumatisées par la violence masculine : les nazis ne dominent plus la plus grande partie de l’Europe et n’envoient plus de Juifs dans les camps de la mort. Les femmes par contre, vivant toujours sous domination masculine, sont susceptibles en permanence d’être la cible des violences de leurs dominants. Surmonter le trauma est-il possible quand le risque d’une re-traumatisation continue à peser sur vous ?

    Cette image de Cyrulnik, bienfaiteur des femmes violentées, est un malentendu complet, que la lecture de certains de ses textes dissipe entièrement.

    Dans un de ses livres, intitulé « Les Nourritures affectives » (Odile Jacob, 1993), l’auteur développe des théories hallucinantes, en particulier comment la transformation des rôles parentaux, elle-même résultant des mutations affectant les comportements féminins suite aux avancées féministes, est créatrice de problèmes et de pathologies graves chez les enfants. Il attribue ces pathologies à une tendance générale à la « surpuissance des mères et à la déparentalisation des pères ».

    On apprend par exemple que, suite à l’augmentation du nombre des divorces (très majoritairement demandés par les femmes) et à la multiplication des naissances hors mariage, il y aurait eu une explosion du nombre des incestes. Explosion dont rien, aucune étude chiffrée, ne vient confirmer la réalité.

    Selon Cyrulnik, cette banalisation du divorce et des naissances hors mariage entraîneraient que l’inceste serait désormais vécu « sans remords, sans conscience d’un interdit, ou sentiment de culpabilité », soit « parce que les mécanismes séparateurs n’ont pas joué, soit au contraire parce que l’éloignement (des pères) n’a pas permis de tisser des liens d’attachement ».

    Cyrulnik va même jusqu’à affirmer (voir article de l’Express en note ci-dessous) que le nombre des incestes mère-fils, « le tabou des tabous », « serait actuellement en France presque aussi élevé que celui des enfants autistes » !.(2) Affirmation gratuite qui jette une lumière inquiétante sur la façon dont le contact de l’auteur avec la réalité est subverti par ses fantasmes.

    « Autrement dit–résume Dominique Frischer–un père séparé très tôt de ses enfants perd ses repères et la conscience de sa paternité, au même titre qu’une mère célibataire qui vit une relation fusionnelle avec son fils ou sa fille. Compte tenu de ces circonstances inhabituelles, l’un et l’autre sont amenés, mais pour des raisons diamétralement opposées, à devenir des parents incestueux ! »

    Et elle cite une interview de Cyrulnik à Biba d’octobre 1993, dans laquelle celui-ci lançait un réquisitoire impitoyable contre les « nouvelles femmes ». « Ces thèses étaient ensuite reprises par une partie de la presse féminine présentant les recherches de Cyrulnik comme mettant en évidence que ces « nouvelles femmes » « seraient non seulement responsables de l’effritement de la famille et du couple et de l’augmentation des suicides masculins corrélée à la recrudescence des divorces, mais qu’elles seraient aussi à l’origine d’une crise des valeurs infiniment grave pour l’avenir de l’humanité ».

    Cyrulnik lui-même a fait des déclarations répétées comme quoi la « déparentalisation des pères » et le « surinvestissement des mères » étaient la cause de « toutes sortes de pathologies graves, dont l’angoisse féminine, l’impuissance masculine, l’inceste, l’anorexie, sans oublier les multiples syndromes de délinquance présentés par des enfants élevés dans des familles monoparentales » (la majorité des familles monoparentales ont à leur tête des mères solo), et même le terrorisme ! (3) !. « Dans une famille moderne, la père est souvent symboliquement absent. Avant, c’était le contraire : le père était très peu là physiquement, mais son rôle symbolique était énorme ».

    « En un mot, non seulement elles ont évacué manu militari le père réel, mais elles ont en outre déboulonné le père symbolique de son piédestal » commente Dominique Frischer. Qui cite Cyrulnik : « Je suis prêt à parier que, s’il y a de plus en plus d’incestes, c’est parce que les hommes en face de leur fille ne se sentent plus père ».

    En plus du fait que rien ne corrobore les thèses de Cyrulnik sur l’augmentation des cas d’inceste, a-t-il oublié que Freud–à une époque où le rôle symbolique des pères ne suscitait aucune contestation–avait constaté initialement la fréquence de l’inceste chez ses patientes atteintes de névroses. Pour ensuite, et vu le scandale qu’une telle révélation risquait de déchaîner dans la bonne société viennoise, reculer devant cette mise à nu des « sales petits secrets » de la famille patriarcale, et surtout devant la perte de sa réputation et de sa clientèle qu’elle ne manquerait pas d’entraîner.

    Face au tabou de la parole sur l’inceste, Freud a préféré tourner casque et soutenir la théorie du fantasme qui blanchissait les pères accusés et transférait le blâme vers leurs dénonciatrices : ces femmes névrosées étaient des mythomanes qui fantasmaient l’inceste avec le parent qu’elles accusaient. En fait, et contrairement à la théorie de Cyrulnik de l’inceste découlant de la perte d’autorité paternelle, beaucoup d’incestes sont le fait de pères hyper-autoritaires qui se comportent comme des tyrans avec leur famille.

    Cette volte-face de Freud a fait–rappelle Frischer–que « des générations d’analystes ont occulté pendant plus d’un siècle toute référence à l’inceste… », sacrifiant ainsi des milliers d’enfants incestués au maintien de la respectabilité et de l’autorité de la figure paternelle. Mais Cyrulnik reste dans la ligne quand il affirme que la parole des enfants qui rapportent une agression sexuelle n’est pas fiable (4) Et dans un autre livre, » La Naissance du sens », toujours dans le même déni et minimisation des violences sexuelles masculines sur les femmes et les enfants, il va jusqu’à parler « d’inceste amoureux », d’ « inceste réussi vécu dans un bonheur secret »(5).

    Et bien entendu, selon lui, l’anorexie des filles est due au surinvestissement des mères. Les journaux féminins et les médias qui proposent comme idéal de beauté féminine des mannequins filiformes n’y sont pour rien.

    Excusez du peu : l’émancipation des femmes et la « surpuissance » des mères seraient à l’origine de la recrudescence de l’inceste, de l’impuissance masculine, de la délinquance des adolescents, du terrorisme et de l’anorexie.

    Derrière la bienveillance de façade du bon Docteur Cyrulnik, une entreprise insidieuse de culpabilisation des femmes pour avoir osé s’affranchir des rôles dans lesquels les enferme le patriarcat.

    (1) Sur sa théorie de la résilience https://www.cairn.info/revue-du-crieur-2017-1-page-22.htm

    (2) https://www.lexpress.fr/informations/boris-cyrulnik-l-affectivite-nous-faconne_595890.html

    (3) https://www.oveo.org/boris-cyrulnik-comment-la-violence-educative-est-meconnue-par-les-chercheurs-s

    (4) Idem.

    (5) https://www.philo5.com/Mes%20lectures/Cyrulnik,%20Hommes%20ou%20animaux,%20c’est%20pareil.htm, page 104

    #résilience #sexisme #misogynie #féminisme #backlash #individualisme

  • https://www.lexpress.fr/monde/asie/nous-sommes-la-derniere-generation-en-chine-la-population-ne-veut-plus-denf

    « Un enfant ? Non merci, lance Lin, une Pékinoise de 28 ans, influenceuse sur les réseaux sociaux. Les enfants demandent trop d’attention, ça coûte cher de les élever et il faudrait que je déménage pour un appartement plus grand. Je préfère vivre comme je veux. » La jeune femme exprime les préoccupations de la plupart des jeunes Chinois : le coût de la vie, de l’éducation et de la santé. Auxquelles se sont ajoutées les cicatrices de trois années de stratégie sanitaire drastique, avec son lot de confinements et d’incertitudes, qui ont un peu plus éteint le désir d’enfant.

    https://justpaste.it/cze1n

    #Chine #démographie #dénatalité #dernière_génération

  • Ce que la surveillance change au travail : https://hubertguillaud.wordpress.com/2023/01/30/ce-que-la-surveillance-change-au-travail

    Retour sur le livre que la sociologue américaine, Karen Levy consacre aux routiers et à la transformation de leur métier par la surveillance numérique : Data Driven. L’occasion de saisir comment la surveillance change le travail, en concentrant responsabilités et injonctions contradictoires sur le dernier maillon de la chaîne logistique ! La technique est convoquée pour réduire le fossé entre la loi et la pratique, mais en réalité, elle déplace cet écart et met la pression sur les ouvriers spécialisés du système, en rendant certaines règles plus strictes à briser que d’autres. Cette surveillance ne s’intéresse pas aux conditions de travail, mais vise seulement à aligner les travailleurs aux objectifs des entreprises. Car derrière la régulation qui impose l’outil, ce sont les entreprises qui ont profité du déploiement de ces nouveaux outils qui transforment la gestion à distance des employés. Les nouvelles données sont très vites rendues productives. Le micro-management par les capteurs est viscéralement agressif. Il déplace le conflit entre le travailleur et son patron sur celui entre la machine et le travailleur, au détriment des luttes collectives comme des protections légales. C’est désormais au seul routier d’assumer les contradictions que la société lui impose. #travail #surveillance

  • Expulsé par Israël, Salah Hamouri refuse d’être condamné au silence
    Par Joris FIORITI - AFP – 23/01/2023 – dépêche AFP reprise par l’Express , tv5 Monde , l’Obs
    https://information.tv5monde.com/info/expulse-par-israel-salah-hamouri-refuse-d-etre-condamne-au-sil
    https://www.lexpress.fr/monde/expulse-par-israel-salah-hamouri-refuse-detre-condamne-au-silence-R5PE6GXCM
    https://www.nouvelobs.com/monde/20230123.AFP7225/expulse-par-israel-salah-hamouri-refuse-d-etre-condamne-au-silence.html

    (...) Né à Jérusalem-Est, partie de la Ville sainte annexée et occupée par l’Etat hébreu, où il a passé toute sa vie, l’avocat ne disposait pas de la nationalité israélienne mais uniquement d’un permis de résidence jérusalémite. En plus d’un passeport français, hérité de sa mère.

    Salah Hamouri « est un emblème de la répression contre la société civile » menée par Israël, qui veut « faire taire les voix dissidentes dans sa politique d’apartheid contre la population palestinienne », estime Nathalie Godard.

    Son expulsion constitue en ce sens « un précédent extrêmement dangereux pour les Palestiniens de Jérusalem, pour qui sera requise la loyauté à la puissance occupante » s’ils veulent rester vivre sur place, s’inquiète la palestinienne Milena Ansari, collègue de l’avocat à Addameer, une ONG défendant les droits des prisonniers palestiniens, qu’Israël qualifie également de « terroriste ».

    « En déportant Salah, (Israël) croit le réduire au silence, qu’il verra la beauté de la France et oubliera l’agonie de la Palestine. Mais je suis sûre que cela ne se produira pas », lance-t-elle.

    De fait, l’avocat multiplie les interventions depuis cinq semaines qu’il est en France. Mercredi, il était reçu au Parlement européen.

    « Israël n’a pas gagné dans sa volonté de me faire taire. Ma voix sera plus haute, plus forte. Mon combat va continuer », insiste-t-il. « Je ne donnerai pas cette occasion à l’occupant de sentir qu’il a gagné en me déportant de force de Palestine ».

    #Salah_Hamouri

  • #radiation #chomage #formation #exploitation
    Sur un compte fermé de l’oiseau bleu, donc, je mets pas le lien.

    un des motifs de radiation actuels est : projet de formation depuis plus de 6 mois sans trouver.
    LA FILSDEPUTERIE EST TOTALE
    ils te forcent à envisager une formation
    si tu trouves pas de taf c’est qu’il doit te manquer des trucs
    et après DEMERDE TOI

    le problème c’est que chéri la formation CA SE PAIE !
    ya pas de CPF pour un chômeur, soit il reste 100 balles dessus d’y’a dix ans soit ya rien parce que comme moi à la DEMATERIALISATION du truc les droits ont été perdus.

    déjà on nous a pas prévenus qu’il y avait un truc à faire, ensuite même ceux qui savaient c’était pas toujours possible de récupérer le cpf par exemple moi mon dernier employeur il a COULE. keskejypeu ? il existe plus le mec jpeux pas lui demander un papelard.

    la case « 0 droit cpf » existe PAS
    les PE cochent donc la case « REFUSE DE MOBILISER CPF »
    ha mais !
    c’est pareil ? cocher que JE REFUSE alors que j’ai RIEN c’est kifkif ?

    et attends parce que du coup une fois que t’es RABATTU sur la formation « gratuite »
    t’es pas tiré des ronces du tout.
    ya QUE les REGIONS qui paient cette « gratuité ». pas à tout le monde, en places limitées, et ya un CATALOGUE de formations.

    attention ça n’ouvre pas droit à rémunération AUTOMATIQUE du tout. et c’est pas parce que ta région a un catalogue de formation quelles sont accessibles/près de chez toi. NON PLUS. et on fait pas pousser des bus. ni des trains. et on n’indemnise PAS les déplacements.

    alors comme tu vois moi j’ai attendu qu’ils sortent une offre distancielle. ça a été le cas en 2020 seulement. et ça ne concerne pas bcp de choses. ce n’est PAS accessible à quelqu’un qui n’a pas au moins un niveau 5 ou 5 d’entrée. et on ne t’équipe PAS en informatique non plus.

    du coup ce qui se passe pour les gens qu’on force à faire un projet de formation alors que y’a PAS, c’est LOI, faut le bac qu’ils ont pas, c’est cher, ils ont pas de cpf....
    c’est
    l’action de FORMATION préalable au RECRUTEMENT
    AFPR pour les intimes.

    c’est là que c’est super vicieux. imaginons t’as dit OUI à une FORMATION dans un SECTEUR EN TENSION t’es brave tu veux bosser et si ya de la demande et que tu sais pas faire tu veux bien apprendre bien sûr.
    bah il et pas question de te foutre en école hôtelière chéri.
    nope.

    nan ta « formation » ce sera jusqu’à DEUX MOIS à bosser GRATYUITEMENT pour « apprendre ».
    en poste.
    temps plein.
    sans une thune. c’est de la formation officiellement donc PE maintiendra ton indemnisation (ass/are résiduelle) ET CEST TOUT.

    et c’est ça qui devient le motif de radiation pour projet de formation SANS CONCRETISATION plus de 6 mois.
    « formation » ?
    il faut que tu ailles à tes frais avec la bagnole que t’as pas bosser gratuitement pendant jusqu’à 2 mois pour « être formé ».
    si tu le fais pas t’es EN TORT.

    tu piges ?
    ça marche pour tous les secteurs « en tension » ils ont tous droit de recourir à l’AFPR et toi t’es obligé d’accepter si t’es dans la liste de pas schindler du tout avec un beau paragraphe formation recommandée dans ton ppae.

    sur les « secteurs en tension » santé, hôtellerie restauration, transport, ça donne que tu peux devoir aller trimer gratuit en tant que :
    agent hospitalier, faisant fonction d’aide soignant, femme de chambre, serveur, aide cuisinier, livreur, chauffeur de minibus (permis b)...

    tu comprends le piège ayé ?
    voilà. alors ça c’est la version chômeur qui n’a PAS d’expé ni de qualif dans ces secteurs. celui qui a un jour été serveur en 1997 se voir gratifié de seulement UN mois gratuit pour S’Y REMETTRE. et on va le juger encore plus employable que l’autre.

    il y a eu et il y a encore de nombreux abus des PATRONS des AFPR.
    ha bin c’est facile : tu t’engages à utiliser le chômeurs « formé » pendant deux mois gratuit au moins 6 mois ensuite. ET PUIS FINALEMENT au jour 60 : houlala il est trop nul je le garde pas donnez m’en UN AUTRE.

    c’est pas d’hier
    exemple devenu légendaire de l’abus en question
    https://www.lexpress.fr/economie/emploi/leclerc-abuserait-des-financements-de-pole-emploi-pour-ouvrir-des-magasins_
    Leclerc qui profiterait de Pôle emploi : une enquête ouverte pour escroquerie
    D’après Le Monde, plusieurs franchises du groupe recruteraient des chômeurs pour travailler à l’ouverture d’enseignes, le temps d’une formation payée par Pôle emploi. La moitié d’entre eux seraient...

    alors bien sûr si un mastodonte comme leclerc peut abuser peinard tu te doutes que ça veut dire qu’on a des PME des tréfonds qui s’éclatent
    https://www.ladepeche.fr/article/2012/02/15/1285084-villeneuve-sur-lot-elle-se-bat-pour-faire-reconnaitre-ses-droits.h
    Villeneuve-sur-Lot. Elle se bat pour faire reconnaître ses droits
    Suite à son refus de signer un CDD et après avoir débuté sous un contrat AFPR, cette demandeuse d’emploi voit son dossier d’indemnisation bloqué. Difficile de trouver un emploi en temps de crise. Et...

    attention va aps croire que c’est réservé aux sous qualifiés
    voici un jugement concernant : un INGENIEUR, poste à 45k
    https://www.doctrine.fr/d/CA/Aix-en-Provence/2017/CB320D3885656048FA388
    Cour d’appel d’Aix-en-Provence, 9e chambre b, 3 mars 2017, n° 14/15991 | Doctrine
    COUR D’APPEL D’AIX EN PROVENCE 9e Chambre B ARRÊT AU FOND DU 03 MARS 2017 N°2017/ Rôle N° 14/15991 Z X C/ SA KN SYSTEMES Grosse délivrée le : à : Me Yann ARNOUX-POLLAK, avocat au barreau de MARSEILLE...

    ces « subtilités » que tu ignores sont la raison pour laquelle je me marre et te traite de CON car tu l’es quand tu me parles de travail gratuit des RSAstes.
    tu es loin du compte mon con.

  • Le #lol du week-end :
    Mauvaise nouvelle : on est dans la merde. Bonne nouvelle : il y en aura pour tout le monde sauf pour ... les Belges !

    Afin de ne pas se retrouver plongé dans le noir, le continent européen tente de chercher des solutions. En France, les pouvoirs publics préparent d’éventuelles coupures de courant programmées et ciblées cet hiver en cas de surcharge du réseau électrique s’il fait très froid. Qu’en est-il chez nos voisins ? Quasi tous les pays européens font face aux conséquences de l’envolée des prix de l’énergie, tout particulièrement du gaz et ses effets sur la production d’électricité, notamment depuis le début de la guerre et la coupure progressive des approvisionnements en provenance de Russie. 

    Dans toute l’Europe, le risque de black-out est bien réel cet hiver et les consommateurs sont appelés à la sobriété. Si le réseau est saturé malgré les alertes, plusieurs pays ont prévu des plans de secours. A commencer par le Royaume-Uni qui a dévoilé un plan d’urgence énergétique qui prévoit des coupures envisagées pour les ménages et les entreprises en cas de saturation du réseau. L’île est confrontée aux réductions des importations de gaz en provenance du reste de l’Europe et le pire des scénarios serait une panne majeure, dans tout le pays pendant 36 heures. La défaillance pourrait avoir des conséquences graves : feux de route éteints, défaillance des systèmes bancaires... La radio britannique BBC a préparé des messages d’urgence diffusés à la radio. 

    En Allemagne, le mot d’ordre est simple : pédagogie. L’agence gouvernementale pour la protection civile et l’assistance est chargée de former la population en cas de panne de courant. L’idée est d’apprendre à réaliser des exercices de base. Par exemple, les stagiaires doivent préparer un sac d’urgence avec une lampe torche. Autre mission : l’approvisionnement rapide en argent liquide, en réponse à la crainte d’une panne de distributeur automatique de billets. En plus de faire passer le mot à la population, d’autres mesures sont prises comme la baisse de la température des piscines publiques. Au niveau local, la ville de Hanovre propose aux utilisateurs de la salle de sport des douches froides plutôt que chaudes afin de lutter contre les pénuries d’énergie potentielles cet hiver. Un festival annuel de spectacles de lumière à Berlin a eu lieu cette semaine, mais les organisateurs ont déclaré avoir réussi à réduire la consommation d’électricité de 75 % par rapport à l’année dernière. 

    De son côté, l’Italie mise sur l’instauration d’un couvre-feu énergétique. Certains établissements pourraient fermer plus tôt pour limiter la consommation, des magasins pourraient tirer le rideau à 19h et les bars et discothèques à 23h. Les bureaux publics seraient logés à la même enseigne. Du côté des particuliers, des coupures seraient réalisées à certaines heures. Autre mesure : la baisse de deux degrés du chauffage résidentiel et l’éclairage public arrêté dans la rue. L’opération Thermostat de ce printemps a déjà conduit à un certain nombre de mesures d’économies d’énergie, dont l’arrêt des fontaines publiques. 

    Chez le voisin ibérique, les températures dans les bars, magasins et bureaux seront limitées à 19 degrés. Autre disposition : les commerces doivent également éteindre l’éclairage des vitrines à partir de 22 heures et tout local climatisé ou chauffé doit être équipé d’un mécanisme de fermeture automatique des portes pour éviter le gaspillage d’énergie. Dans le même temps, le gouvernement devrait encourager les habitants à prendre des transports en commun, certaines lignes seront disponibles gratuitement jusqu’à la fin de l’année. En octobre, le gouvernement a approuvé un plan global d’économies d’énergie, appelé « Plus de sécurité énergétique ». Il contient 73 mesures visant à réduire la consommation de gaz naturel et à adopter les bons gestes. 

    Plus à l’Est, la Pologne pourrait rafler le prix de la réforme la plus dissuasive. Pour inciter ses habitants à la sobriété énergétique, une loi du parti au pouvoir leur permet d’obtenir des tarifs gelés à condition qu’ils ne dépassent pas une certaine consommation. Sinon, ils paieront le prix fort. En Irlande, l’accent est mis sur l’usage de la voiture dont le pays reste très dépendant. Le gouvernement demande à maintenir la pression des pneus et de conduire en douceur pour économiser la consommation d’énergie. L’exécutif incite également la population à opter pour un trajet par semaine pour la marche, le vélo ou les transports en commun. Dublin a même retardé la mise en marche du chauffage au Dáil, le Parlement de l’île d’Emeraude. 

    Si de nombreux pays européens se préparent au pire, la Hongrie se retrouve déjà pénalisée par la crise énergétique. Selon le site Telex, « la moitié du pays est paralysée », précisant que « les théâtres de Szolnok, d’Eger, de Sopron et de Bekzscsaba resteront porte close tout l’hiver », tout comme le théâtre Erkel de Budapest, « fermé depuis le début de novembre ». Tous les niveaux de la société hongroise sont touchés. Les vacances scolaires de la Toussaint ont été supprimées et les congés de Noël étendus, tout en baissant le chauffage des écoles indique le site. Dans certaines villes, les bains thermaux ne rouvriront pas avant le printemps. Idem pour de nombreux stades. 

    Enfin, il y a un pays qui regarde de loin l’agitation européenne, c’est la Belgique. Bruxelles semble sereine puisqu’elle n’envisage aucune coupure d’électricité. En effet, son parc nucléaire affiche complet et ses stocks de gaz s’avèrent au beau fixe. Cerise sur le gâteau, la consommation d’électricité des Belges affiche une solide baisse de près de 10 % depuis le début de l’année. C’est d’ailleurs avec étonnement qu’ils regardent notre EcoWatt français qui permet de renseigner sur la tension du système électrique. Une journaliste belge dans Le Soir tente même de faire preuve d’optimisme pour son voisin. « Le pire n’est jamais certain, l’hiver peut ne pas être trop froid et les Français peuvent faire preuve d’une remarquable sobriété. » Croisons les doigts.

    C’est dans l’Express mais comme leurs pages pleines de « fenêtres surgissantes » m’insupportent, je vous l’ai mis en « mode lecture ».
    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/risques-de-coupures-d-electricite-ce-que-prevoient-nos-voisins-europeens_21

  • Gaz, armes, céréales, Otan... Les Etats-Unis, grands gagnants de la guerre en Ukraine - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/gaz-armes-cereales-otan-les-etats-unis-grands-gagnants-de-la-guerre-en-ukra

    Que ce soit sur les fronts géostratégique, énergétique ou industriel, l’Amérique de Joe Biden est la grande gagnante du conflit en Ukraine.

    On le disait fatigué, au bout du rouleau, presque sénile. Cette année, Joe Biden a remporté deux batailles. Non seulement le raz de marée républicain aux élections de midterms de début novembre n’a pas eu lieu comme prévu. Mais, le soutien sans faille de Washington à l’Ukraine fait des Etats-Unis le grand gagnant de la séquence au plan mondial sans qu’un seul GI n’ait eu besoin de fouler le sol ukrainien. Des gains géostratégiques, économiques, militaires et politiques indéniables. L’Otan, il n’y a pas si longtemps jugée en état de « mort cérébrale » par Emmanuel Macron, sort renforcée. 

    L’industrie américaine engrange des contrats et le gaz naturel liquéfié « made in US » abreuve une Europe assoiffée, car privée de gaz russe. Comme si l’invasion de l’Ukraine au printemps dernier, puis la retraite récente de l’armée russe avaient permis la consolidation de l’hégémonie américaine sur le monde occidental. Sur fond de protectionnisme et de nationalisme économique décomplexés, l’Amérique de Biden peut désormais se consacrer tout entière à la guerre technologique contre son seul grand rival, la Chine. L’Europe, elle, qui avait réussi à jouer solidaire pendant le Covid, sort affaiblie, divisée, avec un tandem franco-allemand en lambeaux. L’Union européenne a beau parler de souveraineté, elle n’en épouse aucun des attributs. Une vraie défaite.