https://www.lexpress.fr

  • Dominique Costagliola : « L’exécutif a prétendu qu’il savait tout mieux que les épidémiologistes » - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/dominique-costagliola-l-executif-a-pretendu-qu-il-savait-tout-mieux-que-les

    La question de la production des vaccins reste en enjeu énorme. Contrairement à ce que l’on pense, ces produits, en temps ordinaire, ne sont guère rentables. Les laboratoires se désengageaient de plus en plus de leur fabrication, car en plus ils leur valaient beaucoup d’ennuis, notamment avec les anti-vaccins. Beaucoup des vaccins développés aujourd’hui face au Covid l’ont été par des petites sociétés de biotechnologie, qui se sont associées à des grands laboratoires pour la production. Mais malgré tout, à peu près tous rencontrent des difficultés pour assurer les livraisons annoncées. Johnson & Johnson était l’un des rares qui faisait encore du développement en interne.

  • Le mot de la fin - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2021/02/24/le-mot-de-la-fin

    Ma grand-mère avait coutume de commencer les livres par la fin. Elle ne lisait même pas la quatrième de couverture, non, elle l’ouvrait comme le fait aujourd’hui un lecteur de mangas, parcourait les 2-3 dernières pages et décidait alors seulement si le bouquin valait la peine d’être lu.

  • Pourquoi Emmanuel Macron a demandé un 20 Heures en urgence - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/pourquoi-emmanuel-macron-a-demande-un-20-heures-en-urgence_2144077.html

    « Macron parle sur TF1 ?! » À 20 h 24 mardi soir, ce conseiller d’un ministre de premier plan interrompt notre conversation en laissant échapper sa surprise au téléphone. S’en suivent une trentaine de secondes de silence à l’autre bout du fil, le temps que notre interlocuteur - et nous - nous branchions sur la première chaîne de télévision. « Il parle des vaccins... » découvre-t-il en direct, avant de reprendre le fil de notre échange. 

    Au même moment, comme chaque semaine, les membres du gouvernement, pour la plupart installés devant leur ordinateur sécurisé, participent depuis leur ministère à une réunion consacrée au Covid-19, dirigée par Jean Castex. Une ministre de plein exercice reçoit un texto de l’un de ses collaborateurs : il lui apprend également que le président de la République s’est invité à la dernière minute au 20 Heures de TF1 pour évoquer la stratégie vaccinale du pays. Pas banal. « Ça ne me choque pas outre mesure, minimise-t-elle. Ce n’est pas parce que je suis ministre que je dois être au courant de tout. »

    Dans toute sa splendeur, le raïs prépotent de l’absurdistan autoritaire…

  • Sondage : Marine Le Pen et Emmanuel Macron au coude-à-coude au second tour en 2022 - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/sondage-marine-le-pen-et-emmanuel-macron-au-coude-a-coude-au-second-tour-en

    La présidente du RN engrange 48 % des intentions de vote contre 52% pour le chef de l’Etat selon un sondage réalisé par Harris Interactive resté confidentiel .

    Les grands journaux se la jouent WikiLeaks en te dévoilant un sondage confidentiel. Ils t’expliquent que bon, la tête d’affiche de la prochaine présidentielle est déjà connue. Et que bon, c’est encore Macron qui gagne... quoi que...

    Moi là, j’ai envie de conclure que si Macron est si mal en point face à Tocarde Ière, peut-être qu’il faudrait une autre tête d’affiche comme adversaire ?

  • Sars-CoV2 dans les eaux usées, remarquable présentation du projet #Obepine

    https://www.youtube.com/watch?v=SytzIqgZMd4


    visioconférence de Vincent Maréchal et Yvon Maday, du projet obepine, organisée par Guillaume Rozier (CovidTracker)
    https://twitter.com/GuillaumeRozier/status/1351994502861479947

    les résultats déjà obtenus par Obepine étaient sous embargo à la demande des collectivités territoriales - qui sont responsables du traitement des eaux usées - cet embargo vient d’être levé et sera remplacé par un différé de 72 heures entre la transmission des résultats au collectivités et leur diffusion publique.

    Le scoop : d’ici le début de la semaine prochaine (dimanche ou lundi) les résultats d’une quarantaine de stations d’épuration seront publiés.

    • ils l’expliquent clairement dans la vidéo : ils y sont contraints par les accords avec certaines des collectivités territoriales qui, seules, peuvent accorder l’accès aux prélèvements dans les stations d’épuration.

      Le (les !) traitement(s) à partir des données brutes et leur nécessité absolue sont clairement détaillés, ainsi que la très grosse difficulté - qu’ils ont apparemment résolue – d’assurer une comparabilité entre sites en tenant compte de la très grande hétérogénéité et dispersion des mesures des laboratoires.

      Et (bis) le suivi d’une quarantaine de site en tendance devrait dorénavant être disponible avec un différé à partir du début de la semaine prochaine.

      Mais que tout cela ne te dispense pas d’écouter la vidéo quand tu auras le temps.

    • Sur la rétention d’information de certaines communes sur ces données dans l’été, ils expliquent quand même que c’est pour pas faire peur aux touristes / commerce...

      Donc planquer un peu l’info sous le tapis du public, même si ça permet aussi au modèle d’être affiné / confirmé... Il me semble que dire "c’est un travail de recherche en cours, voilà où on en est, ce qu’on analyse, sous réserve de ..." aurait pu être plus transparent et utile à cette époque. (peut être que ça avait été fait, mais il ne semble pas, ou discrètement ?)

      Également je note que le mathématicien indique "on ne peut donner les données brutes" (qui ne veulent rien dire), en préférant fournir un indicateur spécifique (de 0 à 150) sans expliquer vraiment de détail sur comment est calculé cet indicateur / échelle au final (« un peu comme Ritchter », donc on suppose quelque chose de logarithmique ?).

    • [Thread #live] Au programme ce soir : présentation du réseau #Obépine, suivi du virus dans les eaux usées, accès aux données, ...
      https://unrollthread.com/t/1351969235409506308

      Pour commencer, petite présentation du réseau #Obépine (Observatoire Épidémiologique des Eaux Usées) et de la genèse du projet.

      💻 Le projet #Obépine a été lancé en mars avec les premiers prélèvements et analyses. Depuis le mois de juillet il y a un suivi dans 400 stations d’épurations.

      💻 9 laboratoires participent aux analyses des échantillons (parmi 22 identifiés). Le principal étant celui des @eaudeparis.


      💻 Les données brutes nécessitent un important travail de traitement par #Obépine (correction des biais, contrôle des analyses, facteurs de variabilité, ...) afin d’être exploitées.

      💻 Il faut obtenir l’accord des collectivités pour effectuer les prélèvements. Dans de nombreux cas le réseau #Obépine a du signer une charte de confidentialité afin de ne pas divulguer les données.

      💻 Ce sont les données critiqués qui peuvent être publiées par le réseau #Obépine.

      💻 Voici les chiffres pour le bassin d’Ile de France publiés grâce au travail du réseau #Obépine et des @eaudeparis. La ville de @Paris est un grand partenaire du projet.


      💻 Comment peut-on prédire l’impact de la maladie ? Yvon Maday apporte quelques réponses sur la création des modèles de prédiction.

      💻 Les données de la station de Paris Seine-Morée montrent que le virus circule toujours à un niveau haut.


      💻 Le lieu de positivité d’une personne est son lieu de résidence. Par conséquent il peut y avoir un décalage entre les analyses des eaux et les tests PCR dans le cas de vacanciers par exemples.

      💻 Des capteurs passifs sont à l’étude afin de pouvoir récupérer des informations en continu.

      💻 Aujourd’hui le projet #Obépine évolue d’une démarche scientifique nationale à un plan d’action local. L’objectif étant de croiser de nombreux indicateurs pour mieux prévoir.

      💻 Depuis le 15 décembre, le réseau #Obépine travaille sur les variants du virus de la #COVID19 en partenariat avec @Sorbonne_Univ_ et @eaudeparis.

      🎙 On passe aux questions/réponses

      💻 Les données devraient être mises à dispositions en #OpenData dès dimanche 24 janvier !

      💻 Ce sera sous la forme d’un indicateur moyenné permettant d’avoir une tendance. Les données brutes sont mises sous embargo afin d’éviter les erreurs d’interprétation.

      🎙 Est-ce que ce type d’analyses est envisagé (ou déjà réalisé) pour d’autres virus ? Cela a déjà a été fait pour d’autres virus. Par exemple pour la polio ou la gastro-entérite.

      🎙 Avez-vous la possibilité d’identifier les différents variants ? Pour certains comme celui anglais oui c’est possible grâce à une astuce de laboratoire. Pour les autres comme le sud-africain, le brésilien ou l’allemand c’est beaucoup plus compliqué.

      🎙 Travaillez-vous avec les @MarinsPompiers ? Il y a des échanges, mais la méthodologie n’est pas totalement identique.

      🎙 Le prélèvement au pied des bâtiments est utile mais cela nécessite un important travail de correction des données.

      🎙Quel est le décalage en temps typique entre la remontée de la courbe des eaux usées et celle du taux de positivité ? Il n’y pas de délai fixe en raison de nombreux facteurs. Cela peut aller d’une à trois semaines.

      🎙 Les nouveaux variants peuvent-ils affecter les modèles mathématiques ? Oui il peut y avoir un impact. Il est important de continuer les recherches.

      🎙 Quel est le délai chez un individu malade entre sa contaminations et le rejet dans les eaux usées ? En moyenne c’est 5 jours, mais ce n’est qu’une moyenne. Certains sécrètent le virus jusqu’à 6 semaines après la contamination.

      🎙 Selon vous quand aura lieu le prochain confinement ? Au niveau scientifique on préconise toujours d’avancer le plus taux possible. Cependant c’est au Politique de prendre la décision en fonction de nombreux indicateurs.

      🎙 Yvon Maday : « Le confinement est un échec des autres mesures. Il faut donc maintenir au maximum les gestes barrières ».

      🎙 Vincent Maréchal : « Les variants ne résistent pas au gel hydroalcoolique ».

      🎙 Vincent Maréchal :"Il aurait fallu essayer de bloquer les variants avant les vacances de décembre en imposant par exemple une septaine".

      via
      https://twitter.com/CovidTracker_/status/1352018515566358531

      #eaux_usées

    • Eaux usées : la carte qui permet de prédire l’évolution de l’épidémie de Covid-19 en France
      Accélération attendue à Toulouse, ralentissement à Lille... En exclusivité pour L’Express, les scientifiques qui traquent le virus dans les égouts révèlent des données nationales sur la dynamique de l’épidémie.
      https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/eaux-usees-la-carte-qui-permet-de-predire-l-evolution-de-l-epidemie-de-covi

      Par Stéphanie Benz, avec Dario Inguisto pour les infographies
      publié le 24/01/2021 à 16:30 , mis à jour à 17:40

      Une poursuite prévisible de l’augmentation du nombre de cas à Toulouse ou Marseille, mais un ralentissement à attendre à Strasbourg ou Lille... C’est un outil précieux pour la gestion de l’épidémie que les scientifiques du réseau Obépine (observatoire épidémiologique dans les eaux usées) (1) [ https://www.reseau-obepine.fr ] s’apprêtent à mettre à disposition des autorités sanitaires et du grand public : des données permettant d’établir une « carte météo » nationale de la circulation du virus, dont L’Express a eu la primeur. Elles sont tirées de l’analyse de prélèvements dans les égouts dans différentes localités en France.

      A l’origine de ces travaux, un constat simple, fait très tôt après le début de la pandémie : à chacun de ses passages aux toilettes, une personne infectée par le Sars-cov-2 fait passer par ses selles des traces de virus, qui vont se retrouver dans les eaux usées. D’où l’idée de mesurer les concentrations de génome viral dans les stations d’épuration pour mieux cerner la dynamique de l’épidémie. Les chercheurs d’Obépine ont pu montrer que ces données représentaient un indicateur avancé, qui permet de saisir l’évolution prévisible du nombre de malades plusieurs jours, et dans certains cas plusieurs semaines, avant que les appels aux 15 ou le nombre de tests positifs n’augmentent.

      Dans l’Hexagone, une situation disparate et inquiétante

      « A la fin du mois de juin, la surveillance des eaux usées en Ile-de-France a fourni le premier signal de ce qui allait devenir la deuxième vague », rappelle le Pr Vincent Maréchal, virologue à Sorbonne-Université et cofondateur du programme. Et en novembre, c’est encore une fois des égouts d’Ile-de-France que le premier signal encourageant est venu, après la mise en place du couvre-feu.

      « Nous avons donc bâti un réseau de stations d’épuration partenaires, réparties sur tout le territoire, qui commencent à présent à nous remonter les résultats de leurs prélèvements », indique le Pr Yvon Maday, mathématicien et professeur à Sorbonne-Université, à l’origine des modèles qui permettent d’analyser ces données, également co-fondateur d’Obépine. Un projet dans lequel le ministère de la Recherche a engagé 3,5 millions d’euros (auxquels se sont ajoutés des financements de Sorbonne-Université, CNRS, Eau de Paris...) : « Cela nous a paru d’autant plus intéressant que ce type de dispositif pourrait être utilisable plus largement pour la gestion de la santé publique en s’étendant à d’autres maladies infectieuses, comme les gastro-entérites, ou au suivi des bactéries résistantes et de la consommation de drogues », expliquait récemment à L’Express la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal. Et peut-être même, estiment à présent les chercheurs, les pollutions chimiques, les micro-plastiques, etc...

      Pour chaque station, les informations seront présentées sous la forme d’un indicateur synthétique, offrant ainsi la possibilité de comparer les tendances entre les différentes localités. Ces chiffres seront mis en ligne, en open-data (données ouvertes) sur le site du réseau Obépine, à partir du lundi 25 janvier. Les données d’une quarantaine de stations seront communiquées dans un premier temps, avant que l’ensemble des 150 stations du réseau ne devienne peu à peu disponible.

      Nous en présentons une sélection, qui dessine une photo très disparate de la situation dans l’Hexagone. Avec les mesures de contrôle déjà mises en oeuvre, l’augmentation de la concentration virale dans les eaux usées semble stoppée dans plusieurs agglomérations. Mais les quantités de génomes viraux retrouvées se maintiennent à un niveau élevé : « C’est inquiétant, car cela signifie que les hôpitaux vont continuer à se remplir », analyse le Pr Maréchal, une tension qui pourrait encore s’accroître avec l’émergence de nouveaux variants. Par ailleurs, plusieurs points de vigilance existent là où les concentrations en virus ont recommencé à s’inscrire à la hausse dans les derniers prélèvements, depuis les fêtes de fin d’année, comme à Marseille, Toulouse ou Dijon. Dans quelques zones en revanche, comme à Lille ou Strasbourg, la situation semble s’améliorer.

      A l’heure où les variants menacent de faire augmenter fortement le nombre de malades et de décès, ces données intéressent au plus haut point les autorités, et les membres du réseau Obépine multiplient les réunions avec les Agences régionales de santé, les ministères de la santé et de la Recherche, ainsi que les élus locaux. « Avec nos informations, c’est un peu comme si nous avions des jumelles au bord de la mer : nous voyons que la marée commence à monter, et qu’elle sera là dans trois heures. Comprendre la dynamique nous permet d’agir avant d’être noyés », décrypte Yvon Maday. Le degré d’anticipation de l’indicateur varie toutefois selon la situation épidémique, nuance le chercheur : « Quand nous partons d’un niveau très bas, nous voyons la vague arriver de loin. Quand nous sommes à des niveaux très hauts, l’avance en temps par rapport à d’autres indicateurs existe, mais elle est moins importante ».

      La capacité à anticiper les changements de tendance ou l’accélération de l’épidémie paraît essentielle dans le contexte actuel. Quand les hôpitaux ne sont pas débordés, les pouvoirs publics éprouvent en effet les plus grandes difficultés à justifier la mise en oeuvre de mesures restrictives supplémentaires pour prévenir l’aggravation de la situation. Trouver comment objectiver la menace, au-delà des seules courbes des modélisateurs, pourrait donc leur faciliter la tâche.

      Une nouvelle urgence : la recherche des variants

      Un important travail méthodologique a dû être effectué avant d’en arriver à ce résultat. Pour être comparables d’une station à l’autre, les données doivent en effet tenir compte de la pluviométrie, de la population se trouvant la zone (estimée à partir des quantités d’azote trouvées dans les eaux), des rejets industriels et des modes de traitement des eaux. A terme, les chercheurs affichent une ambition plus grande encore : être capables de mesurer en temps réel à la fois la dynamique de l’épidémie, mais aussi son ampleur, c’est-à-dire le nombre de personnes symptomatiques et asymptomatiques infectées à un instant donné. Mais de nombreuses questions scientifiques doivent encore être résolues, à commencer par l’évaluation des quantités de virus excrétées par les asymptomatiques.

      En attendant, les autorités ont demandé aux scientifiques d’Obépine une tâche plus urgente encore : trouver le moyen d’évaluer la diffusion des variants dans la population. Un véritable challenge technologique : « Chez les patients, il n’y a qu’une seule souche virale majoritaire. Dans l’environnement, il existe des centaines de milliers de virus qui se mélangent, cela rend l’analyse encore plus complexe », souligne Laurent Moulin, microbiologiste, cofondateur d’Obépine, et responsable R&D du laboratoire d’Eau de Paris. Les scientifiques d’Obépine travaillent aujourd’hui à mettre au point deux méthodologies différentes : des PCR ciblées sur la détection de tel ou tel variant, et la métagénomique. Mais en parallèle, les scientifiques doivent aussi à s’assurer que les variants passent bien dans les selles de la même façon que la souche principale : « C’est probable, mais cela fait partie des questions auxquelles nous allons devoir répondre », avertit Sébastien Wurtzer, virologue à Eau de Paris et cofondateur d’Obépine. La réponse est désormais attendue assez rapidement.

      FOCUS : TOULOUSE, LILLE, MARSEILLE... DES DYNAMIQUES EPIDEMIQUES TRES DIFFERENTES

      Nice : stabilisation à un niveau très élevé


      Les quantité de virus dans les eaux usées se maintiennent à un niveau élevé, mais la remontée amorcée début janvier paraît interrompue. Des signes de ralentissement apparaissent, qui demandent à être confirmés par de prochains prélèvements.

      Marseille : accélération de la circulation virale


      Le niveau de circulation du virus est très élevé depuis l’automne. On note après une décroissance relative jusqu’à mi-décembre, mais une accélération depuis.

      Toulouse : Un point de préoccupation


      Le niveau de circulation du virus est important depuis le début de l’automne. Le confinement avait permis d’obtenir une baisse sensible, mais les charges virales détectées dans les eaux usées sont très nettement reparties à la hausse depuis la fin du mois de décembre.

      Nantes : stabilisation à un niveau moyen


      Après une décroissance liée au confinement, les charges virales se stabilisent autour d’un niveau moyen. La décroissance amorcée à partir de la mi-novembre s’est interrompue.

      Strasbourg : net ralentissement, mais qui doit être confirmé


      Dans la capitale alsacienne, la tendance est à un ralentissement marqué de la circulation virale depuis début décembre. Un point très bas a été observé lors du dernier prélèvement, mais celui-ci demande encore à être confirmé par de prochains prélèvements.

      Nancy : stabilisation à un niveau élevé


      La circulation du virus décroit très lentement depuis début décembre, mais les quantités détectées restent encore à un niveau élevé.

      Lille : Reflux marqué de la circulation virale


      Dans la capitale des Hauts-de-France, les concentrations en virus dans les eaux usées avaient atteints des sommets début novembre. Mais depuis le confinement, la baisse est continue, et la circulation virale atteint à présent des niveaux très bas par rapport aux autres agglomérations pour lesquelles des informations sont disponibles.

      Ile de France : un plateau élevé

      Les quantités de virus dans les eaux usées en Ile-de-France paraissent pour l’instant stabilisées à un niveau élevé. Les scientifiques du réseau Obépine disent toutefois observer localement des divergences au sein de la région, avec notamment une augmentation de la charge virale dans la moitié est de l’agglomération parisienne.

      (1) Laboratoires associés au projet : Sorbonne Université /CNRS/Inserm (virologie médicale, mathématiques-modélisation, hydrologie) ; Eau de Paris (virologie environnementale) ; Université de Lorraine / CNRS (virologie environnementale) ; Université de Clermont-Auvergne (virologie environnementale) ; Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA) (Virologie) ; Service de Santé des Armées (maladies infectieuses, recherche clinique) ; IFREMER Nantes (virologie, milieux côtiers, mollusques).

    • dont :

      « Cela nous a paru d’autant plus intéressant que ce type de dispositif pourrait être utilisable plus largement pour la gestion de la santé publique en s’étendant à d’autres maladies infectieuses, comme les gastro-entérites, ou au suivi des bactéries résistantes et de la consommation de drogues », expliquait récemment à L’Express la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal.

      =>

      et de la consommation de drogues

    • l’autre raison pour laquelle ils ne publient pas les données brutes est à 1:10:25 dans la vidéo :

      il est hors de question de publier les données brutes, comme ça, sans embargo, paske sinon les gens font n’importe quoi

      (et analyser les données c’est trop compliqué pour vous pauvres mortels, vu comme on en à bavé pour produire notre indicateur de Richter du caca-virus)

    • Données ouvertes - Réseau OBEPINE
      https://www.reseau-obepine.fr/newsletter

      Données ouvertes

      Rapport d’analyses :
      présentation des résultats

      Ces premiers rapports d’analyses sont basés sur des valeurs contextualisées à partir des résultats des laboratoires d’analyses d’Obépine.

      Les courbes sont présentées sous la forme d’un indicateur de tendance pour le suivi de l’épidémie … voir plus

      L’indicateur de tendance est établie à partir de plusieurs données historiques. Dès que nous aurons assez de données sur les autres stations suivies nous les publierons. [...]

    • données ouvertes, si l’on veut ; c’est quand même l’ouverture minimum : sous forme de courbes, isolées les unes des autres, sans accès aux valeurs et sans possibilité de se concocter un petit portefeuille personnel de sites à suivre.

      J’imagine qu’ils ont le nez dans le guidon et que développer une interface interactive demande un peu de compétence et du temps (cf. l’interface Shiny de Marc Lavielle déjà pointé ici) mais, clairement, ça ne figure pas dans leurs priorités.

      - données ouvertes ?
      – c’est fait !

    • Ielles indiquent « Les données épidémiologiques du document sont disponibles en accès libre sur la base SI-DEP de Santé Publique France ». Mais je sais pas s’ielles parlent des données annexes qu’ielles ont utilisées ou de leurs données validées... (et je vois rien là-bas, mais bon je connais pas non plus...)

  • Dominique Costagliola : « La seule solution est de reconfiner, et d’attendre que ça baisse » - 11/01/2021
    Troisième vague, variant britannique, écoles, télétravail... Dans un entretien décoiffant, l’épidémiologiste, grand prix de l’Inserm, plaide pour une réaction rapide.
    https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/dominique-costagliola-la-seule-solution-est-de-reconfiner-et-d-attendre-que
    Durée : 15 min


    Dominique Costagliola, épidémiologiste et spécialiste de biostatistique.
    François Guenet/INSERM

    Propos recueillis par Stéphanie Benz et Thomas Mahler
    publié le 11/01/2021 à 08:30 , mis à jour le 14/01/2021 à 10:27

    Elle est connue pour son franc-parler, et surtout pour la pertinence de ses analyses. L’épidémiologiste Dominique Costagliola, récemment récompensée pour l’ensemble de sa carrière par le Grand Prix de l’Inserm, a répondu aux questions de L’Express sur l’évolution de l’épidémie, la menace que fait peser sur nous le variant britannique et les espoirs liés au vaccin. Dans cet entretien décoiffant, il est également beaucoup question de courage politique, de bonne et de mauvaise science, des limites des comparaisons internationales et de ses bêtes noires du moment - le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer et la ministre du Travail, Elisabeth Borne, dont les décisions ne lui paraissent décidément pas à la hauteur des enjeux. Une interview sous le signe de l’urgence, alors que cette troisième vague tant crainte se dessine déjà.

    L’Express : Comment voyez-vous la situation incertaine dans laquelle nous nous trouvons actuellement, avec un plateau élevé de contaminations ?

    Dominique Costagliola : Même indépendamment de la diffusion éventuelle d’un nouveau variant plus contagieux, la situation n’est pas bonne. Les dernières données sont loin d’être positives. Nous avons un R0 qui a l’air d’être supérieur à 1, même si on prend en compte le fait qu’il y a eu beaucoup de tests durant la période des fêtes. L’épidémie semble bien repartie. Et cela ne pourra être que pire si le nouveau variant est bien plus transmissible. En revanche, nous avons des données en prépublication qui laissent penser que les vaccins ARN développés vont permettre de neutraliser ce nouveau variant. Ils devraient donc rester efficaces.

    Pouvons-nous encore être épargnés, alors que les pays voisins sont déjà fortement touchés par cette nouvelle vague ?

    On va peut-être éviter de reproduire les mêmes bêtises qu’au début de l’épidémie, en se disant que nos voisins sont dans cette situation parce qu’ils sont mauvais et qu’ils n’ont pas su gérer face au virus...

    On doit donc s’attendre au pire ?

    Je crois que oui. Affirmer qu’il faut vacciner à tout prix pour stopper cette nouvelle vague, c’est irréaliste, car nous ne disposons pas du nombre de doses suffisants, ni de l’infrastructure, pour vacciner 50 millions d’individus en un mois. Pour vous donner une idée, les États-Unis ont vacciné 2 millions de personnes, alors qu’ils avaient déclaré vouloir en vacciner 20 millions sur cette période. Cela montre que ce n’est pas si facile. Si vous regardez les réseaux sociaux américains, vous constaterez qu’il y a les mêmes polémiques qu’en France sur les problèmes de logistique. En Allemagne, ils ont beaucoup vacciné, mais ils se retrouvent en manque de doses. Et là-bas aussi, les polémiques sont virulentes sur la lenteur de la campagne de vaccination. Il faut donc avoir une politique adaptée en fonction des doses que nous allons avoir. N’oublions quand même pas que ces entreprises pharmaceutiques ont produit des quantités extraordinaires de vaccins dans des délais contraints, par rapport à ce qui se fait normalement.

    Dans ce contexte, le seul espoir est de cibler la vaccination sur les personnes qui ont le plus grand risque d’aller à l’hôpital, à la fois pour elles et pour l’ensemble de la société. Grâce à cela, on peut espérer que la troisième vague fera moins de dégâts. Il faut se souvenir qu’au mois de mars dernier, on trouvait horrible ces milliers de morts. La deuxième vague a fait plus de morts que la première, mais plus personne ne semble trouver ça grave. Aujourd’hui, nous nous en sortons peut-être mieux que nos voisins, mais ce n’est pas brillant. Vaccinons de façon urgente les personnes les plus à risque, ainsi que le personnel de santé.

    Face à la deuxième vague, le gouvernement a tardé à réagir, désavouant le Conseil scientifique qui avait pourtant averti de l’imminence d’une remontée épidémique en septembre. Sur le plan politique, pensez-vous qu’on évitera de refaire les mêmes erreurs ?

    Je n’en suis pas certaine. Avec la perspective d’un nouveau variant, la plupart des pays ont par exemple pris des décisions par rapport à l’école. Nous non... Par ailleurs, il est vrai que la campagne de vaccination est partie de façon poussive. Même s’il me semble excessif de se rouler par terre pour la semaine entre Noël et le Jour de l’An, alors que d’ordinaire il ne se passe jamais rien durant cette période. Le vaccin est notre espoir pour retrouver une vie normale. Mais ça ne se fera pas du jour au lendemain, par un claquement de doigts. D’autant plus que le vaccin d’AstraZeneca, le plus facile d’utilisation, a pris du retard. Il n’arrivera que début février.

    Vous trouvez donc exagérée la polémique autour de la campagne de vaccination ?

    Oui. Jamais le protocole n’a exigé un consentement par écrit, contrairement à ce qu’on a pu dire. Et il n’y a jamais eu un délai de rétractation de cinq jours. Il est seulement question d’une consultation pré-vaccinale au plus tard cinq jours avant la vaccination, qui doit permettre aux Ehpad de faire remonter le nombre de doses nécessaires. Gérard Larcher a brandi un dossier de 58 pages en s’indignant que celui-ci ait été distribué à son père en Ehpad, alors que le document d’information reçu par les résidents ne dépasse pas deux pages. Vous voyez le niveau de désinformation...

    Les mesures d’un couvre-feu étendu à 18 heures vous semblent-elles suffisantes ? Faut-il déjà aller plus loin ?

    Nous voyons que l’épidémie est en train de repartir. Mais, pour l’instant, nous ne savons pas dans quelle mesure ce couvre-feu étendu est efficace pour limiter la circulation des personnes et donc le nombre de contacts. Nous manquons de données là-dessus. Il est ainsi difficile d’évaluer ces décisions dans le Grand-Est et en Paca, car cela ne fait pas longtemps qu’elles ont été mis en place.

    Je m’étonne aussi du fait que le télétravail à 100% n’ait pas été rendu obligatoire. C’est comme si la ministre du Travail faisait un concours de qui est le plus nul avec celui de l’Éducation nationale...

    Pourquoi êtes-vous si sévère avec Jean-Michel Blanquer ?

    Il n’a pas fait une seule déclaration sensée sur le plan scientifique. Déjà, le fait que les enfants ne soient pas des grands transmetteurs peut se discuter. Mais même si on admet que les enfants transmettent moins, cela ne signifie nullement qu’ils ne transmettent pas du tout le Covid-19 ! Ce qui se passe dans les écoles, c’est que vous avez des enfants et adultes venus d’endroits différents qui se retrouvent durant toute la journée. Et à midi, à la cantine, ils mangent sans masques et se parlent. Puis le soir, ils repartent chez eux. Mais on nous assure que les enfants ne sont pas des vecteurs de transmission !

    Il est important de comprendre que ce qui compte, c’est le temps qu’on passe à côté d’autres personnes. Passer beaucoup de temps avec une personne moins contaminatrice peut-être plus dangereux que de croiser pendant 10 secondes un grand transmetteur. Il n’est pas facile de faire des bonnes enquêtes épidémiologiques sur les contaminations, mais ce qui ressort de façon claire des données dont nous disposons, c’est que ces contaminations se font dans toutes les circonstances où nous sommes sans masques et où nous parlons : bars, restaurants, familles, mais aussi cantines et activités sportives. Dire qu’il ne se passe rien à l’école, comme le fait Jean-Michel Blanquer, n’est pas logique. L’étude ComCor menée par Arnaud Fontanet montre par exemple qu’il y a plus de contaminations dans les familles avec enfants que sans enfants.

    Mais que faudrait-il faire pour l’école ?

    Je ne sais pas si nous allons réussir à éviter leur fermeture. Quand on voit la situation épidémique au Royaume-Uni, on peut être inquiet. Après, ce qui n’a pas été fait, et qu’on pourrait encore mettre en place, ce sont des systèmes d’aération minimisant les risques à l’école. Cette crise révèle d’ailleurs un problème concernant les infrastructures scolaires. La cantine ne dépend pas des établissements scolaires, mais de la municipalité. Et en France, si deux administrations doivent se mettre d’accord, c’est l’enfer.

    Dans tous les cas, on ne risque pas d’agir si, comme Jean-Michel Blanquer, on répète qu’il n’y aucun problème de contaminations dans les écoles. Le plus simple est de dire qu’il ne s’y passe rien, comme ça on n’a rien à faire...

    Comment expliquez-vous que le télétravail ne soit pas plus strictement appliqué ?

    Bien entendu, il est difficile pour certaines personnes, moi la première, de ne pas pouvoir se rendre au bureau. Mais le télétravail est malgré tout un moindre mal. C’est une mesure qui permet à beaucoup de salariés de continuer à travailler. Cela évite des grosses pertes de productivité, tout en minimisant les risques de transmissions, tant qu’on n’a pas vacciné massivement. Il faut prendre son mal en patience ! Assouplir les règles du télétravail depuis la rentrée, comme l’a annoncé la ministre du Travail Élisabeth Borne, ne va en tout cas pas dans la bonne direction. Au travail, on se contamine en faisant des pauses café, en mangeant, en fumant, toutes les circonstances où l’on parle tout en ne portant pas son masque et en ne respectant pas la distanciation sociale. Nous sommes des êtres sociaux, c’est dans notre nature...
    « Quand vous voyez les courbes d’incidence en Grande-Bretagne et en Irlande, nous n’avons sans doute pas beaucoup de temps »

    À quelle vitesse le variant britannique risque-t-il de s’imposer chez nous ?

    Quand vous regardez les courbes d’incidence, vous voyez une montée très rapide en Grande-Bretagne et Irlande. Ce qui signifie que nous n’avons sans doute pas beaucoup de temps... Les dispositifs pour le séquençage du virus existent en France, mais ce n’était peut-être pas assez organisé et nous ne remontions pas les informations. Rapidement, nous aurons ce type de données pour surveiller l’évolution du variant en France.

    Depuis le début de l’épidémie, il y a eu de nombreuses mutations, mais aucun n’a eu cet effet-là. Les données épidémiologiques montrent clairement une diffusion plus rapide du variant britannique. En revanche, nous manquons encore d’explications virologiques qui permettraient de comprendre pourquoi ce variant s’accrocherait plus facilement aux cellules et serait donc plus transmissible. C’est tout le problème dans cette surveillance des mutations. Il faut pouvoir coupler les aspects cliniques et virologiques. Quand Didier Raoult déclare en septembre que les mutants rendent le coronavirus moins dangereux, puis quelques jours plus tard qu’un nouveau variant serait au contraire plus virulent, il ne se base sur aucune donnée épidémiologique. Cela ne sert donc à rien !

    Certains ont un temps présenté la Suède comme un modèle, alors que ce pays enregistrait bien plus de morts que ses voisins scandinaves. De même, on a beaucoup célébré le modèle allemand, jusqu’à ce que les contaminations n’y explosent en fin d’année. Que pensez-vous de ces comparaisons internationales ?

    J’avais très vite averti qu’il faut se méfier de ces comparaisons. De même, aujourd’hui, je ne pense pas que les Allemands sont tout d’un coup devenus très mauvais et nous très bons. La composante la plus importante, c’est la force avec laquelle un pays est heurté par l’épidémie. En France, le virus circulait sans doute depuis plus longtemps. Dans l’Oise, il était probablement présent à bas bruit depuis décembre 2019. À Mulhouse, avec le rassemblement évangéliste, il y a eu un facteur multiplicateur dramatique qui a envoyé le virus dans de nombreuses régions françaises. Au début de l’épidémie, l’Allemagne n’a pas eu à faire face aux mêmes circonstances. Mais aujourd’hui, ce pays a plus de 1000 morts tous les jours. Cela démontre que les explications avancées sur le nombre de lits disponibles ou la décentralisation allemande sont sans doute assez fausses. Les Länder n’ayant pas été d’accord entre eux, ils ont d’ailleurs perdu trois semaines par rapport à la France face à la remontée de l’épidémie.

    D’autre part, les comparaisons se basent sur des chiffres qui sont souvent différents. Un pays comme la Suède ne faisait pas de tests, même moins que chez nous. Leur taux d’incidence ne signifiait donc rien. Quant aux décès liés au Covid, chaque pays a son système. Certains, comme la Belgique, ont délibérément choisi de sur-notifier, puisqu’il suffisait d’avoir une suspicion de Covid pour qu’un décès soit attribué au coronavirus. En revanche, les Allemands ont sans doute sous-notifié, en ne prenant en compte que les diagnostics certains. Au sein des pays occidentaux, les États-Unis sont ceux qui sont allés le plus loin en minimisant les chiffres. La preuve, c’est que l’excès de mortalité y est bien supérieur aux décès déclarés de Covid.

    On imagine aussi que la densité de la population est un facteur dans une maladie respiratoire transmissible. En Suède, cette densité est de 25 habitants par km2, contre 380 pour la Belgique. C’est un élément à prendre en compte, tout comme la proportion des personnes qui ont plus de 65 ans ou les niveaux socio-économiques.

    Mais le facteur le plus important reste, comme je vous le disais, la force avec laquelle l’épidémie frappe une zone géographique. En Europe, il est marquant de voir que le virus, qui avait touché les pays de façon très différente au printemps, n’a épargné aucun État durant l’automne et l’hiver. Si vous regardez la carte, seuls deux pays sont un peu moins impactés, la Finlande et la Norvège.

    Et est-il pertinent de faire une comparaison entre l’Europe et l’Asie ?

    Les pays asiatiques ont une démarche qui consiste à ne vouloir aucune circulation, même à bas bruit, du virus. Ils ne se contentent pas de simplement éviter de submerger leur système de soins. Même en Australie ou en Nouvelle-Zélande, si un cas est déclaré, on ne tergiverse pas, on reconfine tout un quartier et on dépiste massivement et isole les personnes infectées. Ensuite, il y a des mesures, comme en Corée du Sud, qu’on ne pourrait jamais imposer chez nous. Là-bas, l’application de traçage est obligatoire et les contrôles très stricts pour l’isolement.
    « La seule solution est de reconfiner, et d’attendre que cela baisse »

    Nous sommes-nous améliorés sur le triptyque « tester, tracer et isoler » ?

    Tant que le virus circule à bas bruit, il est important qu’on teste. On ne l’a pas bien fait en France. Dès juin, Jean-François Delfraissy avait aussi expliqué que si on voulait être au niveau de la Corée du Sud, il nous fallait 22 000 personnes pour s’occuper du traçage. Aujourd’hui, cela ne dépasse toujours pas les quelques milliers. Par ailleurs, ça me sidère qu’on ne mette en place qu’aujourd’hui, après neuf mois d’épidémie, l’arrêt de travail immédiat pour les personnes suspectées d’avoir le Covid et pour les cas contacts. Nous n’avons pas assez fait pour faciliter l’isolement absolu en cas de suspicion. Mais ces mesures de « tester, tracer et isoler » ne fonctionnent que si les contaminations sont faibles. Aujourd’hui, il est illusoire d’imaginer qu’on puisse contrôler une épidémie à ce niveau de circulation du virus. La seule solution est de reconfiner, et d’attendre que ça baisse...

    Vous feriez quoi si vous étiez aux manettes ?

    Il faut quand même dire qu’il est très difficile de prendre les bonnes mesures. Ne pas attendre que tout le monde finisse par constater qu’il est indispensable d’agir fait partie d’un courage politique qu’on n’a pas vu durant cette crise sanitaire. Encore une fois, nous sommes en train d’attendre l’évolution de l’épidémie avant de prendre des mesures plus fermes. Les Australiens et Néo-Zélandais agissent beaucoup plus en amont. C’est sans doute parce que c’est socialement acceptable chez eux. Imaginez si en France, on avait reconfiné dès septembre, il y aurait eu une opposition importante...

    Vous n’avez cessé de dénoncer la « mauvaise science » durant cette crise sanitaire. Pourquoi ?

    Ce que je fustige, ce sont les gens qui font des affirmations sans données solides. En science, ce ne sont pas les intuitions personnelles qui comptent, mais les données. Aujourd’hui, plus personne ne parle de l’hydroxychloroquine. Le nouveau truc à la mode sur Internet, c’est l’ivermectine, parasitaire utilisé contre la gale. Mais si vous regardez de près, la plupart des essais sont à fort risque de biais et ne permettent donc pas d’avoir une conclusion solide.

    Nous avons eu beaucoup d’études observationnelles pour les traitements testés face au Covid-19. Or il y a de nombreux problèmes méthodologiques auxquels on ne réfléchit pas. Quand vous faites un essai clinique randomisé, vous tirez au sort les personnes qui reçoivent un traitement et les autres qui servent de groupe contrôle. On sait de façon claire à partir de quand on commence le traitement, ce qu’on nomme le J-0. Mais dans une étude observationnelle, ce J-0 est souvent mal défini et les comparaisons avec un groupe de contrôle ont peu de sens. Publiée dans la revue Chest, une étude sur l’ivermectine prend ainsi en compte les patients traités cinq jours après leur arrivée à l’hôpital. Mais le groupe sans ivermectine est lui étudié dès l’arrivée des patients à l’hôpital. Or leur situation a forcément le temps de s’aggraver au cours de ces cinq jours d’écart. Pour son étude rétrospective, Didier Raoult avait lui décidé de ne prendre en compte dans son groupe de personnes traitées que les patients qui ont reçu l’hydroxychloroquine et l’azythromocyine plus de trois jours, plaçant ceux à qui on avait donné ces produits moins de trois jours dans le groupe contrôle, ce qui est absurde puisque c’est parce que leur situation évolue qu’ils ne prennent pas le traitement au moins trois jours.

    En plus, souvent, ces études ont des effectifs faibles, et ne sont pas significatives d’un point de vue statistique. II y a ainsi eu énormément d’études observationnelles mal fichues, y compris celles publiées dans des revues prestigieuses. Beaucoup de chercheurs étaient désireux de montrer un effet un peu positif de tel produit. Même pour l’article rétracté du Lancet, il était facile de voir qu’il y avait un problème évident. L’étude comparait différents pays du monde sans tenir compte du fait que le risque de mourir du Covid n’est pas le même d’un État à l’autre, car cela dépend des structures de la population, des niveaux de soin... Comment est-il possible que les « reviewers » du Lancet n’aient pas immédiatement vu que l’étude n’était pas stratifiée par pays ? C’est quelque chose de vraiment élémentaire.

    Y a-t-il aujourd’hui une meilleure coordination en France autour des essais sur le Covid ?

    Le Royaume-Uni a été très organisé au départ, en faisant un essai unique d’ampleur, Recovery, alors qu’en France, c’est parti dans tous les sens. Beaucoup de chercheurs académiques voulaient défendre leurs idées, avec des repositionnements de médicaments.

    Désormais, il y a un système mis en place au niveau de la nouvelle agence sur les maladies infectieuses et émergentes, qui a pris la suite de Reacting [consortium multidisciplinaire] et de Capnet [instance de concertation] pour prioriser les recherches. Et il y a des instances de coordination, un pour les essais à l’hôpital, et un autre pour les essais en villes. Les laboratoires pharmaceutiques ont aussi eu le temps pour mieux réfléchir à des recherches avant de passer à l’étape de l’homme et développent leur propres études. C’est moins chaotique.

    Pourquoi êtes-vous inquiète par rapport à cette nouvelle agence de recherche consacrée aux maladies infectieuses émergentes, créée le 1er janvier ?

    Cette agence est issue du rapprochement entre l’ANRS (Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites) et Reacting. Mais le budget n’a pas été augmenté de manière conséquente, avec seulement 1 million supplémentaire alloué par rapport aux deux budgets antérieurs. Ce n’est pas raisonnable, sachant qu’Ebola peut revenir, et que de nouveaux virus vont apparaître. Vous avez une recherche fondamentale dont on ne sait parfois pas à quoi elle va servir, mais qui peut déboucher sur le vaccin à ARN. Ce n’est pas lors de la prochaine crise qu’il faudra financer la recherche, mais maintenant ! Au moment de la vache folle, on avait ainsi bénéficié de 200 millions de francs durant une année, puis plus rien après. C’est la façon la plus bête qui soit pour financer la recherche.

    Pensez-vous qu’on atteindra l’immunité collective à l’été ou à l’automne ?

    Déjà, si on arrive à vacciner les personnes à risque, on diminuera automatiquement la charge sur l’hôpital et les décès. Ce sera le premier effet du vaccin. L’immunité collective, si tout se passe bien, pourra effectivement être espérée pour l’été ou l’automne. Mais avec quand même une incertitude qu’il faut garder en mémoire : puisque les essais en phase 3 pour les vaccins n’ont, au mieux, débuté qu’en juillet dernier, nous n’avons pas encore une mesure très précise de leur durabilité.

    À l’échelle de l’Histoire, contrôler cette épidémie en moins de deux ans sera-t-il un exploit ?

    Absolument. Cela nous parait affreusement long. Je suis par exemple très frustrée de ne pas pouvoir voir mon petit neveu, qui a 2 ans. J’aurais raté des choses. Mais en même temps, il faut tenir bon pour cette période-là.

    #Dominique_Costagliola
    (article libéré en cours d’édition, comme on dit - edit 16/01, 11h ; je crois que c’est ok - l’article est truffé de liens vers d’autres articles de l’Express, je ne sais pas si ça sert. J’en profite pour remercier toutes les personnes qui contribuent ici, ça m’aide à tenir dans ces temps difficiles.)

  • Un conseiller d’Emmanuel Macron a déjeuné secrètement avec Marion Maréchal en octobre à Paris
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/12/27/un-conseiller-d-emmanuel-macron-a-dejeune-secretement-avec-marion-marechal-e


    Marion Maréchal et Bruno Roger-Petit ont tous deux confirmé avoir déjeuné ensemble en octobre.

    Bruno Roger-Petit, conseiller mémoire du chef de l’Etat, a invité la nièce de Marine Le Pen et figure de l’extrême droite identitaire dans un restaurant parisien.

    Le déjeuner a eu lieu le 14 octobre, à la brasserie Le Dôme, à Paris. Bruno Roger-Petit, l’un des plus anciens collaborateurs d’Emmanuel Macron à l’Elysée, et Marion Maréchal, ex-députée du Vaucluse, ont partagé un repas, dans le petit salon confidentiel de cette brasserie de Montparnasse où l’on peut entrer par l’arrière de l’établissement et s’attabler loin des regards indiscrets. C’est là d’ailleurs que François Mitterrand donnait rendez-vous à sa fille, Mazarine, dans les années 1980, après l’école, lorsque le grand public ignorait encore son existence.
    Selon un habitué du restaurant, qui n’avait pas vu la petite-fille de Jean-Marie Le Pen entrer, le déjeuner s’est terminé à 14 heures. Le conseiller du président a payé l’addition, et ni le compte rendu des échanges ni la tenue de cette rencontre n’ont filtré hors de l’Elysée.

    • Ancien admirateur de François Mitterrand, Bruno Roger-Petit, lui, a suivi la campagne présidentielle d’Emmanuel #Macron pour le magazine Challenges avant d’entrer à l’Elysée. Depuis, il pousse le président à « trianguler », comme il dit. Avant la prochaine présidentielle, il veut piocher des propositions dans les thèmes fédérateurs des uns et des autres et transgresser les clivages traditionnels pour séduire des électeurs du camp adverse, ou ceux qui ne sont pas acquis naturellement.
      Il évoquait même sa curieuse formule dans une note adressée au président de la République, le 15 novembre 2019, dont Le Monde a eu connaissance. Roger-Petit lui proposait de « #trianguler avantageusement les positions de tous [ses] adversaires » en célébrant le 200e anniversaire de la mort de Napoléon, en mai 2021, en compagnie de Vladimir Poutine – manière selon lui d’« obliger » les pro-Russes français, présents à droite et à gauche, à « saluer l’initiative ».

      Décourager droite et gauche traditionnelles

      « BRP » entretient d’ailleurs des liens assez privilégiés avec Geoffroy Lejeune, ami très proche de Marion Maréchal et directeur de la rédaction de #Valeurs_actuelles https://seenthis.net/messages/876106, l’hebdomadaire de la #droite_identitaire, depuis que, encore journaliste, le conseiller l’avait rencontré sur un plateau de la chaîne i-Télé (devenue #Cnews en 2017).
      Le conseiller de l’Elysée a d’ailleurs l’habitude de tester des formules sur son ami de Valeurs. L’idée, c’est d’installer dans l’opinion un tête-à-tête entre la « Macronie » et l’#extrême_droite, afin de décourager droite et gauche traditionnelles avant la prochaine présidentielle. C’est encore Roger-Petit qui, en octobre 2019, avait organisé l’entretien du président de la République avec Valeurs afin d’évoquer, pour la première fois, la laïcité, le droit d’asile, l’immigration et l’islam. C’est aussi le conseiller élyséen qui avait organisé avec Geoffroy Lejeune la remise de la Légion d’honneur de Michel Houellebecq à l’Elysée, en avril 2019.

      On avait eu le « progressisme » et l’"émancipation". Quant à une réhabilitation de Pétain qui picore à droite et à l’extrême droite, le copyright est en attente. Idem pour la touche souverainiste du « Nous, Français » qui est le slogan actuel de campagne de cet ex-chevenementiste.

      Alain Minc : « Désormais chacun sait où se situe Macron, c’est un chevènementiste européen »

      https://www.lexpress.fr/actualite/idees-et-debats/alain-minc-desormais-chacun-sait-ou-se-situe-macron-c-est-un-chevenementist

      Tout ça montre que pour l’instant le capitalisme français n’a pas d’autre canasson. Même si des fuites en provenance du groupe Canal + attribuent à Bolloré l’intention d’utiliser Cnews pour faire gagner MLP.

      #cuisine

  • Loi recherche : le Conseil constitutionnel censure le délit d’entrave dans les universités
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/loi-recherche-le-conseil-constitutionnel-censure-le-delit-d-entrave-dans-le

    Le Conseil constitutionnel a censuré ce lundi la disposition de la loi recherche instaurant un délit réprimant l’intrusion dans les universités, a-t-il annoncé dans un communiqué. 

    Saisi par des parlementaires de gauche, le Conseil constitutionnel a validé la loi de programmation sur la recherche (LPR), adoptée définitivement par le Parlement fin novembre et qui doit être bientôt promulguée. Mais il en a censuré deux dispositions, dont l’une, ajoutée in extremis par voie d’amendement au Sénat, prévoyait de sanctionner les intrusions de personnes extérieures sur les campus universitaires. 

    "Ces dispositions ne présentent de lien, même indirect, avec aucune des dispositions qui figuraient dans le projet de loi déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale. Dès lors, sans préjuger de la conformité du contenu de cet article aux autres exigences constitutionnelles, il l’a censuré comme adopté en méconnaissance de l’article 45 de la Constitution, c’est-à-dire comme ’cavalier législatif’, justifie le Conseil constitutionnel.

    À la longue, c’est pas tant la « dérive » autoritaire de ce régime qui est flagrante : c’est sa nullité absolue. Ces #peigne-culs ne sont même pas foutus d’être des fascistes efficaces.

    Thème : ces affreux islamo-gauchistes du Conseil constitutionnel…

  • Quelqu’un a lu l’article de l’Express selon lequel Darmanin a demandé aux syndicats de flics de « mettre la pression » sur les députés ? Je vois passer une copie d’écran sur touiteur, mais c’est du #paywall.

    Parce que si c’est vrai, ce serait tout de même un scandale énorme, non ? (Non.)

    Coups fourrés, arrière-pensées, ruptures : les secrets du sulfureux M. Darmanin - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-secrets-du-sulfureux-m-darmanin-premiere-partie_2139664.html

  • À la veille d’une nouvelle manifestation, Maria raconte son agression par des policiers à Marseille en 2018
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/a-la-veille-d-une-nouvelle-manifestation-maria-raconte-son-agression-par-

    https://twitter.com/afpfr/status/1337827055078010883

    Le 8/12/2018, Maria, 19 ans, est frappée par des policiers en marge d’une manifestation marquée par des incidents à Marseille. 2 ans + tard, malgré la vidéo d’un voisin, l’enquête se dirige vers un non-lieu, laissant la jeune fille à ses cauchemars.

    https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/retour-sur-deux-ans-apres-l-enquete-sur-des-violences-policieres-sur-maria-

    Ce samedi de 2018, une semaine après la mort de Zineb Redouane, une octogénaire décédée après avoir été touchée de plein fouet, à sa fenêtre, par une grenade lacrymogène tirée par un policier, l’ambiance est très tendue. « Gilets jaunes », militants contre le logement insalubre et manifestants pour le climat ont envahi la Canebière.

    « La situation était insurrectionnelle », décrira le chef d’état major Jean-Marc Luca, directeur du service d’ordre ce jour-là, devant l’IGPN, la police des polices.

    Quand Maria (un prénom d’emprunt, NDLR) quitte la boutique où elle travaille en alternance, à quelques mètres de là, plusieurs commerces ont déjà été vandalisés. Il est 18H30, la jeune femme est avec son ami et veut acheter à manger avant de rentrer dans le foyer pour jeunes travailleurs où elle vit.

    Coincée entre les échauffourées d’un côté, vers le Vieux-Port, et un groupe de policiers qui se met à charger vers les incidents, elle se réfugie dans une ruelle. Là, touchée par un tir de lanceur de balles de défense (LBD) à la cuisse droite, elle s’effondre.

    « J’ai cru que j’avais perdu ma jambe », explique Maria à l’AFP. Mais elle ne sait toujours pas pourquoi elle a été ciblée. Tout juste se souvient-elle avoir lancé quelques petits pétards - des « claque-doigts » - avant les faits, mais jamais les policiers ne lui en parleront.

    – « Enquête +Canada Dry+ » -

    Tombée à terre, elle reçoit un coup de pied en plein visage, d’un homme chaussé de rangers. Et une pluie d’autres coups, de pieds, de matraques, qui lui fracturent le crâne : « J’avais les yeux ouverts, j’étais consciente, mais à un moment j’ai cru que j’allais lâcher ».

    Une photo prise à l’hôpital témoigne de la violence des coups : la tête partiellement rasée, elle porte sur le crâne deux énormes cicatrices.

    Ce dossier est « une non-affaire », expliquera Jean-Marc Luca, nommé depuis directeur départemental de la Sécurité publique de Vaucluse, dans un document consulté par l’AFP.

    Quant aux agresseurs, une quinzaine de policiers, dont au moins une femme, filmés par un voisin avec son téléphone, aucun n’a été identifié par l’IGPN.

    « C’est un artifice d’enquête, une enquête +Canada Dry+ », s’insurge Me Brice Grazzini, l’avocat de Maria, auprès de l’AFP.

    Interrogée par l’AFP, la Direction générale de la police nationale n’a pas souhaité faire de commentaire.

    Après l’avis de fin d’information du juge d’instruction en août, le premier vice-procureur de Marseille a signé un réquisitoire aux fins de non-lieu, le 2 septembre.

    Pour le représentant du parquet, l’information judiciaire a « démontré que ces violences illégitimes avaient été perpétrées par des fonctionnaires de police ». Et qu’elles n’étaient « ni absolument nécessaires au regard des circonstances, ni proportionnées à un comportement qui serait imputable » à Maria.

    Mais il n’y a personne à renvoyer devant un tribunal et c’est une ordonnance de non-lieu que devrait rendre le juge d’instruction d’ici à quelques jours, s’insurge Me Grazzini, pour qui « Maria a été victime d’une meute qui n’a rien à faire dans la police ».

    « Ils savent très bien qui c’était », lâche la jeune femme : « Je ne crois plus à un procès. A l’IGPN, quand j’ai raconté ce que j’avais vécu, c’était plus un interrogatoire qu’une déposition... Ils auraient au moins pu s’excuser, mais même pas ! »

    – « J’ai été abandonnée » -

    Quand Maria dépose une plainte le 19 décembre 2018 sur la plateforme de l’IGPN, à sa sortie de l’hôpital, les images des caméras de vidéosurveillance de la ville, conservées 10 jours, ont déjà été « écrasées ».

    Les échanges radios entre les policiers sur le terrain sont eux stockés deux mois, mais ils n’ont jamais été demandés avant l’ouverture de l’enquête préliminaire fin avril.

    Quant au logiciel Pegase, qui enregistre le positionnement de chaque brigade lors d’une intervention, un trou de près de neuf heures, entre 14H37 et 23H21 le jour des faits, rend son exploitation inutile. « Un bug informatique », affirme-t-on au Centre d’information et de commandement (CIC).

    « J’ai été abandonnée. Ils n’ont rien cherché », accuse Maria qui a depuis décroché son bac pro, mention très bien. Mais « les cauchemars sont toujours là », comme les cachets contre les migraines, les insomnies, les crises de colère, les troubles de la vue à l’oeil droit, les douleurs à la jambe.

    « Je survis, mais je n’y arrive plus. Je me demande si je suis folle. Je ne sors plus, je ne fais plus rien », explique-t-elle, craignant de perdre son travail une nouvelle fois : « J’aimerais juste faire mon deuil de ce jour là, je veux juste vivre ».

    #violences_policières #impunité #omerta

    • Violences policières sur Maria : le procureur de Marseille demande un non-lieu
      16 décembre 2020 Par Pascale Pascariello

      En marge d’une manifestation des « gilets jaunes » à Marseille, des policiers avaient fracassé le crâne de Maria∗, 19 ans, lui blessant gravement le cerveau. Alors que notre enquête avait révélé la partialité de l’IGPN, le réquisitoire du procureur conclut au non-lieu, aucun des agresseurs n’ayant été retrouvé.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/161220/violences-policieres-sur-maria-le-procureur-de-marseille-demande-un-non-li

      e 8 décembre 2018, Maria rentrait tranquillement chez elle après sa journée de travail. Mais ce maudit 8 décembre était aussi une journée de mobilisation des « gilets jaunes » et de manifestation contre les logements insalubres. Sur son chemin, elle croisa des policiers, qui, pour une raison inexpliquée, se jetèrent sur elle, la rouèrent de coups. Et changèrent le cours de sa vie.

      Dans un réquisitoire définitif révélé ce mercredi par l’AFP, le procureur de Marseille évoque ces « violences illégitimes » commises sur « une plaignante dont il ne ressort nulle part qu’elle ait manifesté une quelconque violence justifiant l’intervention des policiers ». Ce réquisitoire conclut cependant au non-lieu : aucun des agresseurs n’a été mis en cause. « Les investigations très poussées réalisées par le juge d’instruction n’ont pas permis d’identifier les auteurs, qui demeurent inconnus », conclut le parquet de Marseille.

      « Très poussées » les investigations ? Il faut relire notre enquête (ci-dessous) pour s’en faire une idée plus juste. Deux autres articles complétaient l’enquête :

      – Maria : « Les policiers m’ont enlevé ma vie »

      – Le 8 décembre à Marseille, un dispositif « de guerre » face aux « gilets jaunes »

      *

      Blanchir les policiers. Dédouaner les responsables. Et ne retrouver sous aucun prétexte les auteurs du tir et des coups qui ont changé la vie de Maria, 19 ans, qui rentrait chez elle après sa journée de travail à Marseille, le 8 décembre 2018, samedi de mobilisation des « gilets jaunes » et de manifestation contre les logements insalubres. À la lecture des pièces du dossier, que Mediapart a pu consulter, ce sont les seuls objectifs que semble s’être donnés l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices.

      Le 30 avril, le procureur de la République de Marseille a ouvert une enquête préliminaire pour « violences aggravées » par trois circonstances : elles auraient été commises par des personnes dépositaires de l’autorité publique, en réunion et armées. Dans ce cadre, l’IGPN a été saisie, puis son enquête versée à l’information judiciaire enclenchée fin juillet.

      Il y a quelques jours, le 31 octobre, le ministère de l’intérieur vantait encore la transparence de l’IGPN en annonçant que sur les 313 enquêtes judiciaires pour violences policières pour lesquelles elle avait été saisie, la police des polices avait transmis les deux tiers à la justice. Mais transmis quels éléments ? Après quelles enquêtes ?

      Aucune mesure n’a à ce jour été prise à l’encontre du moindre policier. Cet été, déjà, la cheffe de l’IGPN, Brigitte Jullien, réfutait « le terme de violences policières » et déclarait au Parisien que s’il n’y avait pas de policier suspendu, c’était « parce qu’aucune enquête n’a[vait] permis de conclure que la responsabilité d’un policier était engagée à titre individuel ».

      À la lecture de « l’enquête » menée à Marseille, on comprend mieux comment il est possible de ne jamais aboutir.

      Le fait que ce soit la section marseillaise de l’IGPN qui ait été saisie et non une antenne délocalisée (comme celle de Paris ou de Lyon) a-t-il accentué ce manque d’empressement à identifier les responsables ? Pour rappel, c’est déjà à Marseille que tout a été fait pour que le policier ayant causé la mort de Zineb Redouane le 1er décembre 2018, une semaine avant le drame de Maria, ne soit jamais identifié (à lire ici).

      Dans le cas de Maria, l’autoprotection des policiers a commencé par une obstruction. La jeune femme de 19 ans se serait d’abord vu opposer deux refus de dépôt de plainte dans deux commissariats en décembre, à sa sortie de l’hôpital. Elle n’a pu le faire qu’en avril. (voir et entendre ici son récit complet).

      L’IGPN est alors saisie. Mais près de cinq mois après les faits, les images de vidéosurveillance de la ville ont été écrasées selon les délais d’usage, de même que les écoutes des échanges radio de la police (Acropol), qui sont, elles, conservées deux mois.

      Maria à terre entourée de policiers, aux alentours de 18 h 40, le 8 décembre. Maria à terre entourée de policiers, aux alentours de 18 h 40, le 8 décembre.
      L’IGPN dispose donc seulement de deux vidéos et de quelques photos prises par des témoins.

      Le problème est que d’autres preuves, qui auraient pu être exploitées par la justice, ont disparu : le précieux rapport informatique faisant état de l’ensemble des mouvements et des interventions des policiers la journée du 8 décembre a été tronqué entre 14 h 37 et 23 h 21. Plus un mot de disponible.

      Auditionnée sur ce dysfonctionnement majeur, la fonctionnaire en charge de ce logiciel policier nommé Pegase, n’en revient pas : « C’est particulièrement étonnant. Cela fait deux ans que je suis au CIC [centre d’information et de commandement – ndlr] et c’est la première fois que je vois une fiche avec un tel défaut. Je ne suis jamais tombée sur une fiche qui présentait un tel “trou” dans les commentaires ». Selon cette fonctionnaire, il ne peut en aucun cas s’agir d’un bug informatique. Seulement d’une intervention humaine.

      Pourtant la conclusion que l’IGPN livre au procureur de la République est radicalement différente : le « rapport de synthèse Pegase […] apparaissait comme tronqué sur la tranche horaire 14 h 37-23 h 21 en raison d’un dysfonctionnement informatique, incident s’étant produit ponctuellement par le passé ».

      Interrogée par Mediapart sur cette contre-vérité, l’IGPN est restée silencieuse sur ce point, se réfugiant derrière « un nombre important d’auditions et d’actes d’enquête ». Comme si le volume du dossier d’enquête pouvait en masquer les incohérences.

      D’autres dysfonctionnements apparaissent vite. Alors que Maria a reçu un tir de LBD dans la cuisse, Philippe Combaz, le commissaire divisionnaire, qui supervise les opérations sur le terrain, concède n’avoir « peut-être même pas fait de sommations » ce samedi 8 décembre. Selon le code de la sécurité intérieure (ici et là) et le code pénal, il lui incombe pourtant impérativement de le faire avant que la force ne soit employée. Seule exception, si les policiers sont violemment attaqués et en danger – cas de figure qu’exclut la vidéo de Maria.

      Au cours des auditions, les responsables de police disculpent les agents placés directement sous leur commandement. Plusieurs d’entre eux rejettent la faute sur des policiers appartenant aux « compagnies de marche ». (lire ici notre article Un dispositif de « guerre »). Reconstituées à l’occasion des mouvements des gilets jaunes, ces brigades sont composées de huit à dix agents, en tenue ou en civil et recrutés dans différentes unités, comme la brigade anticriminalité (BAC), le service de sécurité des transports en commun, des fonctionnaires de bureaux, ou de la sûreté départementale.

      Certains policiers portent donc un brassard et un casque identifiable. D’autres n’ont ni insigne ni brassard, ont le visage masqué et sont affublés de matériels non réglementaires comme des casques de skate. Leur hiérarchie va se dire incapable de les authentifier.

      Lorsqu’il est auditionné, l’ami de Maria∗ rappelle qu’il a essayé de lui venir en aide, lorsqu’elle était rouée de coups, à terre, mais que d’autres policiers « l’ont poussé contre le mur […] et [lui] ont donné un coup de genou dans la tête ». Quand il a enfin pu porter secours à son amie, « consciente. Elle tremblait. Elle était pleine de sang, sa veste était pleine de sang. On voyait qu’elle était blessée gravement. Aucun policier n’est venu pour l’aider […] ou pour appeler des secours ».

      Il précise que si « les trois policiers du début qui donnent des coups de pied étaient en civil […] portaient des jeans, certains avec des rangers, d’autres des chaussures normales », ils ont ensuite été rejoints « par des policiers » identifiables à leur casque qui, eux aussi « ont frappé » Maria.

      Une partie des difficultés est là : certains des policiers ont sciemment masqué leur visage et ne portaient aucun signe indiquant leur appartenance à la police comme les y oblige pourtant le Règlement général d’emploi (RGE) de la police nationale.

      Faire porter la responsabilité aux « compagnies de marche » est dès lors pratique pour la haute hiérarchie policière.

      Loin de les disculper, les principaux chefs d’unité répondent souvent « je ne sais pas ». Impossible, par exemple, de savoir s’ils avaient des casques personnels. Ni de quel type d’armes ils disposaient. « C’est possible qu’ils aient été porteurs de grenades, mais je n’en suis pas sûr du tout. »

      Au terme de l’enquête préliminaire ouverte le 30 avril pour « violences aggravées par personnes dépositaires de l’autorité publique, en réunion, avec arme », le procureur de la République de Marseille a requis, le 25 juillet, l’ouverture d’une information judiciaire pour que soit saisi un juge d’instruction. Cette instruction a aussi été ouverte pour « non-assistance à personne en danger » et « violences aggravées ».

      Brice Grazzini, l’avocat de Maria, n’est pas rassuré pour autant. Il souhaite que les investigations ne soient plus menées par l’IGPN. « Quand on entre dans le détail, on s’aperçoit que les questions qui fâchent ne sont pas toujours posées, que les personnes “ambiguës” ne sont pas toujours interrogées ! Après avoir essuyé deux refus de plainte, une enquête partiale de l’IGPN, il faut continuer à se battre même au niveau judiciaire. J’ai dû de nouveau porter plainte pour tentative de meurtre contre les policiers… »

      Interrogé par Mediapart, le ministère de l’intérieur est catégorique : « L’IGPN déploie toutes les investigations pour faire la lumière sur cette affaire. » Le ministère assure aussi que l’IGPN a pris des mesures administratives sans préciser lesquelles.

      Des sanctions peut-être ? Le chef d’état-major Jean-Marc Luca, principal responsable de ce dispositif, en salle de commandement au moment des faits, a bien connu une évolution de carrière au cours de l’enquête. Mais pas celle qu’on aurait pu imaginer. Il a été promu directeur départemental de la sécurité publique du Vaucluse , le lundi 3 juin, en cours d’enquête.

    • Deux lycéennes portent plainte pour violences et humiliation sexuelle lors de leur arrestation, mais ce sont elles qui sont mise en examen
      https://mars-infos.org/deux-lyceennes-portent-plainte-5530

      Ce 23 décembre, une des deux lycéennes de 15 ans arrêtées et blessées par les flics à la manif du 12 décembre a été replacé en garde à vue. Toutes deux avaient initialement été relâchées sans charge, en effet la première avait dû être hospitalisée, et la garde à vue de la seconde était bourrée de trop d’irrégularités. Non seulement elles avaient été blessée, l’une d’entre elle souffrant d’un trauma crânien et de blessures à la mâchoires, mais aussi traitées de « petite pute », de « salope », menacées de fouille au corps par les policiers hommes.

      Et, comme par hasard, une semaine après leur dépôt de plainte respectif pour violences et humiliation sexuelle par les flics, les voilà mise en examen pour violences et rébellion. Une tactique tristement classique des flics qui ont « dérapé ». Dissuader leurs victimes de porter plainte en attendant qu’elles portent plainte pour le faire à leur tour, en sachant pertinemment qu’une plainte de keuf a plus de poids.

      Joyeuses #ACAB !

  • #StopPPLSécuritéGlobale ? Pas seulement.

    Le COPWATCHING doit renaître de ses cendres !

    | Désarmons-les ! https://desarmons.net/2020/06/04/le-copwatching-doit-renaitre-de-ses-cendres

    Près de 10 ans après cette expérience subversive unique, mais pourtant banale outre-Atlantique (le Copwatching s’y est démocratisé depuis le passage à tabac de Rodney King en 1991), alors que George Floyd est mort sous les yeux du monde entier et que les syndicats de police et l’Etat français essayent de faire adopter des lois empêchant toute prise d’image, Désarmons-les ! considère qu’il est plus que crucial de ressortir des cartons cette pratique légitime et nécessaire.

    Désarmons-les ! appelle à la création de dizaines de groupes de copwatching dans les quartiers populaires, à l’alimentation de canaux telegram, instagram et snapchat dédiés, ainsi qu’à l’utilisation de l’application UVP mise à disposition par Urgence Notre Police Assassine.

    TROIS RECOMMANDATIONS :

    si vous choisissez de centraliser les informations et images recueillies, ne le faites pas par le biais d’outils informatiques non sécurisés et stockez ces données sur des serveurs ou disques durs chiffrés, tout en utilisant un VPN ou le réseau TOR pour accéder à internet et communiquer, y compris sur votre téléphone ! (Riseup VPN et TOR Brower/Orbot sont de très bons outils pour ordinateurs et portables).
    nous alertons sur notre opposition politique et éthique à l’utilisation de cette pratique à l’occasion d’actions politiques ou de révoltes (manifestations, émeutes…), la prise d’image restant un outil à utiliser avec prudence et sans mettre en danger les personnes qui luttent de façon radicale contre l’Etat et le système. L’image peut s’avérer utile à la répression si elle montre d’autres personnes que les policiers et les victimes de violences policières.
    la pratique du copwatching peut être risquée, c’est pourquoi nous ne conseillons aucunement de filmer les policiers de façon ostentatoire lorsqu’on n’est pas protégé par une foule ou un collectif de personnes solidaires. Attention lorsqu’on filme à rester hors de portée des policiers et à ne jamais s’en approcher à moins de 20 mètres, en veillant si possible, à mettre son visage et son corps à l’abri derrière un obstacle en cas de tir de balles de caoutchouc.

    Nous comptons sur vous, faites attention à vous !

    Que naissent dix, cent, mille « Copwatch » !

    Pour aller plus loin :

    https://www.autistici.org/copwatchnord-idf.org/index.html@q=node%252F15.html
    http://owni.fr/2011/09/24/copwatch-police-copwatching/index.html
    https://www.lesinrocks.com/2011/09/27/actualite/actualite/copwatch-le-site-qui-fait-trembler-la-police
    https://www.telerama.fr/medias/le-copwatching-sous-surveillance,74048.php
    https://www.france24.com/fr/20110930-claude-gueant-copwatch-internet-plainte-police-vigilante-bavure-d
    https://www.numerama.com/magazine/21446-pourquoi-et-comment-claude-gueant-veut-faire-refermer-copwatch.html
    https://www.numerama.com/magazine/20153-le-site-copwatch-devra-etre-bloque-mais-tous-ses-miroirs.html
    https://www.numerama.com/magazine/20242-faute-d-avoir-defendu-sa-legalite-copwatch-diffuse-la-liste-de-ses-m
    https://www.numerama.com/magazine/20194-copwatch-pour-12-000-euros-le-filtrage-par-dpi-est-juge-trop-cher.ht
    https://www.numerama.com/magazine/20193-les-enseignements-de-l-affaire-copwatch.html
    https://antirep86.fr/category/copwatch
    https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-anselme/blog/300911/copwatch-un-premier-site-citoyen-contre-les-violences-policieres-en-
    https://www.bastamag.net/La-croisade-de-Gueant-contre-la
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-justice-bloque-a-nouveau-copwatch-un-site-anti-police_1081312.html
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/copwatch-site-anti-police-renait-de-la-censure_1075195.html
    https://harvardcrcl.org/copwatch-blocked-in-france

  • Près d’une Française sur deux victime de violences sexistes ou sexuelles

    https://www.liberation.fr/france/2020/11/25/pres-d-une-francaise-sur-deux-victime-de-violences-sexistes-ou-sexuelles_
    https://medias.liberation.fr/photo/1349507-prodlibe-manifestation-contre-les-violences-sexistes-et-se

    Le chiffre fait frémir. Près d’une Française sur deux (45%) déclare avoir déjà été victime de violences sexistes ou sexuelles, selon un sondage commandé par le ministère charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes et publié ce mercredi, à l’occasion de la journée internationale de lutte pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Dans le détail, c’est le harcèlement dans l’espace public (dans la rue ou les transports) qui revient le plus souvent chez les sondées : 27% d’entre elles disent en avoir déjà été victimes, taux qui caracole à 42% chez les moins de 35 ans. Pour près de quatre Françaises sur dix, ce type de harcèlement est même plus fréquent qu’auparavant. C’est en tout cas ce qu’estiment 39% des femmes concernant les outrages sexistes dans la rue, et 37% d’entre elles concernant les transports. Résultat : elles sont 42% à dire avoir souvent peur dans la rue, et 40% dans les transports en commun.

    Viennent ensuite les violences conjugales, physiques ou psychologiques, dont 19% des Françaises se disent victimes, soit près d’une sur cinq. 77% des interrogées (et 67% des hommes) estiment également que le confinement est un terreau propice à l’aggravation de ces violences, comme le pointent de nombreux professionnels de terrain depuis le début de la pandémie. 15% des Françaises ont quant à elles fait état d’une ou plusieurs agressions sexuelles. Signe de l’impact du mouvement #MeToo : près des trois quarts des interrogés (72%) estiment toutefois que la libération de la parole est désormais plus aisée, et que la société prend mieux en considération l’importance de ces violences.

    Enfin, les sondés ont été interrogés sur ce qui devrait être prioritaire à l’avenir dans la lutte contre les violences. Plus de la moitié d’entre eux (52%) évoquent la nécessité d’améliorer la prise en charge et l’écoute des victimes, revendication portée de longue date par nombre d’associations, 49% ont cité une accentuation des politiques éducatives et de lutte contre les stéréotypes sexistes.

    Dans un rapport publié mardi sur la prise en charge des femmes victimes de violences dans l’Hexagone, la Fondation des femmes dresse le même constat, estimant que « force est de constater que les volets "protection" et "répression" ont été plus investis que le volet formation et sensibilisation » lors du Grenelle des violences conjugales, et fustige au passage « le décalage entre les mesures annoncées et les moyens associés à leur mise en œuvre ». Dans un entretien à Libération paru ce mercredi, Elisabeth Moreno, la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, estime pour sa part que la France « n’a pas à rougir » du budget investi en la matière.

    –---

    En 2020, ce n’est pas un milliard d’euros qui sera alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes, mais 557 millions d’euros, estime le Sénat.

    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/egalite-femmes-hommes-le-senat-dement-le-budget-d-un-milliard-annonce-par-l
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    en 2020 le budget à en fait augmenté de seulement 5 millions ce qui représente +13% de celui de l’an dernier

    https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/cp-le-budget-du-seefh-augmente-de-plus-de-5-millions-deur

    Si j’ai bien calculé ca signifie que le budget de 2019 était en fait de 38 millions d’euros et en 2020 ca fait environ 51 millions. Face au milliard annoncé ca fait pas lourd, et si Moreno ne rougie pas c’est que cette bande ne rougie pas, elle vire au brun.

    Ce que recouvre le milliard d’euros alloué au budget à l’égalité entre les femmes et les hommes

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/10/17/ce-que-recouvre-le-milliard-d-euros-alloue-au-budget-a-l-egalite-entre-les-f

  • Besoin de ressources sur le documentaire "Hold Up" ?

    Il y a une personne de la team sceptique avait commencé à rassembler des ressources disponibles ici : https://docs.google.com/document/d/1UU2Gp_YH4NnJ2tRYPD1-pFli-F7TM1PtO_Ll95J2LQI suite à quoi nous avons lancé un pad collectif qui, depuis, s’est étoffé et continue à l’être : https://frama.link/Debunk-HoldUp (à diffuser avec parcimonie)
    et il y a #CaptainFact qui propose une vérification collective enrichie là https://captainfact.io/videos/4Y7d (je suis persuadée que c’est le genre d’outils qu’on a besoin de développer)

    En attendant, je dois avouer que je fais un peu le yoyo sur le sujet parce que lire ça et là que les gens sont stupides de relayer ça, bah, même si j’ai des ras-le-bol très très fort, ça me va pas comme réponse, ou plutôt, ça me rend encore plus triste et pessimiste. Je ne peux m’empêcher de penser à l’électorat de Trump, qu’on moque plus facilement qu’il est à distance, en sachant que dans le même temps la France est en train de faire pire dans certains domaines. Il me semble que ne pas entendre les besoins auxquels ce film répond, c’est passer à côté de ce qu’il nous faut pour faire "société" et pousser les biens communs et non individualités malmenées par des décrets qui nous maintiennent dans l’impuissance. Je suis persuadée, années après années, que le plus important est l’accessibilité aux informations et savoirs mais je suis aussi de plus en plus convaincue que la solution pour mieux passer les crises passe par rétablir plein de liens d’entraide dans notre voisinage immédiat...
    Mille douceurs sur tous vos univers et sur vos bulles nécessaires 💚

    Loi de Brandolini : « La quantité d’énergie nécessaire pour réfuter des idioties est supérieure d’un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire. »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Brandolini

    Avant de partir piocher dans les données, une première question à se poser est peut-être "Pourquoi vouloir changer l’opinion des gens sur Hold-up ?" afin de mieux répondre à la question "Comment changer l’opinion d’une personne sur Hold-up ?" Pour ça, le visionnage de la nouvelle vidéo de Hygiène Mentale peut être salutaire ;)
    https://www.youtube.com/watch?v=VnbhrwNXry0

    Et donc, pour ce qui est déjà listé :

    Précisions / mises au point d’intervenant-e-s

    Philippe Douste-Blazy s’explique et se désolidarise du documentaire
    https://twitter.com/pdousteblazy/status/1326623595502718978 +archive : https://archive.vn/Vn91s
    Interview RTL : “Hold-Up” : Douste-Blazy “scandalisé” par le documentaire où il apparaît : https://www.rtl.fr/actu/politique/hold-up-douste-blazy-scandalise-par-le-documentaire-ou-il-apparait-7800921675 )
    Explication plus complète sur BFMTV : “Hold-Up” : “scandalisé”, Douste-Blazy demande à être retiré du documentaire aux relents complotistes : https://www.bfmtv.com/sante/hold-up-scandalise-douste-blazy-demande-a-etre-retire-du-documentaire-aux-rel

    Monique Pinçon-Charlot explique comment elle a été trompée à la fois sur le sujet mais aussi sur la coupe qui a été faite dans ses propos. Elle présente aussi ses excuse pour l’allusion inappropriée à l’holocauste. Elle refuse d’être associée à la promotion du film :
    https://twitter.com/PINCON_CHARL0T/status/1327309067879141377 +archive : https://archive.vn/EfkkO

    Analyses, critiques et désinfox disponibles

    Sur Twitter :
    –Thread debunk et analyse, de @C19Federation (collectif Covid 19 Fédération, centre d’information sur le coronavirus) :
    https://twitter.com/C19Federation/status/1326595799858475009 +archive : https://archive.vn/SmBVG

    –Thread debunk, de @Tristanmf :
    https://twitter.com/tristanmf/status/1326510738966532096 +archive : https://archive.vn/9GSdJ

    –Thread debunk, de @VictorBoissel
    https://twitter.com/VictorBoissel/status/1326797394269401088 +archive : https://archive.vn/XomKt

    –Thread debunk, de @lucifer_le_vrai
    https://twitter.com/lucifer_le_vrai/status/1325967852332077062 +archive : https://archive.vn/s0l4S

    –Courtes vidéos de @Gollumilluminat

    le Diamond Princess prédit-il 55 000 morts pour la Grande Bretagne ?

    https://twitter.com/Gollumilluminat/status/1326844683440582658

    "L’OMS a interdit les autopsies" ?

    https://twitter.com/Gollumilluminat/status/1326882895781355526

    "les médecins touchent plus d’argent lorsqu’ils dénoncent des cas contact" ?

    https://twitter.com/Gollumilluminat/status/1326876315018989569

    –Thread debunk de @AnasseKazib, belles mises en évidence d’incohérences dans le film.
    https://twitter.com/AnasseKazib/status/1326995516354334731 + archive : https://archive.vn/sM5QK

    –Thread de @medmedfr qui regroupe aussi divers thread, articles et debunk :
    https://twitter.com/medmedfr/status/1326606239300775941 +archive : https://archive.vn/FSIEG

    –Thread Alexandre Boucherot, COE de Ulule, sur la récolte d’argent pour Hold Up sur la plateforme :
    https://twitter.com/cemonsieur/status/1326873749531074560 +archive : https://archive.vn/0R48k
    → Il y explique que l’intégralité de la commission perçue va aller à une association de défense de l’information : https://community.ulule.com/topics/politique-de-moderation-que-fait-ulule-si-un-projet-contrevient-a-s

    Sur Facebook :
    –Post de Jean-Loic Le Quellec, notamment sur les invités du film :
    https://www.facebook.com/jeanloic.lequellec/posts/3798547896845205 +archive : https://archive.vn/dzRzx

    –Post de Dany Nuremberg, notamment sur les invités du film et l’HCQ :
    https://www.facebook.com/story.php?story_fbid=10223237673481214&id=1565238776 +archive : https://archive.vn/s3xtd

    –Alerte du collectif Covid19 (centre d’information sur le coronavirus) :
    https://facebook.com/Covid19.Federation/photos/a.109195057395696/194108348904366 +archive : https://archive.vn/1MiLc

    –Post analyse de Loïc Steffan, Professeur agrégé Éco-gestion, à l’Institut National Universitaire Champollion :
    https://www.facebook.com/loic.steffan/posts/10221632402871394 +archive : https://archive.vn/iJQxy

    –Courtes vidéos de Pierre Ratbb identiques à celles de @Gollumilluminat sur twitter :

    le Diamond Princess prédit-il 55 000 morts pour la Grande Bretagne ?

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1251684621880487&id=100011168831576

    "L’OMS a interdit les autopsies" ?

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1251791825203100&id=100011168831576

    "les médecins touchent plus d’argent lorsqu’ils dénoncent des cas contact" ?

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1251773601871589&id=100011168831576

    Sur Youtube :
    –Courtes vidéos par Le Moment Neuneu :

    le Diamond Princess prédit-il 55 000 morts pour la Grande Bretagne ?

    https://www.youtube.com/watch?v=2A6Bo-swumQ

    "L’OMS a interdit les autopsies" ?

    https://www.youtube.com/watch?v=8f6LxmG3GCo

    "les médecins touchent plus d’argent lorsqu’ils dénoncent des cas contact" ?

    https://www.youtube.com/watch?v=CauCCT3L1pw

    Sur Internet :

    Très très gros boulot de Débunkage du documentaire Hold-up : analyse personnelle et semi-collaborative par Thibaut P. & Christophe P. avec timing précis et au format CC-BY-NC-SA : https://hackmd.io/Vxh9X6C8RIyh0zRPcgh_BA?view +archive : https://archive.vn/yo9do

    –Captain Fact : travail d’analyse collectif minutieux point par point des membres de CaptainFact :
    https://captainfact.io/videos/4Y7d

    –Travail d’analyse minutieux point par point du collectif Fédération Covid19 (centre d’information sur le coronavirus)
    https://spark.adobe.com/page/xiBTzlo8ML8Hv

    Fiche Conspiracy Watch en cours de réalisation : https://www.conspiracywatch.info/hold-up

    Instant critique : HOLD-UP, la comédie fiction de Pierre Barnérias
    https://instantcritique.fr/divertissement/hold-up-la-comedie-fiction-de-pierre-barnerias

    Médias scientifiques & spécialisés

    Sciences et avenir : Covid-19 : 4 "fake news" majeures présentes dans le documentaire complotiste "Hold-Up"
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-19-4-fake-news-majeures-presentes-dans-le-documentaire-complo

    "Le virus a particulièrement sévi du 15 mars au 15 avril, période où nous étions tous confinés grâce à une mesure historique censée ne pas faire apparaître cette courbe" (à 8’05’’)

    RT-PCR : "l’ARS ne communique pas sur le nombre de cycles" (à 8’54’’)

    "On a interdit les autopsies à cause d’une instruction de l’OMS" (39’16’’)

    "Jusqu’à maintenant, les virus venant du monde animal ont du mal à se transmettre d’Homme à Homme" (entre 1h39’ et 1h50’)

    Différents médias mainstreams :

    –Article de ChekNews (payant) :
    https://www.liberation.fr/checknews/2020/11/11/que-sait-on-du-documentaire-hold-up-qui-denonce-une-manipulation-mondiale
    @medmedfr l’a rendu public ici : https://twitter.com/medmedfr/status/1326606239300775941
    et en version libre là : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/que-sait-on-du-documentaire-c2-abhold-up-c2-bb-qui-d-c3-a9nonce-une-c2-abmanipulation-c2-bb-mondiale-sur-le-covid-19/ar-BB1aUrx1

    Articles cités (Libé ou autres) dans le débunk de Checknews :

    18 mars : Le brevet du Covid-19 par l’institut Pasteur : https://www.liberation.fr/checknews/2020/03/18/non-le-covid-19-n-a-pas-ete-invente-par-l-institut-pasteur_1782209

    25 mars : Pourquoi un billet de blog de pro Raoult a disparu du blog Médiapart : https://www.liberation.fr/checknews/2020/03/25/mediapart-a-t-il-supprime-un-billet-de-blog-favorable-au-professeur-raoul

    13 avril : Pas de déploiement “sauvage” de la 5G pendant le confinement : https://www.liberation.fr/checknews/2020/04/13/le-gouvernement-a-t-il-generalise-la-5g-pendant-le-confinement_1785045

    15 avril : L’OMS et les recommandations de port du masque : https://www.liberation.fr/checknews/2020/04/15/pourquoi-l-oms-ne-recommande-t-elle-pas-le-port-du-masque-a-toute-la-popu

    27 avril : Véran pris en flagrant déli de mensonge sur le port du masque : https://www.liberation.fr/france/2020/04/27/masques-comment-le-gouvernement-a-menti-pour-dissimuler-le-fiasco_1786585

    2 juin : Les critiques de l’étude du Lancet : https://www.liberation.fr/checknews/2020/06/02/pourquoi-l-etude-du-lancet-sur-l-hydroxychloroquine-est-elle-sous-le-feu-

    21 septembre : Le mythe de la prime décès Covid versée aux hopitaux : https://www.liberation.fr/checknews/2020/09/21/non-les-hopitaux-ne-touchent-pas-une-prime-de-5-000-euros-par-deces-du-au

    4 octobre : 5 arguments des “rassuristes” passés au crible : https://www.liberation.fr/france/2020/10/04/cinq-arguments-des-rassuristes-passes-au-crible_1801400

    13 octobre : Analyse de l’association Bon Sens et de ses membres : https://www.liberation.fr/checknews/2020/10/13/qu-est-ce-que-l-association-bonsens-cofondee-par-la-deputee-martine-wonne

    Sur Christian Perronne :

    2016 : Raoult clashe les docteurs complotistes prétendant que Lyme est une maladie créée par les nazis (dont Perronne fait partie) : https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/christian-perronne-avec-didier-raoult-on-a-de-l-estime-mutuelle_2130142.htm

    19 juin : Létalité du Covid-19 : 19% en France contre 6% aux USA selon Perronne ? https://www.liberation.fr/checknews/2020/06/19/est-il-vrai-que-la-letalite-du-covid-en-france-a-ete-de-19-contre-6-aux-e

    8 juillet : Perronne défend le protocole Raoult : https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/christian-perronne-avec-didier-raoult-on-a-de-l-estime-mutuelle_2130142.htm

    Sur les élections US :

    4 novembre : Pourquoi le nombre de voix démocrates dans le Michigan et le Wisconsin a soudainement augmenté : https://www.liberation.fr/checknews/2020/11/04/pourquoi-le-nombre-de-voix-democrates-dans-le-michigan-et-le-wisconsin-a-

    5 novembre : Pas plus de votants que d’inscrits dans le Michigan : https://www.liberation.fr/checknews/2020/11/05/non-il-n-y-a-pas-eu-plus-de-votants-que-d-inscrits-dans-le-wisconsin_1804

    10 novembre : Pourquoi France Soir n’est plus un journal : https://www.liberation.fr/checknews/2020/11/10/francesoir-ceci-n-est-plus-un-journal_1803644

    Les Décodeurs : Covid-19 : les contre-vérités de « Hold-up », documentaire à succès qui prétend dévoiler la face cachée de l’épidémie : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/12/covid-19-les-contre-verites-de-hold-up-le-documentaire-a-succes-qui-pretend-

    RTBF.be : Le coronavirus, fruit d’une "manipulation mondiale" ? "Hold-Up", un docu soutenu par des milliers de contributeurs
    https://www.rtbf.be/info/medias/detail_le-coronavirus-fruit-d-une-manipulation-mondiale-hold-up-un-docu-soutenu

    Le Parisien : Covid-19 : labos, masques et domination du monde… on décrypte « Hold Up », le docu qui agite les complotistes
    https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-labos-masques-et-domination-du-monde-on-decrypte-hold-up-le-docu

    France Info : Covid-19 : “Hold-up”, le documentaire qui dénonce un “complot mondial”, fait polémique : https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-et-complot-mondial-le-documentaire-hold-up-fait-polemique_4178

    – RTL :
    "Comment le documentaire "Hold up" est devenu une affaire politique ?" : chronique de Jean-Mathieu Pernin
    https://www.youtube.com/watch?v=Ge5qEf_FW7Q


    à retrouver en article ici https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/comment-le-documentaire-hold-up-est-devenu-une-affaire-politique-7800922012

    "Hold Up : le piège redoutable des théories du complot" : edito

    https://www.youtube.com/watch?v=6yS8C0ZuXL4


    à retrouver en article ici : https://www.rtl.fr/actu/politique/hold-up-le-piege-redoutable-des-theories-du-complot-7800921922
    – Europe 1 : de 3’28 à 5’36, avec intervention de Tristan Mendès
    https://www.youtube.com/watch?v=yZveTRGAn4g

    BFMTV (article un peu brouillon mais qui a l’avantage de lister la plupart des autres publications et de comprendre pourquoi Philippe Douste-Blazy dit s’être fait pièger) : TOUT COMPRENDRE - “Hold-up”, le documentaire aux relents complotistes qui veut dénoncer les “mensonges” sur le Covid-19 : https://www.bfmtv.com/societe/tout-comprendre-hold-up-le-documentaire-aux-relents-complotistes-qui-veut-den

    lien vers le doc hors "promotion" : https://hdstreaming.ch/movies/hold-up-retour-sur-un-chaos

  • Confinement : les cours ont repris au lycée mais peut-être pas pour longtemps
    https://www.courrier-picard.fr/id137484/article/2020-11-02/confinement-les-cours-ont-repris-au-lycee-mais-peut-etre-pas-pour-lo

    « C’est ce que nous avions fait en juin. Pour les lycées, ce que nous voulons, c’est que les lycéens aient cours, et dès que c’est possible, qu’il y ait des demi-groupes. La situation dépend d’un établissement à un autre mais 30 élèves par classe, ce n’est pas la norme nationale, il ne faut pas exagérer ».

    Nombre d’élèves par classe, coût... Les chiffres-clés de la rentrée scolaire 2019
    https://www.lexpress.fr/education/nombre-d-eleves-par-classe-cout-les-chiffres-cles-de-la-rentree-scolaire-20

    Dans les établissements publics, il y a en moyenne 24,3 élèves par classe en maternelle, 22,7 à l’école élémentaire, 25,4 au collège, 29,1 au lycée général et technologique et 18,3 en lycée professionnel.

    Il a raison : « 29,1 », c’est très différent de « 30 ».

  • AP-HP : polémique après « l’arrêt temporaire » des urgences de l’Hôtel-Dieu pour ouvrir des lits de réanimation
    https://www.bfmtv.com/sante/le-service-d-urgences-de-l-hotel-dieu-ferme-pour-ouvrir-des-lits-de-reanimati

    Les dirigeants de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (#AP-HP) ont indiqué ce mardi avoir décidé un « arrêt temporaire » des urgences de l’Hôtel-Dieu pour ouvrir des lits de soins critiques dans un établissement voisin. Cette décision a été condamnée par la CGT et des élus de gauche.

    Cette fermeture « va nous permettre de redéployer des professionnels qui sont compétents dans les secteurs de soins critiques », a expliqué lors d’une conférence de presse le Pr Alain Cariou, directeur médical de crise du groupement Centre-Université de Paris, qui chapeaute 8 établissements de l’AP-HP.

    « Une quinzaine d’infirmiers spécialisés et 18 aides-soignantes » vont ainsi renforcer les équipes de réanimation de l’hôpital Cochin, ce qui sera « nécessaire pendent la durée du pic épidémique », a-t-il ajouté.

    Un redéploiement « justifié »

    « On en a discuté avec l’équipe des urgences de l’Hôtel-Dieu et tout le monde a convenu que l’importance de ce renfort justifiait pleinement ce redéploiement », a-t-il affirmé.
    La CGT de l’Hôtel-Dieu y voit pourtant un « contresens » et souligne dans un communiqué que l’établissement dispose « de locaux vides ayant la capacité d’intégrer une activité ambulatoire » et pourrait servir de « relai Covid-19 pour les examens rapides ».

    Les sénateurs communistes Pierre Laurent et Laurence Cohen ont pour leur part dénoncé une « décision aberrante » et annoncé qu’ils se rendraient sur place vendredi « pour constater le nombre de chambres et locaux disponibles et non utilisés ».

    #hôpital #Martin_Hirsch

  • Sébastien Tronche on touiteur :
    https://twitter.com/S_Tronche/status/1320999205557731328

    Selon l’Express, « Macron n’a pas rompu les contacts avec Didier Raoult : il continue d’échanger avec le professeur de médecine marseillais parce qu’il considère que c’est lui qui a eu raison avant tout le monde sur les tests. »

    Emmanuel Macron et la hantise du reconfinement - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/emmanuel-macron-et-la-hantise-du-reconfinement_2137279.html

    • j’arrête pas de dire à mon épicier que Trump et Macron, aujourd’hui, je vois plus la différence. Enfin si, Macron c’est un genre de Trump à la sauce jésuite qui n’a jamais fumé un joint de sa vie.

  • François Fillon : « La liberté d’expression doit absolument être défendue coûte que coûte » - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/francois-fillon-nous-sommes-dans-une-guerre-de-longue-duree_2136786.html

    Je ne veux certainement pas me joindre au concert des opportunistes pour qui chaque drame est une occasion d’affirmer leurs ambitions.

  • Masques chirurgicaux: La décontamination par enveloppe possible
    Adios corona | Cyberacteurs
    https://www.cyberacteurs.org/blog/?p=6475

    « Une étude parue dans le Lancet a montré qu’après 7 jours, malgré une concentration de départ élevée aussi bien sur la face externe que sur la face interne du masque, 99,9 % des particules virales n’étaient plus actives », explique Virginie Courtier-Orgogozo, directrice de recherche au CNRS, chercheuse à l’institut Jacques-Monnot et membre d’AdiosCorona.

  • #Etats-Unis : un seul événement à l’origine de l’épidémie de #Covid-19 à travers le pays ? - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/etats-unis-un-seul-evenement-a-l-origine-de-l-epidemie-de-covid-19-a-traver

    Une réunion annuelle des dirigeants de la société pharmaceutique Biogen serait le point de départ de la diffusion du coronavirus aux Etats-Unis.

    [...] Cette réunion annuelle des dirigeants de la société pharmaceutique Biogen, où des individus du monde entier se sont retrouvés, semble être l’évènement responsable de la diffusion de la Covid-19 aux Etats-Unis.

    Si une seule personne pourrait en être à l’origine, comme l’explique le Washington Post, à la fin de la réunion, le 27 février, l’infection en avait contaminé bien d’autres : un directeur de recherche, un photographe, le directeur général de la division Est de l’entreprise. Et toutes ces personnes contaminées ont ramené le virus chez elles, dans la banlieue de Boston, dans l’Indiana, en Caroline du Nord, ou encore en Slovaquie, en Australie et à Singapour.